La Pâte à Tartiner en Pâtisserie : Les Secrets d’un Pro pour Enfin la Maîtriser
Découvrez comment transformer votre Nutella en délices inoubliables avec nos recettes de gâteaux qui raviront vos papilles.

Le Nutella, ce petit pot de magie, a le pouvoir de transformer n'importe quel dessert en une expérience gustative inégalée. Je me souviens d'un gâteau à la banane que j'ai préparé un dimanche, où chaque bouchée était une danse de saveurs. Plongez dans notre sélection de recettes irrésistibles et laissez-vous inspirer !
Je me souviens encore de mes premières années en apprentissage. Le chef me demandait de concocter un praliné noisette maison, un vrai travail d’artisan. Ça prenait des heures : torréfier les noisettes, réussir un caramel à sec parfait, puis mixer, mixer, encore et encore jusqu’à obtenir cette pâte lisse dont l’odeur embaumait tout le labo. C’était magique.
Contenu de la page
- Pourquoi la pâte à tartiner est un ingrédient si particulier ?
- Les techniques de base pour ne plus jamais la rater
- Mise en pratique : 3 recettes expliquées, du plus simple au plus pro
- Au secours, j’ai tout raté ! (Le coin dépannage)
- Fait maison vs. industriel : le match
- Devenez le maître du pot
- Galerie d’inspiration
Et puis un jour, un client commande un simple gâteau à la « pâte à tartiner choco-noisette » pour un anniversaire d’enfant. Le chef a levé les yeux au ciel et m’a tendu un pot de la fameuse marque que tout le monde connaît. Pour moi, c’était un produit de petit-déjeuner, un truc qu’on met sur ses tartines, pas un ingrédient de pâtisserie digne de ce nom.
Quelle erreur de jugement ! J’ai vite compris que travailler une pâte à tartiner industrielle n’est pas plus simple qu’un praliné. C’est juste… complètement différent. Sa composition est un équilibre fragile qui ne pardonne pas l’improvisation. Elle ne réagit ni comme du chocolat, ni comme un praliné. Mal maîtrisée, elle plombe un gâteau, le rend gras, écœurant de sucre. Au fil du temps, j’ai appris à la décortiquer, à la respecter, et surtout, à la sublimer.

Cet article, c’est le fruit de ces années d’essais (et d’erreurs !). Mon but ? Vous donner les clés pour comprendre cet ingrédient. On va parler technique et tours de main, pour que vos gâteaux ne soient plus juste « à la pâte à tartiner », mais de vrais, bons et beaux gâteaux.
Pourquoi la pâte à tartiner est un ingrédient si particulier ?
Avant de foncer tête baissée, il faut comprendre à quoi on a affaire. Une pâte à tartiner du commerce, ce n’est pas simplement du chocolat et des noisettes. C’est avant tout une émulsion complexe, savamment conçue pour rester parfaitement tartinable à température ambiante. Et c’est justement ça qui la rend si piégeuse en cuisine.
Ce que l’étiquette nous apprend
Quand on lit la liste des ingrédients, c’est une vraie mine d’or d’informations. Dans l’ordre, on trouve généralement :
- Le sucre : C’est l’ingrédient numéro un, souvent plus de 50% du pot ! Il apporte le goût sucré, mais en pâtisserie, il joue aussi sur la texture, retient l’humidité et aide à la coloration.
- L’huile végétale (souvent de palme) : C’est la matière grasse principale. Elle est solide à température ambiante, ce qui donne au produit sa consistance ferme mais tartinable. C’est elle qui peut donner un fondant incroyable à un brownie, mais aussi alourdir une pâte si on en met trop.
- Les noisettes (environ 13%) : Elles sont là pour le parfum. C’est une proportion assez faible comparée à un praliné artisanal qui peut en contenir 50% ou plus.
- Le cacao maigre : Il apporte la couleur et la saveur chocolatée. C’est une poudre, donc elle contient très peu de matière grasse.
- Le lait en poudre : Pour les protéines, la saveur lactée et la texture.
- La lécithine : C’est l’émulsifiant, le chef d’orchestre qui lie l’huile et les autres ingrédients. C’est le garant de l’onctuosité, mais c’est aussi à cause de lui que tout peut tourner au vinaigre (ou plutôt, à l’huile) en cas de choc de température.

La règle d’or pour adapter vos recettes
Alors, concrètement, qu’est-ce que ça veut dire pour vous ? Quand vous ajoutez de la pâte à tartiner, vous ajoutez surtout du sucre et du gras.
Voici la règle de base que je donne toujours : pour 100g de pâte à tartiner ajoutée, retirez environ 40g de sucre et 30g de matière grasse (beurre, huile) de votre recette initiale. C’est un excellent point de départ. Goûtez votre pâte crue, et ajustez si besoin. Sinon, vous foncez droit vers un gâteau trop lourd et écœurant.
Bon à savoir : les alternatives sans huile de palme, qui utilisent souvent de l’huile de tournesol, ont tendance à être plus liquides. Votre appareil à gâteau sera peut-être un peu plus humide, ce qui est top pour le moelleux, mais il faudra surveiller la cuisson d’un peu plus près.
Les techniques de base pour ne plus jamais la rater
En pâtisserie, le geste juste fait toute la différence. Voici les techniques que j’enseigne à tous les apprentis.

1. Rendre la pâte fluide sans la carboniser
N’essayez JAMAIS de travailler une pâte à tartiner froide, tout juste sortie du placard en hiver. C’est la galère assurée. L’erreur classique, c’est de la mettre au micro-ondes à pleine puissance. Résultat ? L’huile se sépare, le sucre brûle par endroits… c’est la cata.
La bonne méthode, c’est le bain-marie tout doux. Mettez la quantité voulue dans un saladier en inox (un « cul-de-poule », ça coûte moins de 10€ chez Zodio ou en grande surface et ça change la vie). Posez-le sur une casserole avec un fond d’eau frémissante (pas bouillante !). La vapeur va la réchauffer en douceur. Remuez de temps en temps avec une maryse jusqu’à ce qu’elle soit souple et brillante, à peine tiède (autour de 30-35°C).
2. Réaliser une ganache parfaite
On peut faire une ganache délicieuse, parfaite pour un glaçage ou un fourrage. Mais les proportions ne sont pas les mêmes qu’avec du chocolat classique.

- Pour un fourrage souple : Visez un ratio de 1 pour 1. Par exemple, 200g de pâte à tartiner pour 200g de crème liquide entière (30-35% M.G.).
- Pour un glaçage qui se tient : Passez à un ratio de 2 pour 1. Soit 300g de pâte à tartiner pour 150g de crème.
La technique est simple : faites bouillir la crème, versez-la en 3 fois sur la pâte à tartiner en créant une émulsion. C’est-à-dire, mélangez avec une maryse en faisant de petits cercles au centre pour créer un « noyau » brillant, puis élargissez le mouvement. N’utilisez surtout pas de fouet, vous risqueriez d’y mettre de l’air et de la déstabiliser.
Astuce express : la mousse 2 ingrédients
Pas le temps ? Voici un dessert bluffant de simplicité. Prenez 200g de pâte à tartiner et 200g de crème liquide entière BIEN FROIDE. Mettez le tout dans un saladier (lui aussi refroidi au frigo si possible) et fouettez au batteur électrique jusqu’à obtenir une consistance de mousse. C’est prêt. Une victoire immédiate !

Mise en pratique : 3 recettes expliquées, du plus simple au plus pro
Allez, aux fourneaux ! Je vous donne non seulement les recettes, mais aussi le pourquoi de chaque étape.
1. Le Moelleux Facile au Cœur Coulant (Niveau Débutant)
La recette idéale pour se lancer, super économique et quasi inratable. Le secret ? Congeler la pâte à tartiner ! Sur une plaque avec du papier cuisson, déposez des grosses cuillères de pâte à tartiner et hop, 1h au congélateur. Ces palets congelés fondront plus lentement et resteront au centre du gâteau.
- 1 pot de yaourt nature (le pot vide sera votre mesure)
- 2 pots de farine
- 1,5 pot de sucre
- ½ pot d’huile neutre
- 2 œufs
- ½ sachet de levure chimique
- 1 pincée de sel
- ~150g de pâte à tartiner (pour faire vos palets)
Préchauffez le four à 180°C. Mélangez les ingrédients liquides (yaourt, sucre, œufs, huile), puis incorporez les poudres (farine, levure, sel) sans trop travailler la pâte. Versez la moitié dans un moule beurré, déposez vos palets congelés, recouvrez avec le reste de pâte et enfournez pour 30-35 min. Attention, le cœur sera brûlant à la sortie du four !

2. Le Cheesecake sans Cuisson (Niveau Intermédiaire)
Ici, on cherche une texture riche qui se tient parfaitement. Le secret, c’est la gélatine.
- Base : 200g de Spéculoos mixés + 80g de beurre fondu. Tassez bien au fond d’un moule à charnière de 22 cm.
- Appareil : 400g de fromage frais (type Philadelphia), 250g de mascarpone, 100g de sucre glace, 300g de pâte à tartiner, 4 feuilles de gélatine (8g).
D’abord, réhydratez la gélatine 10 min dans l’eau froide. Pendant ce temps, mélangez les fromages, le sucre glace et la pâte à tartiner tiédie. Attention, utilisez impérativement du fromage frais classique, pas de version allégée ! Celles-ci sont gorgées d’eau et votre cheesecake ne se tiendra jamais à la découpe. Essorez la gélatine et faites-la fondre à feu doux avec 2 cuillères à soupe de crème. Incorporez-la à l’appareil, versez sur la base biscuitée et laissez prendre au frigo au moins 6 heures, idéalement une nuit.

3. L’Entremets Noisette & Chocolat (Niveau Ambitieux)
Là, on passe en mode pâtisserie fine. Il vous faudra un cercle à entremets et du ruban rhodoïd. Pas de panique, on en trouve facilement en ligne (sur des sites comme Meilleur du Chef ou Zodio) pour environ 15-20€ l’ensemble. C’est un petit investissement qui donne un résultat pro.
Cet entremets se compose d’une dacquoise noisette, d’un insert crémeux à la pâte à tartiner (à préparer la veille et à congeler), et d’une mousse au chocolat légère. Le tout est monté à l’envers dans le cercle et congelé avant la finition.
Le fameux glaçage miroir est très technique. Pour ne pas vous décourager, voici une alternative bluffante et bien plus simple : le glaçage rocher.
Faites fondre 200g de bon chocolat au lait avec 40g d’huile de pépins de raisin (ou tournesol). Ajoutez 50g de noisettes hachées et torréfiées. Laissez tiédir à 35°C environ. Sortez votre entremets congelé, posez-le sur une grille et versez le glaçage dessus en une seule fois. Le choc thermique va le faire figer instantanément. Effet « waouh » garanti !

Au secours, j’ai tout raté ! (Le coin dépannage)
Même dans les meilleures cuisines, ça arrive. Franchement, j’ai jeté des kilos de ganache dans ma carrière. On apprend comme ça.
- Ma ganache a tranché (l’huile se sépare) : Pas de panique. Réchauffez-la tout doucement au bain-marie en remuant à peine. Si ça ne suffit pas, ajoutez une cuillère de lait tiède et essayez de recréer l’émulsion au centre avec un mixeur plongeant.
- Mon gâteau est tout sec : Sûrement un peu trop cuit. La pâte à tartiner, riche en sucre, peut assécher. Pour sauver les meubles, imbibez votre gâteau refroidi avec un sirop léger (50g d’eau + 50g de sucre, portés à ébullition).
- La pâte à tartiner est tombée au fond : Votre pâte à gâteau était trop liquide. La prochaine fois, utilisez une base plus dense (type quatre-quarts) ou, mieux encore, l’infaillible technique des palets congelés.
Fait maison vs. industriel : le match
Alors, ça vaut vraiment le coup de faire sa pâte à tartiner soi-même ? Honnêtement, oui, et la différence est sidérante.

Une pâte du commerce, c’est grosso modo 55% de sucre pour à peine 13% de noisettes. La texture est figée par une graisse solide. C’est pratique, mais le goût de sucre écrase tout. Votre version maison, elle, va complètement inverser la tendance : vous pouvez facilement atteindre 40-50% de noisettes pour seulement 20-25% de sucre. Le goût de noisette explose littéralement en bouche !
Côté budget, faire son kilo de pâte maison peut revenir un peu plus cher (comptez 15-20€/kg avec de bonnes noisettes en vrac, contre 8-10€/kg pour l’industriel), mais la qualité est incomparable. Faut-il craquer pour les fameuses noisettes du Piémont à 30€/kg ? C’est le luxe absolu, mais de simples noisettes du supermarché, bien torréfiées par vos soins, donneront déjà un résultat spectaculaire.
Devenez le maître du pot
La pâte à tartiner n’est ni un raccourci de feignant, ni un produit tabou. C’est simplement un ingrédient technique qui a ses propres règles. En comprenant sa composition, vous cessez de la subir et commencez à jouer avec. Vous l’utilisez pour ce qu’elle est : une bombe de sucre et de gras, avec ce parfum régressif qu’on aime tous.

J’espère que ces conseils de pro vous aideront à vous lancer sans crainte. N’oubliez jamais que la pâtisserie, c’est un mélange de rigueur et de plaisir. Alors, expérimentez, goûtez, ratez parfois, mais surtout, régalez-vous et régalez les autres.
Galerie d’inspiration


Le Piémont italien, berceau du gianduja, produit près de 8% des noisettes mondiales, principalement la variété Tonda Gentile Trilobata, réputée pour son parfum intense après torréfaction. C’est cet héritage que l’on retrouve dans les meilleures pâtes à tartiner.


Pour un glaçage miroir express, ne vous contentez pas de chauffer la pâte à tartiner. Détendez-la doucement au bain-marie avec une cuillère à soupe d’huile neutre (pépins de raisin) ou de crème liquide entière. Vous obtiendrez une texture plus fluide et un brillant impeccable, sans risque de la voir durcir ou devenir mate en refroidissant.


Comment éviter qu’un cœur coulant ne se mélange à la pâte du gâteau ?
L’astuce de pro consiste à congeler la pâte à tartiner au préalable. Déposez des cuillerées de pâte sur une plaque recouverte de papier cuisson et placez-les au congélateur pendant au moins une heure. Vous obtiendrez des palets solides à insérer au centre de vos muffins ou fondants juste avant d’enfourner. La coque extérieure cuira avant que le cœur n’ait le temps de fondre complètement et de se disperser.


Pour un fourrage stable : La pâte à tartiner seule peut ramollir et s’échapper d’un layer cake. Stabilisez-la en la mélangeant avec une ganache au chocolat montée (ratio 2/3 pâte à tartiner, 1/3 ganache) ou quelques brisures de crêpes dentelle type Gavottes® pour ajouter du croustillant et de la tenue.


- Une acidité qui tranche et réveille le palais.
- Une couleur vive qui contraste avec le brun profond du chocolat.
- Une fraîcheur bienvenue pour alléger l’ensemble.
Le secret ? Le fruit de la passion. Son parfum exotique et sa vivacité se marient à la perfection avec la rondeur de la noisette. Intégrez-le en coulis, en crémeux ou en simple pulpe fraîche sur le dessert.


Pensez au-delà du Nutella®. Explorez d’autres horizons gourmands :
- Pâte de Spéculoos (Biscoff®) : son goût cannelle et cassonade est divin dans un cheesecake ou un tiramisu.
- Crème de pistache : une option plus luxueuse, parfaite avec des fruits rouges ou du chocolat blanc.
- Pâte à tartiner au chocolat noir intense : comme celle de la marque Slitti, pour des desserts moins sucrés et plus corsés.


L’ennemi n°1 : la surchauffe. Chauffée trop fort ou trop vite (notamment au micro-ondes), l’émulsion de la pâte se brise. L’huile se sépare et la texture devient granuleuse et irrécupérable. Privilégiez toujours un bain-marie très doux, hors du feu.


Une étude sur les préférences alimentaires a montré que l’association choco-noisette active dans le cerveau les mêmes circuits de récompense que les aliments réconfortants de l’enfance. Utiliser une pâte à tartiner connue, c’est donc jouer sur une puissante corde sensible et nostalgique.
Cette connexion émotionnelle explique pourquoi un gâteau à la pâte à tartiner, même simple, peut susciter un plaisir si intense. C’est plus qu’un goût, c’est un souvenir.


Pour alléger une crème au beurre à la pâte à tartiner, souvent perçue comme lourde, adoptez la technique de la meringue suisse. Incorporez votre pâte (à température ambiante) à une meringue suisse ferme et brillante. Vous obtiendrez une texture incroyablement soyeuse, aérienne et plus stable à température ambiante.


Option A (Industrielle) : Idéale pour la régularité. Sa composition est étudiée pour un résultat constant. Parfaite pour des recettes où la fiabilité prime, comme un glaçage pour une grande tablée.
Option B (Artisanale/Bio) : Souvent moins sucrée et sans huile de palme (ex: Nocciolata Rigoni di Asiago). Le goût de noisette est plus prononcé. Parfaite pour une dégustation où le produit est la star, comme une simple tartine ou un fourrage de macaron.


Ne jetez jamais le fond du pot ! Versez-y du lait chaud, secouez énergiquement (pot bien fermé !) et vous obtiendrez un délicieux lait chocolaté minute. C’est aussi une excellente base pour un chocolat chaud plus gourmand en y ajoutant une pointe de crème.


Quelle est la différence entre un praliné et une pâte à tartiner ?
Le praliné est un mélange de fruits secs (amandes, noisettes…) torréfiés et de sucre caramélisé, le tout broyé jusqu’à obtenir une pâte. La matière grasse provient uniquement des fruits secs. Une pâte à tartiner est une émulsion contenant du sucre, des matières grasses végétales ajoutées (comme l’huile), du cacao, du lait en poudre et un pourcentage variable de pâte de noisettes. Elle est conçue pour être tartinable, tandis que le praliné est un ingrédient de base plus concentré.


- Pour une mousse légère : incorporez-la délicatement à une crème anglaise collée à la gélatine puis à de la crème fouettée.
- Pour une ganache riche : faites-la fondre avec du chocolat de couverture noir (Valrhona Guanaja 70% par exemple) pour équilibrer le sucre.
- Pour un twist dans un brownie : ajoutez des cuillerées sur le dessus de la pâte avant cuisson et marbrez avec la pointe d’un couteau.


L’huile de palme, souvent majoritaire dans les pâtes à tartiner classiques, est choisie pour sa propriété unique d’être solide et stable à température ambiante, ce qui évite que l’huile ne remonte à la surface (le déphasage).
C’est cette caractéristique qui la rend si délicate à travailler. En chauffant, elle devient très liquide, et en refroidissant, elle peut figer de manière cassante si elle n’est pas mélangée à d’autres corps gras plus nobles comme le beurre ou la crème.


Accord parfait : La rondeur de la noisette et du chocolat appelle un contrepoint. La banane, avec sa douceur et sa texture fondante, est un classique. Pour une version plus sophistiquée, pensez à la poire pochée à la vanille, dont la saveur délicate sublimera la pâte sans l’écraser.


Pour personnaliser une pâte à tartiner du commerce, ajoutez-y des éclats de noisettes ou d’amandes torréfiées, une pointe de fève tonka râpée ou même une cuillère de café soluble pour corser le goût. Laissez infuser une nuit pour que les arômes se diffusent.


Un dessert à la pâte à tartiner peut-il être chic ?
Absolument. Le secret réside dans la présentation et l’équilibre. Servez une petite part d’un fondant intense au cœur coulant sur une assiette design, accompagnée d’un sorbet à l’agrume (orange sanguine, yuzu) et d’un simple segment de l’agrume en question. Le dressage et le contraste des saveurs transforment instantanément la gourmandise régressive en un dessert élégant.


L’erreur de débutant : l’incorporer froide dans une préparation. Sortie du placard, la pâte est trop dense. Elle créera des paquets dans votre pâte à gâteau ou fera retomber vos blancs en neige. Pensez toujours à la tempérer légèrement pour la rendre souple et malléable avant de la mélanger.


- Le gâteau est dense et huileux au fond.
- Le goût est excessivement sucré, masquant les autres saveurs.
- La texture en bouche est pâteuse.
Le coupable ? Avoir utilisé la pâte à tartiner comme substitut du chocolat à pâtisser. N’oubliez pas sa composition : c’est 50% de sucre et 30% de gras. Réduisez drastiquement le sucre et la matière grasse de votre recette de base pour compenser.


La tendance est aux pâtes à tartiner


Un pot de Nutella de 400g contient l’équivalent d’environ 52 noisettes, 86g de lait écrémé en poudre, 227g de sucre, 12g de cacao et 80g d’huile de palme. Comprendre ces proportions est la clé pour ajuster ses propres recettes.


Le défi du cheesecake : La pâte à tartiner pure ajoutée à l’appareil peut le rendre trop lourd. La solution est de l’utiliser en tourbillon (swirl). Préparez votre appareil à cheesecake classique, versez-le sur le fond biscuité, puis déposez des cuillerées de pâte à tartiner légèrement détendue et créez des marbrures. La cuisson sera plus homogène et le résultat visuellement superbe.


Pour un gâteau marbré aux lignes nettes, ne mélangez pas trop les deux pâtes. Versez-les en alternance dans le moule, puis passez une seule fois une baguette ou la lame d’un couteau à travers la pâte en faisant un S. Un seul passage suffit pour créer le motif sans brouiller les couleurs.


Accord boisson : Oubliez le vin. Le meilleur ami d’un dessert à la pâte à tartiner est un café de torréfacteur, un espresso serré qui tranche avec le sucre. Pour une option sans caféine, un verre de lait froid entier ou un lait de noisette offre une alliance réconfortante et logique.

Les gâteaux contenant des crèmes ou glaçages à base de pâte à tartiner doivent impérativement être conservés au réfrigérateur. Cependant, sortez-les 20 à 30 minutes avant de servir. Le froid fige les matières grasses de la pâte, ce qui durcit la texture et anesthésie les saveurs. Un bref retour à température ambiante lui rendra tout son fondant et son parfum.