Planter des Framboisiers : Le Guide Pas-à-Pas pour une Récolte de Rêve
Prêt à récolter des framboises juteuses ? Découvrez comment planter ces délicieuses baies au printemps pour un jardin florissant !

Rien n'égale le goût sucré des framboises fraîchement cueillies. En grandissant, je me souviens de ma première récolte, une explosion de saveurs dans ma bouche. Plantez des framboisiers ce printemps et transformez votre jardin en un véritable verger. Suivez ce guide pour maximiser votre succès et savourer chaque bouchée !
Je me souviens encore de mes tout premiers framboisiers, dans un coin du potager familial en Normandie. J’avais planté quelques tiges sans trop y croire, et l’été suivant, les voir se charger de fruits rouges et brillants a été une vraie révélation. Ce n’est pas juste un fruit, c’est une promesse. La promesse d’une tarte, d’une confiture maison, ou simplement du plaisir de picorer un fruit chaud de soleil, directement sur la branche.
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Depuis, j’en ai planté, taillé et soigné des centaines… J’ai appris ce qui fonctionne, ce qui échoue et, surtout, pourquoi. Alors, oubliez les manuels compliqués, je vais vous partager le savoir-faire acquis sur le terrain, pour que vous aussi, vous connaissiez ce plaisir simple.
Avant de creuser, comprendre la plante
Avant même de toucher à la bêche, il faut comprendre comment vit un framboisier. Ce n’est pas un arbuste comme les autres. Ses racines, elles, sont vivaces et peuvent vivre des années. Mais ses tiges, qu’on appelle des cannes, ont un cycle de vie de deux ans seulement. La première année, une canne pousse. La deuxième année, elle donne des fruits, puis elle meurt. C’est tout bête, mais comprendre ça, c’est la clé pour bien tailler et avoir des framboises chaque année.

On trouve principalement deux grandes familles de framboisiers :
- Les non-remontants : Ils sont généreux, mais une seule fois par an. Ils vous offrent une énorme récolte en début d’été, généralement vers juin-juillet, sur les cannes qui ont poussé l’année d’avant. Idéal si vous rêvez de faire des dizaines de pots de confiture d’un coup.
- Les remontants : Eux, c’est le plaisir étalé. Ils produisent une première fois en fin d’été ou début d’automne (sur les tiges de l’année), puis une seconde fois l’été suivant sur ces mêmes tiges. C’est le choix parfait pour ceux qui veulent picorer des fruits frais sur une longue période.
Alors, comment choisir ? Franchement, c’est simple. Vous voulez faire des conserves en grande quantité ? Prenez un non-remontant. Vous préférez avoir des fruits pour le dessert de juin à octobre ? Le remontant est fait pour vous. Et bonne nouvelle pour les plus sensibles : il existe des variétés sans épines, un vrai bonheur pour la récolte !

L’emplacement : 90% du succès
C’est LA décision capitale. Un framboisier mal placé, même avec tout l’amour du monde, ne donnera jamais rien de bon. J’ai vu des plantations entières dépérir à cause d’un mauvais choix au départ.
Le soleil, le carburant des fruits
Le framboisier est un gourmand de soleil. C’est lui qui gorge les fruits de sucre. Visez un endroit qui profite d’au moins 6 à 8 heures de soleil par jour. Petit bémol : si vous êtes dans le sud, où le soleil d’été tape très fort, une petite ombre l’après-midi (entre 14h et 17h) est un vrai plus. Ça évite que les fruits ne « cuisent » littéralement sur la plante.
Le sol : léger et qui respire
C’est le point le plus technique, mais aussi le plus important. Les racines du framboisier détestent avoir les pieds dans l’eau. Un sol lourd, argileux, qui reste une flaque après la pluie, c’est la pourriture des racines assurée.

Astuce de pro : pour savoir si votre sol draine bien, faites ce test tout simple. Creusez un trou de 30 cm de profondeur, remplissez-le d’eau. Si l’eau a disparu en moins d’une heure, c’est parfait. Si elle stagne des heures, il va falloir corriger ça. L’idéal est un sol léger, riche et un peu acide. Si le vôtre est un vrai béton, pas de panique. Vous pouvez soit l’amender sérieusement, soit opter pour une culture sur buttes surélevées de 20-30 cm, ou même en grands bacs sur une terrasse.
La rotation des cultures : une règle d’or
Attention, point crucial ! Ne plantez JAMAIS de framboisiers là où il y a eu des pommes de terre, des tomates, des poivrons ou des fraises dans les 3 à 5 dernières années. Ces cultures peuvent laisser dans le sol un champignon redoutable, la verticilliose, qui fait dépérir la plante sans crier gare. C’est une erreur de débutant que j’ai moi-même commise, et j’y ai laissé toute une rangée. Considérez cette règle comme une assurance-vie pour vos futurs fruits.

Préparer le terrain (et le budget !)
La plantation idéale se prépare en automne. Ça laisse le temps au sol de s’aérer et aux nutriments de se diffuser. Mais si vous vous y prenez au printemps, ça marche aussi, il faudra juste être un peu plus méticuleux.
D’abord, désherbez à la main la future ligne de plantation, sur environ 60 cm de large. Ensuite, aérez le sol avec une fourche-bêche sur 30-40 cm de profondeur, sans forcément le retourner. Incorporez généreusement du compost bien mûr (comptez environ 10 litres par mètre carré, soit un quart d’un sac de 40L du commerce) et du fumier bien décomposé (jamais de fumier frais, il brûlerait les racines !). Si la terre est lourde, un peu de sable grossier aidera au drainage. Mélangez bien, nivelez, et c’est prêt.
Au fait, parlons budget. Pour vous lancer, voici une petite idée des coûts :
- Les plants : Un plant en pot coûte entre 5€ et 15€ en jardinerie. Les plants à racines nues, vendus en hiver, sont plus économiques, souvent autour de 3€ à 7€.
- Le palissage : C’est un investissement de départ. Comptez 10€ à 20€ par piquet solide (châtaignier, acacia…) et environ 15€ pour une bonne bobine de fil de fer galvanisé.
- Le terreau/compost : Un sac de 40L de bon compost se trouve autour de 8€ à 12€.

La plantation : le moment clé
On plante quand la plante dort, hors période de gel. Pour les plants à racines nues (les moins chers), c’est de novembre à mars. Pour ceux en pot, vous pouvez planter presque toute l’année, mais le début du printemps est vraiment l’idéal.
Étape 1 : Le trou. Faites un trou plus large que profond, 40 cm de large pour 20-25 cm de profondeur suffisent. Ne plantez JAMAIS trop profond. Le collet (la base de la tige) doit être juste au niveau du sol.
Étape 2 : La mise en place. Si le plant est en pot, grattez un peu les racines si elles forment un chignon serré. Placez-le au centre, rebouchez avec la terre préparée et tassez doucement avec les mains (jamais avec le pied !).
Étape 3 : L’arrosage. Juste après, même s’il pleut, donnez-lui un bon coup à boire : au moins 10 litres d’eau. Ça permet à la terre de bien coller aux racines.

Étape 4 : La taille. C’est l’étape qui fait peur, mais elle est vitale. Coupez la tige que vous venez de planter à 20-25 cm du sol. Oui, c’est un sacrifice ! Mais il force la plante à se concentrer sur ses racines et à produire de nouvelles cannes bien plus vigoureuses. C’est la garantie d’une plante forte pour les années à venir.
Palissage et espacement : voir plus loin
Ne soyez pas tenté de planter trop serré. L’air doit circuler pour éviter les maladies. Laissez 50 à 60 cm entre chaque plant sur le rang, et au moins 1,50 m entre les rangs pour pouvoir passer confortablement.
Le framboisier a besoin d’un tuteur, c’est le palissage. Sans ça, les cannes chargées de fruits vont s’écrouler. Le plus simple : des piquets solides tous les 4-5 mètres, avec 2 ou 3 fils de fer tendus entre eux (à 50 cm, 1 m et 1,50 m de haut). Vous y attacherez les cannes au fur et à mesure de leur croissance.

Mon anecdote d’échec perso : pour mon premier palissage, j’ai utilisé des tuteurs en bambou, pensant faire des économies. Grosse erreur ! En plein été, sous le poids des fruits, tout s’est effondré. Un carnage. Alors, un conseil d’ami : ne lésinez pas sur la solidité ! Prenez des piquets en bois de châtaignier, d’acacia, ou des poteaux en métal d’au moins 4 cm de côté. C’est la garantie tranquillité pour des années.
La première année : patience et bienveillance
La première année, votre objectif n’est pas la récolte, mais l’installation de la plante. Maintenez le sol frais (pas détrempé) et, au printemps, installez une bonne couche de paillis (paille, feuilles mortes…) de 5 à 10 cm. Ça garde l’humidité, limite les mauvaises herbes et nourrit le sol. C’est magique.
Côté problèmes, le plus courant est le ver de la framboise. Pour le limiter, binez un peu le sol en hiver pour exposer les larves au gel. Une bonne aération grâce au palissage limitera aussi la pourriture grise par temps humide.

Enfin, soyez réaliste. La première vraie belle récolte, c’est pour la deuxième année. La patience est la première qualité du jardinier. Mais je vous le garantis, quand vous goûterez cette première framboise, mûrie dans votre jardin, par vos soins… vous saurez que chaque effort en valait la peine.
Alors, prêt à vous lancer ? Allez, un petit défi pour ce week-end : faites le test du trou pour vérifier le drainage de votre sol. C’est la toute première étape. Racontez-moi en commentaire ce que ça a donné, je suis curieux de savoir !
Galerie d’inspiration

Le secret d’un framboisier vigoureux se trouve parfois… dans ses voisins ! Pensez au