Chaque saison, je me rappelle comment ma grand-mère nous disait que la mode pouvait être un jeu. Cet automne, laissez-vous séduire par les couleurs éclatantes et les textures riches des robes. Que vous optiez pour une robe nuisette fluide ou un modèle à manches bouffantes, l’important est de vous sentir bien tout en restant stylée.
L’automne, c’est franchement ma saison préférée. La lumière change, devient plus dorée, et on a cette envie irrépressible de se lover dans des matières plus douces, des couleurs plus profondes. Après des années à travailler le vêtement, j’ai vu passer un paquet de tendances… la plupart oubliées aussi vite qu’elles sont arrivées. Mais une belle robe d’automne, ce n’est pas ça. Ce n’est pas un achat compulsif, c’est un véritable investissement dans votre confort et votre style.
Alors non, on ne va pas parler des tendances du moment. On va parler de choses bien plus utiles : comment choisir une matière qui vous tiendra chaud sans vous transformer en sauna ambulant, comment trouver LA coupe qui vous sublime, et surtout, comment en prendre soin pour qu’elle soit toujours aussi belle dans plusieurs années. C’est un peu un savoir-faire qui se perd, et j’ai envie de vous le transmettre, tout simplement.
1. Tout commence par le tissu : Le guide des matières d’automne
C’est la base de tout. Un tissu médiocre, même avec une coupe divine, donnera toujours un résultat décevant. C’est lui qui donne le tombé, le confort, et la longévité à votre robe. Voici mes chouchous et pourquoi.
La Laine : la reine du confort
Quand on dit laine, on pense chaleur, mais attention, toutes les laines ne se valent pas. Une robe en laine de qualité, c’est un pur bonheur.
La laine Mérinos : C’est un peu la star du moment, et pour cause. Ses fibres sont si fines qu’elle ne gratte absolument pas. Elle est idéale pour une robe-pull à porter à même la peau. Son super-pouvoir ? Elle régule la température. Vous n’aurez pas froid dehors, ni trop chaud à l’intérieur. Côté budget, une bonne robe en mérinos se situe souvent entre 80€ et 200€.
Le Cachemire : Ah, le cachemire… C’est le luxe absolu, une douceur incomparable pour une chaleur incroyable. C’est un budget, c’est sûr (comptez au minimum 250€ pour une pièce qui tiendra la route), alors il faut bien le choisir. Petit conseil pratique en boutique : frottez doucement le tissu entre vos doigts. S’il se met déjà à faire des petites peluches, fuyez ! Étirez-le aussi légèrement : un tricot de qualité doit reprendre sa forme instantanément.
La laine d’agneau (Lambswool) : C’est une super alternative. Très douce, chaude et résistante, elle offre un excellent rapport qualité-prix pour des robes tricotées de tous les jours. C’est un peu plus rustique que le mérinos, mais plein de charme.
Bon à savoir : Les experts parlent de « jauge » pour le tricot. Sans entrer dans des détails trop techniques, retenez qu’une jauge élevée (chiffre 12 ou 14) donne un tricot fin et élégant, parfait pour le bureau. Une jauge basse (7 ou 5) donne une maille plus épaisse, plus casual. Ça aide à visualiser le rendu final !
Le Velours : pour capter la lumière
Le velours peut intimider, mais il est somptueux. Son secret, c’est sa composition.
Le velours de coton est mat, dense, et parfait pour des robes droites ou des robes-chemises. Sa variante, le velours côtelé, est hyper tendance et quasi indestructible. Le velours de soie, lui, est fluide, brillant, une pure merveille pour une soirée. Par contre, il est très fragile et doit être confié à un professionnel pour le nettoyage (prévoyez entre 15€ et 25€ chez un bon pressing). Enfin, le velours stretch est le bon compromis confort pour tous les jours, mais vérifiez bien qu’il contient une majorité de coton ou de viscose pour qu’il respire.
Attention ! Ne repassez JAMAIS le velours directement avec un fer. Vous écraseriez les poils pour toujours. La seule solution, c’est un défroisseur vapeur, en travaillant sur l’envers, sans toucher le tissu.
Les Tissus Structurés : pour le caractère
Ici, on parle de tissus tissés qui ont de la tenue, comme le tweed ou la gabardine.
Le Tweed, ce tissu d’origine écossaise, est un classique intemporel. Robuste, chaud, avec ses couleurs mouchetées, il donne des robes droites incroyablement chics qui ne bougent pas. Une pièce en tweed de qualité, c’est le genre de vêtement qu’on garde dix ans, sans problème. D’ailleurs, je me souviens d’une cliente qui pensait sa robe en tweed fichue à cause d’un accroc… un bon retoucheur l’a sauvée pour une vingtaine d’euros et elle la porte encore des années après !
La gabardine de laine ou le crêpe lourd sont aussi d’excellentes options. Ils ont un tombé magnifique, ne se froissent quasiment pas et sont parfaits pour une robe de travail élégante qui suit vos mouvements sans vous coller.
2. Les coupes qui défient le temps
Une fois le tissu choisi, la coupe fait toute la différence. Oubliez les détails trop marqués d’une saison, et misez sur des silhouettes qui ont fait leurs preuves.
La Robe-Pull : le confort stylé
Le piège de la robe-pull, c’est de choisir un modèle trop large qui finit par tasser. Le secret, c’est l’équilibre. Une coupe droite est parfaite si vous êtes longiligne (on peut la ceinturer), tandis qu’une coupe cintrée puis évasée flatte quasiment toutes les morphologies. Mon astuce pour celles qui ont peur de l’effet « sac » : optez pour un tricot assez fin avec des fentes sur les côtés. Ça allège tout de suite la silhouette et donne un joli mouvement quand vous marchez.
La Robe-Chemise : la polyvalence incarnée
En flanelle, en velours côtelé, en denim… la robe-chemise, c’est le couteau suisse du dressing. Pour qu’elle soit parfaite, vérifiez que la couture de l’épaule tombe pile au bon endroit. Et si elle baille un peu au niveau de la poitrine, pas de panique ! Un petit bouton-pression invisible cousu entre deux boutons par un retoucheur (une retouche qui coûte moins de 10€) et le tour est joué.
La Robe Portefeuille : l’ajustement parfait
C’est un classique absolu pour une bonne raison : elle s’adapte à vous ! Choisissez-la dans un jersey de laine ou un crêpe un peu lourd pour un joli tombé. Son décolleté en V est très flatteur, et pour le quotidien, on peut facilement le sécuriser avec une petite épingle discrète ou un point de couture invisible.
3. L’art de la superposition (ou comment ne jamais avoir froid)
Porter une robe en automne-hiver, c’est maîtriser l’art de la superposition. Le secret, ce sont les couches fines et intelligentes.
Les sous-couches, vos meilleures amies
C’est LE conseil le plus important. Investissez dans un caraco ou un t-shirt à manches longues en matière technique. Pensez aux gammes comme Heattech chez Uniqlo ou aux classiques de chez Damart. Pour un budget de 20€ à 40€, vous aurez une couche de chaleur invisible qui vous permettra de porter même vos robes les plus fines.
Les collants : bien plus qu’un accessoire
Pensez au-delà du collant noir basique ! Des collants en mélange de laine ou de cachemire sont un vrai luxe de confort. Et osez la couleur ! Un collant bordeaux, vert forêt ou bleu marine est souvent plus chic et subtil que le noir. Et pour les plus frileuses, les collants thermiques (au-delà de 100 deniers) sont une révolution.
Allez, petit défi : sortez votre robe d’été préférée, celle que vous adorez. Maintenant, essayez-la avec un gros gilet en maille, des collants opaques et des bottines. Vous voyez ? Vous venez de lui offrir une deuxième vie en automne !
4. Protéger votre investissement : entretien et rangement
Une belle robe, ça se bichonne. C’est juste une habitude à prendre.
Lavage : Lisez l’étiquette, toujours. Mais en règle générale, pour la laine et le cachemire, c’est lavage à la main, à l’eau froide, avec une lessive spéciale. Ne tordez jamais le vêtement ! Pressez-le doucement dans une serviette éponge.
Séchage : TOUJOURS à plat pour les tricots. Un pull ou une robe en maille suspendu sur un cintre se déformera à tout jamais.
Rangement : Pliez vos robes en maille, ne les suspendez pas. Et avant de les ranger pour la saison, assurez-vous qu’elles sont propres (les mites adorent la transpiration) et glissez quelques blocs de bois de cèdre dans votre armoire. C’est un répulsif naturel et très efficace.
Et n’hésitez pas à aller voir un retoucheur pour un accroc ou un ajustement. Faire réparer une pièce de qualité pour 15€ ou 30€ sera toujours plus malin et plus durable que de racheter du neuf.
Le mot de la fin
Au fond, la robe parfaite, ce n’est pas celle qui est à la mode. C’est celle dans laquelle vous vous sentez bien, forte, vous-même. Prenez le temps de toucher les matières, d’essayer les coupes. Demandez-vous : « Est-ce que je me vois encore avec dans trois ans ? ». Si la réponse est un grand OUI, alors vous avez probablement trouvé la perle rare.
Galerie d’inspiration
L’atout ceinture : Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’une belle ceinture en cuir. Sur une robe-pull en maille épaisse, elle redessine la silhouette et apporte une touche structurée. Sur une robe fluide, elle évite l’effet
Lavez toujours à froid, programme laine ou délicat.
Utilisez une lessive spécifique pour la laine, comme celles de The Laundress ou L’Arbre Vert.
Ne tordez jamais le vêtement pour l’essorer. Pressez-le doucement dans une serviette.
Faites sécher à plat, loin d’une source de chaleur directe, pour éviter toute déformation.
Le saviez-vous ? Le velours côtelé, ou
Porter la bonne robe d’automne, c’est plus qu’une question de style. C’est une sensation. C’est le frottement doux de la maille sur la peau, le son feutré de vos pas sur les feuilles mortes, le plaisir de se sentir à la fois élégante et protégée du premier froid. C’est une pièce qui accompagne les moments, du café du matin au dîner entre amis.
Bottines ou bottes hautes ? Les deux fonctionnent, mais l’effet diffère. Les bottines : Idéales avec une robe midi ou longue, elles créent une allure moderne et un peu rock, surtout les modèles chelsea ou à talons carrés comme chez Jonak. Les bottes hautes : Portées sous une robe s’arrêtant au genou, elles évoquent une élégance 70’s très Rive Gauche. L’astuce : choisir un cuir souple qui épouse le mollet sans le serrer.
Comment superposer sans tasser la silhouette ?
Le secret est de jouer sur les longueurs et les volumes. Sur une robe-pull ajustée, osez un long manteau droit et fluide. Si votre robe est plus ample, préférez une veste courte et structurée, comme un blazer en tweed ou une veste en jean doublée de sherpa. Pensez
Selon une étude de la WRAP (Waste & Resources Action Programme), prolonger la durée de vie d’un vêtement de seulement 9 mois permet de réduire son empreinte carbone, hydrique et déchets de 20 à 30%.
Choisir une robe de qualité n’est donc pas seulement un plaisir personnel, c’est un geste concret pour une mode plus durable.
Elle s’adapte à de nombreuses morphologies.
Son décolleté en V allonge la silhouette.
Elle est confortable et ne contraint jamais les mouvements.
Le secret d’une pièce universellement flatteuse ? La robe portefeuille. Inventée par Diane von Fürstenberg, c’est un essentiel qui traverse les décennies sans prendre une ride.
La robe-chemise est un véritable couteau suisse du vestiaire d’automne. En popeline de coton épais, en jean souple ou en flanelle, elle offre une base parfaite pour de multiples styles.
Portée ouverte sur un col roulé fin et un jean pour un look de week-end.
Ceinturée et associée à des escarpins pour une journée au bureau.
Accessoirisée avec un foulard en soie et des mocassins pour une touche preppy.
Oubliez le noir et le gris. L’automne est la saison des couleurs riches et telluriques. Un orange brûlé, un vert sapin, un terracotta ou un ocre doré réchauffent instantanément le teint. Des marques comme Sézane ou Rouje excellent dans ces palettes chromatiques qui subliment la lumière si particulière de la saison.
Le collant chair brillant : À proscrire absolument. On lui préfère un modèle noir opaque (minimum 50 deniers) ou un plumetis subtil pour la fantaisie.
Le conflit de longueurs : Un manteau qui s’arrête pile au même niveau que l’ourlet de la robe
Le Tencel™ Lyocell est une fibre produite à partir de pulpe de bois (souvent l’eucalyptus) dans un circuit quasi fermé, recyclant plus de 99% des solvants.
Plus qu’une alternative écologique, c’est une matière d’exception pour une robe d’automne. Incroyablement douce, fluide, avec un tombé lourd et soyeux, elle est aussi très respirante et peu froissable. Un choix parfait pour une robe élégante qui allie confort et conscience environnementale.
Jardinière Passionnée & Cuisinière du Potager Ses terrains de jeu : Potager bio, Culture en pots, Recettes du jardin
Léa a découvert sa vocation en cultivant son premier potager sur un balcon de 4m². Depuis, elle n'a cessé d'expérimenter et de partager ses découvertes. Issue d'une famille de maraîchers bretons, elle a modernisé les techniques traditionnelles pour les adapter à la vie urbaine. Sa plus grande fierté ? Réussir à faire pousser des tomates sur les toits de Lyon ! Quand elle n'a pas les mains dans la terre, elle concocte des recettes avec ses récoltes ou anime des ateliers de jardinage dans les écoles de son quartier.
