Poser du Lambris Comme un Pro : Le Guide Complet pour Éviter les Pièges
Transformez votre intérieur avec du lambris mural, la touche parfaite pour une ambiance chaleureuse et moderne.

Le lambris mural, bien plus qu'un simple habillage, évoque des souvenirs d'enfance passés dans des maisons campagnardes. En l'adoptant chez soi, je redécouvre cette chaleur réconfortante. Que ce soit pour un coin bureau ou une chambre d’enfant, il suffit d’un peu d’imagination pour métamorphoser n’importe quel espace en un havre de paix esthétique.
Franchement, le lambris, c’est bien plus qu’une simple déco de chalet. C’est une solution géniale pour réchauffer une pièce, cacher un mur un peu moche ou même améliorer l’isolation. On le voit partout, des appartements modernes aux maisons de campagne, et c’est normal : bien posé, c’est magnifique.
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Mais attention ! Beaucoup pensent qu’il suffit de clouer quelques planches. Grosse erreur. Je me souviens d’un de mes premiers chantiers, apprenti, j’avais tellement hâte de finir que j’ai un peu négligé la préparation du mur. Quelques mois plus tard, le client m’appelle : le lambris formait de jolies vagues. Une leçon d’humilité ! Ce guide, c’est justement pour vous éviter ce genre de mésaventure. On va voir ensemble la logique, les gestes et les astuces pour un résultat dont vous serez fier pendant des années.
Avant même de toucher un outil : la phase de préparation
Un projet réussi, c’est 50% de préparation. Avant de vous lancer, il y a quelques questions à se poser qui vont vous sauver beaucoup de temps (et d’argent !).

Combien de temps ça va prendre ?
Soyons réalistes. Pour un mur standard d’environ 15 m² et si vous êtes un peu bricoleur, comptez un bon week-end. Une journée pour l’ossature et la préparation, et une autre pour la pose et les finitions. Si vous êtes débutant complet, prévoyez plutôt trois jours pour ne pas vous presser.
Où acheter son matériel ?
- Les grandes surfaces de bricolage (GSB) : Pensez Leroy Merlin ou Castorama. C’est pratique, vous trouvez tout au même endroit (lambris, tasseaux, vis…). Le choix est souvent large mais la qualité du bois peut être standard. Parfait pour un premier projet sans prise de tête.
- Les négoces de matériaux : Là, on entre dans la cour des pros. La qualité du bois est souvent supérieure, et les vendeurs peuvent donner d’excellents conseils. Les prix sont parfois plus intéressants si vous achetez en grande quantité.
- La scierie locale : Si vous en avez une près de chez vous, c’est le top pour avoir du bois local et un prix imbattable, mais il sera souvent brut et demandera plus de travail de votre part.
La fameuse règle du calcul des quantités
C’est tout simple mais CRUCIAL. Mesurez la surface de votre mur (hauteur x largeur). Ensuite, ajoutez 10% à ce chiffre. Ces 10% correspondent aux chutes inévitables dues aux découpes. Pour une pose plus complexe, comme en diagonale, soyez plus généreux et prévoyez 15% à 20% de plus.

Exemple de budget pour un mur de 10 m²
Pour vous donner une idée concrète, voici une estimation pour un mur simple avec un lambris en sapin de qualité correcte :
- Lambris sapin (11 m²) : environ 150 € (à ~14€/m²)
- Tasseaux pour l’ossature, vis et chevilles : environ 50 €
- Finitions (lasure, baguettes d’angle) : environ 40 €
- Petit matériel (si vous ne l’avez pas) : 20 €
Total estimé : entre 260 € et 300 €. Bien sûr, ce chiffre peut grimper avec un bois plus noble.
Le secret d’un lambris parfait : ce qui se cache derrière
On ne le répétera jamais assez : le plus important, c’est l’ossature. C’est la fondation de votre lambris. La poser directement sur le mur ? Oubliez, sauf si votre mur est un miracle de planéité, ce qui n’arrive… jamais.

L’indispensable lame d’air
Le bois est une matière vivante qui réagit à l’humidité. Pour éviter qu’il ne gondole ou que votre mur ne pourrisse, on crée une ossature avec des tasseaux. Ces tasseaux (généralement de section 27×40 mm) créent un espace de quelques centimètres entre le mur et le lambris. Cet espace, c’est la lame d’air. Elle permet à l’air de circuler et à l’humidité de s’évacuer. C’est non négociable !
Bon à savoir : si votre mur donne sur l’extérieur, il est fortement conseillé de poser un pare-vapeur sur les tasseaux (côté chaud, donc vers vous) avant de fixer le lambris. Ça empêche la condensation de se former dans le mur.
Mettre l’ossature à niveau : le moment de vérité
Vos murs ne sont pas droits. C’est un fait. Votre mission est de créer une ossature parfaitement plane. C’est l’étape la plus longue mais la plus gratifiante.
Petit tuto rapide pour y arriver :
- Fixez vos tasseaux perpendiculairement au sens de pose du lambris (tasseaux verticaux pour pose horizontale), espacés de 40 à 60 cm.
- Posez une grande règle en alu (au moins 2m) dessus. Vous verrez tout de suite les creux.
- Là où ça flotte, glissez des petites cales en plastique ou en bois entre le tasseau et le mur jusqu’à ce que la règle soit parfaitement en contact partout.
- Vérifiez avec un niveau à bulle. Prenez votre temps. Une ossature de travers, c’est un lambris de travers.

La pose des lames : place au concret
L’ossature est prête ? Le plus dur est fait ! Maintenant, on s’amuse. Il y a deux grandes techniques pour fixer les lames.
La pose clouée : la méthode traditionnelle
C’est la technique la plus solide pour le bois massif. On utilise des clous à tête homme (très discrets) de 35-40 mm. Le truc, c’est de clouer en biais dans la languette de la lame. La lame suivante viendra cacher le clou. Magique ! Utilisez un chasse-clou pour enfoncer la tête sans abîmer le bois.
La pose clipsée : la méthode rapide et démontable
Plus moderne, cette technique utilise des clips métalliques qu’on visse sur le tasseau et qui viennent pincer la lame. C’est super rapide et ça permet de démonter le mur sans tout casser, si jamais vous voulez récupérer le lambris un jour. C’est la méthode reine pour les lambris en PVC ou MDF.


Matériau | Prix indicatif / m² | Idéal pour… | Points de vigilance |
---|---|---|---|
Sapin / Épicéa | 10 – 25 € | Les débutants, les budgets serrés, pour peindre. | Assez tendre, marque facilement. |
Pin | 15 – 40 € | Un look authentique avec ses nœuds (style bord de mer). | La qualité varie beaucoup, sensible aux chocs. |
Mélèze | 30 – 60 € | Pièces d’eau (hors douche), soubassements, look chalet. | Plus dense, plus cher. |
Chêne | 70 – 120+ € | Un mur d’accent luxueux, projet haut de gamme. | Cher et difficile à travailler. Un vrai investissement. |
PVC | 20 – 50 € | Salle de bain, cabine de douche, buanderie. | Zéro charme du bois, c’est du plastique. |
MDF Revêtu | 25 – 60 € | Look contemporain, finitions parfaites, facile à peindre. | Poussière de coupe nocive (masque FFP3 OBLIGATOIRE). |
La sécurité d’abord, on ne rigole pas avec ça
Un petit chantier à la maison, c’est sympa, mais ça reste un chantier. La sécurité, ce n’est pas une option.
- Équipement : Lunettes de protection (surtout à la découpe), gants pour éviter les échardes, et un bon masque anti-poussière.
- OUTILS : Lisez les notices ! Une scie circulaire, ça ne pardonne pas. Une lame bien affûtée est moins dangereuse qu’une lame qui force.
- ÉLECTRICITÉ : C’est LE point critique. Avant de toucher à une prise ou un interrupteur, COUPEZ LE COURANT AU DISJONCTEUR GÉNÉRAL. Et vérifiez avec un testeur que le courant est bien coupé. Un doute ? Appelez un électricien. Payer 100€ pour une intervention vaut mieux que de risquer un incendie.
Voilà, vous avez toutes les clés en main. Le lambris est un projet vraiment valorisant qui peut littéralement transformer une pièce. En prenant le temps de bien faire les choses, surtout la préparation, vous obtiendrez un résultat digne d’un pro. Alors, lancez-vous !

Galerie d’inspiration


Le sens de la pose a son importance : Horizontalement, les lames élargissent visuellement la pièce, la faisant paraître plus vaste et moins haute. Verticalement, elles donnent une impression de hauteur sous plafond et un style plus classique. Pensez-y avant de fixer le premier tasseau !

Saviez-vous que le bois a des propriétés acoustiques naturelles ? Un mur en lambris peut réduire la réverbération des sons et assourdir les bruits, créant une ambiance plus calme et feutrée dans la pièce.

Pour les finitions, l’huile est une alternative moderne au vernis.
- Elle ne crée pas de film en surface mais nourrit le bois en profondeur.
- Le rendu est ultra-mat et met en valeur le veinage naturel.
- Les retouches locales sont possibles sans avoir à tout poncer.
Les marques comme Rubio Monocoat ou Osmo proposent des huiles-cires de grande qualité, disponibles dans de nombreuses teintes.


Puis-je poser du lambris dans une salle de bain ?
Oui, mais avec précautions ! Choisissez une essence de bois naturellement résistante à l’humidité comme le cèdre rouge, le teck, ou un pin traité autoclave classe 4. Assurez une ventilation parfaite de la pièce et de l’arrière du lambris (lame d’air conséquente). Appliquez une finition hydrofuge type vernis marin sur toutes les faces des lames AVANT la pose.

Erreur de débutant : Oublier d’acclimater le lambris. Les lames de bois doivent être entreposées dans la pièce de destination pendant au moins 48 à 72 heures avant la pose. Cela permet au bois de s’adapter à la température et à l’humidité ambiante, évitant ainsi qu’il ne se dilate ou se rétracte une fois posé.

- Une ambiance chaleureuse et texturée.
- Un look scandinave ou bohème instantané.
- Une solution parfaite pour masquer une tête de lit abîmée.
L’astuce ? Créez une tête de lit en ne lambrissant qu’une partie du mur, sur une largeur dépassant de 20 cm de chaque côté du lit. C’est plus rapide, moins cher et terriblement efficace.


Lambris Pin : L’option la plus courante et économique. Facile à travailler, ses nœuds lui donnent un charme rustique. Idéal pour être peint.
Lambris Chêne : Plus noble et plus cher. Son grain marqué et sa teinte chaude apportent une touche d’élégance et d’authenticité. Très durable, il se suffit à lui-même avec une simple huile de finition.

Ne jetez pas vos chutes ! Les petits morceaux de lambris peuvent être réutilisés pour créer des objets déco assortis : un petit cadre, le fond d’une niche murale, ou même pour habiller la façade d’un tiroir de commode.

Selon une étude du FCBA (Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement), les surfaces en bois dans un intérieur peuvent contribuer à réduire le niveau de stress en abaissant la pression artérielle et le rythme cardiaque.
Au-delà de l’esthétique, le choix du lambris est donc aussi un choix de bien-être. Le contact visuel et tactile avec le bois a un effet apaisant prouvé.


Tendance : la pose à claire-voie
Très en vogue, la pose à claire-voie consiste à espacer les lames de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Cela crée un effet graphique et moderne. Pour un rendu optimal, peignez le mur derrière les tasseaux dans une couleur contrastante (souvent du noir) pour accentuer la profondeur.

- Cloueur pneumatique : Pour une fixation rapide et sans effort sur l’ossature bois. Un gain de temps incroyable sur une grande surface.
- Scie à onglet : L’outil roi pour des coupes d’angle parfaites et des découpes en série précises. Indispensable pour des finitions impeccables.
- Niveau à bulle long (1m minimum) : Ne vous fiez pas à vos yeux, le sol ou le plafond sont rarement droits ! Le niveau est votre meilleur allié pour démarrer la première lame.

La découpe autour d’une prise ou d’un interrupteur vous angoisse ? Pas de panique. Utilisez une boîte de dérivation à la bonne profondeur pour que le mécanisme puisse être fixé sur le lambris. Démontez la prise (après avoir coupé le courant !), posez votre lame, puis utilisez une scie cloche ou une scie sauteuse pour faire le trou. C’est plus simple qu’il n’y paraît.


Quelle finition pour quel style ?
Pour un lambris, le choix de la finition est aussi important que le bois lui-même. Une lasure incolore ou légèrement teintée (type Syntilor ou V33) préservera l’aspect naturel tout en protégeant. Pour un look blanchi scandinave, utilisez une céruse ou une peinture à effet chaulé. Pour une couleur profonde et un rendu lisse, optez pour une peinture satinée comme la gamme

Le détail qui change tout : La lame de départ. C’est la plus importante car elle conditionne toutes les autres. Assurez-vous qu’elle soit parfaitement de niveau et laissez un jeu de dilatation de 5 à 8 mm sur le côté, qui sera caché par une baguette de finition.

L’utilisation du lambris n’est pas nouvelle. On en trouve des exemples dans les intérieurs bourgeois du 19ème siècle, où il était utilisé en soubassement pour protéger les murs des chocs et de l’humidité, bien avant de devenir l’emblème des chalets de montagne.


Bois ou PVC ? Le lambris PVC est une option intéressante pour les pièces très humides ou un entretien minimal. Il imite le bois de façon de plus en plus réaliste et ne craint ni l’eau ni la moisissure. Cependant, il n’aura jamais la chaleur, le parfum et la noblesse d’un vrai bois qui, lui, vivra et se patinera avec le temps.

Pensez à l’isolation ! L’espace créé par l’ossature en tasseaux est une occasion en or pour glisser un isolant. Des panneaux de laine de bois ou de liège, en plus de leurs performances thermiques et phoniques, sont en parfaite cohérence avec la nature de votre revêtement.

La dernière lame : Elle est souvent la plus délicate à poser car il faut la découper sur sa longueur. Mesurez la largeur restante en haut et en bas du mur (l’écart n’est jamais le même !). Reportez ces mesures sur votre lame et sciez-la. Pour la mettre en place, utilisez un ciseau à bois ou un tire-lame pour l’emboîter sans l’abîmer.


Le charme d’un lambris peint ne se démode pas. Pour un style campagne chic, un blanc cassé ou un gris perle est parfait. Envie d’audace ? Un lambris peint en bleu canard ou vert forêt dans une chambre ou un bureau crée une atmosphère enveloppante et sophistiquée. Les peintures mates ou velours comme celles de Little Greene ou Farrow & Ball sublimeront le relief du bois.

Un mur en lambris est bien plus facile à réparer qu’un mur en placo. Une lame abîmée ? Il suffit de la scier délicatement en son centre, de retirer les deux moitiés et de la remplacer par une nouvelle, retaillée pour s’insérer parfaitement.

Et si je n’ai pas le budget pour du bois massif ?
Le lambris revêtu ou en MDF est une excellente alternative. Moins cher, il se compose d’un support en fibres de bois sur lequel est collé un papier décor imitant diverses essences ou couleurs. Il est stable, facile à peindre et offre un rendu très lisse. Parfait pour les chambres d’enfants ou les projets à budget maîtrisé.


- Nettoyez avec un chiffon doux, légèrement humide.
- N’utilisez jamais de produits abrasifs ou de nettoyeur vapeur.
- Pour une tache grasse sur du bois brut ou huilé, la terre de Sommières fait des miracles.
Le secret de la longévité ? Un dépoussiérage régulier et un traitement adapté tous les 5 à 10 ans selon l’exposition.

Le soubassement, le retour en grâce : Le lambris posé uniquement sur le tiers inférieur du mur (généralement à 90cm ou 110cm de hauteur) est une technique classique qui redevient très tendance. Coiffé d’une moulure, il structure l’espace et permet de jouer avec deux couleurs ou matières sur un même mur. Élégance garantie.

N’oubliez pas les finitions ! Les baguettes d’angle (quart-de-rond) et les plinthes sont essentielles pour un résultat professionnel. Elles masquent les jeux de dilatation et les imperfections de coupe, assurant une transition nette avec le sol, le plafond et les autres murs.
Inspiration japonaise : Pour un style unique et spectaculaire, intéressez-vous à la technique du