Récemment, en cherchant des moyens d'allier esthétique et éthique, je suis tombé sur les assiettes en bambou. Ce matériau, à la fois naturel et élégant, a le pouvoir de transformer un simple repas en une expérience mémorable. Vous souhaitez donner une touche unique à votre table tout en respectant l'environnement ? Plongez dans notre sélection inspirante !
L’assiette en bambou, on en parle ? Le vrai du faux.
On en voit partout, des rayons des supermarchés aux boutiques de déco les plus pointues. L’assiette en bambou, c’est la promesse d’un retour au naturel, d’un geste pour la planète. Franchement, qui n’est pas séduit par cette idée ?
Moi le premier. Dans mon métier, j’ai vu défiler cette tendance. Au début, c’était la grande découverte. J’ai équipé des restos, testé des dizaines de modèles, et j’ai partagé l’enthousiasme général. Et puis… j’ai aussi vu l’envers du décor. Les assiettes qui se fendent après trois lavages, celles qui se tachent à la première sauce tomate, et surtout, le grand flou sur ce qu’il y a VRAIMENT dedans. Alors j’ai creusé, j’ai posé des questions embarrassantes aux fournisseurs, et j’ai appris à lire entre les lignes du marketing.
Aujourd’hui, je vous livre tout ça, sans filtre. Le but ? Que vous sachiez exactement ce que vous achetez, comment en prendre soin, et surtout, comment éviter les pièges.
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Le premier piège : il n’y a pas UNE mais DEUX sortes d’assiettes en bambou
C’est le point le plus important, celui qui change tout. Croire qu’une « assiette en bambou » est un produit unique, c’est la porte ouverte à toutes les déceptions. En réalité, deux mondes s’opposent.
Type 1 : Le bambou MASSIF (ou laminé) – L’authentique
C’est l’assiette la plus pure, fabriquée directement à partir de la plante. On prend des tiges de bambou, on les découpe en fines lamelles, on les sèche, puis on les colle ensemble sous haute pression pour créer des planches. L’assiette est ensuite taillée dans ces planches, un peu comme on le ferait avec du bois. On termine par un ponçage minutieux et une huile protectrice.
Au toucher : C’est chaud, vivant. On sent la texture, les fibres du bois. Elle est légère mais dense. Quand on la tapote, le son est mat, plein.
Le prix, un indice : Forcément, cette qualité a un coût. Comptez entre 15 € et 40 € pour une seule assiette de belle facture, selon la taille et la finition.
Bon à savoir : Les experts utilisent des colles alimentaires sans formaldéhyde. C’est un détail technique, mais c’est ce qui garantit que l’assiette est saine.
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Type 2 : Le composite « fibre de bambou + résine » – L’industriel
Ici, on change complètement de méthode. C’est le produit le plus courant, surtout pour les assiettes colorées pour enfants. Le bambou est broyé en une fine poudre. Cette poudre est ensuite mélangée à une résine plastique (souvent de la mélamine-formaldéhyde) pour lier le tout. Ce mélange est ensuite moulé à chaud.
Au toucher : C’est lisse, presque trop parfait, et froid. Le son est plus aigu, plus « plastique ». Elle est souvent plus lourde et rigide que le bambou massif.
Le prix, plus accessible : Cette méthode de production en masse permet des prix bien plus bas, généralement entre 5 € et 20 € l’assiette.
Attention au discours marketing ! On vous la vend comme « en bambou », mais c’est en réalité une assiette en plastique (mélamine) renforcée avec de la poudre de bambou. La part de bambou varie de 20 à 60 %. Le reste, c’est la résine. Et non, ce n’est ni biodégradable, ni compostable.
Petit test rapide ? Prenez votre assiette « en bambou » maintenant. Tapotez-la. Est-elle chaude ou froide au toucher ? Le son est-il mat ou aigu ? Avec ce que vous venez de lire, vous devriez déjà savoir ce que vous avez vraiment entre les mains !
Tableau comparatif : Bambou Massif vs. Composite
Pour y voir encore plus clair, voici un résumé visuel qui va droit au but.
ddd; padding: 8px; »>SURTOUT PAS ! (Risque chimique)
ddd; padding: 8px; »>Non recommandé
ddd; padding: 8px; »>Impact écologique réel
ddd; padding: 8px; »>Non biodégradable, non recyclable
ddd; padding: 8px; »>Les amateurs de beaux objets, repas quotidiens
Alors, on achète quoi et où ?
Maintenant que vous savez faire la différence, voici quoi regarder avant de sortir la carte bleue.
Si vous cherchez du bambou massif : Regardez les finitions. La surface doit être douce, sans la moindre écharde. Les jonctions des lamelles doivent être invisibles. Sentez le produit : une odeur neutre ou de bois léger, c’est bon signe. Une odeur chimique, fuyez ! Vous en trouverez dans des boutiques de décoration, des magasins d’art de la table ou sur des sites spécialisés dans les matériaux naturels.
Si vous optez pour un composite (pour les enfants, par exemple) : La vigilance est maximale. C’est non-négociable : cherchez les certifications. Le minimum est le petit logo « verre et fourchette » qui garantit que le produit est apte au contact alimentaire en Europe. Le top, c’est de trouver la mention de conformité à la norme allemande LFGB, beaucoup plus stricte. Si rien n’est indiqué sur l’emballage, reposez le produit. Un fabricant sérieux indiquera aussi clairement « Ne pas mettre au micro-ondes » et une température maximale d’utilisation (souvent 70°C).
L’entretien au quotidien : la clé pour que ça dure
Une bonne assiette en bambou, ça se bichonne. Ce n’est pas de la céramique, ça demande un peu d’attention.
La règle d’or : JAMAIS de lave-vaisselle. Je me souviens d’un client restaurateur qui a ruiné pour plus de 300 € d’assiettes en bambou massif en moins de deux semaines, simplement parce que son équipe les passait en machine. La chaleur et l’humidité prolongée, c’est fatal.
Alors, on fait comment ? C’est simple :
Lavez à la main, à l’eau tiède avec un savon doux et une éponge non-abrasive.
Ne laissez JAMAIS tremper dans l’évier.
Essuyez immédiatement avec un torchon.
Laissez-la finir de sécher à l’air libre, à la verticale sur un égouttoir, pour que l’air circule partout.
Petit conseil pour le bambou massif : une fois par mois, ou quand il vous semble un peu terne, nourrissez-le. Mettez quelques gouttes d’huile alimentaire sur un chiffon et frottez toute la surface. L’huile minérale pour plan de travail (vous en trouvez chez Castorama ou Leroy Merlin) est parfaite. L’huile de coco fractionnée (dispo en magasin bio) marche très bien aussi. Laissez pénétrer 20 minutes et essuyez le surplus. Ce geste simple double sa durée de vie.
SOS : Petits pépins et solutions
Mon assiette se déforme : Elle a sûrement séché trop vite ou près d’une source de chaleur. Essayez de la ré-humidifier légèrement et de la faire sécher à plat avec un poids dessus.
Des points de moisissure apparaissent : Elle a été rangée humide. Frottez la zone avec du vinaigre blanc, laissez agir 10 minutes, rincez et séchez PARFAITEMENT. Si c’est incrusté, par sécurité, il vaut mieux la jeter.
Mon assiette composite est rayée : Une rayure profonde est un nid à bactéries et un point faible où des produits chimiques peuvent migrer. Mieux vaut la reléguer à un usage non alimentaire (vide-poche, etc.).
AVERTISSEMENT SÉCURITÉ : ce qu’il faut absolument retenir
C’est le paragraphe le plus important. Une belle assiette ne vaut rien si elle est dangereuse.
LE MICRO-ONDES EST L’ENNEMI PUBLIC NUMÉRO 1. Je le répète : ne mettez JAMAIS une assiette en bambou, quelle qu’elle soit, au micro-ondes. Pour le massif, la vapeur d’eau interne la fera éclater. Pour le composite, c’est pire : la chaleur dégrade la résine qui peut alors libérer des composants chimiques (mélamine, formaldéhyde) dans votre nourriture. C’est un risque sanitaire bien réel, documenté par les agences de santé.
De même, pour les composites, évitez les aliments très chauds (plus de 70°C) ou très acides (vinaigrette, sauce tomate). Par précaution, réservez-les plutôt aux salades, sandwichs et desserts.
Enfin, sachez jeter une assiette quand il le faut : si elle est fendue, fissurée, ou si son vernis s’écaille, c’est terminé. La sécurité avant tout.
un choix en connaissance de cause
Vous l’aurez compris, l’assiette en bambou n’est ni une arnaque, ni une solution miracle. C’est un objet avec ses propres règles du jeu.
Le bambou massif, bien choisi et entretenu, est un vrai plaisir : un matériau sain, durable et chaleureux. Le composite, lui, est une option pratique pour des usages ciblés (comme les pique-niques ou les enfants), à condition de choisir un produit certifié et de respecter ses limites.
Mon conseil final ? Fiez-vous plus à la transparence du fabricant qu’à la poésie du marketing. Lisez les étiquettes, touchez, posez des questions. Votre bon sens, maintenant armé de ces quelques infos, sera votre meilleur allié.
Galerie d’inspiration
Le saviez-vous ? Le bambou est la plante qui pousse le plus vite au monde. Certaines espèces peuvent grandir de près d’un mètre en 24 heures, ce qui en fait une ressource exceptionnellement renouvelable.
Mon assiette en composite s’est fissurée, pourquoi ?
C’est souvent dû à un choc thermique. Verser un liquide bouillant dans un bol froid ou le passer directement du réfrigérateur au lavage à l’eau très chaude peut créer des micro-fissures. Pour les préserver, privilégiez un lavage à la main à l’eau tiède et évitez les changements de température brutaux.
Pour une table au style
Attention à l’acidité : Les aliments comme le citron, le vinaigre ou même une sauce tomate très concentrée peuvent, à la longue, attaquer la finition protectrice des assiettes en bambou massif et tacher les composites. Servez-les, dégustez, mais évitez de les laisser macérer des heures dans l’assiette.
La finition de votre vaisselle en bambou composite vous semble terne ? Voici comment raviver les couleurs :
Frottez doucement la surface avec un chiffon doux imbibé d’une goutte d’huile de coco ou d’huile minérale alimentaire.
Laissez pénétrer quelques minutes.
Essuyez l’excédent avec un autre chiffon propre et sec. La couleur sera plus profonde et protégée.
Selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation), le risque de migration de mélamine et de formaldéhyde augmente significativement au-delà de 70°C. C’est la raison scientifique pour laquelle il ne faut jamais mettre cette vaisselle au micro-ondes.
Bambou massif : L’option authentique et naturelle. Chaque pièce est unique. Idéale pour les plats secs, les apéritifs, les présentations. Demande un peu d’entretien (huilage occasionnel).
Fibre et mélamine : L’option pratique et colorée. Passe au lave-vaisselle (cycle doux), plus résistante aux taches. Parfaite pour un usage quotidien, notamment avec les enfants. À choisir sans BPA et auprès de marques transparentes comme Ekobo.
Incroyablement légères, elles ne craignent pas la chute.
Leurs couleurs vives plaisent à tous les âges.
Aucun risque de se blesser en cas de casse.
Le secret ? La vaisselle en fibre de bambou composite est l’alternative parfaite à la vaisselle en plastique pour les repas des enfants.
Le réflexe FSC : Pour le bambou massif, recherchez le logo FSC (Forest Stewardship Council). Ce label garantit que le bambou provient de forêts gérées de manière responsable et durable, sans contribuer à la déforestation. C’est un gage de qualité environnementale et éthique.
Une tache de sauce incrustée sur votre assiette en composite ? Pas de panique. Créez une pâte avec du bicarbonate de soude et un peu d’eau. Appliquez sur la tache, laissez agir une dizaine de minutes puis frottez doucement avec une éponge non abrasive avant de rincer. Efficacité redoutable sur les taches de curry ou de tomate.
Peut-on vraiment la composter ?
Seule une assiette 100% bambou massif est entièrement biodégradable. Les modèles en composite (poudre de bambou + résine mélamine) ne le sont pas, car la résine est un plastique. Malgré leur image
La tendance est au
L’entretien d’une assiette en bambou massif est simple mais essentiel pour sa longévité. Une fois par mois, ou dès qu’elle semble sèche :
Appliquez une fine couche d’huile végétale alimentaire (pépins de raisin ou tournesol) avec un chiffon.
Laissez imprégner pendant une vingtaine de minutes.
Essuyez l’excédent. Elle retrouvera son éclat et sa protection naturelle.
Une assiette en bambou composite pèse en moyenne 40% de moins qu’une assiette en céramique de même taille.
Cette légèreté n’est pas un gadget. Elle la rend idéale pour les pique-niques, le camping, les personnes ayant des difficultés de préhension ou simplement pour soulager le poids dans vos placards de cuisine.
L’interdiction absolue : le micro-ondes. Chauffer une assiette en composite bambou/mélamine libère des substances nocives dans vos aliments. Pour une assiette en bambou massif, la chaleur intense et inégale la ferait se déformer, se fendre ou même se carboniser. C’est la règle d’or à ne jamais transgresser.
Ne jamais la laisser tremper dans l’évier.
Éviter les cycles de lavage supérieurs à 60°C au lave-vaisselle.
Ne pas utiliser de couteaux à steak très aiguisés qui peuvent rayer la surface.
L’une des beautés du bambou massif réside dans ses imperfections, une philosophie chère au concept japonais du
Comment choisir la bonne marque ?
Pour les composites, tournez-vous vers des pionniers comme Ekobo, qui utilisent une mélamine de qualité alimentaire et sont transparents sur leur composition. Pour le bambou massif, des marques comme Bambu sont reconnues pour leur certification bio, leurs colles alimentaires et leurs finitions à l’huile naturelle.
L’assiette en bambou est une toile de fond idéale pour sublimer les aliments. Sa teinte neutre et chaude fait ressortir la couleur des sushis, le vert d’une salade, le rouge d’une soupe de fraises ou l’intensité d’un plateau de fromages. Pensez-y comme un cadre qui met en valeur votre œuvre culinaire.
Bambou massif : Un son mat, chaud et organique quand on la tapote. Le contact de la fourchette est doux, feutré. Elle est tiède au toucher.
Bambou composite : Un son plus sec, plus proche du plastique dur. Le contact des couverts est plus sonore. Elle est froide au toucher.
L’expérience sensorielle est un excellent indicateur de ce que vous avez entre les mains.
En vide-poche chic dans une entrée.
Comme socle pour une bougie ou un petit pot de fleurs.
En présentoir pour des bijoux sur une commode.
Une assiette abîmée ou dépareillée ? Offrez-lui une seconde vie !
En 2021, la DGCCRF a mené une enquête sur les matériaux au contact des denrées alimentaires à base de fibres végétales : plus de 13% des produits analysés ont été jugés non-conformes et dangereux en raison d’une migration excessive de composants.
Cela souligne l’importance de choisir des marques réputées qui garantissent la sécurité de leurs liants et respectent les normes européennes.
Face au flou autour de la mélamine, de nouvelles alternatives émergent. Certaines marques proposent désormais des composites où la résine est remplacée par de l’amidon de maïs (PLA), une matière biosourcée et compostable industriellement. Une piste intéressante, mais qui reste encore plus fragile aux hautes températures.
Pour un pique-nique réussi :
Préférez des assiettes creuses ou des bols, plus polyvalents pour les salades et les plats en sauce.
Emportez un petit flacon d’huile et un chiffon pour un nettoyage rapide et protecteur de vos assiettes en bambou massif après usage.
Leur légèreté est votre meilleur atout : profitez-en pour emporter un service complet sans alourdir votre panier.
Une soupe bien chaude, c’est possible ?
Oui, mais avec nuance. Dans une assiette en composite de bonne qualité (type Ekobo), vous pouvez servir une soupe chaude (non bouillante) sans problème. Dans une assiette en bambou massif, c’est plus risqué : le liquide très chaud peut, à terme, fragiliser les points de colle et entraîner des déformations. Préférez-la pour des plats tièdes ou froids.
Designer d'Intérieur & Consultante en Art de Vivre Domaines de prédilection : Aménagement intérieur, Éco-conception, Tendances mode
Après des années passées à transformer des espaces de vie, Laurine a développé une approche unique qui marie esthétique et fonctionnalité. Elle puise son inspiration dans ses voyages à travers l'Europe, où elle découvre sans cesse de nouvelles tendances et techniques. Passionnée par les matériaux durables, elle teste personnellement chaque solution qu'elle recommande. Entre deux projets de rénovation, vous la trouverez probablement en train de chiner dans les brocantes ou d'expérimenter de nouvelles palettes de couleurs dans son atelier parisien.