Cette Jordan 4 est un mythe : Mon guide pour reconnaître les vraies et entretenir vos sneakers comme un pro

Découvrez la nouvelle collaboration OVO x Air Jordan 4 « Splatter » qui réinvente le style avec audace. Ne manquez pas ce modèle unique !

Auteur Laurine Benoit

J’ai vu défiler un nombre incalculable de paires de sneakers au fil des ans. Des modèles qui ont vécu mille vies aux éditions limitées qui n’ont jamais touché le bitume. Et franchement, chaque paire a quelque chose à raconter. Quand une chaussure comme cette fameuse Jordan 4 au motif « éclaboussé » fait surface, les discussions s’enflamment. On parle d’un artiste canadien, de prix qui donnent le vertige, du fait qu’elle est quasi introuvable. C’est normal. Mais en se focalisant là-dessus, on passe à côté du plus intéressant.

Mon but, c’est d’aller au-delà de l’effet d’annonce. C’est de comprendre l’objet. Toucher les matières, analyser les coutures, décortiquer le design. Cet article, c’est un peu mon carnet de notes de passionné. On va plonger dans ce qui rend la Jordan 4 si iconique, parler de la qualité d’un bon nubuck, et surtout, je vais vous donner mes astuces pour repérer une vraie paire et éviter les pièges. Parce qu’une belle chaussure, c’est avant tout un concentré de savoir-faire. Et celle-ci, bien qu’elle ne soit jamais sortie en boutique, est un cas d’école fascinant.

Prévues pour 2020, les nouvelles sneakers OVO x Air Jordan 4 Splatter se dévoilent

Les fondations d’une légende : Pourquoi la Jordan 4 est indémodable

Pour piger le délire autour de la version ‘Splatter’, il faut revenir aux origines de la silhouette. Quand la Air Jordan 4 est apparue, ce n’était pas juste une évolution. C’était une petite révolution stylistique et technique. Les designers de l’époque ont introduit des éléments qui, aujourd’hui, sont cultes.

D’abord, il y a eu ce fameux empiècement en mesh sur les côtés. À l’origine, c’était pensé pour la performance, pour rendre la chaussure plus légère et plus aérée sur les parquets. L’idée de génie a été de le recouvrir d’un filet en uréthane souple. C’était à la fois esthétique et fonctionnel. On retrouve évidemment cette grille sur la version ‘Splatter’.

Ensuite, comment ne pas parler des fameuses « wings » ? Ces pièces en plastique sur les flancs qui permettent de personnaliser son laçage. Elles donnent un look agressif et unique à la chaussure tout en assurant un maintien impeccable. Bon à savoir : sur une paire authentique, ce plastique est rigide mais garde une légère souplesse. Sur les contrefaçons, c’est souvent un plastique bas de gamme, trop dur et cassant.

Les premières images de la nouvelle collab entre Drake et Nike OVO x Air Jordan 4 version Splatter

Enfin, la bulle d’air visible, héritage du modèle précédent, est ici fièrement affichée. C’était la vitrine de la technologie d’amorti de la marque. Montrer l’innovation, c’était la prouver. Cet ADN puissant est la base de toutes les Jordan 4, et la ‘Splatter’ s’appuie directement sur l’un de ses coloris les plus célèbres, le « Bred ».

Anatomie de la ‘Splatter’ : Une leçon de matières

Une chaussure, ça se juge d’abord à la qualité de ses matériaux. C’est là qu’on sépare une pièce de collection d’une vulgaire copie. Et ce modèle est un excellent exemple.

Le nubuck noir : La douceur exigeante

Le corps de la chaussure est en nubuck noir. Attention, le nubuck, ce n’est pas du daim ! C’est un cuir pleine fleur dont on a très finement poncé la surface extérieure, ce qui lui donne cet aspect velouté et ultra doux. Quand on passe le doigt dessus, les fibres bougent, c’est un signe de qualité. C’est un matériau magnifique, mais fragile.

Nike et Drake réitèrent leur partenariat avec l'annonce pour 2020 d'une nouvelle paire Air Jordan 4 x OVO version Splatter

Il déteste l’eau et adore la poussière. Pour l’entretenir, on oublie le cirage. L’idéal, c’est d’avoir un petit kit de survie. Voici votre liste de courses : une brosse en crêpe (environ 10-15€ chez les cordonniers ou en ligne sur des sites comme Amazon ou Saphir), une gomme à daim (moins de 10€) et un bon spray imperméabilisant (comptez 15-20€). Un petit investissement qui peut sauver vos paires préférées !

L’effet ‘Splatter’ et le détail qui tue

Le détail signature, ce sont ces éclaboussures de peinture rouge et blanche qui tranchent sur le noir profond. On les retrouve sur une partie du talon et de la semelle. C’est un clin d’œil à d’autres modèles iconiques, notamment ceux d’un célèbre tennisman des années 90. C’est ce qui donne tout son caractère à la paire.

Mais un autre détail se cache sous les grilles latérales. Sur une version classique, le fond est noir. Ici, il est blanc et conçu en matière 3M, un matériau rétroréfléchissant. En pleine journée, il paraît juste blanc. Mais sous le flash d’un téléphone, il s’illumine. C’est un test tout simple que je fais systématiquement pour vérifier l’authenticité de certaines paires. Si ça ne brille pas, c’est un très mauvais signe…

Les nouvelles Air Jordan 4 Splatter issues de la collaboration avec Drake et Ovo se dévoilent

L’œil de l’expert : Comment démasquer une contrefaçon

Cette Jordan 4 est une sorte de fantôme. Elle n’a jamais eu de sortie grand public. Les quelques exemplaires existants sont des prototypes ou des paires distribuées aux proches de la marque. Le risque de tomber sur une contrefaçon est donc maximal si on ne sait pas où regarder. Voici ma méthode, étape par étape.

D’abord, la silhouette générale, la « shape ». Une Jordan 4 a une forme bien à elle. La pointe de la chaussure, la « toe box », ne doit être ni trop carrée, ni trop pointue, avec une courbe douce qui remonte légèrement. Comparez toujours avec des photos de modèles authentiques. Les usines de contrefaçons ont beaucoup de mal à reproduire les moules à la perfection.

Ensuite, l’odeur. Ça peut sembler bizarre, mais c’est l’un de mes outils les plus fiables. Une paire neuve a une odeur de colle spécifique, reconnaissable entre mille. Honnêtement, c’est ce qui m’a sauvé plus d’une fois ! Je me souviens d’une paire que j’étais sur le point d’acheter, tout semblait parfait. Mais en ouvrant la boîte, cette odeur chimique, agressive… rien à voir. J’ai immédiatement refusé la vente. Faites confiance à votre nez ; si ça sent le pétrole, fuyez !

Mettons maintenant une vraie et une fausse côte à côte, mentalement. Sur une authentique, les coutures sont propres, serrées, régulières. Sur une fausse, vous verrez des fils qui dépassent, des points tordus, surtout dans les zones complexes. Le Jumpman sur la languette ? Sur la vraie, il est athlétique, on voit les détails. Sur la fausse, il a souvent l’air d’un bonhomme en pain d’épices, un peu pataud. C’est flagrant quand on y prête attention.

Allez, petit exercice pour vous : prenez une de vos paires, allumez la lampe torche de votre téléphone et inspectez les coutures de près. Vous voyez cette régularité, cette propreté ? Voilà, vous venez de faire votre premier pas pour éduquer votre œil.

La vérité sur cette paire : Entre mythe et réalité

Soyons clairs : malgré les rumeurs qui ont circulé il y a quelques années, cette paire n’est jamais sortie pour le grand public. Elle reste ce qu’on appelle un « sample » (un prototype) ou une paire « Friends & Family », distribuée en quantités ultra limitées à un cercle restreint. C’est ce qui explique son statut de Graal pour beaucoup de collectionneurs. Une simple photo sur les réseaux sociaux a suffi à créer le mythe. Cela montre bien la puissance de la culture sneaker aujourd’hui, mais aussi la nécessité de rester prudent et de différencier les rumeurs des annonces officielles.

Votre guide d’entretien pour garder vos paires impeccables

Même si vous ne mettrez probablement jamais la main sur cette version précise, ces conseils sont valables pour toutes vos Jordan 4, surtout celles en nubuck comme les fameuses ‘Bred’ ou ‘Cool Grey’.

Tuto Express : Nettoyer son Nubuck en 3 étapes

  1. Le dépoussiérage : Avant tout, un bon coup de brosse à poils souples (ou votre brosse en crêpe) pour enlever toute la poussière de surface. Toujours à sec !
  2. Le gommage : Pour une tache sèche ou une trace, frottez TRÈS doucement avec votre gomme à daim. Allez-y petit à petit, sans forcer.
  3. Les semelles : Pour la semelle en plastique, une vieille brosse à dents, de l’eau tiède et un peu de savon de Marseille font des merveilles. Frottez, rincez avec un chiffon humide et séchez bien. Pour les grilles, un coton-tige humide est votre meilleur ami pour ne pas détremper le nubuck autour.

Le stockage : Protéger son trésor

Le pire ennemi de vos sneakers ? Le soleil et l’humidité. La lumière directe décolore les matériaux, et l’humidité peut provoquer l’hydrolyse, un processus où la semelle en polyuréthane se décompose et tombe littéralement en miettes. Le conseil est simple : gardez vos paires dans leur boîte, à l’abri de la lumière, dans une pièce sèche et à température stable. Surtout pas à la cave ou au grenier !

Naviguer dans la jungle de la revente : Mes conseils pour survivre

Le marché de la revente, ou « resell », est une véritable jungle. Pour des paires classiques mais recherchées comme une Jordan 4 ‘Bred’, attendez-vous à des prix oscillant entre 350€ et 550€ selon l’état et la taille. Alors, une offre neuve à 150€ sur un site inconnu ? C’est une arnaque, point final.

  • Utilisez des plateformes reconnues : Des sites comme StockX, Klekt ou GOAT agissent comme tiers de confiance. Ils authentifient la paire avant de vous l’envoyer. Ce n’est pas infaillible à 100%, mais ça élimine 99% des problèmes.
  • Faites vos devoirs : Un réflexe à avoir avant d’acheter : allez sur une de ces plateformes et regardez le graphique de l’historique des ventes. Ça vous donnera la cote réelle de la paire et vous saurez si le prix qu’on vous propose est juste.
  • Le conseil en or : Si vous achetez à un particulier (sur Vinted, Facebook…), exigez TOUJOURS une photo de la paire avec à côté un papier où sont écrits son pseudo et la date du jour (une « tagged pic »). Ça prouve qu’il a bien la chaussure en main et que ce n’est pas une photo volée sur internet.
  • Protégez votre argent : N’acceptez jamais de payer via des méthodes non sécurisées comme un virement ou un paiement « entre proches » sur PayPal. Utilisez toujours des services qui incluent une protection de l’acheteur.

Et n’oubliez jamais : c’est une passion. Elle ne doit jamais mettre vos finances en péril. Fixez-vous un budget et tenez-vous-y.

Plus qu’une simple chaussure

Cette Air Jordan 4 est bien plus qu’un objet de convoitise. C’est une leçon de design, un symbole culturel et un rappel qu’il y a un vrai savoir-faire derrière les objets qu’on désire. J’espère que ce guide vous a donné quelques clés pour mieux apprécier vos propres paires. Apprendre à regarder une chaussure, c’est comme apprendre à déguster un bon vin : on savoure les détails, on comprend le travail, et la passion grandit. Restez curieux, posez des questions, et profitez de cette belle culture !

Laurine Benoit

Designer d'Intérieur & Consultante en Art de Vivre
Domaines de prédilection : Aménagement intérieur, Éco-conception, Tendances mode
Après des années passées à transformer des espaces de vie, Laurine a développé une approche unique qui marie esthétique et fonctionnalité. Elle puise son inspiration dans ses voyages à travers l'Europe, où elle découvre sans cesse de nouvelles tendances et techniques. Passionnée par les matériaux durables, elle teste personnellement chaque solution qu'elle recommande. Entre deux projets de rénovation, vous la trouverez probablement en train de chiner dans les brocantes ou d'expérimenter de nouvelles palettes de couleurs dans son atelier parisien.