Beignets de Courgettes : LA Technique pour qu’ils soient enfin croustillants (et plus jamais mous !)
Découvrez comment transformer des courgettes en beignets croustillants au four, une recette légère qui ravira vos papilles cet été !

Rien de tel qu'une petite touche de créativité en cuisine pour égayer vos repas d'été. En regardant ma grand-mère préparer ses plats, j'ai compris que les légumes pouvaient devenir des merveilles culinaires. Ces beignets de courgettes au four, croustillants et savoureux, sont la preuve que la légèreté peut rimer avec délice.
On va se le dire franchement : on a tous connu la déception du beignet de courgette. Vous voyez de quoi je parle ? Cette petite galette un peu triste, molle, qui a bu toute l’huile de la poêle… On suit la recette à la lettre, mais le résultat est souvent décevant. Croyez-moi, ma première tentative ressemblait plus à une éponge imbibée d’huile qu’à un vrai régal. C’est en se plantant qu’on apprend !
Contenu de la page
- L’ennemi public n°1 : l’eau de la courgette
- La préparation : les gestes qui changent tout
- L’appareil à beignets : l’équilibre des saveurs
- Poêle ou four ? Le verdict
- Pour aller plus loin : variations et adaptations
- La touche finale : une sauce pour tout changer
- SOS : que faire quand ça dérape ?
- Bon à savoir : organisation et conservation
- à vous de jouer !
- Galerie d’inspiration
Le secret, ce n’est pas une recette magique trouvée au fin fond d’internet. C’est de la technique, pure et simple. Des gestes de pro, mais tout à fait réalisables à la maison. L’idée, c’est de comprendre pourquoi ça rate pour ne plus jamais rater. Et la bonne nouvelle ? C’est un plat super économique. Vous pouvez facilement régaler 4 personnes pour moins de 10 €.
Allez, on retrousse ses manches. Je vous promets qu’après avoir lu ce guide, vos beignets vont changer de dimension.

Petit mémo pour s’organiser :
– Préparation : 15 minutes
– Temps de repos (crucial !) : 30 minutes minimum
– Cuisson : environ 20 minutes
L’ennemi public n°1 : l’eau de la courgette
Le problème principal vient de là. Une courgette, c’est 90% d’eau. Si on ne s’en occupe pas, cette eau va s’échapper en pleine cuisson, transformer votre huile en bain de vapeur et empêcher la formation d’une belle croûte dorée. C’est la voie express vers le beignet spongieux.
Pour contrer ça, on va utiliser un truc tout simple : la science ! En salant la courgette râpée, on crée un déséquilibre. L’eau contenue dans les cellules du légume est littéralement aspirée vers l’extérieur pour tenter de diluer le sel. C’est le même principe qui fait qu’un escargot se dessèche si on lui met du sel dessus (pauvre bête). C’est cette étape qui fait TOUTE la différence. Elle n’est pas optionnelle, c’est le fondement du beignet parfait.

La préparation : les gestes qui changent tout
Tout commence bien avant la poêle. Ça commence au marché et sur votre plan de travail.
Bien choisir ses courgettes
Laissez tomber les énormes courgettes qui ressemblent à des zeppelins. Elles sont pleines d’eau et de pépins. Privilégiez des courgettes petites ou moyennes, bien fermes, avec une peau lisse. Elles ont une chair plus dense et, surtout, moins d’eau. Pour vous donner une idée, pour la recette qui suit, 500g représentent environ 2 ou 3 courgettes de taille standard.
La méthode infaillible pour les faire dégorger
1. Râpez-les avec une râpe à gros trous. Si les trous sont trop fins, vous obtiendrez une bouillie impossible à essorer.
2. Salez généreusement. Pour 500g de courgettes, une bonne cuillère à café de sel fin, c’est parfait. Mélangez bien avec les mains pour enrober toutes les lanières.
3. Laissez reposer. C’est là que la patience entre en jeu. Laissez poser au moins 30 minutes à température ambiante. Vous n’allez pas en croire vos yeux de voir toute l’eau qui s’accumule au fond du saladier.
Astuce pour les pressés : Pas le temps d’attendre 30 minutes ? Après 10 minutes de repos, malaxez vigoureusement les courgettes salées avec vos mains pendant une minute. Ça accélère drastiquement la sortie de l’eau !
4. Pressez, pressez, pressez ! C’est l’étape la plus physique, mais la plus gratifiante. Prenez un torchon propre et fin (un simple torchon en coton, surtout pas une serviette éponge qui boirait tout !). Déposez une grosse poignée de courgettes au centre, formez une bourse, et pressez de toutes vos forces au-dessus de l’évier. Vous devez être surpris par la quantité de jus qui en sort. Le but est d’obtenir une masse de courgette presque sèche.

Conseil anti-gaspi : Le jus de courgette que vous récupérez est plein de goût ! Ne le jetez surtout pas. Gardez-le pour cuire du riz, des pâtes ou comme base pour une soupe.
L’appareil à beignets : l’équilibre des saveurs
Maintenant que notre ingrédient principal est prêt, on passe à l’assemblage. Voici une base solide pour environ 12 à 15 beignets.
- Courgettes préparées : les 500g de départ, maintenant bien essorés
- Œufs : 2, pour lier le tout
- Farine : 50 à 60g de farine T55 (ajustez selon l’humidité restante)
- Fromage : 40g de parmesan ou de pecorino fraîchement râpé, pour le goût et le doré
- Herbes fraîches : un petit bouquet de menthe, d’aneth ou de basilic ciselé
- Ail : 1 gousse pressée
- Poivre noir : quelques tours de moulin
- Levure chimique : ½ cuillère à café (optionnel, pour une texture plus aérée)
Dans un saladier, décompactez un peu vos courgettes essorées avec une fourchette. Ajoutez les œufs battus, l’ail, le fromage, les herbes et le poivre. Mélangez, puis incorporez la farine (et la levure) petit à petit, sans trop travailler la pâte. L’appareil doit se tenir. S’il vous semble trop humide, rajoutez une cuillère de farine. Attention ! Ne salez presque pas, les courgettes et le fromage le sont déjà. Goûtez une toute petite pointe pour vérifier.

Poêle ou four ? Le verdict
Alors, la grande question : comment on cuit ça ? Honnêtement, les deux méthodes ne jouent pas dans la même catégorie. Le choix dépend de ce que vous recherchez.
À la poêle : l’option championne du croustillant
C’est la méthode traditionnelle, et pour moi, la meilleure. Le contraste entre l’extérieur croquant et l’intérieur fondant est incomparable. Chauffez une bonne quantité d’huile neutre (tournesol, pépins de raisin) dans une poêle, à environ 170-180°C. Si vous n’avez pas de thermomètre, jetez une mini-goutte de pâte : elle doit frémir et remonter tout de suite. Formez des galettes d’environ 1 cm d’épaisseur et déposez-les délicatement dans l’huile.
Petit conseil sécurité : Déposez toujours le beignet dans l’huile en l’éloignant de vous pour éviter les éclaboussures vengeresses. Faites cuire 2-3 minutes par côté, jusqu’à obtenir une belle couleur dorée. Une fois cuits, placez-les sur une grille, PAS sur du papier absorbant qui piège la vapeur et ramollit tout.

Au four : l’alternative saine et pratique
Soyons clairs, ce ne sera pas un « beignet » au sens frit du terme, mais plutôt une délicieuse petite galette de légumes. C’est beaucoup plus léger et idéal si vous devez en faire une grande quantité. Préchauffez le four très chaud, à 220°C (chaleur tournante si possible). Sur une plaque couverte de papier cuisson, formez vos galettes, badigeonnez-les d’un peu d’huile et enfournez pour 15-20 minutes, en les retournant à mi-cuisson pour qu’elles dorent des deux côtés.
Pour aller plus loin : variations et adaptations
Une fois la technique maîtrisée, tout est permis !
- Inspiration grecque : Ajoutez 50g de feta émiettée, beaucoup de menthe et de l’aneth. C’est frais, c’est divin en été.
- Sans gluten : Remplacez la farine par de la farine de riz ou, encore mieux, de la farine de pois chiches pour un petit goût de noisette.
- Version végétalienne : Pour remplacer les deux œufs, mélangez 2 cuillères à soupe de graines de lin moulues avec 6 cuillères à soupe d’eau. Laissez gélifier 10 minutes. La liaison sera parfaite, la texture juste un peu plus dense.

La touche finale : une sauce pour tout changer
Un bon beignet, c’est encore meilleur avec une sauce fraîche. Mélangez simplement du yaourt grec, une gousse d’ail écrasée, le jus d’un demi-citron, un filet d’huile d’olive et des herbes fraîches (menthe, ciboulette…). Préparez-la un peu à l’avance pour que les arômes se diffusent. C’est le contraste parfait avec le chaud et le croustillant du beignet.
SOS : que faire quand ça dérape ?
Même aux meilleurs, ça arrive. Pas de panique !
- SOS : Mes beignets ressemblent à des éponges.
Cause probable : Courgettes pas assez essorées ou huile pas assez chaude.
Solution : Pressez à nouveau le reste de la pâte. Et pour la cuisson, attendez que l’huile soit bien chaude avant de continuer. - Au secours, tout part en morceaux dans la poêle !
Cause probable : La pâte manque de liant.
Solution : Rajoutez une cuillère de farine ou de chapelure dans votre appareil. Et soyez patient avant de les retourner, laissez-les bien dorer. - Le classique : cramé dehors, cru dedans.
Cause probable : Huile trop chaude et/ou beignets trop épais.
Solution : Baissez un peu le feu et faites des galettes plus fines.

Bon à savoir : organisation et conservation
Deux questions qu’on me pose tout le temps. Peut-on préparer la pâte à l’avance ? Je vous le déconseille. Même essorée, la courgette va continuer à rendre un peu d’eau et votre appareil deviendra trop liquide. Le mieux est de cuire les beignets juste après avoir préparé la pâte.
Et pour la congélation ? Oui, c’est possible ! Une fois les beignets cuits et refroidis, vous pouvez les congeler. Pour leur redonner leur croustillant, passez-les quelques minutes au four bien chaud, mais surtout pas au micro-ondes, qui les rendrait tout mous.
à vous de jouer !
Vous avez maintenant toutes les clés en main. La réussite ne tient pas à la chance, mais à ces quelques gestes techniques qui transforment un plat ordinaire en un vrai délice. N’ayez pas peur d’essayer, d’ajuster, de vous approprier la recette.
Alors, cap de relever le défi du beignet parfait ? J’adorerais savoir si cette technique a tout changé pour vous. N’hésitez pas à partager vos réussites (ou même vos ratés, on apprend toujours !). Bonne cuisine !

Galerie d’inspiration


Option Farine de blé : L’assurance d’un beignet classique, avec une croûte fine et dorée. Elle absorbe bien l’humidité résiduelle.
Option Farine de pois chiche : Pour une version sans gluten, elle apporte un léger goût de noisette et une texture encore plus croustillante, presque cassante. Un must pour surprendre.
Notre verdict ? Testez la farine de pois chiche pour une touche d’originalité !

Le saviez-vous ? La courgette est composée à plus de 94% d’eau.
C’est précisément pour cela que l’étape du dégorgement est cruciale. En retirant une grande partie de cette eau, on ne fait pas que garantir le croustillant : on concentre la saveur délicate du légume, qui autrement serait diluée et fade.

Sortez de la routine aneth-menthe ! Pour des beignets qui voyagent, osez ces mariages :
- Inspiration Indienne : Une cuillère à café de curcuma, une de cumin en poudre et une pincée de coriandre fraîche ciselée.
- Touche Italienne : Parmesan fraîchement râpé, quelques feuilles de basilic et de l’origan séché.
- Version Relevée : Flocons de piment, zeste de citron vert et un peu de gingembre frais râpé.

La température de l’huile est la clé d’une friture réussie, non grasse. Idéalement, elle doit être à 180°C (350°F). Trop froide, le beignet absorbera l’huile comme une éponge. Trop chaude, il brûlera à l’extérieur avant d’être cuit à cœur. Un thermomètre de cuisine est un petit investissement qui change tout. Optez pour une huile neutre et stable comme l’huile de tournesol ou de pépins de raisin.

Une version plus légère, c’est possible ?
Absolument. Pour une cuisson au four, préchauffez à 200°C (400°F). Formez vos galettes, disposez-les sur une plaque recouverte de papier cuisson, puis badigeonnez-les généreusement d’huile d’olive avec un pinceau. Enfournez pour 15-20 minutes en les retournant à mi-cuisson. Pour un Air Fryer, comptez environ 12 minutes à 190°C. Vous n’aurez pas le même frit croustillant, mais une délicieuse galette dorée et fondante.


L’astuce qui fait la différence : le bon pressage. Oubliez la simple pression entre les mains. Une fois vos courgettes salées et dégorées, placez-les dans un torchon propre ou une étamine (tissu fin). Tordez le tissu de toutes vos forces jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une seule goutte qui sorte. C’est ce geste qui garantit une pâte sèche, promesse d’un beignet qui ne se délitera pas.

- Une couleur dorée plus uniforme.
- Une texture intérieure qui reste identifiable.
- Un beignet qui se tient parfaitement.
Le secret ? Utiliser une râpe à gros trous. Les filaments plus larges résistent mieux au pressage et à la cuisson, évitant l’effet

Le tzatziki est un classique, mais pour changer, essayez cette sauce express au tahini qui apporte une rondeur délicieuse :
- 3 c.à.s de purée de sésame (tahini), comme celle de la marque Al Wadi
- Le jus d’un demi-citron jaune
- 1 gousse d’ail écrasée
- Sel, poivre et un filet d’eau glacée pour obtenir la consistance parfaite
Fouettez le tout et servez immédiatement.

Ne gâchez jamais un beignet parfait en le réchauffant mal !
Au four : La méthode royale. Préchauffez à 200°C et disposez les beignets sur une grille (pas sur une plaque !) pour que l’air circule. 5 à 8 minutes suffisent pour leur redonner vie et croustillant.
Au micro-ondes : L’ennemi public. À proscrire absolument, sauf si vous aimez la texture caoutchouc.

Pour une touche chypriote, remplacez la fêta par du halloumi râpé. Ce fromage a la particularité de très bien résister à la chaleur. Intégré à la pâte, il ne va pas complètement fondre mais créer des petits morceaux chauds, salés et à la texture légèrement élastique au cœur de vos beignets. Une vraie valeur ajoutée.
Peut-on préparer les beignets à l’avance ?
Oui, mais avec stratégie. Le mieux est de les cuire, de les laisser refroidir complètement, puis de les congeler à plat sur une plaque avant de les transférer dans un sac de congélation. Ils se conservent ainsi 2 mois. Pour les servir, pas de décongélation : passez-les directement du congélateur au four chaud (200°C) pendant 10-15 minutes.