Vases Style Art Déco : L’Art de Dénicher la Perle Rare (Sans se Ruiner)
Transformez votre intérieur avec une vase art déco unique ! Découvrez comment cet accessoire peut sublimer votre espace.

Il y a quelque chose de magique à voir une pièce s'animer grâce à un simple objet. En choisissant une vase art déco, vous ne vous contentez pas d'ajouter une touche esthétique, vous racontez une histoire. J'ai toujours cru que chaque vase a son propre caractère, qu'il soit grand et imposant ou délicat et discret. Ces pièces peuvent véritablement transformer l'atmosphère d'une pièce.
Je me souviens très bien d’une de mes premières acquisitions, il y a des années de cela, dans une foire en Lorraine. Un petit vase, d’un verrier réputé de l’Est, au décor gravé à l’acide représentant un paysage brumeux. J’étais persuadé d’avoir fait l’affaire du siècle. Ce n’est que des semaines plus tard, en le nettoyant, que j’ai senti une imperfection quasi invisible sous mon pouce, le long du col. Une restauration ancienne, hyper bien faite, mais qui, pour un pro, divisait sa valeur par deux. Franchement, cette pièce ne m’a pas rendu riche, mais elle m’a offert une leçon fondamentale : dans ce milieu, on achète avec les yeux, mais on confirme TOUJOURS avec ses mains et son savoir. C’est ce savoir, glané au fil du temps, que j’ai envie de partager avec vous aujourd’hui.
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Ce style si particulier, qu’on associe aux lignes droites et à la géométrie, n’est pas qu’une simple tendance. Il est né au tournant d’une nouvelle ère, rejetant les courbes complexes du style précédent pour embrasser la pureté des formes, la symétrie. C’était l’expression d’une foi dans le progrès et la modernité. Un vase de cette période n’est donc pas un simple bibelot. C’est le témoin d’une époque. Pour vraiment l’apprécier, il faut apprendre à lire son langage : celui de ses matériaux, de ses formes, et des mains qui l’ont façonné.

Au Cœur de la Matière : Comprendre ce que Vous Tenez en Main
Avant même de juger une pièce, la première étape est de comprendre de quoi elle est faite. Chaque matériau a ses propres règles du jeu, ses techniques et ses pièges. Un bon chineur apprend d’abord à reconnaître la matière avant de reconnaître le maître.
Le Verre : Le Terrain de Jeu Favori des Créateurs
Le verre a été la star de cette période. Les créateurs en ont exploré toutes les facettes, de la grande production à la pièce d’art unique.
Le Verre Pressé-Moulé : La Beauté Devenue Accessible
C’est l’une des grandes innovations de l’époque. Le verre en fusion est versé dans un moule en métal, puis pressé pour en épouser les moindres détails. Cette technique a permis de produire en grande série, rendant de superbes objets accessibles. Le génie de certains maîtres verriers fut d’utiliser un verre demi-cristal souvent opalescent. Cette fameuse opalescence, ce reflet bleuté et laiteux, c’est LE secret. D’ailleurs, petit conseil que je donne à tout le monde : ne placez jamais un de ces vases devant un mur blanc ou une fenêtre en plein soleil. Sa magie s’évanouit ! Il lui faut un fond sombre, comme une console en bois foncé, et un éclairage doux et indirect. C’est là que la lumière le traverse et révèle toutes ses nuances.

Bon à savoir : alors qu’une pièce signée par les créateurs les plus cotés peut atteindre plusieurs milliers d’euros (certains modèles avec des décors d’animaux dépassent facilement les 2000€), d’autres manufactures, tout aussi qualitatives, proposaient des créations plus abordables. Pour vous donner une idée, on peut trouver de très belles pièces de ces productions alternatives entre 200€ et 600€, avec un verre souvent plus laiteux et une signature généralement moulée directement dans la pièce.
La Pâte de Verre : Une Véritable Peinture de Verre
Ici, on entre dans une autre dimension, celle de l’artisanat d’art. La technique consiste à créer une pâte avec des poudres de verre colorées, appliquée à la main dans un moule avant une cuisson longue et délicate. Le résultat est un objet opaque ou translucide, aux couleurs profondes et subtilement marbrées. Le toucher est aussi différent, souvent un peu granuleux ou satiné. Tenir une de ces pièces, c’est sentir le poids des heures de travail. Chaque vase est unique, ce qui explique leur prix, souvent élevé.

Le Verre Multicouche Gravé à l’Acide : La Profondeur en Relief
Cette technique spectaculaire est la signature de certaines verreries de l’Est de la France. Le principe ? On superpose plusieurs fines couches de verre de couleurs différentes. L’artiste dessine ensuite son décor en protégeant certaines zones avec un vernis, avant de plonger le vase dans un bain d’acide. L’acide ronge le verre non protégé. En répétant l’opération, on révèle les couches inférieures et on crée des décors en relief d’une profondeur saisissante. Attention ! J’ai vu des gens essayer de nettoyer ces vases avec des produits trop forts… une catastrophe. L’acide crée des micro-reliefs très fragiles. Un frottement agressif peut user les arêtes, brouiller les couleurs et ruiner la pièce. On caresse ces vases, on ne les récure pas.
La Céramique : Chaleur et Graphisme
Moins froide que le verre, la céramique apporte une chaleur et une présence différentes. Ce style a privilégié les formes pures et les décors très graphiques.

La Faïence et le Grès Craquelés : L’Accident Parfaitement Maîtrisé
Beaucoup de débutants pensent que le craquelé est un défaut. C’est tout le contraire ! Ce réseau de fines fissures dans l’émail est obtenu par un choc thermique contrôlé. C’est une technique décorative à part entière. Les manufactures belges, par exemple, en ont fait leur signature, couvrant des vases aux formes simples de frises d’animaux stylisés (biches, oiseaux, singes) et de motifs floraux géométriques. Pour distinguer un vrai craquelé d’art d’une fêlure de vieillesse, observez le réseau : le craquelé est régulier et superficiel. Une fissure de dommage, elle, est irrégulière et traverse souvent toute l’épaisseur de la poterie. Un vase craquelé typique de cette production se trouve souvent entre 150€ et 400€, ce qui en fait un excellent point de départ pour une collection !
L’Œil de l’Expert : Les Astuces pour ne Pas se Faire Avoir
Savoir reconnaître un vase authentique demande de la pratique. C’est une véritable enquête où chaque indice compte. Voici les méthodes de pro.

La Signature : Plus qu’un Nom, une Empreinte
La signature est souvent le premier réflexe, mais c’est aussi le plus facile à copier. Il ne suffit pas de la lire, il faut l’analyser.
Top 3 des Signes qui Doivent Vous Alerter :
- Une signature qui a l’air trop neuve : J’ai vu plus de faux que je ne peux en compter. Souvent, la signature est ajoutée sur un vase anonyme avec un outil rotatif moderne. À la loupe de bijoutier (un grossissement x10, ça coûte moins de 10€), on voit la différence. Une gravure d’époque est douce, polie. Une gravure moderne est agressive, avec des éclats.
- Une qualité qui ne colle pas au nom : Un décor maladroit sur une pièce signée d’un grand nom ? Méfiance ! Les faussaires copient un nom, mais rarement le talent qui va avec.
- L’absence totale de « vie » : Un objet qui a près de cent ans doit avoir de légères traces d’usure. L’absence totale de micro-rayures sous la base (les fameuses « rayures d’usage ») est parfois plus suspecte qu’un petit défaut.

L’Examen Physique : Le Toucher, le Son et la Lumière
La condition d’une pièce est cruciale pour sa valeur. Utilisez tous vos sens !
- Le test de l’ongle et du son : Passez doucement l’ongle le long du col et de la base pour détecter les micro-éclats (égrenures). Ensuite, tapotez très délicatement le corps du vase avec l’articulation de votre doigt. Un son clair et cristallin est bon signe. Un son sourd, un « toc » mat, indique une fêlure, même invisible. Exercice rapide : prenez deux verres différents dans votre cuisine. Tapotez-les. Vous entendez la différence de son ? C’est votre premier pas pour éduquer votre oreille.
- Le détecteur de mensonges : la lampe UV. C’est le meilleur ami du chineur. Une simple lampe torche à lumière ultraviolette (lumière noire) est un investissement minime (autour de 15€ sur Amazon ou dans les magasins de bricolage) qui peut vous sauver des centaines d’euros. Dans le noir, les colles et résines modernes brillent d’une couleur verdâtre ou jaunâtre. Une restauration, même parfaite à l’œil nu, devient alors évidente.

Chiner, Choisir et Intégrer : Le Guide Pratique
Acheter un vase est une chose. Le choisir et le faire vivre dans son intérieur en est une autre.
La Trousse du Parfait Chineur
Avant de partir en brocante, préparez votre kit. C’est léger et ça change tout :
- Une loupe de bijoutier (x10) : Pour analyser les signatures et les détails (environ 10€).
- Une mini lampe torche UV : Votre arme secrète contre les restaurations cachées (environ 15€).
- Un chiffon microfibre : Pour essuyer la poussière sans rayer avant d’inspecter.
- Du liquide : Toujours utile pour négocier !
Comment Démarrer avec un Budget de 200€ ?
Pas besoin d’être millionnaire pour commencer ! Avec un budget modeste, on peut déjà se faire plaisir. Voici quelques pistes :
- Ciblez les céramiques craquelées : Comme on l’a vu, on trouve de très jolies pièces belges ou françaises entre 150€ et 300€. C’est un rapport qualité-prix imbattable.
- Cherchez le verre pressé-moulé « alternatif » : Visez les productions de qualité qui ne portent pas les signatures les plus spéculatives. On peut dénicher de petits vases ou des coupes pleines de charme pour moins de 200€.
- N’ayez pas peur des petits défauts : Un vase avec une petite égrenure sur la base, mais autrement parfait, sera beaucoup moins cher. Pour une première pièce, c’est un excellent compromis.

Le Mettre en Valeur : Une Question d’Équilibre
Un beau vase mérite mieux qu’un coin d’étagère. Pensez au contraste : un vase très géométrique est magnifique sur un meuble ancien aux lignes courbes. La lumière est essentielle, mais attention : le soleil direct est l’ennemi du verre coloré et de la céramique, qu’il peut décolorer à la longue.
Et la question qui tue : on met des fleurs dedans ? Mon avis de pro est catégorique : pour une pièce de valeur, JAMAIS. Le calcaire de l’eau laisse des dépôts, les tiges rayent l’intérieur, et le choc thermique (eau froide dans un vase au soleil) peut le faire éclater. Si vous y tenez absolument, glissez un simple gobelet en verre à l’intérieur pour contenir l’eau et les fleurs.
Prendre Soin de son Trésor : Le Nettoyage pour les Nuls (et les Pros)
Oubliez tout de suite le lave-vaisselle, c’est l’ennemi public numéro 1 des objets anciens. La chaleur, les détergents, les chocs… c’est fatal.

Voici la méthode pro, simple et sûre :
- Préparez le terrain : Utilisez deux bassines en plastique (jamais l’évier en métal !) avec un chiffon doux au fond.
- Le bain : Remplissez la première bassine d’eau tiède (pas chaude !) avec quelques gouttes de savon au pH neutre (le savon de Marseille en copeaux, bien dilué, est parfait).
- Le lavage : Immergez le vase et nettoyez-le avec vos doigts ou un pinceau à maquillage neuf et très doux pour les reliefs. Pas d’éponge qui gratte !
- Le rinçage : Plongez le vase dans la seconde bassine, remplie d’eau tiède claire.
- Le séchage : Laissez-le sécher à l’air libre, posé à l’envers sur un torchon propre. N’essayez pas de sécher l’intérieur avec un autre chiffon, c’est le meilleur moyen de le casser.
Enfin, pour toute fêlure ou casse, ne jouez pas à l’apprenti sorcier. Une mauvaise restauration diminue plus la valeur d’un objet que le dommage initial. Un éclat net est souvent préférable à une réparation visible. Dans ce cas, on délègue à un restaurateur professionnel. C’est un métier.

Collectionner ces vases est une aventure passionnante. Chaque objet est une porte d’entrée vers l’histoire et la technique. Apprenez à regarder, à toucher, à questionner. Et surtout, faites-vous confiance. C’est en comprenant comment ces objets ont été faits que vous apprécierez vraiment leur beauté et saurez les préserver.
Galerie d’inspiration


Le terme « Art Déco » est une abréviation de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes, qui s’est tenue à Paris en 1925.
Cet événement a non seulement baptisé le mouvement, mais a aussi consacré des maîtres verriers comme René Lalique, dont le pavillon fut l’une des attractions majeures. Chercher un vase de cette période, c’est détenir un fragment de cette révolution esthétique.

Comment distinguer le style Art Déco de l’Art Nouveau ?
Pensez simplicité et contraste. L’Art Nouveau, qui le précède, célèbre la courbe, l’asymétrie et les motifs inspirés par la nature (insectes, lianes). L’Art Déco, lui, répond par la discipline : lignes droites, symétrie, formes géométriques pures (chevrons, triangles, éventails) et une stylisation radicale de la faune et de la flore.

- Passez votre doigt sur le col et la base. Le moindre éclat, même minime, se sent plus qu’il ne se voit.
- Regardez le vase à contre-jour. Cela révèle les rayures d’usure, mais aussi les bulles d’air internes, souvent un signe d’authenticité pour le verre soufflé.
- Retournez-le. Le dessous est un concentré d’indices : la signature, bien sûr, mais aussi la manière dont la base est polie (ou non) en dit long sur sa fabrication.
Le secret ? Prenez votre temps. La précipitation est l’ennemie du chineur.

Au-delà du verre : Ne négligez pas la céramique craquelée. Cette technique, qui crée un fin réseau de fissures dans l’émail, fut extrêmement populaire. Les animaux stylisés (ours polaires, panthères, oiseaux) sont des sujets de prédilection. Des manufactures comme Longwy ou Saint-Clément en ont fait leur spécialité, offrant des pièces sculpturales souvent plus abordables que leurs équivalents en verre.

Saviez-vous que certains vases Art Déco verts ou jaunes brillent d’une lueur fantomatique sous une lumière noire (UV) ?
Ce n’est pas un défaut, mais la preuve de la présence d’ouraline (verre à l’uranium). Utilisé en faible quantité pour ses propriétés colorantes, cet élément confère au verre une luminescence spectaculaire. C’est une petite astuce de collectionneur pour authentifier certaines pièces et ajouter une touche de magie à sa collection.


Le dilemme de la signature : Un vase non signé n’est pas forcément sans valeur. De nombreuses grandes maisons, comme Schneider ou Muller Frères, produisaient des lignes pour les grands magasins parisiens sans y apposer leur nom. L’astuce est d’apprendre à reconnaître la

- Une composition florale simple et graphique : quelques branches de saule tortueux, des arums ou des tulipes perroquet.
- L’écrin d’une bibliothèque sombre, où sa silhouette se découpe.
- Un rayon de soleil matinal qui vient révéler l’opalescence du verre.

Option A : Verre pressé-moulé. Technique industrielle permettant une large diffusion. Motifs en relief nets, souvent sur un verre opalescent ou dépoli. Idéal pour un premier achat au budget maîtrisé (pensez aux productions de Verlys ou Etling).
Option B : Verre gravé à l’acide. Technique artistique et manuelle où le décor est creusé par un acide. Permet des détails fins, des paysages, des motifs complexes. Pièces souvent uniques ou en petites séries, au budget plus conséquent (Daum, Gallé période tardive).

Un vase Art Déco n’aime ni la chaleur, ni les chocs thermiques, ni les détergents agressifs. Pour le nettoyer, oubliez le lave-vaisselle. Privilégiez un lavage à la main à l’eau tiède avec une goutte de savon doux, en utilisant un goupillon souple pour atteindre le fond. Pour les traces de calcaire, un peu de vinaigre blanc dilué fera des merveilles.

La dinanderie, l’art de marteler le métal (cuivre, étain, laiton), a produit des vases Art Déco aux formes pures et puissantes.


L’astuce du fond noir : L’article le mentionne, et c’est capital. Un vase en verre opalescent (ces pièces qui semblent laiteuses avec des reflets bleutés) perd toute sa magie devant une source de lumière directe ou un mur blanc. Placez-le sur une console en bois sombre ou devant un pan de mur peint en couleur profonde (bleu nuit, vert forêt) pour que la lumière le traverse et révèle son âme.

- Selency & Brocante Lab : Des plateformes grand public où l’on trouve de belles pièces, avec des filtres de recherche efficaces.
- Proantic : Le rendez-vous des antiquaires professionnels. Les prix sont plus élevés, mais les pièces sont expertisées.
- Catawiki : Des enchères hebdomadaires spécialisées, une bonne source pour trouver des pièces signées à des prix parfois intéressants.

Ne vous focalisez pas uniquement sur les grands noms comme Lalique. Des verriers comme Marius-Ernest Sabino ont excellé dans un style très personnel, avec des vases aux décors de nus féminins ou de faune marine, dans un verre opalescent d’une qualité exceptionnelle. Moins connus du grand public, ils représentent une piste passionnante pour le collectionneur averti.

Un éclat sur le col, est-ce rédhibitoire ?
Pour un collectionneur puriste, oui. Un éclat, même minime, peut diviser la valeur marchande par deux ou plus. Mais pour l’amateur de décoration ? Si l’éclat est discret et que le prix est en conséquence très attractif, il peut s’agir d’une excellente occasion d’acquérir une pièce signée et d’en profiter au quotidien sans le stress de la perfection.

Jouez avec les accumulations. Un seul vase est élégant, mais un trio de vases de la même couleur mais de formes et de tailles différentes crée un point focal dynamique et très sophistiqué. Essayez de regrouper trois soliflores géométriques sur une cheminée ou une enfilade pour un effet très


Point important : La couleur chez Schneider. Si Lalique est le maître de l’opalescence et du verre dépoli, la maison Schneider (sous la marque Le Verre Français ou Charder) est celle de la couleur. Leurs vases mêlent des poudres de verre colorées pour obtenir des dégradés intenses et des contrastes saisissants, souvent orange, violet ou bleu profond. Une esthétique plus vibrante et expressive.

« Le style Art Déco, c’est la rencontre entre la rigueur d’un cube et la poésie d’une fleur. » – Anonyme

Pensez aux motifs animaliers, mais à la manière Art Déco. Oubliez le réalisme. On cherche la stylisation : des gazelles élancées, des poissons aux lignes pures, des oiseaux géométriques. Ces motifs, qu’ils soient moulés en relief sur du verre ou peints sur de la céramique, sont une signature de l’époque et ajoutent une touche narrative à l’objet.

- Une forme puissante et symétrique
- Une matière noble et texturée
- Une signature discrète mais présente
Le résultat ? Un objet qui traverse les décennies sans prendre une ride. C’est la force du design Art Déco.

Le poids, un indice de qualité. Lorsque vous soupesez un vase en verre pressé-moulé, faites confiance à votre main. Les pièces de qualité, notamment celles en demi-cristal comme chez Lalique ou Sabino, ont une densité et un poids surprenants pour leur taille. Une pièce qui semble trop légère peut être une copie plus récente ou de moindre qualité.


Faut-il craindre les reproductions modernes ?
Pas nécessairement. Une reproduction de qualité peut offrir l’esthétique Art Déco sans le coût et la fragilité de l’original. C’est une option judicieuse pour un lieu de passage ou pour compléter un décor. L’essentiel est de ne pas la payer au prix d’une pièce d’époque. L’honnêteté du vendeur est ici primordiale.

Les vases noirs en verre opaque, souvent appelés

Le vase « Biches » de René Lalique, créé en 1923, est l’un des modèles les plus emblématiques, maintes fois copié mais jamais égalé dans la finesse de son modelé et le chatoiement de son opalescence.

N’oubliez pas les verriers belges ! La manufacture du Val Saint Lambert a produit des pièces Art Déco magnifiques, souvent en cristal doublé et taillé, avec des couleurs profondes (bleu cobalt, rouge rubis) et des tailles géométriques complexes. Une alternative de grand luxe aux productions françaises.
L’erreur du collectionneur débutant : Se focaliser sur le décor et oublier la forme. La véritable essence d’un vase Art Déco réside d’abord dans sa silhouette. Est-elle équilibrée, audacieuse, architecturale ? Un décor somptueux sur une forme banale aura toujours moins d’impact qu’une forme parfaite dans sa plus simple expression.