BAPE x XO : Le Guide Ultime Pour Ne Pas Se Faire Avoir

La nouvelle capsule BAPE x XO de The Weeknd va-t-elle redéfinir le streetwear ? Découvrez les pièces incontournables à ne pas manquer !

Auteur Laurine Benoit

Je me souviens encore de l’effervescence autour de la première collaboration entre BAPE et XO. L’engouement était fou. Dans le milieu des collectionneurs, on ne parlait que de ça des semaines à l’avance. J’ai vu des passionnés faire la queue pendant des heures, et, inévitablement, j’ai aussi vu les premières contrefaçons débouler sur le marché quelques temps plus tard. Franchement, la plupart étaient grossières, mais elles arrivaient à tromper les non-initiés.

Alors, quand la deuxième collection a été annoncée, mon expérience m’a tout de suite mis en alerte. J’ai compris que pour vraiment apprécier ces pièces, il ne suffit pas de les acheter. Il faut les comprendre. Comprendre les matières, les techniques d’impression et surtout, ces petits détails qui font toute la différence entre un original et une copie.

Ce n’est pas juste une histoire de logos qu’on plaque l’un à côté de l’autre. C’est une vraie rencontre entre deux univers. D’un côté, une légende du streetwear japonais née dans les rues de Tokyo, et de l’autre, un label à l’esthétique sombre et immédiatement reconnaissable. Mon but ici, c’est de vous donner les clés pour juger par vous-même, pour reconnaître la qualité et savoir comment prendre soin de votre pièce si vous craquez. C’est le genre de savoir qu’on accumule en manipulant des milliers de vêtements et en discutant avec d’autres experts.

The Weeknd a présenté les premières images de la nouvelle collection BAPE x XO

Les bases à connaître : L’ADN de chaque marque

Avant de se jeter sur les détails techniques, un petit retour aux sources s’impose. Sans ce contexte, un vêtement reste un vêtement. Avec, il raconte une histoire.

BAPE : Bien plus qu’une marque, un phénomène

Cette marque n’est pas arrivée là par hasard. Elle a été fondée par un créateur visionnaire, inspiré par la culture skate, le hip-hop et le cinéma. La rareté a toujours été au cœur de sa stratégie. Au lieu de produire en masse, les quantités étaient ultra-limitées, ce qui a créé un désir incroyable. Posséder du BAPE, c’était faire partie d’un club très fermé.

Le fameux motif camouflage, le « 1st Camo », est emblématique. Regardez-le de près : vous devriez y voir la tête de singe (Ape Head) subtilement intégrée. La qualité d’un vrai camo BAPE, c’est la précision de l’impression. Les couleurs sont vives, mais jamais criardes, et les lignes sont parfaitement nettes. Sur les contrefaçons, c’est souvent le contraire : les couleurs bavent et le motif est flou.

The Weeknd et A Clothing Ape livrent une nouvelle collection collaborative BAPE x XO

Et puis, il y a le légendaire Shark Hoodie. Inspiré des peintures sur le nez des avions de chasse, c’est LA pièce iconique et donc, la plus copiée. Sa fermeture éclair qui monte jusqu’en haut de la capuche était une petite révolution à l’époque. On va voir plus loin comment l’inspecter à la loupe.

XO : Une esthétique sombre et urbaine

XO, ce n’est pas qu’un logo, c’est l’identité visuelle de l’artiste derrière le label. Le style est souvent sombre, minimaliste, avec une touche de luxe urbain. Le slogan « Till We Overdose » capture bien cette ambiance intense et jusqu’au-boutiste. Quand le label collabore avec une marque, il apporte cette signature. Les couleurs dominantes sont le noir, l’orange, le blanc. C’est direct, puissant. Dans cette collection, on sent bien le dialogue : le camouflage orange vif de BAPE se confronte au noir profond de XO.

Passons au microscope : L’analyse des pièces clés

Allez, on rentre dans le vif du sujet. C’est ici qu’on sépare le vrai du faux. Je vais décortiquer quelques pièces de la collection, comme si je faisais une authentification pour un client.

La nouvelle capsule BAPE x The Weeknd inclut un survetement requin A Clothing Ape en camouflage orange

La veste Varsity en velours côtelé

C’est l’une des pièces les plus intéressantes. Le velours côtelé noir est un clin d’œil aux vestes universitaires classiques, mais avec une texture plus riche.

  • La matière : Un bon velours côtelé a des « côtes » (les lignes en relief) régulières et bien denses. Passez votre main dessus : il doit être doux mais robuste. Les copies utilisent souvent un velours plus fin, qui se déforme et dont les côtes sont inégales. Le poids de la veste est aussi un bon indicateur. Une vraie veste de cette qualité a une certaine lourdeur, signe d’un tissu dense et d’une doublure de qualité.
  • Les patchs et broderies : Les logos orange dans le dos sont des patchs en chenille. C’est une technique qui donne une texture touffue, un peu comme un tapis. Sur une pièce authentique, les boucles sont très serrées, sans espaces vides, et les bords sont nets. Sur les fakes, la chenille est souvent plate, avec des fils qui s’échappent. Les logos brodés sur la poitrine doivent être impeccables. Chaque lettre doit être parfaite, sans aucun fil qui dépasse. C’est un signe de contrôle qualité que les usines de contrefaçon zappent systématiquement.
  • Les boutons-pression : Ils doivent être fermes et sont souvent gravés du logo. La gravure doit être nette et profonde. Des boutons légers qui ferment mal, c’est un très mauvais signe.
La label de The Weeknd XO et BAPE collaborent une seconde fois pour une capsule A Clothing Ape x Xo

Le Shark Hoodie Orange Camo

C’est la star de la collection, et donc la plus risquée à acheter en seconde main. Voici les points à vérifier absolument.

  • La fermeture éclair : Les marques de qualité utilisent des fermetures haut de gamme, souvent de type YKK. Mais attention, les contrefacteurs aussi ! Le diable est dans les détails. La tirette d’un vrai Shark Hoodie est lourde, en métal solide, et doit coulisser de manière fluide, sans jamais accrocher.
  • Le visage du requin : La signature de la pièce ! Les dents sont des morceaux de feutre appliqués avec une précision chirurgicale. Les pointes sont nettes, et les yeux sont brodés avec un point très serré. L’alignement est CRUCIAL : quand la capuche est zippée à fond, les deux moitiés du visage doivent s’aligner quasi parfaitement. Le moindre décalage est un drapeau rouge.
  • La matière (le test ultime !) : Un authentique hoodie BAPE est fait d’un molleton de coton japonais épais (on parle de « loopback fleece »). Pour vérifier, retournez le sweat : vous ne devriez pas voir un intérieur duveteux et brossé comme sur un sweat bas de gamme, mais une texture faite de petites boucles de fil bien régulières. Au toucher, c’est lourd, structuré, ça tient sa forme. Une copie sera molle et se déformera au premier lavage.

Les T-shirts imprimés

Plus simples en apparence, mais les détails trahissent tout autant les faussaires.

  • La qualité du coton : Le coton utilisé est épais et doux. Un t-shirt authentique n’est jamais transparent. Prenez le col entre vos doigts : il doit être épais, côtelé, et conçu pour ne pas se détendre. C’est le jour et la nuit avec les cols fins des copies qui baillent rapidement.
  • L’impression : L’imprimé est une sérigraphie. L’encre doit reposer légèrement sur le tissu, créant un très léger relief palpable au doigt. Elle ne doit pas craqueler si vous étirez doucement le tissu. Sur les imitations, c’est souvent un transfert thermique qui donne un aspect plastique, brillant, et qui se fissure à la première occasion.
  • La coupe : La coupe est souvent spécifique, un peu plus courte et large que les standards occidentaux. C’est la fameuse « coupe japonaise ». Pour vous donner un ordre d’idée, un taille L de cette collection mesure souvent autour de 55-58 cm d’aisselle à aisselle. N’hésitez jamais à demander cette mesure au vendeur, ça évite les mauvaises surprises !

Les étiquettes : La carte d’identité de votre pièce

C’est ce que je répète à tous ceux que je forme : apprenez à lire les étiquettes. C’est là que 90% des contrefaçons se plantent lamentablement.

  • L’étiquette de col : Cousue proprement, police de caractères spécifique, logo Ape Head parfait… Les faussaires galèrent souvent à reproduire la forme exacte de la tête et des yeux.
  • L’étiquette de manche : C’est le petit tag avec la tête de singe, cousu sur la manche gauche. La broderie doit être dense, et la couture nette, même à l’intérieur.
  • L’étiquette dorée (le secret des pros) : Sous l’étiquette de lavage se trouve une petite étiquette dorée brillante. Passez le doigt dessus : sur une vraie, elle a une texture très subtile, presque granuleuse, avec de fines paillettes visibles sous certains angles. Les fausses sont souvent de simples autocollants dorés, lisses comme un miroir.

D’ailleurs, petite anecdote : un jeune m’a un jour apporté un hoodie qui semblait parfait… jusqu’à ce que je vérifie cette fameuse étiquette dorée. Elle était lisse, brillante, sans aucune texture. C’était le seul détail qui le trahissait, mais c’était le bon !

Bon à savoir : ne vous fiez jamais à un seul de ces points. Les meilleurs faussaires peuvent réussir une étiquette mais rater le tissu. C’est la somme de tous les détails qui confirme l’authenticité.

Maintenant, petit exercice. Allez faire un tour sur Vinted, Grailed ou Leboncoin. Avec cette liste en tête, essayez de jouer au détective. Vous verrez, on entraîne son œil très vite !

Acheter, entretenir et investir : le guide pratique

Avoir la pièce, c’est bien. La garder en parfait état, c’est mieux. Voici quelques conseils de terrain.

Où et comment acheter sans risque ?

Les seules sources 100% sûres étaient les sites officiels et les magasins des marques au moment de la sortie. Tout le reste, c’est le marché de la seconde main.

Soyons clairs, si un prix est trop beau pour être vrai… il l’est. Une veste varsity de cette collection se négocie rarement en dessous de 600-800€ sur le marché. Pour un Shark Hoodie, comptez entre 400€ et 600€ selon l’état. Un t-shirt, lui, se trouvera plutôt dans une fourchette de 100€ à 180€.

Sur des plateformes comme StockX ou Grailed, l’authentification est un plus, mais aucun système n’est infaillible. Restez critique. Si vous achetez à un particulier, exigez des photos détaillées de TOUS les points de contrôle qu’on a vus. Un vendeur honnête n’hésitera pas. Pensez aussi à demander une photo de l’emballage d’origine ! Le ‘dust bag’ en plastique avec les logos est souvent mal imité. C’est un détail qui en dit long.

Prendre soin de son trésor

Ces vêtements sont des objets de collection. Un mauvais entretien peut ruiner leur valeur.

  • Lavage : Le moins possible ! Pour un t-shirt ou un hoodie, lavage à la main, eau froide, lessive douce, et à l’envers pour protéger les imprimés. Pour la veste varsity, c’est nettoyage à sec obligatoire chez un pro qui connaît ces matières.
  • Séchage : JAMAIS de sèche-linge. La chaleur est l’ennemi public numéro un. Faites sécher à plat sur une serviette, à l’abri du soleil qui décolore les couleurs vives.
  • Rangement : Pliez les sweats lourds au lieu de les suspendre sur des cintres, sinon le poids va déformer le col et les épaules.

Mon avis de passionné

J’ai vu passer un paquet de collaborations. Certaines ne sont que du marketing, sans âme. Celle-ci, honnêtement, est bien exécutée. Elle respecte l’ADN des deux marques et propose des pièces fortes qui parlent vraiment aux fans.

Pour un collectionneur ou un amateur éclairé, la vraie satisfaction ne vient pas de la simple possession. Elle vient de la connaissance. Savoir reconnaître la texture d’un vrai molleton japonais, identifier la couture parfaite d’un patch ou déceler l’erreur sur une fausse étiquette… c’est ça, la véritable appropriation. C’est transformer un simple achat en une expertise.

Mon conseil final est simple : soyez curieux. Touchez les matières, zoomez sur les détails, posez des questions. Que vous achetiez une pièce à 100€ ou à 1000€, la démarche doit être la même. C’est comme ça qu’on passe de simple consommateur à vrai connaisseur. Et croyez-moi, dans cet univers, cette connaissance est la chose la plus précieuse que vous puissiez posséder.

Inspirations et idées

L’étiquette de cou authentique : Fabriquée dans un tissu épais, avec des coutures parfaites et une police de caractères précise. Le logo de la tête de singe est détaillé et bien défini.

L’étiquette contrefaite : Souvent en satin bas de gamme, fine au toucher. Les coutures sont irrégulières et la police

Le marché mondial de la contrefaçon de vêtements est estimé à plus de 50 milliards de dollars par an.

Ce chiffre colossal explique pourquoi les collaborations-événements comme BAPE x XO sont des cibles privilégiées. Pour les faussaires, le volume de recherche est si élevé qu’ils n’ont besoin de tromper qu’un petit pourcentage d’acheteurs pour que l’opération soit rentable. La vigilance n’est pas une option, c’est une nécessité.

Ne sous-estimez jamais le toucher. Un vrai hoodie BAPE est confectionné dans un molleton de coton japonais lourd et dense. Il a de la tenue, presque une certaine rigidité au début. Les contrefaçons utilisent un coton beaucoup plus léger et mou, qui se déforme rapidement après quelques ports. C’est une sensation de qualité que l’on ne peut pas imiter à bas coût.

Pour préserver votre pièce de collection, un entretien méticuleux est indispensable.

  • Retournez toujours le vêtement avant de le laver pour protéger l’imprimé.
  • Optez pour un cycle délicat à froid (30°C maximum) pour préserver les couleurs.
  • Ne le mettez JAMAIS au sèche-linge. Séchage à plat, à l’air libre.
  • Évitez de repasser directement sur les logos et motifs.

Le détail qui ne trompe pas : la fermeture éclair. BAPE utilise quasi systématiquement des fermetures de la marque YKK, reconnue pour sa robustesse. Sur un Shark Hoodie, la fermeture doit monter jusqu’en haut de la capuche. Analysez la tirette : elle doit être lourde, en métal, et souvent gravée du logo BAPE ou YKK. Une fermeture en plastique léger ou sans marque est un drapeau rouge immédiat.

Sur les plateformes de revente comme StockX, la collaboration BAPE x XO a vu certaines de ses pièces se revendre à plus de 250% de leur prix de détail initial dans les semaines suivant la sortie.

Pourquoi les prix sont-ils si élevés, même en seconde main ?

La réponse tient en trois mots : rareté, storytelling et demande. Une collaboration fusionne deux fanbases, augmentant mathématiquement le nombre d’acheteurs potentiels pour un stock encore plus limité que les collections habituelles. C’est la définition même de l’exclusivité. Chaque pièce est numérotée dans l’esprit des collectionneurs, ce qui justifie une prime à la fois au détail et à la revente.

L’achat en seconde main est un passage obligé pour les pièces sold-out. Mais où chercher en minimisant les risques ?

  • Grailed & Vinted : Idéal pour trouver des pièces portées à des prix potentiellement plus bas, mais exige une vigilance extrême. Demandez toujours des photos détaillées des étiquettes et coutures.
  • StockX & GOAT : Plus sécurisé. Les articles sont envoyés à un centre d’authentification avant de vous parvenir, mais le service a un coût qui s’ajoute au prix final.
  • Une authenticité garantie à 100%.
  • Un article neuf, jamais porté (condition

    Le motif camouflage de la collection BAPE x XO n’est pas anodin. Il reprend le célèbre

Laurine Benoit

Designer d'Intérieur & Consultante en Art de Vivre
Domaines de prédilection : Aménagement intérieur, Éco-conception, Tendances mode
Après des années passées à transformer des espaces de vie, Laurine a développé une approche unique qui marie esthétique et fonctionnalité. Elle puise son inspiration dans ses voyages à travers l'Europe, où elle découvre sans cesse de nouvelles tendances et techniques. Passionnée par les matériaux durables, elle teste personnellement chaque solution qu'elle recommande. Entre deux projets de rénovation, vous la trouverez probablement en train de chiner dans les brocantes ou d'expérimenter de nouvelles palettes de couleurs dans son atelier parisien.