Chaises Dépareillées : Le Guide de l’Artisan pour un Mix & Match Réussi (et Solide !)
J’ai passé plus de vingt ans dans mon atelier, littéralement les mains dans la sciure, avec l’odeur de la cire et de la térébenthine comme parfum quotidien. J’ai vu défiler des meubles de toutes les factures, des plus traditionnels aux plus modernes. Et bien sûr, des chaises. Des centaines. Souvent, elles arrivent seules, un peu orphelines, dénichées sur Leboncoin ou héritées d’un grenier familial. La question qui revient sans cesse, c’est : « Franchement, qu’est-ce que je peux en faire ? »
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Pour moi, la mode des chaises dépareillées n’est pas juste une tendance passagère. C’est une démarche pleine de bon sens et de caractère. C’est l’art de donner une seconde chance, de créer un ensemble qui a une véritable âme. Mais attention, ça ne s’improvise pas ! Un mariage réussi n’est pas un simple assemblage au hasard. C’est une composition réfléchie, où chaque chaise, malgré sa différence, trouve sa place dans une harmonie globale. Et surtout, où chaque chaise est absolument sûre.

Ici, on ne va pas se contenter de parler déco. Je vais vous partager ce que j’ai appris sur le tas : comment choisir, préparer et assembler des chaises différentes pour créer un coin repas qui soit non seulement beau, mais aussi durable et accueillant. C’est un mélange entre l’œil de l’expert et la main de l’artisan.
La base de tout : l’équilibre et la solidité
Avant même de penser à la couleur, il y a deux piliers à respecter. Le premier, c’est l’équilibre visuel. Le second, et il est absolument non négociable, c’est la solidité de la chaise. L’un est une affaire de goût, l’autre une question de sécurité.
La sécurité avant tout : l’inspection de pro
C’est la première chose que j’apprends à un apprenti. Une belle chaise qui craque sous le poids d’un invité, ce n’est plus un meuble, c’est un piège. Quand vous récupérez une chaise, surtout ancienne, une inspection rigoureuse s’impose.

Voici ma méthode infaillible :
- Le test de la bascule : Posez la chaise sur un sol bien plat. Prenez le haut du dossier et essayez de la faire bouger doucement d’avant en arrière, puis de gauche à droite. Le moindre jeu, le plus petit « clac », est un signal d’alerte. Ça veut dire qu’un assemblage est décollé.
- L’inspection des jointures : Les points faibles, ce sont toujours les jonctions : là où les pieds rejoignent l’assise, où les barreaux du dossier sont fixés… Cherchez les micro-fissures dans le bois. Si vous voyez de la vieille colle qui s’effrite ou un jour entre deux pièces, il faudra intervenir.
- La chasse aux parasites : Retournez la chaise et scrutez le bois, surtout sous l’assise, à la recherche de petits trous. Ce sont souvent des signes de vrillettes. Attention ! Si vous voyez une fine poudre de bois (comme de la farine) s’échapper des trous, c’est que l’infestation est active.
Bon à savoir : comment traiter un bois piqué ? Pas de panique ! Si l’infestation est limitée, vous pouvez la traiter vous-même. Achetez un produit de type Xylophène en aérosol avec une canule (environ 15-20€ en magasin de bricolage). Injectez le produit dans chaque trou, puis badigeonnez généreusement toute la chaise. Ensuite, emballez-la hermétiquement dans un grand sac poubelle ou une bâche plastique pendant quelques jours pour que le produit agisse en profondeur.

Une chaise avec un léger jeu se répare assez facilement. Mais si plusieurs assemblages sont lâches ou que le bois est fendu, il vaut mieux consulter un ébéniste. Ne faites jamais l’erreur de visser un pied pour le « resserrer » : c’est un massacre qui ne tient pas.
Au fait, combien ça coûte, un pro ? Pour faire recoller un pied ou un barreau, attendez-vous à payer entre 40€ et 80€ selon la complexité. C’est un investissement qui garantit la sécurité et la durabilité de votre chaise.
L’équilibre visuel : une question de composition
Imaginez votre table et vos chaises comme un tableau. On ne cherche pas l’uniformité, mais une cohérence qui flatte l’œil. Pensez à ces trois éléments :
- La masse visuelle : Une chaise massive en chêne n’a pas le même « poids » visuel qu’une fine chaise en métal. Évitez de mettre quatre chaises lourdes et une seule toute légère, qui aura l’air perdue. L’idée, c’est de distribuer les masses : par exemple, deux chaises plus imposantes en bout de table et des plus fines sur les côtés.
- Les lignes : Vos chaises ont-elles des lignes droites et anguleuses, ou des formes tout en courbes ? Vous pouvez créer une belle harmonie en groupant des chaises aux lignes similaires, même si elles ne sont pas du même style. Une chaise bistrot classique en bois courbé s’entendra toujours bien avec une autre chaise aux pieds galbés.
- La hauteur : Les hauteurs d’assise doivent être quasi identiques pour le confort (on en reparle plus bas). Mais les hauteurs de dossier créent la silhouette de votre ensemble. Une différence de 15 à 20 cm maximum entre le dossier le plus haut et le plus bas est une bonne règle pour éviter une impression de désordre.

L’étape cruciale : préparer ses trouvailles
Une fois vos chaises sélectionnées et leur structure validée, place à la préparation. C’est l’étape la moins glamour, mais c’est elle qui fait toute la différence entre un résultat amateur et un fini professionnel. Soyons clairs : sauter cette étape, c’est la garantie de voir votre belle peinture s’écailler en six mois.
1. Le grand nettoyage
Une chaise, au fil du temps, accumule cire, graisse de cuisine, fumée… Peindre là-dessus, c’est mission impossible. J’utilise une simple lessive à base de soude (type Saint-Marc, ça coûte 3€), diluée dans de l’eau chaude. On frotte partout avec le côté vert d’une éponge, on rince abondamment à l’eau claire, et surtout, on laisse sécher au moins 24 heures.
2. Décapage et ponçage : on repart à zéro
Si la chaise est peinte ou vernie, il faut enlever l’ancienne finition. Plusieurs options s’offrent à vous, chacune avec ses avantages et ses inconvénients :

Franchement, le choix de la méthode dépend de votre patience et de votre équipement. Le décapant chimique (environ 20-30€ le litre) est le plus rapide, le bulldozer de la bande. On applique, on attend, on gratte. Mais c’est un produit costaud : gants, lunettes, masque et bonne aération sont OBLIGATOIRES. Le décapeur thermique (un pistolet à air chaud, à partir de 25€) est moins toxique mais demande un certain coup de main pour ne pas brûler le bois. Enfin, il y a le bon vieux ponçage. C’est long, c’est physique, mais c’est aussi la méthode la plus sûre, la moins chère (un paquet de papier de verre coûte moins de 10€) et celle qui vous donne le plus de contrôle.
Quel que soit votre choix, le ponçage final est incontournable. Mon conseil : un passage au grain 120 pour lisser, puis au grain 180 ou 240 pour un toucher tout doux. Pensez toujours à poncer dans le sens des fibres du bois !

Pour vous donner une idée, soyons réalistes : pour une seule chaise, de la récupération au séchage final de la peinture, réservez-vous un bon week-end de travail.
La partie créative : créer son ensemble harmonieux
Vos chaises sont saines, propres et prêtes. C’est maintenant que le jeu commence !
Approche 1 : L’unification par la couleur (la plus simple)
C’est la méthode la plus efficace pour créer une famille à partir d’individus totalement différents. Une fois peintes de la même couleur (un beau noir mat, un gris anthracite, un blanc cassé…), vos chaises forment un tout cohérent, où seules les silhouettes varient.
Petit conseil pour la peinture : n’oubliez JAMAIS la sous-couche ! C’est elle qui assure que la peinture tiendra. Investissez dans une peinture de qualité pour meubles (perso, j’ai de bons résultats avec des marques comme V33 ou Syntilor). Une finition satinée ou velours est idéale : elle est plus résistante et pardonne mieux les petits défauts qu’un brillant. Appliquez deux couches fines plutôt qu’une grosse couche épaisse.

Astuce peu connue : Pas sûr de votre palette de couleurs ? Prenez vos chaises en photo et utilisez une application gratuite de retouche sur votre téléphone pour les « colorier » virtuellement. Ça donne une excellente idée du résultat final avant de dépenser 30€ dans un pot de peinture !
Approche 2 : Le fil conducteur (le plus subtil)
Ici, l’harmonie vient d’un détail commun.
- Un même style ou une même matière : Un ensemble de chaises en bois clair pour une ambiance scandinave, des chaises de ferme rustiques, ou des chaises en métal au look industriel épuré. Le bois, le métal, le rotin… peuvent servir de lien.
- Un détail partagé : Le lien peut être des pieds tournés, un dossier à barreaux, une assise en paille… L’œil repère ce motif et l’ensemble paraît logique.
Où trouver ces perles rares ? Pensez à Leboncoin, aux groupes Facebook de dons, à Emmaüs, aux ressourceries et aux vide-greniers de village. C’est là qu’on fait les meilleures affaires, souvent pour une bouchée de pain (entre 5€ et 30€ pour une chaise à retaper).

Approche 3 : Mélanger les assises (le plus convivial)
Pour un esprit maison de campagne, rien de tel que de casser le rythme avec un banc sur un côté de la table, et pourquoi pas deux petits fauteuils avec accoudoirs en bout de table. C’est hyper convivial et ça donne du caractère. La seule règle d’or : la hauteur d’assise doit être la même pour tout le monde, généralement entre 43 et 46 cm pour une table standard.
D’ailleurs, si vos chaises ont une assise en tissu vissée (la fameuse « galette »), le premier réflexe, c’est de la dévisser AVANT toute chose. Ça prend dix minutes et ça vous sauve le tissu tout en vous facilitant énormément la vie pour le ponçage et la peinture.
La touche finale : l’audace et le textile
Quand on maîtrise les bases, on peut oser. Associer une chaise industrielle en métal avec une chaise rustique en bois paillé et une autre en plastique moulé, par exemple. Le secret pour que ça marche ? Garder une palette de couleurs très sobre (noir, blanc, gris, bois) pour calmer le jeu.

Le textile est aussi un formidable outil. Si vous devez refaire les assises, choisissez un même tissu pour toutes les chaises, ou une collection de tissus coordonnés. C’est un vrai plus pour l’harmonie.
Je me souviens d’une petite chaise de ferme toute simple, en bois sombre, un peu collante, récupérée pour 10€ dans un vide-grenier. Après un bon nettoyage, un ponçage et deux couches d’un vert sauge satiné, elle est devenue la pièce maîtresse et colorée au milieu de cinq autres chaises en bois naturel. Parfois, il suffit d’une seule pièce « signature » pour réveiller tout l’ensemble.
Au final, composer avec des chaises dépareillées, c’est bien plus qu’un projet de bricolage. C’est un exercice de patience et de respect pour les objets qui ont une histoire. La satisfaction de s’asseoir à une table entourée de pièces uniques, choisies et sauvées par vos soins, est incomparable. C’est ça, le véritable luxe : un intérieur qui vous ressemble, parce que vous y avez mis vos mains et votre cœur.

Galerie d’inspiration


Le test du balancement : Avant même de sortir un pinceau, posez la chaise sur un sol parfaitement plat. Asseyez-vous et balancez-vous doucement d’avant en arrière, puis de gauche à droite. Le moindre jeu, le plus petit

- Un fil conducteur subtil : Le secret d’un mélange réussi réside souvent dans un détail partagé.
- La hauteur d’assise : Visez une variation maximale de 2 à 3 cm entre les chaises pour un confort uniforme à table.
- La silhouette : Associez des dossiers hauts avec des plus bas, ou des chaises pleines avec des modèles à barreaux pour un rythme visuel.

Plus de 60% des Français ont déjà acheté un meuble de seconde main. La chaise est souvent la première pièce par laquelle on commence cette démarche, car elle est à la fois fonctionnelle et un formidable vecteur d’expression personnelle.

Une chaise dépareillée peut-elle être l’élément star ?
Absolument. C’est la règle du


Pour unifier une collection hétéroclite, la peinture est votre meilleure alliée. Mais pas n’importe laquelle.
Option A : Peinture à la craie (Chalk Paint). Idéale pour un look mat et velouté, comme celles d’Annie Sloan. Elle adhère à presque tout sans sous-couche, parfaite pour les projets rapides. Son défaut : elle est plus fragile et nécessite une cire ou un vernis de protection.
Option B : Peinture laque glycérophtalique. Plus technique à appliquer, elle offre un fini tendu et une robustesse à toute épreuve, essentielle pour un meuble aussi sollicité. Les gammes professionnelles comme Tollens ou Sikkens garantissent une durabilité exceptionnelle.

Le point de colle qui change tout : Si un tenon bouge dans sa mortaise, n’utilisez pas une colle à bois vinylique classique. Pour un assemblage qui doit résister à la torsion, optez pour une colle polyuréthane (PU) comme la Titebond Polyurethane ou une colle époxy à deux composants. Elles sont légèrement expansives et comblent les petits jeux, garantissant une solidité structurelle à long terme.

Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’un banc. Placé sur un côté de la table, il crée une ligne horizontale qui calme le jeu visuel des dossiers dépareillés. C’est aussi un formidable atout convivialité. Un simple banc en bois massif, comme le modèle SKOGSTA d’IKEA, peut servir de base neutre pour ancrer votre composition.


- Un toucher soyeux qui révèle le grain du bois.
- Une protection qui nourrit la fibre en profondeur.
- Une réparation facile des petites rayures, sans ponçage complet.
Le secret ? L’huile-cire. Des produits comme ceux de la marque Rubio Monocoat ou Osmo offrent une finition professionnelle et durable, bien plus chaleureuse qu’un vernis, pour unifier différentes essences de bois par la finition plutôt que par la couleur.

Comment gérer les différentes teintes de bois ?
Plutôt que de chercher à les assortir, célébrez leurs différences en trouvant un lien. Ce lien peut être une essence dominante (par exemple, 3 chaises en chêne, 2 en hêtre) ou une finition commune (toutes huilées, même si les teintes varient). L’autre astuce est d’introduire une chaise peinte en noir ou blanc : cette touche achromatique agira comme un pont entre les différentes essences de bois.

Pour préparer une chaise chinée avant de la peindre, la rigueur est de mise :
- Nettoyage : Un chiffon imbibé de substitut de trichloréthylène (attention, à utiliser en extérieur et avec des gants) pour dégraisser parfaitement le bois.
- Ponçage léger : Un simple passage au papier de verre grain 120 suffit à créer une surface d’accroche. Pas besoin de décaper à blanc !
- Sous-couche : Indispensable sur les bois tanniques comme le chêne ou le châtaignier pour bloquer les remontées de tanins qui tachent la peinture claire.

Attention à la profondeur d’assise ! On se concentre souvent sur la hauteur, mais une chaise avec une assise très profonde à côté d’une autre très courte créera un déséquilibre inconfortable. L’idéal est de rester dans une plage de 40 à 45 cm de profondeur pour la plupart des modèles. Asseyez-vous : votre dos doit pouvoir toucher le dossier sans que le bord de l’assise ne coupe la circulation derrière vos genoux.

La table à manger n’est pas qu’un support, c’est la scène. Une table aux lignes très simples et au coloris neutre (un plateau en bois clair, des pieds en métal noir) autorisera plus d’audace dans le choix des chaises. À l’inverse, une table de ferme massive et rustique appellera des chaises au caractère bien trempé (banc, chaises paillées, tabourets d’atelier) pour ne pas paraître fade.


Le joker scandinave : Vous cherchez une chaise capable de se marier avec presque tout ? Pensez à la CH24

Une étude de l’ADEME (Agence de la transition écologique) a montré que réutiliser un meuble en bois plutôt que d’en acheter un neuf peut éviter l’émission de plus de 100 kg de CO2. Réparer et mixer des chaises, c’est un acte de style, mais aussi un geste concret pour la planète.

Le métal, un allié de poids (léger). Pour alléger une composition de chaises en bois massif, intégrez un ou deux modèles en métal. Une chaise de style industriel comme la Tolix A, ou une chaise aux pieds fins en métal noir, comme la AAC 22 de HAY, apportera un contraste de matière et une finesse qui aéreront l’ensemble.

L’unification par le textile est la solution la plus simple et la moins permanente. Créez des galettes de chaise identiques pour toutes vos assises. Choisissez un tissu à forte personnalité – un velours côtelé de chez The Socialite Family, un lin lavé de chez Maison de Vacances, ou un motif graphique de chez Pierre Frey – pour donner instantanément une cohésion à l’ensemble.


- Trop de stars : Évitez de mettre côte à côte plus de deux chaises au design très fort. Elles se cannibaliseraient.
- L’oubli des pieds : Des pieds de chaise trop différents (compas, droits, traineau, fuseau) peuvent créer une sensation de désordre au sol. Essayez de garder une certaine logique.
- Ignorer les proportions : Une petite chaise fragile semblera perdue à côté d’un fauteuil de table massif. L’équilibre des volumes est crucial.

Faut-il oser la couleur sur une seule chaise ?
Oui, c’est une excellente idée pour dynamiser l’ensemble. Choisissez une couleur forte, un jaune safran, un vert sauge ou un bleu Klein, et peignez entièrement la chaise la plus simple de votre sélection. Elle deviendra le point focal. Pour un rappel subtil, placez un vase ou un coussin de la même couleur ailleurs dans la pièce.

Assise dure vs. assise rembourrée : Le confort est subjectif. L’idéal est de proposer les deux. Une chaise en bois brut offre un soutien ferme, tandis qu’une assise en mousse ou à ressorts invite à s’attarder. Alterner les deux types autour de la table permet à chaque convive de choisir sa place préférée, renforçant le côté accueillant et personnel de votre salle à manger.

La chaise Thonet N°14, créée en 1859, est composée de seulement six pièces de bois courbé, dix vis et deux écrous. Sa simplicité structurelle et son design intemporel en font un pilier du mix & match, capable de traverser les époques et les styles sans jamais détonner.


Matériau A : Le Rotin. Naturel et chaleureux, il apporte une touche bohème et de la texture. Idéal pour alléger une table massive. Voir les modèles de chez KOK Maison ou les trouvailles vintage.
Matériau B : Le Polypropylène. Moderne, facile à nettoyer et disponible dans une infinité de couleurs. Une chaise comme la Masters de Kartell ou la Form de Normann Copenhagen introduit une ligne design et une touche de couleur pop.
Leur mariage fonctionne à merveille, créant un dialogue réussi entre le naturel et le manufacturé.

- Une ambiance chaleureuse et habitée.
- Une histoire unique racontée par vos meubles.
- Une esthétique qui ne ressemble qu’à vous.
Le secret ? Oser la chaise orpheline. Celle qui n’a rien à voir avec les autres. Une seule. Un fauteuil bas en velours en bout de table, un tabouret d’architecte… Cet élément de rupture inattendu est souvent ce qui donne toute son âme à une composition.

Les plateformes de seconde main sont des mines d’or. Pour des pièces de caractère, explorez Selency ou Leboncoin avec des mots-clés précis comme
Le piège du ton sur ton. Tenter d’assortir précisément la couleur d’une chaise en bois à celle de la table est souvent une erreur. Les nuances sont quasi impossibles à reproduire et le résultat est souvent décevant. Mieux vaut jouer le contraste franc : une table en chêne clair avec des chaises noires, ou une table en noyer foncé avec des chaises en frêne ou peintes en blanc.