Bain de soleil : Le guide pour choisir le bon (et ne plus jamais le regretter)
Depuis le temps que j’aménage des jardins et des terrasses, j’ai tout vu. Des bains de soleil magnifiques qui pourrissent en une saison, et d’autres, bien plus modestes, qui semblent défier le temps. Honnêtement, choisir un bain de soleil, c’est bien plus qu’une simple question de look. C’est un véritable investissement dans votre bien-être pour les années à venir.
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Les vendeurs vous parleront de style, de couleur… Moi, je vous invite à regarder ailleurs : les soudures, la densité du tissu, le type de vis. La vraie qualité se niche dans ces détails. Alors, oublions le jargon commercial. Je vais vous partager mes astuces de pro, simplement, pour que vous fassiez un choix éclairé, un choix qui dure.
Le cœur du sujet : les matériaux (et le budget !)
C’est LA décision la plus importante. Le matériau va définir la durée de vie de votre bain de soleil, l’entretien qu’il demandera et, bien sûr, son confort. Chaque option a ses forces et ses faiblesses, surtout face à nos climats parfois capricieux.

Le bois : la chaleur naturelle, mais pas sans effort
Le bois, c’est le classique indémodable. Chaleureux au toucher, il s’intègre partout. Mais attention, tous les bois ne sont pas logés à la même enseigne.
- Le Teck : C’est un peu le roi de la jungle du mobilier de jardin. Naturellement gorgé d’une huile qui le protège de l’humidité et des bestioles, il est incroyablement durable. Un bon modèle peut facilement vous accompagner plus de 15 ans. Côté entretien, c’est simple : soit vous le laissez vieillir et il prendra une jolie patine argentée, soit vous passez une couche d’huile une fois par an pour garder sa teinte miel. Niveau budget, on est sur le haut du panier : comptez entre 400€ et plus de 800€ pour du vrai teck de qualité. C’est un investissement, pas une dépense.
- L’Acacia : C’est l’alternative européenne, maline et plus abordable. Très résistant, il est moins cher que le teck, souvent entre 200€ et 450€. En contrepartie, il demande un peu plus d’attention : une couche d’huile de lin ou un saturateur chaque année est indispensable pour le nourrir et éviter qu’il ne se fissure.
- Le Pin traité : C’est l’option petit budget par excellence, qu’on trouve facilement entre 80€ et 200€. Le traitement en autoclave le protège des insectes et champignons pour une dizaine d’années. Son point faible ? Il est plus sensible aux déformations. Un coup de lasure tous les deux ou trois ans sera nécessaire. C’est un bon choix si le budget est serré, mais ne vous attendez pas à le léguer à vos enfants.
Petit conseil de pro : Peu importe le bois, jetez un œil à la visserie. Si ce n’est pas de l’inox ou du laiton, fuyez ! Une visserie basique rouillera en moins d’une saison, laissant des coulures noires sur le bois et fragilisant toute la structure.

Les métaux : la modernité, du poids plume au poids lourd
Les modèles en métal séduisent par leur design épuré. Mais là aussi, le meilleur côtoie le pire.
- L’Aluminium : C’est le champion de la légèreté et de la résistance à la rouille. Idéal en bord de mer ou de piscine. Vous le déplacez d’un doigt ! La qualité se juge à l’épaisseur des tubes et à la peinture. Cherchez la mention « peinture époxy » (ou thermolaquage), une finition cuite au four bien plus résistante aux rayures. Un bon bain de soleil en alu se trouve généralement entre 150€ et 350€.
- L’Acier inoxydable (inox) : Très chic, très solide. Il est plus lourd et plus cher que l’alu, souvent au-delà de 400€. Attention, si vous êtes en bord de mer, il vous faut de l’inox de qualité « marine », sinon de petits points de rouille pourraient apparaître. Et n’oubliez pas : en plein cagnard, l’inox devient brûlant !
- Le Fer forgé (ou acier traité) : Pour un charme romantique et une robustesse à toute épreuve. Il est très lourd, le vent ne l’emportera pas. Son talon d’Achille, c’est la rouille. Même avec un bon traitement d’origine, il faudra prévoir des petites retouches de peinture de temps en temps.
Attention aux enfants ! En plein été, le métal peut causer de vilaines brûlures. Un modèle avec des accoudoirs en bois ou entièrement recouvert de toile est plus sûr pour les petites mains.

Les synthétiques : la facilité, à condition de bien choisir
Résine, plastique… L’entretien est quasi nul, mais la durabilité peut être un vrai sujet.
- La Résine tressée : Elle imite le rotin sans en avoir les défauts. La qualité dépend de la fibre. Une bonne résine, traitée anti-UV dans la masse, ne bougera pas pendant des années. Les modèles d’entrée de gamme, souvent en PVC, vont durcir au soleil et devenir cassants. Mon astuce : pincez la fibre. Si elle est souple, c’est bon signe. Vérifiez aussi que la structure cachée en dessous est en aluminium. Les prix varient énormément, de 150€ à plus de 600€.
- Le Polypropylène : Ce sont les fameux bains de soleil monoblocs. Économiques, empilables, faciles à nettoyer. Le point faible ? Les UV. Un modèle de qualité sera teinté dans la masse et renforcé en fibre de verre. Les premiers prix à 50€ vont se décolorer et devenir cassants en deux étés dans le sud.

En magasin : la checklist anti-arnaque en 4 points
Un beau matériau sur une structure bancale, ça ne sert à rien. Pour ne pas vous faire avoir par un achat impulsif, voici ce qu’il faut absolument vérifier :
- Testez le poids : N’ayez pas honte, soulevez un coin du bain de soleil. Un modèle en teck ou en fer forgé doit être lourd. Un poids plume pour un matériau censé être robuste, c’est mauvais signe.
- Inspectez la structure : Sur du métal, les soudures doivent être nettes et régulières. Sur du bois, cherchez des assemblages solides (tenons, mortaises), pas de simples vis qui prendront du jeu.
- Manipulez le dossier : Le mécanisme d’inclinaison est un point fragile. Fuyez les crans en plastique qui cassent toujours les premiers. Le mouvement doit être fluide, sans risque de se pincer les doigts.
- Allongez-vous ! C’est la règle d’or. Est-ce que votre dos est bien soutenu ? La largeur est-elle suffisante ? Un modèle standard fait 60 cm de large, mais 70 ou 75 cm, c’est un autre monde niveau confort.

Les 3 erreurs de débutant à ne PAS faire
Franchement, si vous pouviez éviter ces trois pièges, vous m’enverriez des cartes postales de vos siestes réussies.
Erreur n°1 : Acheter le moins cher en se disant « ça fera l’affaire ». C’est le calcul le plus coûteux. Un bain de soleil à 70€ qui dure deux ans vous coûtera plus cher au final qu’un modèle à 250€ qui en tiendra dix.
Erreur n°2 : Oublier de le tester. Ne pas s’allonger dessus en magasin, c’est comme acheter des chaussures sans les essayer. Vous pourriez découvrir une barre inconfortable dans le dos une fois chez vous… trop tard.
Erreur n°3 : Choisir un matériau inadapté à sa région. De l’acier standard en bord de mer ? C’est la catastrophe assurée en une saison. Du plastique bas de gamme en Provence ? Il sera décoloré et cassant en un rien de temps. Adaptez-vous !

L’entretien : votre kit à moins de 20€ pour des années de tranquillité
Un bon entretien, c’est un petit effort pour un grand résultat. D’ailleurs, pas besoin de se ruiner. Votre kit de base tiendra sur un ticket de caisse : du savon noir (environ 5€), une brosse douce (3€), des chiffons, et éventuellement une bouteille d’huile de lin (10€). C’est tout !
Mini-tuto : Huiler votre meuble en bois en 3 étapes
- Nettoyez-le avec de l’eau tiède et du savon noir. Rincez bien.
- Laissez sécher COMPLÈTEMENT, au moins 24 heures à l’ombre. C’est l’étape la plus importante !
- Appliquez une fine couche d’huile avec un chiffon. Laissez pénétrer 15-20 minutes, puis essuyez bien le surplus pour éviter un fini collant. Et voilà !
Pour l’hivernage, si vous ne pouvez pas les rentrer, investissez dans une housse. Mais pas n’importe laquelle : choisissez-la impérativement imperméable ET respirante (avec des aérateurs) pour éviter que l’humidité ne soit piégée et ne crée de la moisissure.
un choix réfléchi pour un plaisir qui dure
Vous l’avez compris, choisir un bon bain de soleil, c’est comme choisir une bonne paire de chaussures de rando. Le look compte, mais c’est la solidité, le confort et l’adaptation à votre usage qui feront toute la différence sur le long terme. Prenez le temps de toucher, de tester, de poser des questions. Votre confort le mérite bien.
Inspirations et idées
Aluminium : Léger, moderne et inoxydable. Parfait pour les bords de piscine et les balcons. Attention, il peut chauffer au soleil s’il n’est pas associé à une toile.
Résine tressée (polyrotin) : L’aspect chaleureux du rotin sans l’entretien. Très résistante aux UV et aux intempéries. Privilégiez une structure en aluminium en dessous pour la légèreté et la durabilité.
Notre conseil : l’aluminium pour un style épuré et nomade, la résine tressée pour un confort cosy et une robustesse à toute épreuve.
Le style, c’est bien. Le confort, c’est essentiel. Pour des siestes parfaites, l’ergonomie ne se négocie pas. Pensez à vérifier ces points avant l’achat :
- Dossier multi-positions : au moins 4 ou 5 inclinaisons, dont une position totalement à plat.
- La largeur d’assise : un minimum de 60 cm est recommandé. Les modèles de 70 cm ou plus, comme certains proposés par Kettler, offrent un confort royal.
- Le textile : une toile tendue type Batyline® (utilisée par Lafuma Mobilier) épouse la forme du corps, ne retient pas l’eau et sèche en un clin d’œil.
Un bain de soleil en teck massif peut peser plus de 30 kg, contre à peine 10 kg pour un modèle équivalent en aluminium.
Ce facteur est crucial si vous prévoyez de le déplacer souvent pour suivre le soleil ou ranger votre terrasse. Pour une personne seule ou pour un aménagement sur un balcon à l’étage, le poids devient un critère de sélection aussi important que le matériau lui-même. Pensez-y avant de vous faire livrer !
Faut-il absolument rentrer son bain de soleil en hiver ?
Tout dépend du matériau. Le teck, l’aluminium et la résine tressée de qualité peuvent rester dehors, idéalement protégés par une housse imperméable et respirante. En revanche, l’acier (même traité époxy), l’acacia et les modèles avec coussins non déhoussables doivent impérativement être stockés au sec pour éviter la rouille, la moisissure ou la déformation du bois.
- Un look design et contemporain.
- Une résistance bluffante aux chocs et aux UV.
- Un entretien minimal : un coup d’éponge suffit.
Le secret ? La résine de polypropylène renforcée en fibre de verre. Des marques comme Nardi ou Grosfillex en ont fait leur spécialité, proposant des modèles empilables et colorés à un excellent rapport qualité-prix.
Le détail qui change tout : les roues. Ne sous-estimez jamais l’importance de pouvoir déplacer facilement votre bain de soleil. Assurez-vous qu’elles sont discrètes et robustes, idéalement intégrées à la structure et caoutchoutées pour ne pas rayer votre terrasse en bois composite ou en carrelage.
Un tissu d’extérieur de qualité, comme ceux de la marque Sunbrella®, peut conserver plus de 90% de sa couleur d’origine après 1 000 heures d’exposition directe aux UV, soit l’équivalent de plusieurs étés.
Osez la couleur ! Si le gris anthracite et le blanc restent des valeurs sûres, les tendances actuelles invitent des teintes plus audacieuses sur les structures en aluminium. Un bain de soleil vert sauge, terracotta ou bleu profond, comme on en trouve chez Fermob, peut devenir la pièce maîtresse de votre terrasse et dialoguer avec la végétation ou vos poteries.
- Guettez les fins de série : en septembre, les distributeurs bradent les modèles de la saison pour faire de la place aux nouveautés.
- Misez sur la seconde main : un bain de soleil de grande marque (Tectona, Royal Botania) même un peu usé sera toujours plus durable qu’un produit neuf bas de gamme.
- Soignez les accessoires : un modèle simple en pin peut être métamorphosé avec un matelas sur-mesure de qualité et une petite table d’appoint stylée.