Construire un Nichoir qui Accueille Vraiment les Oiseaux : Le Guide Complet

Transformez votre jardin en un havre de paix avec des cabanes à oiseaux uniques, alliant créativité et écoresponsabilité.

Auteur Marion Bertrand

Mon tout premier nichoir était, franchement, un ratage total. Une boîte un peu bancale, fabriquée avec des chutes de contreplaqué, que j’avais fièrement peinte en rouge vif. Je l’avais clouée sur le grand chêne du jardin, tout content de moi. Résultat ? Pendant deux ans, pas un seul visiteur à plumes. C’est là que j’ai compris une chose essentielle : construire pour la nature, ça demande un peu plus que de la bonne volonté. Il faut avant tout comprendre pour qui on construit.

Cet échec a été ma meilleure leçon. Il m’a poussé à me renseigner, à discuter avec des passionnés d’oiseaux, à lire, mais surtout à observer, tester et recommencer. Aujourd’hui, mon petit atelier sent bon le pin et le cèdre, et chaque nichoir qui en sort est une promesse d’abri sûr pour une nouvelle génération d’oiseaux.

Ce guide, ce n’est pas une simple galerie d’objets déco pour le jardin. C’est le partage de tout ce que j’ai appris sur le terrain. On va voir ensemble comment fabriquer un nichoir qui fonctionne VRAIMENT. Un nichoir qui accueille la vie, la protège et respecte les besoins des oiseaux. Alors, oublions un instant l’esthétique pure et concentrons-nous sur ce qui compte : la fonction, la sécurité et la durabilité. Car, croyez-moi, la vraie beauté d’un nichoir, c’est de le voir occupé au printemps.

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La science du nichoir : pourquoi chaque détail compte

Un nichoir, ce n’est pas juste une boîte avec un trou. C’est un habitat de substitution qui doit imiter au mieux les cavités naturelles que les oiseaux recherchent. Chaque millimètre, chaque choix de matériau a une raison d’être.

Le trou d’envol : une précision d’orfèvre

Le diamètre du trou d’envol, c’est LE détail le plus critique. Il est sélectif : il laisse entrer les espèces que vous visez tout en bloquant les plus grosses, souvent plus agressives, et la plupart des prédateurs. Un pied à coulisse est votre meilleur ami pour cette étape !

Voici les diamètres qui marchent à tous les coups, validés par des années d’observation :

  • 28 mm : Parfait pour les petites acrobates comme la mésange bleue, la mésange noire ou la mésange huppée.
  • 32 mm : Le standard absolu pour la mésange charbonnière, l’une des plus communes dans nos jardins. La sittelle torchepot peut aussi s’y installer.
  • 34 mm : Convient au moineau friquet et au moineau domestique. Attention, ils peuvent être assez territoriaux, donc je réserve ce diamètre à des zones spécifiques.

Un trou trop grand, et votre nichoir sera squatté par des étourneaux, ce qui fera fuir les parents de l’espèce visée. Trop petit… et ils ne pourront tout simplement pas entrer. C’est aussi simple que ça.

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Dimensions intérieures et confort thermique

L’intérieur du nichoir doit être douillet, mais pas un palace. Une base d’environ 12 x 12 cm est idéale pour les mésanges. Si c’est beaucoup plus grand, la femelle pourrait pondre plus d’œufs qu’elle ne peut en couver ou en nourrir, ce qui conduit malheureusement à la perte d’oisillons.

La hauteur entre le fond et le trou d’envol est aussi cruciale. Visez entre 15 et 20 cm. C’est la distance de sécurité qui met les oisillons hors de portée d’une patte de chat ou du bec d’une pie qui tenterait une incursion par le trou.

L’épaisseur du bois, quant à elle, joue le rôle d’isolant. Utilisez toujours du bois d’au moins 18 mm d’épaisseur. En dessous, le nichoir devient un four en été et un congélateur lors des nuits fraîches de printemps. Le bois régule naturellement la température et l’humidité, bien mieux que le plastique ou le métal (deux matériaux à bannir absolument !).

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Ventilation et drainage : les détails qui sauvent

Une petite famille d’oiseaux dans un espace clos, ça génère de l’humidité et de la chaleur. Pour éviter les maladies, percez toujours deux petits trous de 5 mm juste sous le toit. Ça crée un léger courant d’air qui évacue l’air vicié.

De même, pour éviter que le nid ne devienne une piscine après une grosse pluie, percez quatre trous de 5 mm aux quatre coins du plancher. L’eau s’écoulera et le nid restera plus sain.

L’erreur de débutant par excellence : le perchoir

C’est la fausse bonne idée numéro un, vue sur 99% des nichoirs décoratifs du commerce. N’installez JAMAIS de perchoir sous le trou d’envol. Les oiseaux n’en ont absolument pas besoin pour entrer. En revanche, c’est une poignée parfaite pour un prédateur (chat, fouine, geai) qui pourra s’y agripper pour attaquer le nid. En le supprimant, vous rendez un immense service à ses occupants.

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Passez à l’action : votre nichoir pas à pas

Convaincu ? Alors, on se lance ! Fabriquer un nichoir durable repose sur le bon choix de matériaux et des techniques d’assemblage simples, mais solides.

Avant de sortir les outils : Budget, Temps et Courses

Pas la peine de prévoir un budget colossal. C’est un projet très accessible !

  • Budget : Comptez entre 15€ et 25€ si vous achetez tout. Une planche de pin non traité coûte environ 5€ à 10€ dans les grandes surfaces de bricolage (type Leroy Merlin, Castorama…). Ajoutez quelques euros pour une boîte de vis inox et une petite charnière.
  • Temps : Pour un premier nichoir, prévoyez une bonne après-midi (2-3 heures), en prenant le temps de faire des coupes propres.
  • La liste de courses :
    • 1 planche de bois non traité (pin, douglas, cèdre…) de 1,8 cm d’épaisseur, 15 cm de large et environ 1,50 m de long.
    • Une vingtaine de vis à bois en inox (40 mm de long, c’est parfait).
    • 1 ou 2 petites charnières en inox (ou un morceau de cuir/chambre à air).
    • (Optionnel) Du fil de fer gainé pour la fixation.
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    Votre boîte à outils : l’essentiel et le confort

    • Le strict minimum : Un mètre, un crayon, une scie égoïne, une perceuse-visseuse avec un foret à bois pour le trou d’envol.
    • Le kit confort : Une scie à onglet (manuelle ou électrique) pour des angles parfaits, un pied à coulisse pour vérifier le diamètre du trou, des serre-joints pour l’assemblage.

    Le Plan de Découpe (pas de panique, c’est simple !)

    Imaginez simplement les 6 faces d’une boîte un peu étirée. Voici les pièces à découper dans votre planche de 15 cm de large :

    1. Le plancher : Un carré de 12 x 12 cm.
    2. Les deux côtés : Deux pièces identiques de 15 cm de large, avec une hauteur de 25 cm à l’arrière et 20 cm à l’avant. La coupe en biais entre ces deux points créera la pente du toit.
    3. La façade avant : Un rectangle de 12 cm de large sur 20 cm de haut.
    4. Le dos : Un rectangle de 12 cm de large sur 25 cm de haut.
    5. Le toit : Un rectangle d’environ 18 x 20 cm pour avoir un bon débord protecteur.

    Astuce peu connue : Pour aider les oisillons à sortir, striez l’intérieur de la façade avec une lame de scie ou la pointe d’un couteau. Ces petites rainures horizontales leur serviront d’échelle. C’est un détail qui change tout !

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    Assemblage : la méthode qui dure

    Utilisez des vis en inox. Elles ne rouillent pas et, surtout, elles vous permettront de démonter le nichoir pour le nettoyer. On commence par visser les côtés sur le plancher, puis on ajoute la façade et le dos. Le panneau arrière doit idéalement dépasser un peu en haut et en bas pour faciliter la fixation sur un support.

    Le toit amovible, c’est non négociable ! Un bon nichoir doit pouvoir être nettoyé. Le plus simple est de monter le toit sur une charnière en inox. De l’autre côté, une simple vis qui pivote pour bloquer le toit suffit à empêcher le vent de le soulever. Assurez-vous que le toit déborde d’au moins 3 à 5 cm à l’avant pour bien protéger le trou de la pluie.

    Quel bois choisir ?

    Le bois doit être brut, jamais traité chimiquement (lasure, vernis…). Les COV sont toxiques pour les oiseaux.

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    • Le top : Le cèdre rouge. Imputrescible, léger, isolant… mais plus cher.
    • L’excellent compromis : Le mélèze ou le douglas. Naturellement résistants à l’humidité et plus abordables.
    • Le bon plan pour débuter : Le pin non traité. Moins durable (il tiendra 5-7 ans), mais c’est le moins cher et le plus facile à trouver.

    Attention au bois de récup ! Les palettes peuvent être une option écolo, mais vérifiez bien le marquage. Utilisez UNIQUEMENT celles marquées « HT » (Heat Treated / Traitement Thermique). Fuyez comme la peste celles marquées « MB » (Methyl Bromide), c’est un poison violent.

    S’adapter aux habitants et au climat

    Le modèle « boîte aux lettres » est un classique, mais on peut aller plus loin pour d’autres espèces ou selon sa région.

    • Pour le Sud : Pensez « ombre et aération » ! Un bois plus clair, des trous de ventilation un poil plus grands et un débord de toit généreux sont de bonnes idées pour lutter contre la chaleur.
    • Pour la montagne ou le Nord : Pensez « isolation ». Un bois plus épais (22-25 mm) et un assemblage sans le moindre courant d’air feront la différence.
    • Le nichoir semi-ouvert : Le rougegorge ou le rougequeue n’aiment pas les boîtes fermées. Pour eux, construisez un nichoir avec une large ouverture à l’avant (la façade ne doit faire qu’environ 10-12 cm de haut). Placez-le bas (moins de 2m) et bien caché dans la végétation.
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    Installation : la dernière étape cruciale

    Un nichoir parfait mal placé ne sera jamais habité. Voici la checklist pour un emplacement 5 étoiles :

    1. Hauteur : Entre 2 et 4 mètres du sol.
    2. Orientation : C’est LA règle d’or. Pointez le trou d’envol vers l’Est ou le Sud-Est. Jamais plein Ouest (vents dominants, pluie) ni plein Sud (surchauffe l’après-midi).
    3. Calme : Loin de la terrasse, des zones de passage ou de l’aire de jeux.
    4. Dégagement : Pas de branche juste devant le trou. L’oiseau a besoin d’une trajectoire de vol claire.
    5. Distance : À au moins 10 mètres d’une mangeoire pour éviter le stress et les conflits.

    Pour la fixation, privilégiez du fil de fer gainé de plastique passé autour du tronc. C’est moins agressif pour l’arbre que des vis. Pensez à le desserrer un peu chaque année.

    Le Récap’ : Les 5 Erreurs à Éviter Absolument

    1. Ajouter un perchoir : C’est un marchepied pour les prédateurs.
    2. Se tromper de diamètre de trou : Soit personne ne rentre, soit les squatteurs s’installent.
    3. Utiliser du bois traité ou du contreplaqué : Les produits chimiques sont toxiques dans un espace confiné.
    4. Orienter le nichoir plein Ouest : C’est la porte ouverte aux intempéries.
    5. Oublier de le nettoyer : Les parasites s’accumulent et peuvent tuer la nichée suivante.
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    L’entretien annuel : un geste qui sauve des vies

    Une fois par an, pas plus. En automne (septembre-octobre), quand le nid est vide. Mettez des gants, ouvrez le toit, videz entièrement l’ancien nid. Brossez l’intérieur avec une brosse dure, puis ébouillantez-le pour désinfecter naturellement. Laissez bien sécher à l’air libre avant de refermer. C’est tout !

    Et si vous n’êtes pas bricoleur ?

    Pas de souci ! Si vous préférez acheter un nichoir, cet article vous rend aussi service. Utilisez-le comme une checklist pour faire le bon choix en magasin : vérifiez le bois massif non traité, le toit amovible pour le nettoyage, l’absence de perchoir et le bon diamètre de trou d’envol. Ça vous évitera d’acheter une jolie cabane inutile.

    Enfin, le dernier conseil : soyez patient. Les oiseaux ont besoin de temps pour repérer un nouvel abri et l’adopter. Parfois, il faut attendre une saison ou deux. Ne le déplacez pas sans arrêt.

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    Alors, prêt à relever le défi ce week-end ? Construire un nichoir de ses mains, c’est bien plus qu’un projet de bricolage. C’est une connexion directe avec la nature de votre jardin. Et le chant d’une mésange au petit matin, depuis un abri que vous avez fabriqué… ça, c’est une récompense qui n’a pas de prix. Racontez-moi en commentaire quel oiseau vous espérez accueillir !

    Galerie d’inspiration

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    Selon la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), près de 40% des espèces d’oiseaux communes en France nichent dans des cavités. Installer un nichoir adapté est un geste direct pour pallier la raréfaction des vieux arbres et des trous naturels en milieu urbain et agricole.

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    Le perchoir : une fausse bonne idée. On pense bien faire en ajoutant une petite baguette sous le trou d’envol, mais c’est une erreur. Les oiseaux qui utiliseront le nichoir n’en ont absolument pas besoin pour y entrer. En revanche, ce perchoir offre une prise parfaite aux prédateurs comme les pies ou les chats pour s’agripper et atteindre la couvée.

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    Faut-il traiter le bois du nichoir ?

    Oui, mais pas n’importe comment ! Oubliez les lasures chimiques, vernis et peintures du commerce, dont les composés organiques volatils (COV) peuvent être toxiques. La meilleure option est de laisser le bois (cèdre, douglas, mélèze) griser naturellement. Si vous tenez à protéger le bois extérieur, optez pour de l’huile de lin pure, appliquée uniquement sur les faces externes, plusieurs semaines avant l’installation pour qu’elle sèche et que l’odeur se dissipe.

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    • Une ventilation discrète sous l’avancée du toit.
    • Des petits trous de drainage (5 mm) dans le plancher.
    • Un intérieur brut, non poncé, avec des stries horizontales pour aider les oisillons à sortir.

    Le secret ? Ce sont ces trois détails, souvent oubliés, qui transforment une simple boîte en un véritable incubateur de vie, sain et sécurisé.

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    L’orientation de votre nichoir est cruciale pour le confort de ses habitants. Visez une ouverture orientée entre le Nord-Est et le Sud-Est. Cela permet de :

    • Protéger l’entrée des vents dominants, souvent venus de l’Ouest.
    • Éviter la surchauffe due au soleil de l’après-midi en plein été.
    • Profiter du soleil matinal, qui aide à réchauffer la couvée après une nuit fraîche.
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    Bois de palette : Une option économique et écologique, mais qui demande de la vigilance. Assurez-vous que la palette porte le sigle

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    Un nichoir trop vaste est un piège énergétique pour les oiseaux. Les parents devront dépenser plus de temps et de matériaux pour construire le nid, et auront plus de mal à maintenir la température corporelle de la couvée par temps froid.

    Voilà pourquoi les dimensions internes sont si importantes. Une base de 12×12 cm est un standard éprouvé pour les mésanges, offrant un espace confiné et sécurisant, à l’image d’une cavité naturelle creusée par un pic.

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    Pensez au nettoyage annuel ! Un nichoir doit être vidé et nettoyé après la saison de nidification, en automne. Cela évite l’accumulation de parasites qui pourraient contaminer la couvée suivante. Un toit ou un panneau latéral amovible, fixé avec des charnières ou des vis, est un détail de conception qui vous facilitera grandement la vie.

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    Mon nichoir est resté vide toute l’année, pourquoi ?

    Patience ! Il faut souvent une saison pour que les oiseaux repèrent et adoptent un nouveau logis. Vérifiez quelques points : est-il à l’abri des passages fréquents et du regard des chats ? La hauteur est-elle bonne (entre 2 et 5 mètres) ? Le trou d’envol correspond-il aux espèces locales ? Parfois, le simple fait de le déplacer d’un arbre à l’autre peut tout changer.

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    La texture intérieure est fondamentale. N’essayez jamais de poncer ou de raboter l’intérieur d’un nichoir pour le rendre

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    • Vis inox A2 : Elles ne rouillent pas, assurant une solidité à long terme, même après des années d’exposition aux intempéries.
    • Clous galvanisés : Moins chers, mais ils peuvent finir par rouiller et tacher le bois, voire perdre leur pouvoir de fixation avec le temps.

    Pour un nichoir qui dure une décennie, l’investissement dans des vis en acier inoxydable est toujours un bon calcul.

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    Profondeur de sécurité : La distance entre le bas du trou d’envol et le plancher du nichoir est une mesure anti-prédateur essentielle. Une profondeur d’au moins 15 à 20 cm empêche un chat ou une martre d’atteindre les œufs ou les oisillons en passant une patte par l’ouverture.

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    Le bruit d’une scie, l’odeur du pin Douglas, la satisfaction de transformer une simple planche en un abri potentiel. Construire un nichoir, c’est un projet sensoriel qui reconnecte au travail manuel et au rythme de la nature. Chaque copeau est une invitation à la patience et à l’observation.

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    Les nichoirs semi-ouverts, de type

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    Pour un look intégré et une touche de créativité, pourquoi ne pas essayer un toit végétalisé ? Une simple caissette peu profonde fixée sur le toit plat du nichoir peut accueillir des plantes grasses robustes comme les sedums. Elles demandent peu d’entretien, favorisent la biodiversité et améliorent l’isolation thermique de l’abri.

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    Un assemblage solide est la clé de la longévité. Plutôt que de visser directement dans la tranche du bois, ce qui peut le fendre, préférez un assemblage à tenons et mortaises simplifié ou utilisez des tasseaux de renfort dans les angles intérieurs. Cela garantit une structure qui ne se déformera pas avec l’humidité et les variations de température.

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    • Des allers-retours avec des brindilles, de la mousse ou des plumes dans le bec.
    • Le mâle qui chante à proximité pour marquer son territoire.
    • Des fientes fraîches concentrées sur ou sous le nichoir.

    Le signe ultime ? Le silence. Une fois la femelle en couvaison, l’activité autour du nichoir devient très discrète pour ne pas attirer l’attention.

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    Quelle hauteur est idéale pour l’installation ?

    Tout dépend de la tranquillité du lieu. En règle générale, une hauteur comprise entre 2 et 5 mètres est parfaite. Plus bas, il serait trop accessible aux prédateurs terrestres. Plus haut, il serait plus exposé au vent et moins pratique pour le nettoyage annuel. L’important est de le fixer solidement sur un tronc ou un mur, en l’inclinant légèrement vers l’avant pour que la pluie ne puisse pas s’infiltrer par le trou d’envol.

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    Le toit qui protège : Ne vous contentez pas d’un toit plat au ras des murs. Un toit en pente, recouvert d’une pièce de bois étanche ou même d’un morceau de bardeau bitumé (type Onduline), et qui déborde d’au moins 5 cm sur les côtés et l’avant, est la meilleure garantie. Il protège l’entrée de la pluie battante et les murs du ruissellement, prolongeant ainsi la vie de votre construction.

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    La compétition pour les sites de nidification peut être rude. Si vous avez un grand jardin, n’hésitez pas à installer plusieurs nichoirs. Mais attention à la distance : pour éviter les conflits territoriaux entre couples de la même espèce, espacez-les d’au moins 15 à 20 mètres. Vous pouvez cependant placer plus près l’un de l’autre des nichoirs aux trous d’envol différents, car ils s’adressent à des espèces qui ne sont pas en compétition directe.

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    Un fait surprenant : la plupart des petits oiseaux ne boivent pas dans le nid. C’est le bol alimentaire (insectes, chenilles) riche en eau, apporté par les parents, qui assure l’hydratation des oisillons durant leurs premières semaines de vie.

    Cela souligne l’importance d’un jardin riche en biodiversité autour du nichoir, avec des plantes locales et sans pesticides, pour garantir un garde-manger bien rempli.

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    Couleurs et camouflage : Si l’article original déconseille le rouge vif, c’est pour une bonne raison. Les couleurs criardes attirent les prédateurs. Pour fondre le nichoir dans son environnement, privilégiez les teintes naturelles : vert forêt, brun terre, gris écorce. Une peinture microporeuse ou une lasure écologique à base d’eau, appliquée uniquement à l’extérieur, peut être une option si elle est de couleur neutre.

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    • Le Cèdre Rouge de l’Ouest (Western Red Cedar) est naturellement imputrescible et répulsif pour les insectes. C’est le matériau roi, mais aussi le plus cher.
    • Le Douglas (ou Pin d’Oregon) est un excellent compromis. Naturellement durable (classe 3), il résiste bien à l’humidité sans traitement.
    • Le Pin sylvestre, non traité, est l’option la plus économique. Il sera moins durable mais tout à fait fonctionnel pendant plusieurs années, surtout si le toit est bien protecteur.
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    Attention aux fixations : Clouer ou visser directement un nichoir dans un arbre peut le blesser et ouvrir la porte à des maladies. La meilleure méthode consiste à le sangler avec un fil de fer solide passé dans un morceau de tuyau d’arrosage. Le tuyau protège l’écorce de l’arbre, et vous pourrez desserrer la fixation chaque année pour accompagner la croissance du tronc.

    La plus belle des récompenses n’est pas la perfection de l’objet fini, mais le moment suspendu où, après des semaines d’attente, vous apercevez une petite tête curieuse émerger du trou d’envol. C’est la promesse d’un cycle qui se perpétue, en partie grâce à votre petit refuge de bois.

Marion Bertrand

Architecte d'Intérieur & Passionnée de Rénovation
Ce qui l'anime : Mobilier sur mesure, Projets cuisine & bain, Solutions gain de place
Marion a grandi entourée d'artisans – son père était ébéniste et sa mère décoratrice. Cette immersion précoce lui a donné un regard unique sur l'aménagement intérieur. Aujourd'hui, elle partage son temps entre la conception de projets pour ses clients et l'écriture. Sa spécialité ? Transformer les contraintes en opportunités créatives. Chaque petit espace cache selon elle un potentiel insoupçonné. Les week-ends, elle restaure des meubles anciens dans son atelier niçois, toujours accompagnée de son chat Picasso.