Le faire-part, c’est bien plus qu’une simple invitation !
On va se le dire franchement, quand on prépare son mariage, le faire-part peut vite devenir un casse-tête. Certains couples débarquent avec un tableau Pinterest ultra précis, d’autres sont complètement dans le brouillard. Mais au fond, tout le monde veut la même chose : annoncer la grande nouvelle d’une manière qui leur ressemble vraiment.
Je le répète souvent : votre faire-part, ce n’est pas juste un bout de carton. C’est la bande-annonce de votre mariage ! C’est la toute première chose que vos invités verront et toucheront. Il donne le ton, installe une ambiance et, honnêtement, il en dit long sur le soin que vous apportez à cette journée.
Alors, pour que cette étape reste un vrai plaisir et non une source de stress, je vous ai préparé un guide pratique. On va parler papier, techniques d’impression qui en jettent, et on va même s’attaquer à la rédaction du texte. C’est parti !
-->
Partie 1 : Tout commence par le papier
Le choix du papier, c’est la base de tout. Le toucher, c’est le premier sens qui entre en jeu quand on ouvre une enveloppe. Un papier de qualité, ça se sent tout de suite et ça montre à vos invités que vous avez pensé à eux dans les moindres détails. Un détail qui, croyez-moi, n’en est pas un.
Le grammage : une histoire de poids et de prestance
Le grammage, c’est simplement le poids du papier (en g/m²). Pour vous donner un repère, le papier de votre imprimante fait environ 80 g/m². Oubliez tout de suite, c’est beaucoup trop léger, ça fait « cheap » et ça se froisse au premier courant d’air.
Pour un faire-part qui a de la tenue, visez un minimum de 300 g/m². L’idéal ? On se situe plutôt entre 350 et 500 g/m². Un papier lourd a de la « main », comme on dit dans le jargon. Il est rigide, il inspire confiance. Pour certaines techniques comme le letterpress, on peut même monter jusqu’à 600 g/m² pour obtenir un relief bien profond et luxueux.
-->
Petit conseil qui change tout : Demandez TOUJOURS des échantillons. Ne vous fiez jamais à une photo sur un écran d’ordinateur. Vous devez toucher le papier, sentir sa rigidité entre vos doigts. C’est la seule et unique façon de juger de sa qualité.
Les textures : ce qui donne une âme au papier
La texture, c’est ce qui va donner du caractère à votre invitation. Voici quelques favoris :
Le papier coton : Le roi du letterpress. Il est incroyablement doux et sa souplesse permet d’obtenir un creux (le fameux « débossage ») parfait. C’est le choix de l’élégance intemporelle.
Le papier de création texturé : Avec ses fines lignes (vergé) ou son grain qui rappelle le papier aquarelle, il ajoute un charme fou. Idéal pour un mariage un peu rustique, bohème ou artistique.
Le papier recyclé : Attention aux clichés ! Un bon papier recyclé, ce n’est pas le carton gris de notre enfance. Des fabricants haut de gamme proposent aujourd’hui des papiers recyclés sublimes, parfois avec de fines inclusions qui leur donnent un look unique. Parfait pour les couples écolos qui ne veulent pas sacrifier le style.
Le papier calque (vélin) : On ne l’utilise pas pour le carton principal, mais il est génial en complément. En sur-couverture, en petite bandelette… sa transparence permet des jeux de superposition très modernes. Attention, il est fragile et marque facilement.
Une erreur que je vois souvent : Un couple voulait absolument imprimer leur photo sur un papier très texturé. Je leur ai expliqué que la texture allait « casser » l’image et ternir les couleurs. On a fait un test et ils ont tout de suite compris. Pour les photos, un papier lisse ou très légèrement satiné reste la meilleure option, sans hésiter.
Partie 2 : L’impression, ou l’art de donner du caractère
Le papier est choisi ? Super. Maintenant, comment on imprime dessus ? La technique va radicalement changer le rendu et, soyons honnêtes, le budget.
Pour y voir plus clair, voici un petit tableau récapitulatif :
Technique
Prix Moyen / Carte
Rendu au toucher
Idéal pour…
Numérique
2€ – 5€
Lisse, sans relief
Budgets serrés, photos, illustrations (aquarelle)
Letterpress
7€ – 15€
Texte en creux, très tactile
Le luxe, le raffinement, un design épuré
Dorure à chaud
8€ – 16€
Métallique, brillant, légèrement en creux
Une touche « wow », mettre en valeur des initiales
Prix à titre indicatif pour 100 exemplaires, pouvant varier selon le papier, le prestataire et le nombre de couleurs.
Attention ! Ne confondez pas la vraie dorure à chaud avec l’impression « imitation or » en numérique. La seconde n’est qu’une encre dans les tons jaunes/bruns et n’aura jamais l’éclat métallique d’une véritable dorure. Vous risqueriez d’être déçus.
Partie 3 : Le texte, trouver les mots justes
Le plus beau faire-part du monde ne sert à rien si les infos sont fausses ou illisibles. La rédaction est une étape cruciale.
Les infos INDISPENSABLES
Quoi qu’il arrive, votre invitation doit contenir de manière claire :
Qui : Vos prénoms et noms.
Quoi : L’annonce claire de votre mariage.
Quand : La date et l’heure précise des cérémonies.
Où : L’adresse exacte des différents lieux (mairie, église, lieu de réception).
La réponse : Une date limite de réponse (RSVP) et un contact (mail, tél, site web).
Astuce de pro : Pour ne pas surcharger votre belle invitation, mettez toutes les infos logistiques (plan, hôtels, brunch du lendemain…) sur un carton séparé. Il pourra être imprimé plus simplement, ce qui est aussi une bonne façon de maîtriser le budget.
La relecture : l’étape que vous ne devez JAMAIS zapper
C’est LE conseil le plus important de tout cet article. Une faute de frappe, une erreur de date… et c’est la catastrophe. Je me souviens d’un couple adorable qui avait validé un peu vite le Bon à Tirer final. Résultat : 150 faire-part imprimés en letterpress avec une faute sur le nom de la ville de réception… La réimpression leur a coûté un bras et a décalé tout leur planning.
Ma règle d’or : faites relire le texte par au moins trois personnes différentes qui ne sont pas dans le jus de l’organisation. Un œil neuf est impitoyable ! Et essayez le test du doigt : suivez chaque ligne du texte avec votre doigt sur l’écran ou le papier. Ça vous force à ralentir et à repérer les coquilles que le cerveau ignore en lecture rapide. Soyez parano, ça vous sauvera !
Partie 4 : L’organisation, de l’idée à la boîte aux lettres
Un bon planning, c’est la clé pour éviter les sueurs froides. Les techniques artisanales, ça prend du temps !
Le calendrier réaliste
J-10 à J-8 mois : On cherche l’inspi, on contacte les prestataires, on demande des devis.
J-7 à J-6 mois : On choisit son artisan, on finalise le design et le texte.
J-6 à J-5 mois : On valide le Bon à Tirer (le fameux BAT). La production commence (comptez 3 à 6 semaines).
J-4 à J-3 mois : Vous recevez vos trésors ! C’est le moment d’adresser les enveloppes.
12 à 8 semaines avant le Jour J : On envoie tout ! Ça laisse le temps aux gens de s’organiser.
Bon à savoir : le dilemme du DIY vs. Artisan Beaucoup se demandent : « Et si on le faisait nous-mêmes ? ». C’est une super idée pour maîtriser le budget, mais il faut être réaliste. Ce qui est faisable : créer son design sur un logiciel comme Canva et le faire imprimer en numérique chez un bon imprimeur en ligne. Ce qui est une fausse bonne idée : tenter d’imprimer sur du papier de 350g/m² avec son imprimante de bureau (bonjour le bourrage papier !) ou essayer les kits de « dorure à chaud » maison dont le rendu est souvent décevant. L’assemblage, par contre, c’est une super étape à faire soi-même !
Les dernières astuces pour ne rien oublier
Quelques derniers conseils pour la route :
Les exemplaires en plus : C’est ma règle d’or ! Commandez toujours 10 à 15% de faire-part en plus. Pour les invités de dernière minute, les enveloppes ratées en écrivant l’adresse, et surtout, pour en garder précieusement un en souvenir.
L’affranchissement : Avant d’acheter 100 timbres, faites peser une invitation complète (avec tous ses cartons et l’enveloppe) à La Poste. Un faire-part sur papier épais dépasse quasiment toujours les 20g du tarif standard. Un affranchissement insuffisant = toutes vos invitations vous reviennent. L’erreur classique et tellement évitable !
Où investir : Si votre budget n’est pas illimité, investissez dans une belle technique (comme le letterpress) pour le carton principal. Les cartons annexes peuvent être en impression numérique sur le même papier pour une cohérence parfaite à moindre coût.
En résumé : les 5 erreurs qui coûtent cher
Pour finir, voici la checklist des pièges à éviter à tout prix :
Ne pas demander d’échantillons papier et se fier à une photo.
Oublier de commander des exemplaires en plus (la fameuse règle des 10-15%).
Valider le Bon à Tirer trop vite sans le faire relire par plusieurs personnes.
Sous-estimer le poids du faire-part pour l’affranchissement postal.
Surcharger le carton principal avec trop d’informations logistiques.
Voilà, vous avez toutes les clés en main. Choisir son faire-part, c’est avant tout un acte créatif. Prenez le temps, touchez les matières, amusez-vous avec les mots. C’est le prologue de votre histoire, la première promesse d’une journée magnifique. Alors, soignez-le !
Galerie d’inspiration
L’erreur classique : sous-estimer le nombre de faire-part. Prévoyez toujours 10 à 15% d’exemplaires en plus. Entre les oublis de dernière minute, les souvenirs pour la famille et l’exemplaire que vous voudrez garder, cette marge de sécurité vous évitera un retirage coûteux et stressant.
Letterpress : Un rendu luxueux avec un texte
Selon le site spécialisé The Knot, le budget moyen consacré à la papeterie de mariage (du Save the Date aux cartes de remerciement) représente entre 4% et 6% du budget total du mariage.
Cela vous donne un bon repère pour allouer une enveloppe réaliste dès le début de vos préparatifs, en fonction de vos ambitions pour cette première impression.
Quand faut-il envoyer les faire-part ?
La tradition veut qu’on les envoie 4 à 6 mois avant la date du mariage, surtout si des invités viennent de loin ou s’il s’agit d’un
Pensez au-delà du papier ! Les matières inattendues créent la surprise et ancrent votre thème :
Le vélin : ce papier calque translucide ajoute une touche de poésie et de mystère, parfait pour superposer un texte ou un motif floral.
L’acrylique : ultra-moderne et chic, le texte semble flotter. Idéal pour un mariage urbain et contemporain.
Le bois : gravé au laser, il évoque instantanément un thème nature, rustique ou bohème.
La cohérence est reine. Votre faire-part doit s’harmoniser avec l’ensemble de votre papeterie. Pensez à décliner son identité visuelle (couleurs, polices, logo) sur les menus, les noms de table, le plan de salle et bien sûr, les cartes de remerciement. Des créateurs en ligne comme Cotton Bird ou Rosemood excellent dans la création de collections complètes.
Le savais-tu ? La couleur Pantone de l’année influence souvent les tendances mariage. En 2024, le
Une police d’écriture élégante et lisible pour les informations clés.
Une typographie manuscrite (calligraphie) pour les prénoms, apportant une touche personnelle et romantique.
Le secret ? L’équilibre. Ne mélangez pas plus de deux ou trois polices différentes pour éviter un effet brouillon. L’association d’une police serif (classique) et d’une police script (manuscrite) est un duo qui fonctionne à tous les coups.
Le sceau de cire n’est plus réservé à la royauté ! C’est le détail final qui sublime une enveloppe. Personnalisez-le avec vos initiales, la date du mariage ou un symbole qui vous est cher. Pour une touche moderne, osez les couleurs : bronze, vert sauge, terracotta ou même blanc sur une enveloppe de couleur.
Comment formuler une invitation sans enfants ?
La délicatesse est de mise. Adressez l’invitation explicitement aux parents (ex:
Un faire-part écologique, c’est possible et tendance.
Le papier ensemencé : après lecture, vos invités peuvent le planter pour voir pousser des fleurs des champs. Un symbole poétique !
Le papier recyclé : de nombreuses options de qualité existent, avec une texture unique et un impact environnemental réduit.
L’encre végétale : une alternative aux encres à base de pétrole, tout aussi performante.
Point important : Pensez à l’affranchissement ! Un faire-part lourd, hors format ou avec une épaisseur inhabituelle (comme un sceau de cire) peut nécessiter un timbre plus cher. Pesez un exemplaire complet à La Poste avant de timbrer toutes vos enveloppes pour éviter les mauvaises surprises.
Le QR Code, votre meilleur allié. Plutôt que de surcharger votre carton d’informations, intégrez un discret QR code qui renvoie vers votre site de mariage. Vos invités y trouveront le plan, les options d’hébergement, la liste de mariage et les dernières mises à jour. C’est pratique, moderne et ça épure le design de votre invitation.
On estime que 77% des couples créent un site web pour leur mariage. Le faire-part devient alors une porte d’entrée élégante vers cette plateforme d’information centralisée.
Cela transforme l’invitation d’un simple document informatif en un objet souvenir précieux, en déléguant les détails logistiques au digital.
Ne négligez pas l’enveloppe ! C’est le premier contact visuel. Une enveloppe de couleur, doublée d’un papier à motif rappelant le faire-part, ou calligraphiée à la main, transforme l’ouverture en une véritable expérience. Les papiers texturés de chez Arjowiggins (gamme Conqueror) ou les palettes de couleurs infinies de G.F Smith (gamme Colorplan) offrent des possibilités magnifiques.
Illustrations personnalisées : la touche d’âme.
Faites appel à un illustrateur pour créer un dessin unique : une aquarelle du lieu de réception, un croquis de votre couple ou même un portrait de votre animal de compagnie. C’est la garantie d’un faire-part absolument unique, qui raconte une partie de votre histoire avant même le premier mot.
Option A : Une suite de papeterie complète (invitation, RSVP, détails, menu…). Très chic, mais peut représenter un budget conséquent.
Option B : Un seul et beau carton recto/verso avec un QR code renvoyant vers un site web. Plus moderne, écologique et souvent plus économique.
Le choix dépend de l’ambiance souhaitée : traditionnelle et formelle, ou décontractée et digitale.
Le mot des parents : Traditionnellement, ce sont les parents qui
Un toucher texturé et authentique.
Un rendu des couleurs doux et subtil.
Une excellente rigidité même à 300g/m².
Le secret ? Le papier de création Coton. Souvent utilisé pour le letterpress, il apporte une noblesse et une chaleur incomparables. Un choix de connaisseur pour ceux qui accordent une importance capitale au support.
L’orthographe et la grammaire sont les détails qui tuent. Une coquille sur un faire-part peut donner une impression de négligence. Faites-le relire par au moins trois personnes différentes avant de lancer l’impression.
Pensez à l’expérience sensorielle. Glissez une petite branche de lavande ou d’eucalyptus séchée dans l’enveloppe. Vous pouvez aussi vaporiser un parfum très léger (celui que vous porterez le jour J ?) sur les cartons. C’est un détail invisible qui crée une émotion forte et mémorable à l’ouverture.
Faut-il un carton RSVP séparé ?
Oui, c’est préférable ! Un petit carton-réponse pré-timbré facilite la vie de vos invités (surtout les plus âgés) et augmente les chances d’une réponse rapide. Pour une option plus moderne, vous pouvez indiquer une adresse e-mail ou un numéro de téléphone dédiés, ou renvoyer vers le formulaire de votre site de mariage.
Jouez avec les formats ! Qui a dit qu’un faire-part devait être rectangulaire ?
Le format arche : doux et tendance, il adoucit les lignes et apporte une touche d’originalité.
Le format rond : symbolique et surprenant.
Le triptyque : il se déplie pour révéler les informations pas à pas, créant un effet de découverte.
L’alternative maligne : Les ateliers en ligne comme Papier.com ou Faireparterie.fr proposent des designs de créateurs personnalisables à des tarifs plus accessibles que le sur-mesure. Vous choisissez un modèle, vous adaptez le texte et les photos, et vous recevez un produit fini de grande qualité sans les coûts de création d’un graphiste indépendant.
Décoratrice Contemporaine & Chasseuse de Tendances Ses spécialités : Design moderne, Éclairage d'ambiance, Mobilier design
Chloé a l'œil pour repérer les tendances avant qu'elles n'arrivent dans les magazines. Après plusieurs années dans le merchandising visuel pour de grandes enseignes, elle s'est lancée dans le conseil déco. Son appartement lyonnais est un véritable showroom où elle teste toutes ses idées avant de les partager. Fascinée par l'impact de la lumière sur nos émotions, elle collectionne les luminaires vintage qu'elle mélange avec des pièces ultra-modernes. Son secret ? Ne jamais suivre les règles à la lettre.