J’ai passé des années sur le terrain, à genoux dans la terre, et si il y a bien une chose que j’ai apprise, c’est ça : une bordure de jardin, ce n’est pas juste un truc joli qu’on pose par terre. C’est le squelette de votre aménagement. Un patron que j’avais à mes débuts me le répétait sans cesse. Avec le temps, j’ai compris à quel point il avait raison. Une bordure bien pensée, c’est la garantie d’une structure qui dure des décennies. Une bordure ratée… c’est des galères à répétition.
Aujourd’hui, je veux vous transmettre ce savoir. Oubliez un instant la couleur ou le matériau tendance. La vraie mission d’une bordure, c’est d’abord technique. Elle contient la terre, stoppe la pelouse, guide le regard et facilite l’entretien. Comprendre ça, c’est la clé d’un jardin facile à vivre.
Mais au fait, à quoi ça sert VRAIMENT une bordure ?
On la sous-estime souvent, la reléguant à un rôle purement décoratif. Grave erreur ! Son job est avant tout physique et fonctionnel. D’ailleurs, c’est souvent quand on zappe ces fonctions qu’on a des soucis.
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Elle contient la terre et le paillage. Un massif est souvent un peu surélevé. La pluie, l’arrosage… tout ça fait que la terre a tendance à s’étaler. Une bordure, même de 5 cm de haut, agit comme un petit barrage. Elle garde la bonne terre et le paillage là où ils sont utiles : aux pieds de vos plantes.
Elle gère l’eau. Attention, une bordure mal posée peut virer au cauchemar. Si elle est trop étanche dans une terre argileuse, elle peut créer une piscine et noyer les racines. À l’inverse, bien orientée, elle peut guider l’eau de pluie vers une zone précise. C’est un détail de pro qui fait toute la différence.
Elle freine les envahisseurs ! Vous aimez la menthe ? Les bambous ? Superbes, mais incroyablement expansionnistes. Leurs racines souterraines (les rhizomes) se moquent d’une simple bordure de surface. Pour les bloquer, il faut une barrière qui descend dans le sol. Comptez 30 cm de profondeur pour de la menthe, mais au moins 60 cm pour un bambou traçant, avec un matériau bien solide.
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Et surtout, elle facilite l’entretien. C’est LE conseil qui change la vie. Une délimitation nette entre la pelouse et le massif vous évite des heures de coupe-bordure. Si elle est bien posée, vous passez la roue de la tondeuse dessus et hop, la coupe est parfaite. Un gain de temps phénoménal sur une saison.
Le Choix du Matériau : une Affaire de Style, de Budget et d’Huile de Coude
Alors, on choisit quoi ? Franchement, ça dépend de trois choses : votre budget, la durée de vie que vous attendez, et la difficulté de pose que vous êtes prêt à affronter. Passons en revue les options les plus courantes.
Le bois : le charme naturel (mais périssable)
Le bois, c’est chaleureux, c’est vivant. Mais attention, tout bois ne survit pas au contact de la terre humide.
Le pin traité autoclave : C’est le classique, le plus abordable. On le trouve partout, chez Leroy Merlin, Castorama ou dans les jardineries. Visez impérativement la « classe 4 », la seule qui garantit une bonne tenue en contact direct avec le sol. Côté budget, c’est raisonnable, entre 5€ et 15€ le mètre linéaire. Attendez-vous à une durée de vie de 10 à 15 ans.
Le châtaignier ou le robinier : Plus chers, mais naturellement imputrescibles et sans produits chimiques. Un super choix pour un potager bio. Leur durée de vie dépasse souvent les 20 ans.
Les traverses de chemin de fer :ATTENTION, DANGER ! Les anciennes traverses traitées à la créosote sont toxiques et cancérigènes. Leur vente aux particuliers est interdite. N’en utilisez JAMAIS, surtout près d’un potager. Si vous tenez à ce style, optez pour des traverses neuves en chêne non traité, bien plus sûres.
La pierre : l’authenticité à toute épreuve
La pierre, c’est le matériau roi. C’est éternel, ça se patine magnifiquement et ça donne un cachet incroyable. Le choix dépend souvent de votre région : l’ardoise en Bretagne, le calcaire en Bourgogne, le granit un peu partout… Ici, on monte en gamme et en budget. Comptez facilement de 20€ à plus de 60€ le mètre pour de la belle pierre naturelle chez un négociant en matériaux. C’est un investissement, mais pour la vie. Attention, c’est lourd ! Portez des gants et protégez votre dos.
Le métal : la finesse contemporaine
Pour des lignes épurées et des courbes parfaites, le métal est imbattable. C’est la star des jardins modernes.
L’acier Corten : Cet acier à l’aspect rouillé est très tendance. Pas de panique, cette rouille est en fait une couche protectrice qui stoppe la corrosion. C’est très solide. Prévoyez un budget entre 25€ et 50€ le mètre selon l’épaisseur, souvent sur des sites spécialisés en ligne.
L’acier galvanisé ou l’aluminium : Plus discrets, avec un aspect gris mat, ils ne rouillent pas et sont un peu moins chers que le Corten. L’alu est aussi très léger à manipuler.
Petit conseil : manipulez les plaques de métal avec des gants solides, les bords peuvent être très coupants avant la pose.
Le béton et la pierre reconstituée : le bon rapport qualité-prix
Solides, réguliers, faciles à poser grâce à des éléments qui s’emboîtent… C’est la solution maligne pour un résultat propre sans se ruiner. On trouve des choses très correctes pour 10€ à 20€ le mètre en grande surface de bricolage. L’aspect est moins authentique que la vraie pierre, mais les progrès sont réels et ça ne demande aucun entretien.
Le plastique : l’option économique (avec des limites)
Honnêtement, ce n’est pas mon matériau préféré. Mais il a son utilité. C’est imbattable niveau prix (souvent moins de 5€ le mètre), super léger et facile à courber. Parfait pour un aménagement temporaire ou un budget très serré. Le gros défaut, c’est sa durée de vie : le soleil et le gel le rendent cassant en quelques années. Si vous partez là-dessus, cherchez au moins un modèle en plastique recyclé.
La Pose : les secrets d’un travail qui dure
Un matériau de luxe mal posé donnera un résultat minable. La préparation, c’est 90% du job. C’est une règle d’or.
La Boîte à Outils Indispensable :
Une bonne bêche
Un cordeau et des piquets (pour les lignes droites)
Un tuyau d’arrosage (génial pour dessiner les courbes)
Un niveau à bulle
Un maillet en caoutchouc
Étape 1 : Le traçage et la tranchée
D’abord, on dessine. Tendez un cordeau pour une ligne droite. Pour une courbe, posez un tuyau d’arrosage au sol, ajustez sa forme jusqu’à ce qu’elle vous plaise, puis marquez le sol avec du sable. Ensuite, on creuse. La règle simple : enterrez au moins un tiers de la hauteur de votre bordure.
Bon à savoir : pour un débutant, poser 10 mètres de bordurettes en béton sur un lit de sable peut prendre un bon après-midi. Comptez 3 à 4 heures si le sol est coopératif. Ne soyez pas trop ambitieux pour votre premier week-end !
Étape 2 : La fondation, le secret de la stabilité
Laissez-moi vous raconter une erreur que j’ai faite il y a bien longtemps : j’ai voulu zapper le lit de sable pour des pavés. « Ça tiendra bien ! » que je me disais. Résultat ? L’hiver suivant, le gel avait tout fait bouger. J’ai dû tout recommencer. Ne faites pas la même bêtise !
Pour les bordures légères (métal, plastique) : la terre bien tassée suffit.
Pour les pavés ou les pierres : un lit de 5 à 10 cm de sable est OBLIGATOIRE. Il permet de caler et de drainer.
Pour les bordures hautes (+ de 20cm) : une semelle de béton maigre est plus sûre. Pas besoin d’être un pro du béton. La recette de chantier est simple : 1 seau de ciment pour 3 seaux de sable et 4 de gravier. On mélange, un peu d’eau, et voilà.
Étape 3 : La pose et le calage
Posez votre premier élément, vérifiez le niveau, tapez doucement avec le maillet, et continuez. Une fois la ligne posée, remblayez de chaque côté en tassant bien la terre. C’est ce qui va tout bloquer.
ASTUCE DE PRO QUI CHANGE LA VIE : Pour une tonte parfaite, posez le sommet de votre bordure (côté pelouse) exactement au même niveau que le sol. La roue de la tondeuse roulera dessus, coupant l’herbe au ras. Fini, le coupe-bordure !
Les Cas Particuliers : Pentes et Idées Récup’
Si votre jardin est en pente, une bordure devient un petit mur de soutènement. Dans ce cas, deux règles d’or : le drainage à l’arrière est primordial (avec du gravier) et le mur doit être légèrement incliné vers la terre. Pour tout projet de plus d’un mètre de haut, je vous conseille vivement de consulter un professionnel. On ne joue pas avec la sécurité.
Côté récup’, j’adore l’idée ! De vieilles briques pleines, des tuiles canal, des pavés de rue… tout ça a un charme fou. Évitez juste les idées fragiles et potentiellement dangereuses comme les bouteilles en verre.
Et l’Entretien ?
Une bordure bien posée demande peu de soins. Un coup de brosse sur la pierre pour enlever la mousse (si vous n’aimez pas la patine), une couche d’huile de lin sur le bois tous les 2-3 ans pour raviver la couleur, et c’est à peu près tout. Si une bordure bouge avec le gel, c’est que la fondation a été négligée. Il n’y a pas de secret…
Au final, choisir et poser une bordure est un acte fondateur pour votre jardin. Prenez le temps de la réflexion, ne lésinez pas sur la préparation, et le résultat sera à la hauteur. Une ligne nette, un matériau en harmonie avec votre maison… c’est la signature discrète d’un jardinier qui a tout compris.
Galerie d’inspiration
Pour un effet contemporain et minimaliste, la tendance est à la bordure presque invisible. Des lames fines en aluminium ou en acier galvanisé, comme les modèles de chez Everedge ou Gardenor, se plantent au ras du sol. Elles créent une délimitation parfaite entre la pelouse et le massif, sans imposer leur propre style. Le résultat : une ligne nette, professionnelle, qui met en valeur les végétaux, et non la séparation elle-même.
Un cordeau à tracer : Pour une ligne parfaitement droite.
Une bêche plate ou un dresse-bordure : L’outil clé pour creuser une tranchée nette.
Un maillet en caoutchouc : Indispensable pour enfoncer la bordure sans l’abîmer, surtout pour le métal ou le plastique.
Comment créer des courbes parfaites et harmonieuses ?
L’astuce la plus simple est d’utiliser un tuyau d’arrosage. Posez-le au sol et modelez-le jusqu’à obtenir la forme désirée. Sa souplesse permet d’ajuster facilement les ondulations. Une fois que le tracé vous plaît, marquez le sol le long du tuyau avec du sable ou de la farine avant de creuser. C’est la garantie d’une courbe fluide, bien plus naturelle qu’un dessin à main levée.
L’acier Corten, une fois sa couche d’oxydation protectrice (rouille) formée, peut durer plus de 80 ans sans aucun entretien, même en contact direct avec la terre.
L’erreur classique : Choisir une bordure trop basse. Une bordure de 10 cm de hauteur peut sembler suffisante, mais une fois enfoncée de 5 cm dans le sol pour la stabilité, il ne reste que 5 cm visibles. La pelouse et le paillage auront vite fait de la recouvrir. Prévoyez toujours une hauteur visible d’au moins 8 à 10 cm pour une définition qui dure.
Et si la bordure était vivante ? Pour un rendu naturel et changeant au fil des saisons, rien ne vaut une bordure végétale.
Le buis : Le grand classique pour un style à la française, dense et toujours vert.
La lavande : Parfaite pour un jardin sec ou méditerranéen, elle ajoute parfum et couleur.
La santoline : Son feuillage gris argenté crée un contraste magnifique avec les verts environnants.
Bordures en bois : Chaleureuses et naturelles, idéales pour un style rustique ou champêtre. Exigent un traitement (huiles, saturateurs type Textrol) tous les 2-3 ans pour éviter le pourrissement.
Bordures en plastique recyclé : Imputrescibles et souples, parfaites pour les courbes. Les modèles comme ceux d’Ecolat sont discrets et durables. Moins nobles, mais d’une efficacité redoutable.
Le gel peut transformer l’eau du sol en glace, la faisant augmenter de volume jusqu’à 9%. Ce phénomène, le soulèvement par le gel, peut déloger et tordre les bordures mal installées.
Pour contrer cet effet, il est crucial d’ancrer les bordures rigides sur un lit de sable ou de gravier de quelques centimètres, ou de les enfoncer sous la ligne de gel habituelle dans votre région. Cela assure un drainage et une stabilité à toute épreuve.
Une esthétique brute et minérale, très graphique.
Une durabilité exceptionnelle, insensible au gel et à l’humidité.
Une pose simple par simple piquetage dans le sol.
Le secret ? L’ardoise. Sous forme de piquets ou de palis, elle offre une alternative élégante et durable aux bordures traditionnelles. Parfait pour un jardin contemporain.
Inspirées des jardins médiévaux, les bordures en plessis (branches de noisetier ou de saule tressées) font leur grand retour. Elles apportent une touche d’authenticité et de poésie inégalée. Faciles à réaliser soi-même, elles se marient à merveille avec les potagers et les massifs de vivaces foisonnants. Une solution 100% naturelle et biodégradable.
Une bordure en brique, est-ce durable ?
Oui, à condition de bien la choisir et de bien la poser. Utilisez des briques pleines, conçues pour l’extérieur et résistantes au gel. L’erreur fréquente est d’utiliser des briques de cloison. Pour la pose, deux options : soit à sec sur un lit de sable pour une bordure basse, soit scellées au mortier sur une petite semelle de béton pour une durabilité maximale et une meilleure résistance aux chocs du taille-bordure.
Selon le paysagiste britannique John Brookes, une bordure n’est pas une fin en soi, mais un
Attention au bois de récupération : Les anciennes traverses de chemin de fer sont souvent traitées à la créosote, un produit toxique et interdit à la vente aux particuliers depuis 2003 pour les usages en contact avec la peau. Évitez-les absolument pour les potagers ou les bacs où les enfants peuvent jouer. Préférez du bois neuf traité autoclave classe 4 ou des bois naturellement durables comme le robinier ou le châtaignier.
L’acier, sous toutes ses formes, est un matériau de choix pour les bordures. Il offre une grande finesse et une solidité à toute épreuve.
Acier galvanisé : Protégé de la rouille, finition grise et brillante.
Acier Corten : S’auto-protège par une couche de rouille esthétique et stable. Très tendance.
Aluminium : Léger, ne rouille pas, souvent disponible en plusieurs couleurs (noir, gris anthracite).
Option Flexible : Essentielle pour les allées sinueuses et les parterres aux formes organiques. Les rouleaux de plastique recyclé, de métal souple ou de caoutchouc sont parfaits.
Option Rigide : Idéale pour les lignes droites, les potagers en carré ou les terrasses. Les piquets d’ardoise, les planches de bois, les profilés en L ou les pavés garantissent une rectitude impeccable.
Pensez au-delà des matériaux neufs. Votre jardin peut devenir une toile pour l’upcycling.
Des bouteilles en verre (vin, bière) plantées à l’envers créent une bordure lumineuse et colorée.
De vieilles tuiles canal ou plates, semi-enterrées, donnent un charme méditerranéen ou rustique.
Des assiettes en faïence dépareillées, plantées à la verticale, pour une touche bohème et décalée.
Une installation rapide, sans tranchée profonde.
Un coût quasi nul, ne nécessitant aucun achat de matériel.
Un rendu naturel qui se fond dans le paysage.
Le secret ? La bordure à l’anglaise ou
Ne sous-estimez pas la dimension sonore et tactile de vos bordures. Le son du gravier qui crisse, contenu par une bordure en pierre de Bourgogne. La chaleur du bois sous la main lorsqu’on s’accroupit pour désherber. La fraîcheur d’une bordure en ardoise après la pluie. Ce sont ces micro-expériences qui ancrent le jardin dans nos sens et le rendent vraiment vivant.
Le conseil du pro : Créez une
Dans les jardins japonais, la délimitation des espaces (par des pierres, du bambou ou des tuiles) est fondamentale. Elle incarne le principe du
Un budget serré n’est pas un frein à un jardin bien défini. La solution la plus économique reste le travail du sol.
La tranchée : Une simple saignée à la bêche, à rafraîchir une ou deux fois par an.
Les rondins : Des branches de bon diamètre issues de la taille de vos arbres, posées au sol.
Les pierres ramassées : Une collecte lors de promenades peut constituer une charmante bordure rustique.
Ma bordure en acier commence à rouiller, que faire ?
Si ce n’est pas de l’acier Corten (conçu pour rouiller), il faut agir. Poncez légèrement la rouille avec une brosse métallique ou du papier de verre. Dégraissez avec de l’acétone. Appliquez ensuite une couche de convertisseur de rouille (type Frameto), puis deux couches d’une peinture pour métal extérieur de la couleur de votre choix. La protection sera durable.
Pour un style vertical et graphique, deux matériaux s’opposent.
Piquets d’ardoise : Modernes, sombres, ils créent un contraste fort avec le végétal. Parfaits pour un look contemporain ou zen. Leur pose est simple, par simple enfoncement.
Briques de parement : Plus classiques, leur couleur terre cuite apporte de la chaleur. Idéales pour un style cottage ou pour faire écho à une façade. Leur pose demande plus de soin, souvent sur un lit de mortier.
La couleur de la bordure influence toute la perception du jardin. Une bordure sombre (ardoise, acier noir) fait ressortir la luxuriance et la fraîcheur des feuillages verts. Une bordure claire (pierre calcaire, bois blanchi) illumine l’espace et se marie bien avec les floraisons pastel. Pensez aussi à l’harmonie avec la façade de la maison ou la couleur de la terrasse pour un projet global cohérent.
Elle bloque la progression des racines traçantes du gazon.
Elle facilite le passage de la tondeuse sans abîmer les plantations.
Elle empêche la terre du massif de se déverser sur le gazon après une forte pluie.
Le secret ? L’enterrer à la bonne profondeur. Pour une pelouse, une bordure doit être enfoncée d’au moins 10-12 cm pour être réellement efficace.
Architecte d'Intérieur & Passionnée de Rénovation Ce qui l'anime : Mobilier sur mesure, Projets cuisine & bain, Solutions gain de place
Marion a grandi entourée d'artisans – son père était ébéniste et sa mère décoratrice. Cette immersion précoce lui a donné un regard unique sur l'aménagement intérieur. Aujourd'hui, elle partage son temps entre la conception de projets pour ses clients et l'écriture. Sa spécialité ? Transformer les contraintes en opportunités créatives. Chaque petit espace cache selon elle un potentiel insoupçonné. Les week-ends, elle restaure des meubles anciens dans son atelier niçois, toujours accompagnée de son chat Picasso.