Entretien de la lavande – comment rater sa récolte en 7 erreurs à ne pas commettre

La lavande est une plante star de l’été que tout le monde apprécie pour son aspect romantique, comme pour ses propriétés odorantes, pratiques et médicinales. Mais comment réussir la plantation et l’entretien de la lavande dans son propre jardin et sa propre région ? On vous aide à répondre à cette question, grâce à notre petit guide dédié aux 7 erreurs les plus courantes que les jardiniers ont tendance à commettre lorsqu’ils plantent de la lavande.

Les erreurs qu’il faut à tout prix éviter, afin d’avoir une belle lavande

Négliger le drainage du sol

L’une des plus grosses erreurs de plantation de la lavande, consiste à la planter dans un sol mal drainé. Originaire du bassin méditerranéen, cette herbe ne se plaira pas dans un sol détrempé ou humide. Dans un tel genre de substrat, la lavande commence à souffrir d’abord au niveau des racines. Celles-ci sont notamment exposées au risque de pourriture et au développement de maladies fongiques.

Ce que vous devez faire pour éviter les effets néfastes du taux d’humidité élevé, est de vous assurer en premier de creuser un trou assez grand à la plantation. On parle notamment d’un trou qui est deux à trois fois plus large que la motte à planter. Au cas où le sol est plutôt argileux, pensez en second lieu à amender la terre. Le sable, le compost et le gravier sont idéales à incorporer au sol environnant, afin d’améliorer ces capacités de drainage. Même si vous n’êtes pas très sûr de la composition de votre terre, l’ajout d’amendement est recommandé. La lavande peut en fait pousser dans les sols les plus rocailleux, donc cela ne le lui ferait pas du mal. Misez alors sur la prévention si vous voulez éviter l’eau stagnant au niveau des racines et améliorer l’écoulement de l’eau.

Un sol bien drainé pour faire pousser une lavande vigoureuse

Oublier de tailler

la lavande étant une herbacée vivace, les tailles régulières sont indispensables pour garantir la bonne santé, comme l’esthétique de la plante. Le port élégant et buissonnant est plébiscité, suite à son caractère décoratif. Afin de le garantir, pensez à tailler votre lavande au moins deux fois par an. Ainsi, vous éviterez qu’elle ne devienne trop ligueuse, dégarnie et difficile à gérer.

La clé pour réussir sa lavande, alors, réside dans les deux tailles annuelles – une à l’automne et une autre au printemps. Il ne faut pas avoir peur de couper net, en évitant tout de même les parties en bois dur et sec. Ainsi, vous obtiendrez un porte plus sain, compact et ordonné. À la suite de la première floraison, coupez les tiges vertes de 1/3 à 2/3 de leur longueur. À l’automne, couper les brindilles gris-bruns de la plante, favorisera la nouvelle croissance de la plante le printemps suivant. Attention pourtant, à ne pas tailler excessivement. Une plante trop dépouillée aura du mal à passer l’hiver.

Procéder à des tailles régulières pour maximiser la récolte 

Fertiliser excessivement la lavande

Contrairement aux tomates et aux concombres, la lavande n’apprécie pas autant la fertilisation. Au cas où celle-ci est excessive, la plante risque de former plus de feuilles, au détriment des fleurs. Tant que l’objectif principal de la culture de lavande est de booster sa floraison, il faut alors prêter une attention particulière aux façons d’amender le sol.

Notre conseil général et d’éviter de fertiliser la lavande. Tous les nutriments dont elle a besoin sont déjà présents dans le sol, alors épargnez-vous l’effort de changer sa composition. Le seul amendement que l’on peut éventuellement envisager est celui qui vise à améliorer le drainage du sol.

Surfertilsier n’est pas une bonne idée !

Manque d’ensoleillement suffisant

Si la plante aime les sol secs et le climat méditerranéen, ce n’est pas étrange que les bains de soleil lui fassent également du bien. La plante est habituée à l’ensoleillement abondant et peut souffrir si l’on l’installe à l’ombre. Dans ces conditions-là, elle sera beaucoup moins vigoureuse, avec une croissance et floraison endossant l’impact de l’exposition mal choisie. La lavande a besoin de 8 à 10 heures d’ensoleillement par jour, ainsi que d’une exposition au sud. Ce que vous pouvez faire, afin d’éviter le mal tournant d’un mauvais emplacement, c’est bien sûr d’allouer à vos arbustes la zone la plus ensoleillée de votre jardin. Assurez-vous qu’il n’y a pas d’arbres, ni d’arbustes trop hauts à proximité car nul autre objet qui risque de jeter son ombre sur votre champs de lavande.

La lavande – une plante qui adore les endroits gorgés de soleil

Choisir le mauvais genre de lavande

Parmi toutes les espèces de lavande, il y en a 3 qui sont les plus répandues. Or, il faut savoir que chacun d’entre elle est doté de son propre degré de tolérance aux conditions climatiques.

• La lavande papillon est une espèce que l’on reconnaît à son feuillage gris-vert duveteux et ses fleurs rappelant les ailes d’un papillon. Elle apprécie les sols légèrement acides, le soleil et les sols secs et bien drainés. Fleurissant du mois de mai au mois de juillet, ce type de lavande est mieux approprié aux zones du sud où l’hiver est plus doux.
• La lavande officinale est encore connue sous le nom de vraie lavande, car c’est le type d’arbuste que l’on s’imagine le plus souvent en évoquant la plante en question. Elle ne pousse qu’en hauteur dépassant les 800 m, dans les zones secs, calcaires et rocailleux de la Haute Provence. À moins que le sol ne soit peu drainé, ce genre de lavande résiste parfaitement aux froids hivernaux.
• La lavande anglaise est dotée d’un feuillage vert de gris clair et de fleurs délicates. On se trompe bien souvent de son entretien, car en dépit de son appellation, elle n’est ni anglaise, ni rustique. Évitez donc de planter dans les zones à climat rigoureux en hiver et réservez plutôt aux endroits chaleureux.

Faire pousser une lavande mal appropriée au climat local serait une grosse erreur !

Mal protéger des gelées

Pendant la phase de dormance, certaines variétés de lavande sont en mesure de supporter des températures très basses de l’ordre de -20 °C. D’autres, par contre, sont moins rustiques et peinent à survivre les températures négatives. L’arbuste peut facilement geler au cas où vous décidez de le laisser à ses propres soins lorsque les températures sont en baisse. Ceci est davantage plus vrai pour les sujets qui n’ont pas encore entré en dormance ou ceux qui n’ont pas encore été taillés.

Si vous habitez une région à climat plus froid, alors, plébiscitez des variétés rustiques, comme la lavande angustifolia et le lavandin. Ne ratez non plus la taille de la lavande à l’automne, avant qu’elle ne soit entrée en dormance. Les sujets plantés en pot sont plus faciles à préserver du gel. Il suffit de les rentrer à l’intérieur – dans une serre ou bien un tunnel de jardin. Pensez aussi à protéger les espèces moins frileuses (laissées à l’extérieur) d’une couche de paillage et couvrez d’une voile à l’approche d’un gel rigoureux.

Bien protéger contre le froid et le gel, pour conserver ses arbustes. Sinon, voilà le résultat…

Oublier d’enlever les fleurs fanées

D’ailleurs, la lavande est en mesure de fleurir plusieurs fois durant l’été, à moins de lui enlever les fleurs fanées. Comme la plupart des vivaces ornementales, la lavande continuera de produire de nouvelles fleurs une fois dépourvue des vieilles pousses improductives. Cette opération ne sera réussie que si l’on fait l’effort d’enlever les têtes desséchées régulièrement. Ainsi, la plante sera stimulé à concentrer ses ressources en énergie vers les nouveaux boutons en train d’apparaître.

Si vous aimeriez maximiser le rendement alors, pensez à récolter votre lavande au fur et à mesure de son développement. Ne négligez pas l’opération, même au cas où vous aimeriez simplement laisser la lavande à l’intérieur du jardin, de quoi attirer les insectes pollinisateurs.

Tailler les fleurs fanées est crucial pour stimuler de nouvelles pousses