Le Vrai Ramen Maison : Le Guide Complet pour un Bol Bluffant (Poulet & Shiitaké)
Envie d’un plat réconfortant qui réchauffe le cœur ? Découvrez notre recette de ramen au poulet et aux champignons Shiitaké !

Quand le froid s'installe, rien ne vaut un bol de ramen fait maison. J'ai toujours été fascinée par la richesse de la cuisine asiatique, et cette recette est un véritable voyage culinaire. En quelques étapes simples, préparez un plat qui émerveillera vos papilles et apportera chaleur et réconfort à vos soirées d'hiver.
On va se parler franchement. Un vrai bon ramen, ce n’est pas juste une soupe de nouilles. C’est une architecture de saveurs, une expérience. Beaucoup pensent qu’on peut s’en sortir en 15 minutes avec un cube de bouillon, mais si vous êtes ici, c’est que vous cherchez autre chose. Vous voulez le goût authentique, la satisfaction de l’avoir fait vous-même, de A à Z.
Contenu de la page
- Le plan de match : comment s’organiser sans stress
- Le cœur du réacteur : un bouillon de volaille limpide (Chintan)
- La signature du bol : la base aromatique (Tare)
- Le choix des guerriers : les nouilles parfaites
- Les garnitures qui font la différence
- L’assemblage : le rituel du bol parfait
- Les pièges à éviter (Mes conseils de pro)
- Et si on n’a VRAIMENT pas le temps ? La version express
- Galerie d’inspiration
J’ai passé un paquet de temps en cuisine à perfectionner cette méthode, et aujourd’hui, je vous la partage. Oubliez les sachets de nouilles instantanées. On va construire un ramen digne de ce nom, avec un bouillon profond, des garnitures soignées et cette saveur umami qui rend accro. Préparez-vous, ça demande un peu d’organisation, mais le jeu en vaut LARGEMENT la chandelle.
Le plan de match : comment s’organiser sans stress
L’idée de passer 6 heures en cuisine peut faire peur, je comprends. Mais en fait, c’est surtout du temps de cuisson passif. Le secret, c’est de tout préparer en deux jours.

- Jour 1 (environ 30 min de travail actif, 4-6h de cuisson) : On s’attaque au plus gros. On lance le bouillon, on prépare le tare (la base aromatique), et on met les œufs à mariner. Le soir, vous avez une base incroyable qui n’attend plus que le lendemain.
- Jour 2 (environ 30 min de travail actif) : C’est le jour de l’assemblage ! On réchauffe le bouillon, on cuit les nouilles, on prépare les dernières garnitures fraîches et on dresse les bols. Facile, non ?
Côté budget, pour un ramen de cette qualité, comptez entre 10€ et 15€ par personne si vous faites tout maison. L’investissement principal sera une bonne carcasse de poulet fermier (autour de 8-10€) et une sauce soja de qualité (entre 5€ et 10€ la bouteille, qui vous servira de nombreuses fois).
Le cœur du réacteur : un bouillon de volaille limpide (Chintan)
Tout part de là. L’âme du ramen, c’est son bouillon. On va préparer un chintan, un bouillon clair et doré. Sa limpidité n’est pas juste esthétique ; elle est le signe d’une cuisson lente et maîtrisée, qui extrait les saveurs sans les brouiller.

Pourquoi certains bouillons sont-ils troubles ? À cause d’une ébullition trop forte. Les impuretés et les graisses s’émulsionnent, créant un liquide opaque. Le secret est donc simple : un frémissement à peine perceptible. Le liquide doit juste trembler doucement.
Construire les saveurs, étape par étape
Pour environ 2,5 litres de bouillon (de quoi faire 6 à 7 bols !), voici ce qu’il vous faut :
- 1 carcasse de poulet fermier (environ 1 kg)
- 500 g d’ailes de poulet (pour le collagène qui donne de la rondeur)
- 1 gros oignon non pelé (sa peau donne une couleur ambrée magnifique)
- 2 carottes
- 1 tête d’ail, coupée en deux
- Un bon morceau de gingembre frais (environ 5 cm)
- Le vert de 2 poireaux
- 30 g de champignons shiitaké séchés (la clé de l’umami)
- 1 morceau d’algue kombu (10×10 cm)
1. Le blanchiment (l’étape anti-impuretés) : Mettez la carcasse et les ailes dans une grande marmite, couvrez d’eau froide et portez à ébullition. Laissez bouillir 2-3 minutes. Une écume grise va se former. Jetez cette eau, rincez bien la volaille et nettoyez la marmite. C’est une astuce de pro pour un bouillon cristallin. Ne la sautez pas !

2. La cuisson lente : Remettez la volaille propre dans la marmite avec l’oignon, les carottes, l’ail, le gingembre et le vert de poireau. Couvrez avec 4 litres d’eau froide et portez à un frémissement très léger. Écumez une dernière fois si besoin, puis baissez le feu au minimum. Laissez mijoter à découvert pendant 4 à 6 heures. Ne remuez JAMAIS.
3. L’infusion d’umami : Une heure avant la fin, ajoutez les shiitakés séchés. Trente minutes avant la fin, coupez le feu et plongez l’algue kombu. Attention, ne faites jamais bouillir le kombu, il deviendrait amer.
4. Le filtrage délicat : Retirez les plus gros éléments sans tout remuer. Passez le bouillon à travers une passoire fine, idéalement recouverte d’un torchon propre et humide. Laissez le liquide s’écouler sans presser les ingrédients. Vous obtiendrez un or liquide !
Bon à savoir : Ce bouillon se conserve 3-4 jours au frigo. Vous pouvez aussi le congeler en portions individuelles (environ 400 ml par portion) pour vos futurs ramens. La graisse de poulet qui remonte en surface ? Gardez-la ! Elle est parfaite pour faire sauter des légumes.

La signature du bol : la base aromatique (Tare)
Le bouillon seul est incomplet. Il lui faut le tare, une sauce concentrée qui donne son caractère au ramen. Ici, on prépare un Shoyu Tare à base de sauce soja.
Franchement, ne lésinez pas sur la qualité de la sauce soja. Oubliez les premiers prix et cherchez une bonne marque japonaise comme Kikkoman (la version brassée naturellement) ou Yamasa, que l’on trouve dans la plupart des supermarchés ou en épicerie asiatique.
- 200 ml de sauce soja japonaise
- 50 ml de mirin (vin de riz doux)
- 50 ml de saké de cuisine (si vous n’en avez pas, un vin blanc très sec peut dépanner)
- 2 c.à.s de sucre de canne
- 2 gousses d’ail écrasées
- Un morceau de gingembre de 2 cm
Dans une petite casserole, faites chauffer le mirin et le saké pour évaporer un peu l’alcool. Ajoutez le reste des ingrédients et chauffez doucement, sans faire bouillir, jusqu’à ce que le sucre soit dissous. Couvrez, retirez du feu et laissez infuser au moins une heure (une nuit, c’est encore mieux). Filtrez et conservez au frais. Ça se garde des semaines !

Le choix des guerriers : les nouilles parfaites
Le ramen exige des nouilles spécifiques, rendues élastiques et fermes par le kansui, une eau alcaline. C’est ce qui les empêche de se transformer en bouillie dans le bouillon chaud.
Pour un résultat au top sans vous lancer dans la fabrication maison (un autre level !), achetez des nouilles à ramen fraîches ou surgelées en épicerie asiatique. C’est le meilleur compromis. Lisez le paquet, elles cuisent souvent très vite (1 à 3 minutes).
La cuisson, c’est tout un art : 1. Utilisez une TRÈS grande casserole d’eau bouillante (sans sel !). 2. Plongez les nouilles et chronométrez précisément. Goûtez-les : elles doivent être al dente, encore bien fermes. Elles finiront de cuire dans le bol. 3. Égouttez-les énergiquement. L’excès d’eau de cuisson diluerait votre précieux bouillon.
Les garnitures qui font la différence
Chaque élément compte. On va soigner les détails.

Le poulet roulé et braisé : On prend des cuisses désossées, bien plus savoureuses que le blanc. Roulez-les bien serrées (peau à l’extérieur) et ficelez-les. Faites-les dorer à la poêle, puis laissez-les mijoter 30-40 minutes à feu très doux dans un mélange de 100 ml de sauce soja, 100 ml de mirin, 50 ml de saké et 500 ml d’eau. Laissez-les refroidir DANS leur jus de cuisson pour qu’ils s’imprègnent de saveur. C’est crucial.
L’œuf mariné (Ajitsuke Tamago) : L’incontournable ! Pour le jaune parfait, tout est dans le timing. Plongez des œufs à température ambiante dans l’eau bouillante. Pour un jaune très coulant, c’est 6 minutes et 30 secondes. Si vous le préférez plus crémeux, presque confit, poussez jusqu’à 7 minutes. Stoppez la cuisson net dans un bain d’eau glacée. Une fois écalés, faites-les mariner au moins 4 heures (24h, c’est l’idéal) dans le jus de cuisson du poulet refroidi.

Les champignons et légumes : Faites sauter des shiitakés frais à la poêle avec une noisette de beurre et une touche de sauce soja. Ciselez finement la partie verte d’oignons nouveaux pour la fraîcheur. Et pour le vert, quelques feuilles d’épinards ou de bok choy blanchies 30 secondes feront l’affaire.
L’assemblage : le rituel du bol parfait
Tout doit être prêt et à portée de main, car un ramen n’attend pas.
1. Le secret n°1 : chauffez le bol ! Remplissez-le d’eau bouillante pendant que les nouilles cuisent. Videz-le et séchez-le. Servir un ramen dans un bol froid, c’est le crime parfait pour ruiner tous vos efforts.
2. Le fond de saveur : Versez 2-3 cuillères à soupe de votre tare au fond du bol chaud.
3. Le bouillon : Versez environ 400 ml de bouillon très chaud dessus et mélangez.
4. Les nouilles : Égouttez-les et déposez-les délicatement dans le bouillon. Aérez-les avec des baguettes.

5. Les garnitures : Disposez harmonieusement 2-3 tranches de poulet, l’œuf coupé en deux (jaune vers le haut), les champignons et les légumes.
6. La touche finale : Parsemez généreusement d’oignon nouveau ciselé, et pourquoi pas une feuille d’algue nori sur le bord. Servez IMMÉDIATEMENT.
Les pièges à éviter (Mes conseils de pro)
J’ai fait toutes ces erreurs pour que vous n’ayez pas à les faire :
- Faire bouillir le bouillon à gros bouillons : C’est la garantie d’un résultat trouble et gras. Le frémissement doit être à peine visible.
- Servir dans un bol froid : Le bouillon tiédit en moins de deux minutes. Chauffez ce bol !
- Sur-cuire les nouilles : Al dente, toujours ! Elles continuent de cuire dans le bol.
- Presser les ingrédients lors du filtrage : Vous allez troubler votre magnifique bouillon. Laissez la gravité faire le travail.
- Négliger la sécurité : La volaille crue, c’est sérieux. Une planche dédiée, lavage de mains et de matériel systématique.

Et si on n’a VRAIMENT pas le temps ? La version express
Ok, je sais que tout le monde n’a pas 6 heures devant soi. Si vous voulez un avant-goût, vous pouvez « pimper » un bouillon de volaille de très bonne qualité acheté dans le commerce (en brique ou bocal, pas en cube). Faites-le chauffer doucement avec quelques shiitakés séchés, un morceau de gingembre et de l’ail pendant 20-30 minutes. Ce ne sera pas pareil, mais c’est un excellent point de départ pour vous motiver à tenter la vraie version un jour !
Galerie d’inspiration


Le secret de la profondeur ? Le Tare.
Le bouillon est le corps, mais le tare est l’âme du ramen. C’est ce concentré d’assaisonnement versé au fond du bol qui définit le profil de saveur final. Pour une recette au poulet, deux options s’offrent à vous :
Tare Shio (sel) : Plus subtil et délicat, il met en valeur la pureté du bouillon de volaille. Idéal pour un goût net et marin, souvent réalisé avec du sel de mer de haute qualité, du kombu et un trait de saké.
Tare Shoyu (soja) : Plus courant et robuste, il apporte une couleur ambrée et une saveur umami profonde et complexe. Le choix de la sauce soja est crucial ; optez pour une marque japonaise authentique comme Yamasa ou Kikkoman (la version brassée naturellement) pour un résultat incomparable.

Plus de 80 000 restaurants de ramen sont recensés au Japon, dont environ 10 000 rien qu’à Tokyo.
Ce chiffre illustre l’importance culturelle de ce plat. Chaque restaurant, chaque chef, possède sa propre recette secrète de bouillon ou de tare. En réalisant votre propre ramen, vous ne faites pas que cuisiner : vous vous inscrivez dans une tradition riche et créative, où la personnalisation est reine. Votre bol est unique, c’est le vôtre.

Pensez au bol ! Le contenant est aussi important que le contenu. Un vrai bol à ramen, appelé donburi, est typiquement profond et conique. Cette forme a deux fonctions : elle garde le bouillon chaud plus longtemps et permet de disposer harmonieusement les garnitures en surface. Pour une touche d’authenticité, cherchez des céramiques japonaises, comme les pièces au bleu profond de la poterie de Mino, qui sublimeront les couleurs dorées de votre bouillon.

Pour aller plus loin dans la garniture et créer un bol visuellement spectaculaire, voici quelques pistes à explorer :
- L’huile aromatique : Un filet d’huile d’ail noir (mayu) ou d’huile de piment (ra-yu) ajoute une complexité folle.
- Les pickles japonais : Des pousses de bambou fermentées (menma) ou du gingembre mariné (beni shoga) pour une touche d’acidité.
- La verdure : Remplacez les épinards par du pak choi blanchi ou des feuilles de chrysanthème (shungiku) pour une légère amertume.
- La touche finale : Quelques graines de sésame torréfiées ou une feuille d’algue nori coupée en rectangle.
- Une texture ferme et élastique qui résiste au bouillon chaud.
- La capacité à