Comment ne plus JAMAIS acheter un mauvais manteau : Le guide pour investir intelligemment
Plongez dans l’univers des tendances automne-hiver 2015 et découvrez comment allier style et confort avec des pièces incontournables.

Chaque année, la mode se réinvente, et en 2015, elle nous surprend par ses audaces. Le chic du noir et blanc, mêlé aux nuances réconfortantes du beige et de l'orange, nous invite à redéfinir notre garde-robe. En tant qu'amoureuse du style, je me rappelle de mes premières tentatives d'associer ces teintes, et c'est avec émerveillement que je vous partage aujourd'hui ces tendances qui réchauffent le cœur et le corps.
J’ai passé un temps fou à observer les vêtements, à les toucher, à les réparer. Et s’il y a bien une pièce qui en dit long sur la qualité, c’est le manteau. On a tous cette histoire en tête : le manteau de fast-fashion acheté sur un coup de tête qui a l’air d’avoir fait la guerre après deux mois, et à côté, le vieux pardessus de famille qui, avec juste un bouton recousu, semble repartir pour dix hivers.
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La différence ? Ce n’est pas de la magie, c’est du savoir-faire. Un bon manteau, ce n’est pas juste un achat, c’est un véritable investissement dans votre confort et votre style. Alors, comment on fait pour ne plus se tromper ? Laissez-moi vous donner quelques clés pour regarder un manteau avec un œil de pro et faire un choix qui va vraiment durer.
La matière : le cœur du réacteur
Un manteau doit avant tout tenir chaud. Point. Mais la chaleur ne vient pas de l’épaisseur, mais de la capacité du tissu à emprisonner de l’air. L’air, c’est le meilleur isolant qui soit. Les fibres d’hiver de qualité sont celles qui créent des milliers de petites poches d’air pour garder votre chaleur bien près de vous.

La laine, la reine incontestée de l’hiver
Franchement, pour un manteau d’hiver traditionnel, rien ne bat la laine. Elle respire, isole (même un peu humide) et elle est incroyablement durable. Mais attention, toutes les laines ne naissent pas égales.
- La laine vierge : C’est le standard de qualité. Ça veut simplement dire que la laine n’a pas été recyclée et vient directement de la tonte. Un manteau 100% laine vierge, c’est déjà une excellente base. Comptez entre 250€ et 500€ pour une belle pièce qui tiendra la route.
- Le cachemire : Le luxe ultime en termes de douceur et de chaleur pour un poids plume. Un pur cachemire est un rêve… mais fragile et cher (on parle de plus de 800-1000€). Petit conseil : méfiez-vous des manteaux à bas prix avec « 5% de cachemire ». C’est du marketing. Pour vraiment sentir la différence, un bon mélange devrait contenir au moins 20% de cachemire, et là, le prix grimpe vite.
- Les autres (Mérinos, alpaga…) : Le Mérinos est une laine très fine et douce qui ne pique pas. L’alpaga est soyeux, chaud et résistant. Ce sont des options fantastiques, souvent dans des gammes de prix plus élevées.

Les mélanges : savoir lire entre les lignes de l’étiquette
Un mélange n’est pas forcément un signe de mauvaise qualité, au contraire ! Il faut juste savoir ce qu’on cherche.
- Le bon mariage : Laine + Polyamide (ou Nylon). C’est LE mélange malin. Le polyamide renforce énormément la laine et la rend plus résistante à l’usure. Un ratio 80% laine / 20% polyamide, c’est la recette d’un manteau quasi indestructible, parfait pour le quotidien.
- Le mariage à éviter : Laine + Polyester/Acrylique. Là, je suis beaucoup plus sceptique. Ces fibres synthétiques coûtent moins cher, mais elles font boulocher le manteau à vitesse grand V et, surtout, elles ne respirent pas. Résultat : vous transpirez dans les transports, puis vous avez un coup de froid glacial en sortant. Au-dessus de 20% de polyester, fuyez !
Petit tableau pour y voir clair
Matière | Avantages | Inconvénients | Durabilité | Fourchette de prix (neuf) |
---|---|---|---|---|
Laine Vierge | Chaude, respirante, durable | Un peu lourde, peut piquer | Excellente | 250€ – 600€ |
Laine + Polyamide | Très résistante, chaude | Un peu moins « noble » | Exceptionnelle | 200€ – 500€ |
Cachemire (mélange>20%) | Très douce, légère, très chaude | Fragile, bouloche facilement, chère | Moyenne | 500€ – 1500€+ |
Laine + Polyester | Peu cher | Ne respire pas, bouloche, vieillit mal | Faible | < 150€ |

Éduquez votre main !
L’étiquette, c’est bien, mais vos mains sont votre meilleur outil. Prenez le tissu. Un bon drap de laine est dense, il a de la « main », un certain poids qui rassure. Pressez-le fort dans votre poing pendant quelques secondes, puis relâchez. S’il se défroisse presque instantanément, c’est le signe de fibres longues et de qualité. S’il reste tout fripé, passez votre chemin.
Petit défi pour vous : la prochaine fois que vous êtes en magasin, allez voir un manteau d’entrée de gamme (autour de 80€) et un manteau de belle facture (plus de 400€). Fermez les yeux et touchez les deux. La différence de densité, de souplesse et de tenue est souvent spectaculaire. C’est le début de l’éducation de votre toucher !
La construction : ce qui fait vraiment la différence
Un tissu magnifique sur une construction médiocre, ça ne sert à rien. C’est l’assemblage qui transforme un bon tissu en un excellent manteau.

- Les coutures : Regardez-les de près. Les points doivent être petits, serrés et réguliers. Tirez doucement sur la couture : si les fils apparaissent, c’est mauvais signe.
- La doublure : C’est l’âme du manteau. Fuyez le polyester ! Il est statique, ne respire pas et se déchire souvent aux aisselles. Une doublure en polyester sur un manteau en laine, c’est comme mettre des pneus de mauvaise qualité sur une belle voiture. Cherchez de la viscose ou du cupro. C’est doux, soyeux et ça respire. Une astuce de pro : une doublure de qualité a souvent un « pli d’aisance » dans le dos pour accompagner vos mouvements.
- Les boutons : Oubliez le plastique léger et brillant. De beaux boutons en corne, en corozo (une sorte de noix) ou en résine lourde sont un indice de qualité. Vérifiez aussi qu’ils sont cousus sur une « queue » de fil, un petit espace qui permet au tissu de bien se placer une fois le manteau fermé.

Et la doudoune, dans tout ça ?
Au fait, on parle beaucoup de laine, mais la doudoune est un incontournable pour beaucoup ! C’est juste une autre philosophie de la chaleur.
Là où la laine offre une chaleur respirante, la doudoune, elle, c’est de l’isolation pure et dure. C’est imbattable pour le grand froid statique, mais attention à la surchauffe dans les transports en commun. Pour bien la choisir, regardez deux choses :
- Le garnissage : La qualité se mesure en « cuin » (fill power). 600+ cuin, c’est bien. 800+ cuin, c’est le top du top, offrant un maximum de chaleur pour un minimum de poids. Regardez aussi le ratio duvet/plumettes. Un 90/10 (90% duvet, 10% plumettes) est un signe de grande qualité.
- Le tissu extérieur : Assurez-vous qu’il soit au moins « déperlant » pour résister à une petite pluie fine.
Une bonne doudoune technique se trouve généralement entre 150€ et 400€, selon la technicité et la marque.

La coupe : la clé d’une silhouette réussie
Oubliez la taille sur l’étiquette. Chaque marque taille différemment. Il n’y a pas de secret, il faut essayer, et essayer correctement !
Le point le plus important, ce sont les épaules. La couture doit tomber pile à l’angle de votre os. Si c’est trop large, vous aurez l’air noyé dedans. Trop étroit, et vous serez engoncé. C’est LE critère non négociable car c’est la retouche la plus chère et la plus compliquée.
Ensuite, mettez le pull le plus épais que vous portez en hiver et fermez le manteau. Levez les bras, croisez-les. Vous devez pouvoir bouger sans que ça tire dans le dos. Les manches, elles, doivent couvrir l’os du poignet. C’est une retouche assez simple (comptez entre 20€ et 40€) alors que modifier les épaules peut facilement dépasser les 100€… si c’est possible.
L’entretien : pour que votre investissement dure 20 ans
Attention ! On ne lave JAMAIS un manteau en laine structuré en machine. Jamais. Vous le tueriez. Il rétrécirait, se déformerait, ce serait une catastrophe.

La règle, c’est le nettoyage à sec, mais avec parcimonie. Une fois par an, à la fin de la saison, ça suffit amplement. Pour les petites urgences, genre une petite tache de gras, pas de panique ! Saupoudrez un peu de Terre de Sommières (ça se trouve pour moins de 5€ en droguerie ou magasin bio), laissez agir quelques heures, brossez doucement… et voilà !
Pour le rangement d’été, nettoyez-le d’abord (les mites adorent la saleté), puis placez-le sur un cintre large dans une housse en coton respirant (surtout pas en plastique !). Ajoutez quelques boules de cèdre ou sachets de lavande pour éloigner les indésirables.
Le coin de la seconde main : à la recherche des pépites
Mon meilleur conseil pour la fin ? Ne négligez pas les friperies et les dépôts-ventes de qualité. On y trouve des manteaux anciens, fabriqués à une époque où la qualité n’était pas une option. C’est le meilleur moyen de trouver un manteau en laine incroyable pour le prix d’un neuf médiocre.

Votre checklist du chasseur de trésors :
- Test de la lumière : Tenez le manteau face à une source lumineuse pour repérer le moindre petit trou de mite.
- L’épreuve de l’odeur : Sentez discrètement les aisselles et le col. Certaines odeurs (humidité, tabac froid) sont quasi impossibles à faire partir.
- Inspection de la doublure : Vérifiez l’état des coutures, surtout sous les bras, là où ça craque en premier.
- Points d’usure : Regardez attentivement le bord des manches, le col et les entrées de poches.
- Les boutons : Sont-ils tous là ? Semblent-ils d’origine ?
Voilà, vous avez toutes les cartes en main. Choisir un bon manteau, c’est un peu comme choisir un bon ami : il faut prendre son temps. Mais une fois que vous l’avez trouvé, il vous sera fidèle et vous protégera pendant de très nombreux hivers.
Galerie d’inspiration


Comment savoir si un manteau est bien coupé pour moi ?
Essayez-le avec le plus gros pull que vous comptez porter en hiver. Vous devez pouvoir lever les bras et les croiser devant vous sans que le tissu ne tire excessivement dans le dos ou aux emmanchures. Une légère tension est normale, mais si vous vous sentez engoncé, passez à la taille supérieure. L’aisance est la clé du confort et de l’élégance.

- Les coutures : Sont-elles droites et régulières ? Tirez légèrement dessus, elles ne doivent pas bâiller.
- Les boutons : Sont-ils cousus solidement, avec une base renforcée (un petit bouton plat à l’intérieur) ? C’est un signe de qualité qui ne trompe pas.
- La doublure : Est-elle bien ajustée, sans faire de plis étranges à l’intérieur ?

Un bon manteau ne se démode pas, il devient une partie de vous. C’est l’armure douce qui vous accompagne à travers les saisons de la vie.


Ne négligez pas la doublure ! Une doublure en pure viscose ou en cupro sera bien plus respirante et agréable au contact qu’une doublure 100% polyester, qui a tendance à faire transpirer et à générer de l’électricité statique. Sur les pièces haut de gamme, comme chez Loro Piana ou Brunello Cucinelli, la doublure est souvent en soie ou en Bemberg (cupro), un détail qui justifie en partie le prix.

Le test du tombé : Suspendez le manteau par les épaules. Un vêtement bien construit, avec des tissus de qualité, aura un tombé lourd et net. Il ne se déformera pas et ne fera pas de plis disgracieux. C’est le signe que le tissu a le poids et la structure nécessaires pour traverser les années sans s’avachir.

Option A : Le Loden. Cette laine foulée originaire du Tyrol est naturellement déperlante et incroyablement dense. Un manteau en loden, comme ceux de la marque autrichienne Schneiders Salzburg, est un rempart contre le vent et le froid, avec un style alpin-chic intemporel.
Option B : Le Tweed. Célèbre pour sa robustesse, le Harris Tweed, tissé à la main en Écosse, offre une texture riche et des couleurs profondes. Il est moins formel, parfait pour un look de week-end à la campagne.
Le Loden pour l’élégance fonctionnelle, le Tweed pour le charme rustique.


Selon une étude du secteur textile, un manteau de bonne qualité est porté en moyenne 120 fois, tandis qu’un modèle de fast-fashion ne dépasse souvent pas les 10 utilisations avant de montrer des signes d’usure importants.
Ce calcul simple du

Vous voyez

- Une silhouette qui traverse les décennies.
- Une structure qui flatte la carrure.
- La base de toute l’architecture du vêtement.
Le secret ? La construction de l’épaule. Qu’elle soit naturelle, napolitaine (sans padding) ou avec une épaulette structurée (pagode), c’est elle qui définit le style et la longévité de la ligne de votre manteau.


Une tache sur votre manteau en laine ?
Avant de courir au pressing, essayez ceci : tamponnez délicatement la zone avec un chiffon propre imbibé d’eau froide et d’un peu de savon de Marseille. Ne frottez jamais, vous risqueriez de feutrer la laine. Pour la poussière ou les poils, investissez dans une brosse en poils naturels, bien plus efficace et douce que les rouleaux adhésifs.

Le trench-coat a été créé pendant la Première Guerre mondiale. Burberry et Aquascutum se disputent sa paternité, mais l’objectif était le même : fournir aux officiers britanniques un manteau imperméable, léger et fonctionnel. Les épaulettes servaient à fixer gants ou casquette, et les anneaux en D sur la ceinture à accrocher du matériel militaire.

L’astuce qui change tout : les boutons. Remplacer les boutons en plastique d’un manteau de bonne facture mais un peu simple peut le transformer radicalement. Optez pour des boutons en corne véritable (comme ceux de la mercerie parisienne Ultramod), en corozo ou en métal brossé pour lui donner un cachet unique et une allure bien plus luxueuse.


Pensez au marché de la seconde main. Des plateformes comme Vestiaire Collective ou des dépôts-vente de luxe regorgent de manteaux de grandes marques (Sandro, Maje, Comptoir des Cotonniers) en excellent état, à une fraction de leur prix neuf. C’est l’occasion d’accéder à une qualité supérieure avec un budget maîtrisé.

- Une couleur qui sublime toutes vos tenues.
- Une coupe qui reste pertinente saison après saison.
- Une chaleur réconfortante dès qu’on l’enfile.
C’est la promesse d’un manteau bleu marine, gris anthracite ou camel. Ces teintes neutres sont la toile de fond parfaite pour vos accessoires et ne trahissent jamais votre style.

L’erreur classique : Acheter un manteau parfaitement ajusté avec seulement un t-shirt en dessous. C’est la garantie d’être à l’étroit et inconfortable durant les mois les plus froids. Un manteau n’est pas une robe, il doit pouvoir accueillir d’autres couches de vêtements. L’aisance est une preuve de luxe, pas un défaut.


Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’un col bien dessiné. Un col tailleur classique allonge la silhouette. Un col châle apporte une touche de douceur et d’élégance sophistiquée. Un col montant protège efficacement du vent. C’est un détail qui influence grandement l’allure générale et le niveau de protection de votre manteau.

Pour ranger votre manteau hors saison, oubliez les housses en plastique qui emprisonnent l’humidité. Préférez une housse en coton qui laisse le tissu respirer. Utilisez un cintre large et robuste, de préférence en cèdre, pour maintenir la forme des épaules et repousser les mites. Ne le compressez pas dans votre penderie, il a besoin d’espace.

Saviez-vous que le boulochage n’est pas toujours un signe de mauvaise qualité ? Les fibres naturelles courtes, comme le cachemire ou l’alpaga, ont tendance à boulocher au début à cause des frottements. La différence ? Sur un tricot de qualité, ces bouloches s’enlèvent facilement avec un rasoir à laine et le phénomène s’estompe après quelques ports. Sur un produit bas de gamme, les fibres cassent et le tissu s’amincit.


La tendance est aux matières techniques intégrées avec style. Cherchez des manteaux en laine dotés d’une membrane coupe-vent ou déperlante, comme celles de la technologie Storm System® de Loro Piana. Vous obtenez l’élégance intemporelle de la laine avec la performance d’un vêtement de sport. Le meilleur des deux mondes pour affronter la jungle urbaine.

Coupe Oversize : Moderne, confortable, elle permet de jouer avec les superpositions. Idéale avec des pièces ajustées en dessous (jean slim, robe droite) pour équilibrer la silhouette.
Coupe Ajustée : Classique et structurée, elle souligne la taille et allonge la ligne. Parfaite pour un look formel ou pour mettre en valeur sa morphologie.
Le choix dépend de votre style de vie : l’oversize pour une allure décontractée-chic, l’ajusté pour une élégance plus traditionnelle.

Un bon manteau est aussi un achat éco-responsable. En investissant dans une pièce conçue pour durer 10 ou 15 ans, vous réduisez considérablement votre consommation et la quantité de déchets textiles. Des marques comme Patagonia avec ses doudounes recyclées ou Stella McCartney avec sa laine durable montrent la voie vers une mode plus consciente.


Puis-je rendre mon manteau en laine imperméable ?
Oui, en partie. Il existe des sprays imperméabilisants spécifiques pour la laine et les textiles délicats, comme ceux de la marque Nikwax. Cela n’en fera pas un K-Way, mais le traitement créera un effet déperlant qui protégera votre manteau d’une averse légère ou de la neige fondue, sans altérer la respirabilité de la fibre.

La finition des poches est un excellent indicateur. Des poches passepoilées, avec des coutures renforcées aux extrémités (points d’arrêt), témoignent d’un soin particulier à la confection. Si les poches sont simplement plaquées et cousues rapidement, il est probable que le reste du manteau ait reçu le même traitement économique.
Au-delà de la matière, le poids d’un manteau est une signature. Un drap de laine lourd et dense, comme on en trouve chez des marques comme A.P.C. ou Officine Générale, procure une sensation unique de protection et d’enveloppement. C’est un confort psychologique autant que thermique, une véritable barrière contre les rigueurs de l’hiver.