Le Vrai Secret d’une Récolte de Courgettes Incroyable ? Tout est dans le Sol !

Auteur Sandrine Morel

Depuis des années que je jardine, il y a une question qui revient sans cesse au printemps. Des amis, des voisins, des jardiniers débutants me demandent comment je fais pour avoir des courgettes aussi productives. Ma réponse les surprend souvent : le secret n’est ni dans une variété miracle, ni dans un engrais magique. Non, le vrai secret, il est juste sous nos pieds. Dans la terre.

Franchement, une belle récolte de courgettes, ça se prépare des mois à l’avance. Tout commence par le soin qu’on apporte au sol. J’ai appris ça sur le tas, en observant, en testant, et oui, en faisant pas mal d’erreurs. J’ai vu trop de gens vouloir nourrir la plante à tout prix, vite et fort. Mais c’est une erreur ! Il faut d’abord et avant tout nourrir le sol. Un sol vivant, riche et bien équilibré, c’est la seule assurance pour des légumes sains et abondants.

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Comprendre l’appétit d’ogre des courgettes

On dit souvent que les courgettes sont des plantes « gourmandes », et ce n’est pas juste une expression. Pour sortir d’énormes feuilles, des dizaines de fleurs et des kilos de fruits en quelques semaines, elles puisent une énergie folle dans le sol. Si votre terre est pauvre, la plante restera chétive et vous n’aurez que quelques petites courgettes à vous mettre sous la dent.

Alors oui, ça peut sembler un peu technique, mais pour faire simple, elles ont surtout besoin de trois éléments, le fameux trio NPK :

  • L’Azote (N) : C’est le carburant du feuillage. Sans de belles et grandes feuilles pour capter la lumière, pas de croissance. Un manque d’azote, ça se voit tout de suite : les feuilles du bas commencent à jaunir.
  • Le Phosphore (P) : Lui, il s’occupe des fondations : les racines et les fleurs. Des racines solides pour bien boire et manger, et des fleurs pour espérer avoir des fruits. C’est la base de la future production.
  • Le Potassium (K) : C’est le chef de chantier pour les fruits. Il aide à fabriquer les sucres, ce qui donne des courgettes pleines de goût, fermes et qui se conservent mieux. En plus, il rend la plante plus costaude face aux maladies et à la sécheresse.

Mais un bon sol, ce n’est pas qu’un stock de NPK. C’est un monde grouillant de vie. Un sol sain sent bon l’humus, cette odeur de forêt après la pluie. Il est friable, sombre, et rempli de vers de terre et de micro-organismes qui sont vos meilleurs alliés. Ce sont eux qui préparent le festin pour vos plantes.

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Préparer le terrain : le bon timing fait toute la différence

Le top du top, c’est de s’y prendre à l’avance. Le travail principal se fait à l’automne, mais si vous avez loupé le coche, pas de panique, une session de rattrapage au printemps est tout à fait possible.

L’idéal : l’amendement d’automne (vers octobre-novembre)

Une fois les dernières récoltes de l’été passées, le sol est encore un peu tiède et biologiquement actif. C’est le moment parfait pour un apport massif de matière organique. Ma méthode est toute simple : sur la future parcelle des courgettes, j’étale une bonne couche de 5 à 10 cm de compost pas encore totalement mûr ou de fumier pailleux. Pas besoin de l’enfouir à la bêche ! Un simple coup de griffe en surface suffit.

Pourquoi à ce moment-là ? Parce que l’hiver va faire le boulot pour vous. La pluie, le gel, les vers de terre… tout ce petit monde va lentement décomposer et intégrer cette matière au sol. Au printemps, vous retrouverez une terre souple, aérée et pleine de nutriments immédiatement disponibles. C’est magique.

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La session de rattrapage au printemps (mars-avril)

Pas eu le temps à l’automne ? Aucun drame. On peut s’en occuper au printemps, environ 3 à 4 semaines avant de planter vos jeunes pousses. Mais attention, la règle change !

Ici, il faut impérativement utiliser du compost ou du fumier très mûr, qui ressemble à du terreau. S’il est trop frais, il va provoquer une « faim d’azote » : les bactéries qui le décomposent vont piquer l’azote du sol, et vos jeunes plants n’auront plus rien à manger. C’est une erreur classique de débutant.

Petit tuto pour une préparation express au printemps :

  1. Aérez le sol en profondeur sur 20 cm avec une grelinette ou une fourche-bêche. Surtout, ne retournez pas la terre, vous détruiriez sa structure et la vie qu’elle contient.
  2. Étalez 3 à 5 cm de votre compost bien mûr sur la surface.
  3. Incorporez-le légèrement aux premiers centimètres avec un râteau ou un croc.

Et voilà, le lit est prêt pour accueillir vos futurs plants ! D’ailleurs, au moment de planter, pensez à leur laisser de la place ! Une courgette, ça s’étale. Prévoyez au minimum 1 mètre carré par plant pour qu’elle soit à l’aise.

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Compost, fumier… que choisir pour nourrir sa terre ?

Le choix de la matière organique, c’est un peu le cœur du réacteur. Il n’y a pas de solution unique, tout dépend de ce que vous avez sous la main.

Le compost maison : l’or noir du jardinier

Pour moi, c’est le meilleur amendement qui soit. Il est équilibré, vivant et améliore n’importe quel type de sol. Si vous devez en acheter, un sac de bon compost de 40L coûte généralement entre 5€ et 10€ en jardinerie. Vérifiez la présence de la norme NF U 44-051, c’est un gage de qualité. Si vous n’avez ni compost ni fumier, pas de souci : des produits comme l’« Or Brun » ou d’autres amendements organiques vendus en sac font très bien l’affaire pour commencer.

Les fumiers : à utiliser avec sagesse

Le fumier, c’est super, mais il y a une règle d’or : JAMAIS de fumier frais au pied des plantes. Il est trop fort et brûlerait les jeunes racines à coup sûr. L’un de mes pires souvenirs de jardinage !

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Pour s’y retrouver, c’est assez simple. Le fumier de cheval est souvent pailleux et « chaud » ; il est parfait pour aérer les terres lourdes et argileuses et se décompose assez vite. De son côté, le fumier de bovin est plus humide et « froid », idéal pour les sols sableux qui ont du mal à retenir l’eau. Et puis il y a le fumier de volaille (poules, canards) : attention, c’est une petite bombe d’azote ! On l’utilise bien composté et en toutes petites quantités, comme un engrais « coup de fouet».

Les petits coups de pouce en cours de saison

Même avec une bonne préparation, un petit soutien en plein été, quand la production bat son plein, ne fait jamais de mal. Observez vos plantes, elles vous parleront !

  • Le paillage : C’est la base. Une couche de paille ou de tontes de gazon séchées au pied des plants garde l’humidité et nourrit le sol en se décomposant.
  • Les purins de plantes : L’odeur est… mémorable, mais leur efficacité est redoutable. Le purin d’ortie est un super booster de croissance, tandis que le purin de consoude, riche en potassium, soutient la production de fruits.

Bon à savoir : La recette express du purin (ortie ou consoude) 1. Hachez grossièrement 1 kg de feuilles fraîches. 2. Plongez-les dans un seau avec 10 litres d’eau (de pluie, c’est mieux). 3. Laissez macérer à l’ombre pendant 1 à 2 semaines, en remuant de temps en temps. Quand il n’y a plus de bulles, c’est prêt. 4. Filtrez le mélange (gardez les résidus pour le compost). 5. Pour l’arrosage au pied des plantes, diluez-le toujours à 10% (1 litre de purin pour 9 litres d’eau).

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Avant de vous lancer : Matériel et Pièges à Éviter

Un petit récapitulatif pour être bien préparé et ne pas tomber dans les panneaux les plus courants.

Votre liste de courses : – Du compost mûr ou un amendement organique (entre 5€ et 10€ le sac) – Optionnel : du fumier bien décomposé – Une grelinette ou une bonne fourche-bêche – Un râteau ou un croc – Du paillage (paille, tontes séchées…)

Les 3 erreurs classiques (et comment les éviter) :

  1. Le fumier frais qui brûle tout. On le répète : utilisez toujours du fumier qui a composté au moins 6 mois. La patience est votre meilleure amie.
  2. Le compost contaminé. C’est un vrai fléau. Si vous récupérez des tontes de gazon ou de la paille, assurez-vous qu’elles n’ont pas été traitées avec des herbicides qui persistent. Dans le doute, mieux vaut s’abstenir.
  3. L’overdose d’azote. Vouloir trop bien faire est une erreur. Un excès d’azote vous donnera des plants magnifiques avec des feuilles géantes, mais… presque pas de courgettes ! L’équilibre est la clé.

D’ailleurs, si votre sol semble vraiment problématique année après année, investir dans une analyse de terre peut être une excellente idée. Comptez entre 50€ et 100€ auprès d’un laboratoire spécialisé, mais au moins, vous saurez exactement ce qui manque et comment y remédier.

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Au final, préparer le sol pour ses courgettes, c’est bien plus que du jardinage. C’est une façon de penser, de collaborer avec la nature. On ne fait que l’aider à s’enrichir et à devenir plus vivante. Et la récompense, ce ne sont pas seulement les paniers remplis de légumes… C’est aussi la fierté de voir ce petit bout de terre prospérer grâce à vos soins.

Galerie d’inspiration

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Comment donner le meilleur départ à vos plants de courgette ?

En leur préparant un véritable « lit » de nutriments sur-mesure. Au moment de la plantation, ne vous contentez pas de creuser un petit trou. Voyez plus grand : retirez la terre sur un volume de 40×40 cm. Mélangez ensuite cette terre avec l’équivalent d’un seau de 10L de compost très mûr. C’est votre base. Pour le coup de fouet initial, incorporez une bonne poignée de granulés de fumier de cheval déshydraté et une cuillère à soupe de mycorhizes en poudre, comme celles de la marque Pro-Mix. Cet ajout de champignons bénéfiques créera une symbiose avec les racines, démultipliant leur capacité à puiser l’eau et les nutriments. Votre plant aura ainsi accès à un garde-manger riche et vivant pour toute la saison.

Sandrine Morel

Styliste Beauté & Adepte du Bien-être Naturel
Ses expertises : Coiffure créative, Soins naturels, Équilibre intérieur
Sandrine a commencé sa carrière dans les salons parisiens avant de s'orienter vers une approche plus naturelle de la beauté. Convaincue que le bien-être intérieur se reflète à l'extérieur, elle explore constamment de nouvelles techniques douces. Ses années d'expérience lui ont appris que chaque personne est unique et mérite des conseils personnalisés. Grande amatrice de yoga et de méditation, elle intègre ces pratiques dans sa vision holistique de la beauté. Son mantra : prendre soin de soi devrait être un plaisir, jamais une corvée.