On va se parler franchement : fabriquer son propre savon, ce n’est pas juste un petit bricolage du dimanche. C’est un mélange fascinant de chimie, d’un peu de technique et d’une bonne dose de patience. Mais la satisfaction de créer une barre de savon ultra-douce, parfaitement adaptée à votre peau… ça n’a pas de prix.
J’ai vu pas mal de débutants se lancer, et j’ai aussi vu les petites erreurs qui peuvent vite décourager. Mon but ici ? Vous donner toutes les clés pour réussir dès la première fois, en toute sécurité. On va décortiquer ensemble la saponification à froid (ou SAF, pour les intimes), la méthode la plus gratifiante pour obtenir des savons de grande qualité.
La Saponification, c’est quoi ce truc ?
Avant de sortir la balance et le mixeur, il faut juste comprendre la magie qui opère. La saponification, c’est tout simplement la réaction chimique qui transforme des huiles (un corps gras) en savon, grâce à une base forte (la soude caustique).
Le résultat de cette réaction, c’est du savon ET de la glycérine. Et c’est là que tout se joue. La glycérine est un super-hydratant naturel. Dans les savons du commerce, elle est souvent extraite pour être revendue à part (oui, c’est dommage). En saponification à froid, on la garde précieusement ! C’est elle qui donne à nos savons faits maison ce côté incroyablement doux et respectueux de la peau.
À froid vs. à chaud : le match
Il existe deux grandes techniques. La méthode « à chaud » consiste à cuire la pâte à savon pour accélérer le processus. C’est une technique traditionnelle qui donne un savon utilisable très rapidement. L’inconvénient, c’est qu’elle demande plus de matériel et peut un peu dégrader les propriétés des huiles les plus fragiles.
La méthode « à froid », elle, est beaucoup plus douce. On ne chauffe que le strict minimum, juste pour faire fondre les huiles solides. La réaction chimique produit ensuite sa propre chaleur toute seule. Le savon doit ensuite sécher tranquillement pendant 4 à 6 semaines. C’est ce qu’on appelle la « cure ». C’est long, mais c’est le secret pour un savon qui préserve au maximum les bienfaits des huiles. Et honnêtement, c’est la méthode que je préfère et de loin.
Le « surgras » : la petite touche qui change tout
Voilà un mot que vous allez vite adopter. Le « surgras », c’est le fait de laisser volontairement une petite partie des huiles non transformée en savon. Concrètement, on met un peu moins de soude que ce qu’il faudrait pour saponifier 100% des huiles. Ce surplus d’huile reste dans le savon final pour nourrir et protéger votre peau. C’est la garantie d’un savon qui nettoie sans jamais décaper.
En général, on vise un surgras entre 5% et 10%. Pour débuter, un surgras à 7% ou 8% est un excellent compromis, offrant un équilibre parfait entre pouvoir lavant et douceur.
Attention ! La Sécurité, ce n’est PAS une option
Je ne le répèterai jamais assez : la soude caustique (hydroxyde de sodium, ou NaOH) est un produit corrosif et dangereux. Une seule éclaboussure sur la peau ou dans les yeux peut causer de graves brûlures. La réussite de votre projet, et surtout votre intégrité physique, dépendent du respect scrupuleux des règles de sécurité. Pas de place à l’improvisation ici.
Une anecdote pour vous marquer : j’ai vu un jour un débutant un peu distrait verser sa soude dans une casserole en aluminium. La réaction a été immédiate, le métal a commencé à fumer et à se dissoudre… Heureusement, il portait ses lunettes. Ça calme, non ?
Votre kit de protection (EPI)
Ne songez même pas à commencer sans cet équipement. Ce n’est pas négociable.
Lunettes de protection intégrales : Des lunettes de vue ne protègent rien du tout. Il vous faut un modèle qui couvre bien les yeux, type masque de bricolage (environ 5-10€ chez Castorama ou Leroy Merlin).
Gants résistants : Oubliez les gants fins en latex. Prenez des gants de ménage épais et montants (autour de 3-5€).
Vêtements couvrants : Un vieux sweat à manches longues, un pantalon, et des chaussures fermées. L’idée est de n’avoir aucune peau exposée.
Bon à savoir : Travaillez toujours dans une pièce bien aérée (fenêtres grandes ouvertes !) et sans enfants ni animaux dans les parages. La dissolution de la soude dans l’eau dégage des vapeurs irritantes à ne pas respirer.
La règle d’or à connaître par cœur
C’est LA règle absolue : On verse TOUJOURS la soude dans l’eau, et JAMAIS l’inverse. Si vous faites le contraire, la réaction peut être si violente qu’elle crée une sorte de mini-volcan qui projette le mélange corrosif partout. Retenez bien : le solide dans le liquide.
L’atelier du savonnier : le matériel pour bien démarrer
Pas besoin de casser sa tirelire, mais quelques outils sont indispensables pour la précision et la sécurité. Voici la liste de courses pour un budget de départ maîtrisé, souvent entre 50€ et 80€ si vous n’avez rien.
Une balance de précision au gramme près : C’est l’achat le plus important. Une bonne balance de cuisine électronique fait parfaitement l’affaire (entre 15€ et 25€).
Un mixeur plongeant (type « girafe ») : Il vous fera gagner un temps fou. Dédiez-le UNIQUEMENT à la fabrication de savon pour éviter tout risque de contamination. (Un modèle d’entrée de gamme à 20-30€ suffit).
De la soude caustique PURE : C’est le point le plus délicat. Cherchez de la soude caustique en perles ou microbilles pure à 99% minimum. On la trouve au rayon bricolage des grandes surfaces (vérifiez bien l’étiquette !) ou sur des sites spécialisés en fabrication de cosmétiques comme Aroma-Zone. Attention, n’utilisez JAMAIS de déboucheur de canalisations liquide (type Destop), qui contient d’autres produits chimiques.
Des récipients adaptés : Des pichets en plastique résistant à la chaleur (logo PP 5), des saladiers en inox ou en verre trempé. JAMAIS d’aluminium, de cuivre ou de revêtement antiadhésif.
Un moule à savon : Un moule à cake en silicone, c’est le top pour commencer (environ 10€). Sinon, une brique de lait ou une boîte à chaussures bien tapissée de papier sulfurisé, ça marche aussi !
Deux thermomètres de cuisine : Un pour vos huiles, un pour votre lessive de soude (environ 5-10€ pièce).
Ma Première Recette : le Savon « Douceur d’Olive »
On va commencer simple et efficace avec une recette de type « Bastille », très douce et parfaite pour tous les types de peaux. Ces quantités sont pour environ 1 kg de savon.
Le rôle des huiles dans cette recette :
Huile d’olive (75%) : La base, elle apporte une grande douceur.
Huile de coco (20%) : Pour la dureté du savon et une belle mousse bien bullée.
Huile de ricin (5%) : Le booster de mousse ! Elle donne une mousse dense et crémeuse.
Ingrédients et proportions (Surgras à 7%)
Huile d’olive : 525 g
Huile de coco : 140 g
Huile de ricin : 35 g
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Eau déminéralisée ou distillée : 231 g
Soude caustique (NaOH) : 96 g
Astuce budget : Pour un premier essai, pas besoin de prendre la meilleure huile d’olive extra-vierge bio. Une huile d’olive classique de supermarché fera parfaitement l’affaire ! Au total, ce kilo de savon vous reviendra à environ 10-12€, soit à peine plus de 1€ le pain de 100g. Imbattable, non ?
ATTENTION : Ces quantités de soude sont calculées UNIQUEMENT pour cette recette. Si vous changez une seule huile ou une quantité, vous devez impérativement tout recalculer. Pour ça, utilisez un calculateur de saponification en ligne (cherchez « calculateur de SAF » sur Google, ceux de Mendrulandia ou SoapCalc sont des références). C’est un outil non négociable, même pour les pros.
Le Pas-à-Pas : On se lance !
Prévoyez un créneau de 2 à 3 heures où vous ne serez pas dérangé. Mettez votre playlist préférée, et c’est parti !
Préparation : Enfilez votre tenue de combat (lunettes, gants, manches longues). Préparez votre plan de travail, pesez tous vos ingrédients avec précision. L’eau dans un grand pichet, la soude dans un petit pot, les huiles dans un grand saladier en inox.
La lessive de soude : Dans votre pièce aérée, versez doucement la soude dans l’eau froide (jamais l’inverse !). Remuez avec une spatule en silicone jusqu’à dissolution. Le mélange va devenir très chaud (jusqu’à 90°C). Laissez-le refroidir tranquillement dans un coin sûr, jusqu’à atteindre environ 40°C.
Les huiles : Faites fondre l’huile de coco au bain-marie. Une fois liquide, retirez du feu et ajoutez les huiles d’olive et de ricin. Laissez tiédir pour atteindre aussi environ 40°C. (L’idéal est d’avoir moins de 10°C d’écart entre la soude et les huiles).
La trace : Versez lentement votre lessive de soude refroidie dans les huiles. Plongez votre mixeur (éteint) et mélangez un peu à la main. Puis, mixez par courtes impulsions de 5 secondes, en alternant avec des pauses. Le mélange va s’épaissir. La « trace » est atteinte quand la pâte a la consistance d’une pâte à crêpes et qu’en soulevant le mixeur, une trace reste visible à la surface.
Mise en moule : Versez la pâte dans votre moule. Tapotez-le sur la table pour chasser les bulles d’air. (Astuce moule en carton : tapissez l’intérieur avec une seule feuille de papier sulfurisé, en pliant bien les coins comme un paquet cadeau pour que ce soit étanche).
Dodo du savon : Couvrez le moule (un carton, un film plastique) et enveloppez-le dans une vieille serviette. Laissez-le tranquille pendant 24 à 48 heures.
Démoulage et découpe : Le savon doit être assez dur pour être manipulé. Démoulez et coupez vos barres avec un grand couteau lisse.
La cure (patience !) : Placez vos savons sur une grille ou une étagère dans un lieu sec et aéré, à l’abri du soleil. Laissez-les sécher pendant au moins 4 semaines. C’est pendant cette étape que la saponification se termine et que le savon devient extra-doux. Ne zappez pas cette étape !
Dépannage : Les petits ratés du débutant
Même aux meilleurs, ça arrive ! Pas de panique, voici les problèmes les plus courants.
La pâte durcit d’un coup (« prise en masse ») : Souvent dû à une température trop élevée. Versez en catastrophe dans le moule, le savon sera moche mais sûrement utilisable.
Le savon se sépare (de l’huile remonte) : Signe d’une émulsion ratée. Vous pouvez tenter de redonner un bon coup de mixeur. Si ça ne marche pas, le lot est malheureusement à jeter.
Des grains blancs dans le savon : Problème grave. C’est de la soude mal mélangée. Ce savon est caustique et dangereux. Ne l’utilisez JAMAIS.
Un film blanc sur le dessus : C’est de la « cendre de soude », un souci purement esthétique et sans danger. Vous pouvez l’enlever en grattant un peu ou en passant le savon sous l’eau.
Mon savon est-il prêt ? Après 4 semaines de cure, il devrait l’être. Une vieille astuce d’artisan, à faire avec une immense précaution, est le « zap test » : touchez très brièvement le savon avec le bout de la langue. S’il n’y a aucun picotement (comme sur une pile 9V), c’est tout bon. S’il pique, laissez-le curer une ou deux semaines de plus.
Pour aller plus loin : Personnaliser ses créations
Une fois la base maîtrisée, le vrai jeu commence ! Vous pouvez ajouter des couleurs, des parfums…
Pour les huiles essentielles, dosez-les entre 2% et 4% du poids total de vos huiles. Attention, certaines (comme le clou de girofle) peuvent accélérer la trace de façon spectaculaire ! La lavande est beaucoup plus sage pour commencer.
Pour les couleurs naturelles, les argiles (verte, rose…) et les poudres de plantes sont géniales. Pensez à les diluer dans une cuillère à soupe d’huile de votre recette avant de les ajouter à la pâte pour éviter les grumeaux. Mais attention au dosage… J’ai un jour voulu un savon vert intense avec de la spiruline. Résultat après la cure : une couleur marronnasse et une odeur de marée basse. Leçon apprise : même avec le naturel, la modération est la clé !
Vous avez maintenant toutes les cartes en main. Lancez-vous, expérimentez, et surtout, amusez-vous. Le plaisir de prendre sa douche avec un savon que vous avez créé de A à Z est vraiment unique. Bonne savonnade !
Galerie d’inspiration
Le secret de la réussite : la précision. Une balance de cuisine digitale précise au gramme près n’est pas une option, c’est une obligation. Un écart de quelques grammes de soude ou d’huiles peut ruiner toute votre production. C’est l’investissement le plus important de votre panoplie.
Pour colorer vos savons naturellement, pensez aux argiles et aux poudres de plantes. Elles apportent couleur et bienfaits !
Argile rose ou rouge : pour des teintes douces et un effet bonne mine.
Poudre d’ortie ou spiruline : pour des verts naturels et purifiants.
Poudre de cacao ou café moulu : pour des bruns gourmands et exfoliants.
Curcuma ou poudre de roucou : pour des jaunes et orangés éclatants.
La glycérine, naturellement produite lors de la saponification, est un humectant. Cela signifie qu’elle attire l’humidité de l’air vers votre peau pour la maintenir hydratée.
Surveillez attentivement
C’est quoi, le
Huiles Essentielles : 100% naturelles, elles apportent aussi leurs propriétés thérapeutiques (lavande apaisante, tea tree purifiant). Leur parfum peut s’estomper avec le temps et la soude.
Fragrances Cosmétiques : Synthétiques mais conçues pour la savonnerie, elles offrent une palette de senteurs infinie (barbe à papa, linge frais…) et tiennent mieux dans le temps. Cherchez des fragrances sans phtalates pour plus de sécurité.
Le choix dépend de votre philosophie : naturel pur ou plaisir olfactif maximal.
Une couleur plus vive et homogène.
Une texture plus lisse et moins friable.
Une saponification complète et rapide.
Le secret ? La phase de gel. En couvrant votre moule à savon d’une serviette pendant les premières 24 heures, vous maintenez la chaleur générée par la réaction chimique. Cela force le savon à passer par cette phase où il devient translucide et gélatineux, ce qui améliore grandement le résultat final.
Lunettes de protection intégrales (pas de simples lunettes de vue !).
Gants résistants aux produits chimiques (type gants de vaisselle épais).
Manches longues et pantalon pour couvrir la peau.
Un masque, surtout si vous êtes dans un espace peu aéré, pour ne pas inhaler les vapeurs de soude.
Investir dans un bon mixeur plongeant est crucial. Oubliez les modèles en plastique bas de gamme. Un mixeur avec un pied en acier inoxydable, comme ceux de la marque Bamix ou certains modèles robustes de Braun, est idéal. Il résistera à la causticité de la pâte et vous assurera un mélange homogène sans effort.
Alerte Matériel : N’utilisez JAMAIS de récipients ou d’ustensiles en aluminium pour mélanger votre soude. La soude caustique réagit violemment avec l’aluminium, produisant de l’hydrogène (un gaz inflammable) et des composés toxiques qui contamineraient votre savon. Privilégiez l’acier inoxydable, le verre résistant à la chaleur (type Pyrex) ou les plastiques robustes (PP5).
Pas besoin de moule professionnel pour débuter ! Regardez dans vos placards :
Une brique de lait ou de jus de fruit vide et bien rincée.
Des pots de yaourt en plastique robustes.
Des moules à cake ou à muffins en silicone.
Un petit carton solide chemisé de papier sulfurisé.
Un savon saponifié à froid perd environ 10% à 15% de son poids en eau durant sa cure de 4 à 6 semaines. C’est ce qui le rend plus dur et plus durable à l’usage.
Peut-on remplacer l’eau pour dissoudre la soude ?
Oui, et c’est une technique avancée qui donne des savons incroyables ! On peut utiliser du lait (chèvre, ânesse), de la bière ou du café infusé. ATTENTION : il faut congeler ces liquides en glaçons avant d’y ajouter la soude très progressivement pour éviter que le sucre qu’ils contiennent ne brûle et ne dégage des vapeurs désagréables.
Pour commencer sans vous ruiner, la recette
Micas cosmétiques : Ces poudres minérales (comme celles de U-Makeitup ou La Folie des Senteurs) offrent des couleurs vives, nacrées et scintillantes qui ne
Cette fine pellicule blanche et poudreuse qui apparaît parfois sur le dessus du savon s’appelle la
Extrêmement doux et hypoallergénique.
Recommandé pour les peaux sensibles ou l’eczéma.
Une composition minimaliste et ancestrale.
Son inspiration ? Le savon d’Alep. Composé d’huile d’olive et d’huile de baie de laurier, vous pouvez vous en inspirer pour créer une version SAF maison, un véritable trésor de bienfaits.
Attention aux caprices de la trace ! Deux pièges courants :
La fausse trace : La pâte semble s’épaissir car les huiles solides (coco, karité) commencent à refroidir. Un coup de mixeur et tout redevient liquide.
La
Une fois la cure terminée, conservez vos précieux savons dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière, comme une armoire à linge. Ne les enfermez pas dans des boîtes en plastique hermétiques ; ils ont besoin de respirer. Un simple ruban ou une bande de papier kraft suffit pour les protéger.
Où trouver votre matière première ?
Soude caustique : En grandes surfaces de bricolage (rayon déboucheurs, vérifiez la pureté >99%).
Huiles & Beurres : En supermarché pour l’olive, en magasin bio ou sur des sites comme Aroma-Zone pour du karité, coco, avocat…
Additifs : Les boutiques en ligne dédiées à la cosmétique maison sont vos meilleures alliées (Joli’Essence, La Folie des Senteurs…).
La touche finale : la texture. Juste après avoir coulé votre savon, utilisez le dos d’une cuillère pour créer des vagues, ou une fourchette pour tracer des lignes. Vous pouvez aussi saupoudrer des pétales de calendula, des grains de café ou des graines de pavot pour un effet visuel et un gommage léger.
Comment être sûr que le savon n’est plus caustique ?
Après la cure de 4 à 6 semaines, il ne reste plus de soude active. Pour vérifier, utilisez des bandelettes de pH. Un savon SAF réussi aura un pH entre 8 et 10. Une autre méthode : touchez le savon avec la langue. S’il picote (
L’un des moments les plus gratifiants est la découpe, 24 à 48 heures après la fabrication. Découvrir les motifs de marbrage que vous avez créés à l’intérieur est une véritable surprise. Utilisez un couteau sans dents ou un coupe-savon dédié pour des tranches nettes. C’est là que votre création prend enfin sa forme définitive.
Créatrice DIY & Adepte de la Récup' Ses projets favoris : Transformations créatives, Récupération stylée, Déco fait-main
Gabrielle a toujours vu le potentiel caché des objets abandonnés. Petite, elle transformait déjà les cartons en châteaux et les bouteilles en vases colorés. Cette passion ne l'a jamais quittée. Après avoir travaillé dans l'événementiel, elle s'est tournée vers le partage de ses techniques créatives. Son appartement marseillais est un véritable laboratoire où chaque meuble raconte une histoire de transformation. Elle adore dénicher des trésors dans les vide-greniers du dimanche et leur donner une seconde vie surprenante.
