Le guide pour choisir la bonne table de jardin (et ne pas le regretter)
Découvrez comment choisir la table de jardin parfaite pour vos moments de convivialité en extérieur. Votre oasis vous attend !

J'ai toujours pensé que le jardin était une extension de notre maison, un lieu où les souvenirs se créent autour d'une table. Qu'il s'agisse d'un café matinal ou d'un barbecue entre amis, la bonne table peut transformer ces instants en véritables célébrations. Alors, comment choisir celle qui fera briller votre espace extérieur ?
Une table de jardin, c’est bien plus qu’un simple meuble. Honnêtement, c’est le véritable cœur de votre espace extérieur. Après des années passées sur le terrain à aménager des jardins pour les autres, j’ai vu de tout. Des tables magnifiques qui vieillissent avec un charme fou, et d’autres, choisies un peu trop vite, qui finissent bonnes pour la déchetterie après deux ou trois saisons.
Contenu de la page
- Étape 1 : Penser à l’usage réel et à l’espace (le vrai !)
- Le cœur du sujet : les matériaux, sans langue de bois
- Adapter le choix à votre climat, c’est essentiel
- Derniers conseils de pro pour la route
- Et un petit mot sur les chaises…
- La checklist anti-erreur à garder sur votre téléphone
- Inspirations et idées
Je me souviens encore parfaitement de ce client, dans une région particulièrement humide. Il était si fier de sa superbe table en pin verni. Deux hivers plus tard, le plateau faisait des vagues et les pieds commençaient à pourrir. Et pourtant, il en avait pris soin ! Le souci ne venait pas de l’entretien, mais du choix de départ. Le pin, même traité, n’était tout simplement pas adapté à l’humidité constante de son jardin.
Alors voilà, choisir une table, ce n’est pas qu’une affaire de look ou de budget. C’est un vrai investissement dans votre bien-être. C’est là que vous allez prendre le café, partager des repas, regarder les enfants dessiner… Mon but ici, ce n’est pas de vous dire quoi acheter, mais de vous donner les clés que j’ai mis des années à comprendre. Pour que votre table soit une complice de vos étés pour les 15 prochaines années, pas une déception.

Étape 1 : Penser à l’usage réel et à l’espace (le vrai !)
On a tous en tête l’image de la grande tablée de 20 personnes. Mais au quotidien, c’est souvent bien différent. Avant de vous jeter sur les matériaux, soyez honnête avec vous-même.
Quelle sera sa fonction principale ?
Franchement, à quoi va-t-elle servir 90% du temps ? Un petit coin pour le café du matin à deux ? La table des repas de famille pour 4 ou 5 personnes tous les week-ends ? Ou plutôt une table d’appoint pour les grands barbecues de l’été ? La réponse change tout.
Pour des repas fréquents en petit comité, une table fixe de 160 cm est souvent idéale. Si vous recevez occasionnellement, les tables à rallonges sont géniales. Mais attention ! J’ai vu trop de mécanismes bas de gamme gripper ou casser. Un petit conseil : testez-le en magasin. Il doit être fluide et les pièces doivent sembler robustes. D’ailleurs, une rallonge « papillon » qui se plie et se range sous le plateau est bien plus pratique qu’une rallonge qu’il faut aller chercher au fond du garage.

L’erreur classique : mesurer la table, mais oublier la circulation
C’est LE piège le plus courant. On mesure la terrasse, on voit qu’une table de 2 mètres « rentre », et hop, on achète. Résultat : une fois les chaises installées, plus personne ne peut bouger. La règle d’or que j’applique partout est simple : laissez au minimum 80 cm, et idéalement 1 mètre, entre le bord de la table et tout obstacle (un mur, une plante…). C’est l’espace vital pour reculer sa chaise et pour que quelqu’un puisse passer derrière sans faire lever toute la rangée.
Sortez votre mètre ruban ! Mesurez votre espace, puis retirez 2 mètres (1m de chaque côté). La dimension qu’il vous reste est la largeur maximale pour votre table. C’est aussi simple que ça.
Pour les balcons ou les petites terrasses, une table ronde ou carrée est souvent plus maligne. Une table ronde, par exemple, a une emprise au sol moins massive et elle facilite la conversation. On peut aussi y caser plus facilement un invité de dernière minute. Les petits modèles pliants style bistrot sont parfaits, mais testez leur stabilité. Appuyez dessus en magasin. Elle ne doit pas vaciller.

Le cœur du sujet : les matériaux, sans langue de bois
C’est ici que tout se joue pour la durabilité. Un vendeur vous parlera des qualités ; un artisan, lui, vous parlera aussi des contraintes. Voici ce qu’il faut savoir.
Les bois : l’authenticité qui se mérite
Le bois, c’est chaleureux, c’est vivant. Mais tous les bois ne sont pas égaux face à la pluie et au soleil.
Le Teck : le roi, mais attention aux imitations. C’est le champion des bois extérieurs. Le vrai teck de qualité (dit de grade A) vient du cœur de l’arbre. Il est naturellement gorgé d’une huile qui le protège de tout. Il est lourd, dense… et cher. Un prix trop alléchant doit vous mettre la puce à l’oreille. Pour une belle table 6-8 personnes en teck de qualité, comptez entre 1000€ et plus de 3000€. Une astuce : essayez de soulever un coin de la table en magasin. Le poids est un bon indicateur.

Côté entretien, oubliez le mythe du teck qui reste couleur miel sans rien faire. C’est faux. Laissé dehors, il prendra une jolie patine gris argenté, qui est d’ailleurs une protection naturelle. Si ce gris vous plaît, un nettoyage annuel à l’eau savonneuse suffit. Pour garder la couleur d’origine, il faudra le nourrir avec une huile pour teck une à deux fois par an. Et s’il vous plaît, n’utilisez JAMAIS de nettoyeur haute pression, ça déchire les fibres du bois !
L’Acacia (ou Robinier) : l’alternative maligne. C’est une excellente option européenne, bien plus abordable que le teck. Naturellement imputrescible, il est très résistant. Pour une table 6 personnes, les prix tournent souvent autour de 400€ à 800€. Son petit défaut ? Il a tendance à griser un peu plus vite et peut présenter de petites fentes en surface, ce qui est normal. Un entretien régulier avec une huile pour bois exotique est recommandé.

Les autres bois (Pin, Eucalyptus…) : pour les budgets serrés et les bricoleurs. Soyons clairs : ces bois ne sont pas faits pour passer l’année dehors. Le pin doit impérativement être « traité autoclave classe 4 » (c’est écrit dessus). C’est un bon choix pour un premier achat, avec des prix qui démarrent autour de 150€-200€. Par contre, il faudra impérativement le rentrer l’hiver et passer une couche de lasure chaque année ou tous les deux ans pour qu’il tienne la route.
Les métaux : entre légèreté et robustesse
L’Aluminium : léger, facile, mais… C’est le champion de la facilité : il ne rouille pas et se nettoie d’un coup d’éponge. Mais la qualité varie énormément. Un bon alu est « thermolaqué » (une peinture en poudre cuite au four, très résistante). Regardez les soudures : si elles sont grossières, fuyez. Budget ? Pour une table de qualité pour 6, on est souvent entre 500€ et 1200€. Le principal défaut : en plein soleil, une table en alu foncé devient brûlante. Attention aux petites mains !
L’Acier : stable, mais la rouille guette. Plus lourd et plus stable que l’alu, son ennemi est la corrosion. Le traitement de surface est donc crucial. Cherchez la mention « traitement par cataphorèse ». J’ai vu des tables en acier premier prix se mettre à rouiller de l’intérieur dès la première saison, laissant de vilaines coulures sur la terrasse… Une fausse économie. L’inox est une option, mais il est cher et sensible aux rayures. Pour le bord de mer, seul l’inox de qualité marine (316L) tient le coup.
Les matériaux composites : la victoire de la raison
Le HPL (Laminé Haute Pression) : le sans-souci. C’est un de mes chouchous. C’est un composite de résine et de papier compressé, qui donne un plateau fin, ultra-dense et non poreux. Il résiste à tout : rayures, chaleur, gel… Un coup d’éponge et c’est propre. Son look est très moderne, ce qui peut ne pas plaire à tout le monde. Côté prix, c’est très variable mais souvent dans la même fourchette que l’aluminium de qualité.
La Résine tressée : pour le style, mais visez la qualité. Il faut absolument une structure en aluminium en dessous (jamais d’acier qui finira par rouiller). La résine elle-même doit être en polyéthylène haute densité et teintée dans la masse pour ne pas se décolorer aux UV. Le bas de gamme devient cassant et s’effiloche vite.
La Céramique : le luxe de la durabilité. Les plateaux en céramique sont quasi indestructibles. Inrayables, insensibles aux taches, au gel… C’est le top. Le plateau est souvent une fine plaque collée sur du verre. Le bémol, c’est le prix, souvent élevé, et une certaine fragilité aux chocs violents sur les bords.
Le Béton (fibré) : tendance, mais lourd ! C’est très à la mode. Il est solide, mais attention, il reste poreux et doit être traité régulièrement pour éviter les taches. Et surtout, le poids ! Là où une table en alu de taille équivalente pèse 20-30 kg, son clone en béton peut facilement dépasser les 150 kg. Pensez à votre dos, à la livraison, et vérifiez que votre terrasse peut supporter une telle charge !
Adapter le choix à votre climat, c’est essentiel
Une table parfaite à Nice peut être un désastre à Brest. C’est une question de bon sens.
- En bord de mer : L’air salin est un tueur. Privilégiez l’aluminium de qualité, le teck massif ou le HPL. L’acier, même bien traité, finira par piquer.
- Dans le Sud (chaud et sec) : Le soleil tape fort. Évitez les couleurs foncées qui deviennent brûlantes. Les bois comme le teck ou l’acacia se plairont bien, mais il faudra les huiler un peu plus souvent.
- En zone de montagne : Le cycle gel/dégel est terrible pour les matériaux poreux. La céramique, le HPL et l’alu sont des choix sûrs. Le bois doit être hiverné à l’abri.
Derniers conseils de pro pour la route
Le montage facile : Ne bloquez jamais les vis à fond tout de suite. Présentez-les toutes, vissez à la main, puis mettez la table debout sur une surface plane. C’est seulement maintenant que vous pouvez serrer fermement chaque vis, en alternant les côtés. Fini la table bancale !
L’hivernage malin : Si vous ne pouvez pas rentrer la table, utilisez une bonne housse. Mais ne la collez pas au plateau ! Laissez l’air circuler en plaçant une bouteille en plastique vide au centre pour créer une pente. Ça évite la condensation et les moisissures.
Le nettoyage miracle : Pour une tache de gras sur du bois ou de la pierre, utilisez de la terre de Sommières. Vous en trouverez pour moins de 5€ en droguerie, magasin de bricolage ou boutique bio. Saupoudrez, laissez agir, brossez. C’est magique !
Et un petit mot sur les chaises…
Le choix de la table impacte celui des chaises ! Pensez à l’harmonie des styles, bien sûr, mais aussi à la praticité. Des chaises en métal peuvent rayer un plateau en bois tendre. Vérifiez aussi que la hauteur des accoudoirs (s’il y en a) permet de glisser les chaises sous la table pour gagner de la place.
La checklist anti-erreur à garder sur votre téléphone
Une fois en magasin, avant de craquer, posez-vous ces quelques questions :
- Ai-je bien mesuré et prévu 1m de circulation tout autour ?
- Si c’est une table à rallonge, le mécanisme est-il simple et solide ?
- En appuyant sur un coin, la table est-elle bien stable ?
- Ai-je passé la main sous le plateau pour vérifier qu’il n’y a pas d’arêtes coupantes ?
- Le matériau est-il vraiment adapté à mon climat et à mon envie (ou non) de l’entretenir ?
Voilà, vous avez toutes les cartes en main. Prenez le temps de toucher les matières, de vous asseoir, d’imaginer la table chez vous. Une bonne table de jardin, c’est un peu comme un bel arbre qu’on plante : elle devient le témoin silencieux de tous les meilleurs moments. Alors, choisissez-la bien.
Inspirations et idées
Le teck contient une oléorésine naturelle qui le protège des agressions climatiques et des insectes.
C’est pourquoi il est imputrescible. Face à son vieillissement, deux écoles s’affrontent : l’huiler une à deux fois par an pour conserver sa teinte miel chaude, ou le laisser évoluer naturellement. Il prendra alors une magnifique patine gris-argenté, très recherchée, sans perdre aucune de ses propriétés protectrices. Un choix purement esthétique !
Une table ronde, bonne ou mauvaise idée pour ma terrasse ?
Excellente pour la convivialité ! Sans angles, elle favorise la conversation et personne n’est en bout de table. Elle est parfaite pour les espaces carrés ou pour adoucir les lignes d’une terrasse très structurée. Côté pratique, elle offre souvent plus de confort pour les jambes. Son seul bémol : à diamètre égal, elle accueille un peu moins de convives qu’une table rectangulaire.
HPL (Laminé Haute Pression) : Très résistant aux chocs, aux rayures et aux UV. Proposé dans une infinité de finitions (imitation bois, béton, couleur unie). Des marques comme Trespa en sont les spécialistes.
Céramique : Insensible aux rayures, à la chaleur (vous pouvez y poser un plat sorti du four) et aux taches. Son aspect est souvent très minéral et chic. Elle est cependant plus lourde et peut être plus sensible aux très gros chocs sur les angles.
L’hiver approche ? Ne laissez pas votre investissement subir les assauts du gel et de l’humidité. Avant de la couvrir ou de la ranger, un bon nettoyage est indispensable.
- Utilisez une brosse douce et de l’eau savonneuse (savon de Marseille) pour enlever toutes les saletés et les taches.
- Rincez abondamment et laissez sécher complètement à l’air libre.
- Optez pour une housse de protection respirante, qui évite la condensation et les moisissures, plutôt qu’une bâche en plastique étanche.
- Incroyablement léger et donc facile à déplacer.
- Totalement insensible à la rouille, même en bord de mer.
- Disponible dans une palette de couleurs immense.
Le secret ? L’aluminium thermolaqué. C’est le matériau roi du mobilier d’extérieur contemporain. Des marques comme Fermob ou Matière Grise en ont fait leur signature, permettant des designs fins, colorés et d’une durabilité exemplaire sans l’entretien contraignant d’autres métaux.
La tendance est à l’
Une table en béton de 2 mètres de long peut facilement dépasser les 150 kg.
Point crucial : l’espace de recul pour les chaises. On se focalise sur la taille du plateau, mais on oublie la circulation. Pour être à l’aise, comptez au minimum 70 à 80 cm entre le bord de la table et un mur ou un obstacle. C’est l’espace nécessaire pour reculer sa chaise confortablement et permettre à quelqu’un de passer derrière.
- Vérifiez la stabilité : la table ne doit absolument pas vaciller.
- Examinez les finitions : soudures, qualité de la peinture, jonctions.
- Asseyez-vous : assurez-vous que la hauteur est confortable et que le piètement ne gêne pas vos jambes.
- Soulevez un coin : estimez le poids si vous prévoyez de la déplacer souvent.