Vos Géraniums Font la Tête ? Le Guide pour les Faire Exploser de Fleurs
Optimisez la floraison de vos géraniums ! Découvrez quand et comment les fertiliser pour un jardin éclatant.

La beauté des géraniums réside dans leur éclat coloré, mais saviez-vous qu'un engrais adapté est la clé de leur santé ? Chaque saison, j'ai appris à observer leurs besoins : un léger flétrissement ou une floraison timide sont des signes qu'il est temps d'agir. Avec les bons gestes, vos géraniums peuvent devenir de véritables stars de votre jardin !
On va se parler franchement. Ces magnifiques cascades de fleurs qu’on admire sur les balcons, ce ne sont pas tout à fait des « géraniums ». En réalité, on devrait les appeler des Pélargoniums. Le vrai géranium, lui, est une plante de jardin plus rustique. Mais bon, ne nous perdons pas en détails botaniques, tout le monde dit géranium et on se comprend !
Contenu de la page
- Comprendre ce qu’il a dans le ventre : le fameux N-P-K
- La liste de courses du débutant (pour ne pas paniquer en jardinerie)
- Alors, quelle méthode choisir ? Engrais lent ou liquide ?
- Le calendrier de l’expert : quand et comment agir
- Le truc à faire tous les jours (et qui change tout)
- Au secours, mes géraniums ont un problème !
- Galerie d’inspiration
Ce qui compte, c’est de savoir que cette plante, originaire d’Afrique du Sud, est une gourmande, une vraie morfale. Elle a une faim d’ogre pour pouvoir produire des centaines de fleurs tout l’été. Si vous vous contentez de l’arroser, c’est comme si vous donniez seulement à boire à un marathonien. Il a besoin de manger, et c’est là que vous intervenez.
Dans les lignes qui suivent, je vais vous livrer tous les secrets que j’ai accumulés au fil des années, loin des manuels un peu trop théoriques. Des trucs de pro, des astuces concrètes, et surtout, les erreurs à ne plus jamais faire.

Comprendre ce qu’il a dans le ventre : le fameux N-P-K
Sur tous les sacs d’engrais, vous voyez ces trois lettres : N-P-K. Ce n’est pas un code secret, c’est juste la recette du plat que vous servez à votre plante.
- N (Azote) : C’est le bâtisseur. Il construit le feuillage et les tiges, tout ce qui est vert. Une plante qui manque d’azote devient pâlotte. Mais attention ! Trop d’azote, et vous aurez une jungle de feuilles… mais pas la moindre fleur. En plus, ce feuillage tendre attire les pucerons comme un aimant.
- P (Phosphore) : C’est l’électricien. Il gère l’énergie de la plante. Crucial pour des racines solides au début, puis indispensable pour former les boutons floraux. Pas assez de phosphore, et votre géranium n’aura tout simplement pas la pêche pour fleurir.
- K (Potassium) : C’est le garde du corps. Il rend les tiges costaudes pour supporter le poids des fleurs, aide la plante à gérer l’eau et à mieux résister aux maladies ou aux coups de chaud. Pour nos plantes de balcon, c’est absolument VITAL.
Au-delà de ce trio, il y a aussi des « vitamines » comme le magnésium. S’il en manque, les vieilles feuilles jaunissent, mais les nervures restent vertes. C’est un signe classique qu’on apprend vite à reconnaître.

La liste de courses du débutant (pour ne pas paniquer en jardinerie)
Avant de se lancer, voilà ce dont vous aurez vraiment besoin. Pas de panique, l’investissement est minime pour le résultat que vous obtiendrez !
- Un bon terreau « spécial géraniums » : Indispensable. Il est drainant et évite que les racines pourrissent. Comptez entre 5€ et 8€ pour un sac de 20L chez Castorama, Leroy Merlin ou votre jardinerie locale.
- Un engrais liquide : C’est le coup de fouet pendant la saison. Les prix varient de 4€ à 10€ la bouteille, qui vous fera tout l’été.
- (Optionnel) Un engrais à libération lente : La solution tranquillité. Un peu plus cher à l’achat, entre 8€ et 15€ le sachet, mais vous êtes tranquille pour des mois.
Alors, quelle méthode choisir ? Engrais lent ou liquide ?
Franchement, les deux se valent, tout dépend de votre personnalité de jardinier. Il n’y a pas une méthode meilleure que l’autre, juste celle qui vous convient.

L’engrais à libération lente, c’est la méthode « zéro stress ». Il se présente en petites billes à mélanger directement au terreau lors de la plantation. Une bonne cuillère à soupe (15-20g) pour un pot de 25 cm, et c’est tout ! À chaque arrosage, les billes libèrent un peu de nourriture. C’est idéal si vous avez peur d’oublier ou si vous n’avez pas beaucoup de temps. Vous êtes tranquille pour 3 à 6 mois. Dans le milieu pro, on utilise beaucoup ce système.
L’engrais liquide, c’est la méthode « contrôle total ». Il agit quasi instantanément. C’est parfait pour donner un coup de boost ou corriger une carence. L’inconvénient ? Il faut être régulier. En pleine saison, de mai à août, un apport tous les 10-15 jours est un bon rythme.
Attention, l’erreur de débutant n°1 : le surdosage ! J’ai vu des jardinières entières grillées par un excès de zèle. La règle d’or : il vaut mieux sous-doser que surdoser. La bouteille indique « un bouchon pour 3L d’eau » ? Mon conseil, surtout au début : mettez un demi-bouchon. C’est largement suffisant. Et n’appliquez JAMAIS d’engrais sur un terreau tout sec. Arrosez d’abord à l’eau claire, attendez 10 minutes, puis passez avec votre mélange d’engrais.

Le calendrier de l’expert : quand et comment agir
- Mars-Avril (Le réveil) : Si vous avez gardé vos géraniums de l’an dernier, c’est le moment de les tailler et de les rempoter. Quand je dis tailler, c’est sans pitié : coupez les tiges pour ne laisser que 10-15 cm. Ça fait peur, mais c’est le secret d’une belle reprise. C’est le moment idéal pour mélanger l’engrais à libération lente au nouveau terreau.
- Mai-Août (La saison de la faim) : C’est la fête ! La plante explose. C’est là que l’engrais liquide, toutes les deux semaines, fait des merveilles.
- Septembre (On calme le jeu) : Les jours raccourcissent. On passe à un apport d’engrais par mois, puis on arrête tout fin septembre. Il faut que la plante se prépare au repos.
- Octobre-Février (Dodo) : Zéro engrais. Nada. C’est le repos total. Un tout petit arrosage une fois par mois suffit si vous les rentrez au frais.

Le truc à faire tous les jours (et qui change tout)
Voici l’astuce la plus simple et la plus efficace : enlevez les fleurs fanées ! Ça prend 30 secondes. En pinçant la tige de la fleur fanée, vous empêchez la plante de gaspiller son énergie à faire des graines. Résultat, elle se concentre sur une seule chose : créer de nouveaux boutons floraux. C’est magique et c’est le secret des balcons qui débordent de fleurs.
Au secours, mes géraniums ont un problème !
Pas de panique, une plante qui va mal, c’est une plante qui vous parle. Il suffit de l’écouter.
Problème : Plein de feuilles, mais pas une fleur…
C’est le cas typique d’un excès d’azote (N). Vous avez trop nourri la plante. La solution ? Stoppez tout engrais pendant 2-3 semaines. Puis, reprenez avec un engrais plus riche en potassium (K). Mon astuce secrète : achetez un engrais « spécial tomates » ! On en trouve partout, et sa composition est parfaite pour relancer la floraison. Profitez-en pour « pincer » le bout des tiges (juste enlever la petite touffe de feuilles terminale avec les ongles), ça l’obligera à faire de nouvelles branches… et donc de nouvelles fleurs.

Problème : Les feuilles du bas jaunissent et tombent.
C’est souvent une carence en azote ou un manque d’arrosage. La plante sacrifie ses vieilles feuilles pour survivre. Touchez la terre : si elle est sèche, arrosez. Si elle est humide, un petit coup d’engrais liquide remettra vite les choses en ordre.
Bon à savoir : comment lutter contre LE pire ennemi !
Il y a un ravageur terrible, un petit papillon gris-brun qui pond ses œufs sur les géraniums. Ses chenilles creusent des galeries dans les tiges, qui deviennent noires et se cassent. C’est la hantise de tous les amateurs. La solution ? L’inspection ! Regardez bien vos tiges. Si vous voyez un petit trou noir, il faut agir. Le traitement le plus efficace et le plus respectueux de l’environnement est à base de Bacillus thuringiensis (souvent vendu sous le nom de BT), une bactérie naturelle. Vous en trouverez en jardinerie. Une pulvérisation préventive toutes les 2-3 semaines en période chaude peut sauver votre balcon.

Voilà, vous avez toutes les cartes en main. Nourrir ses géraniums, c’est avant tout une question d’observation et de régularité. La récompense, c’est cette explosion de couleurs qui illumine votre été. Et ça, honnêtement, ça n’a pas de prix.
Galerie d’inspiration


Arroser tous les jours, bonne ou mauvaise idée ?
C’est le piège classique ! Le pélargonium, bien que gourmand, déteste avoir les pieds dans l’eau, ce qui favorise la pourriture des racines. La règle d’or : laissez toujours le terreau sécher sur 2-3 cm en surface entre deux arrosages. Enfoncez un doigt pour vérifier. Et surtout, visez le pied de la plante, jamais son feuillage. Arroser les feuilles et les fleurs, surtout le soir, est la porte ouverte au botrytis (la fameuse moisissure grise).
Saviez-vous que certaines variétés de géraniums sont cultivées non pas pour leurs fleurs, mais pour leur parfum ?
On les appelle les pélargoniums odorants. Leurs feuilles, lorsqu’on les froisse, libèrent des arômes puissants de rose (variété ‘Attar of Roses’), de citron (‘Citronella’), de menthe ou même de pomme. Moins spectaculaires en floraison, ils sont parfaits à placer près d’un lieu de passage ou d’une fenêtre pour profiter de leur fragrance et repousser naturellement les moustiques.