Carreaux de Ciment dans la Salle de Bain : Le Guide Anti-Galère pour un Résultat Parfait
Transformez votre salle de bain en un espace unique où modernisme et authenticité se rencontrent grâce aux carreaux de ciment.

Récemment, j'ai redécouvert les carreaux de ciment, ces joyaux artisanaux qui apportent une touche d'élégance à chaque pièce. En visitant une salle de bain décorée avec ces carreaux, j'ai été frappé par leur capacité à transformer un espace ordinaire en un lieu de rêve. Que vous optiez pour des motifs audacieux ou des teintes neutres, ces carreaux ajoutent une profondeur visuelle et une chaleur indéniable à votre intérieur.
Ah, les carreaux de ciment… On les voit partout, et franchement, c’est une super nouvelle. Ils ont ce charme, cette âme que le carrelage industriel peine à imiter. Mais, soyons clairs, la salle de bain, c’est un environnement hostile. L’eau, l’humidité… c’est l’ennemi juré du carreau de ciment s’il est mal préparé.
Contenu de la page
- La base de tout : comprendre ce que vous avez entre les mains
- La pose dans les règles de l’art : 70% de préparation, 30% d’action
- Le traitement hydrofuge : l’étape qui change TOUT
- Le grand débat : vrai carreau de ciment ou imitation en grès cérame ?
- Côté budget et planning, soyons réalistes !
- Pour finir : l’entretien et l’astuce qui sauve
- Galerie d’inspiration
J’ai passé des années sur les chantiers, à genoux, à voir ce qui marche et, surtout, ce qui foire. Alors, oubliez le jargon technique incompréhensible. Je vais vous partager les vraies astuces, celles des artisans, pour que votre salle de bain soit non seulement magnifique, mais aussi incroyablement durable.
La base de tout : comprendre ce que vous avez entre les mains
Avant même de penser à la colle, il faut saisir la nature de ce matériau. Un carreau de ciment, ce n’est pas de la céramique. Il n’est jamais passé dans un four. C’est un mélange de ciment, de poudre de marbre et de pigments colorés, pressé à froid et séché à l’air libre pendant des semaines.

Le résultat ? Un carreau dense, mais poreux. Imaginez une éponge très, très dure. Si vous versez un liquide dessus, il va finir par l’absorber. C’est cette porosité qui lui donne son aspect mat et velouté si unique, mais c’est aussi son talon d’Achille dans une pièce d’eau. Comprendre ça, c’est comprendre pourquoi chaque étape qui suit est absolument non-négociable. On ne peut pas zapper le traitement, sinon c’est la porte ouverte aux taches et aux ennuis.
La pose dans les règles de l’art : 70% de préparation, 30% d’action
J’insiste toujours là-dessus : un carrelage réussi, c’est d’abord un support impeccable. Vous pouvez avoir les plus beaux carreaux du monde, s’ils sont posés sur une base médiocre, le résultat sera catastrophique.
1. Préparer le terrain : la fondation de votre projet
Votre support, sol ou mur, doit être parfait. Et par parfait, j’entends trois choses : plat, stable et propre. Pour vérifier la planéité, prenez une grande règle en alu de 2 mètres. Si vous avez un vide de plus de 5 mm en dessous, le ragréage est obligatoire. C’est un enduit qui va niveler le sol. Pour la consistance, visez celle d’une pâte à crêpes un peu épaisse. Si c’est trop liquide, ça sera fragile ; trop épais, ça ne s’étalera pas bien.

Attention, un plancher en bois qui bouge, c’est non ! Renforcez-le avant toute chose, sinon vos carreaux se fissureront à coup sûr. Et bien sûr, un bon coup d’aspirateur pour enlever toute poussière ou graisse.
2. La liste de courses du pro : colle et matériel
N’allez pas au moins cher pour la colle, c’est une erreur classique. Il vous faut une colle à carrelage souple, de type C2S1. Le « S1 » signifie qu’elle est déformable, ce qui est crucial pour un matériau qui « vit » un peu. Dans les rayons de Castorama ou Leroy Merlin, cherchez des références comme la Webercol Flex de Weber ou la Keraflex de Mapei. Ça coûte un peu plus cher, mais c’est la tranquillité d’esprit.
La technique, c’est le double encollage, TOUJOURS. On met de la colle sur le sol avec un peigne (dents de 10 mm), ET on en beurre une fine couche au dos du carreau. Pourquoi ? Le dos du carreau de ciment est un peu poudreux, cette couche assure une adhérence parfaite et évite les bulles d’air, qui sont des points de faiblesse.

3. La pose et les joints : la patience est votre amie
Posez les carreaux un par un, en tapotant doucement avec un maillet en caoutchouc. Pour les joints, restez fin : 2 mm c’est l’idéal, 3 mm c’est le grand maximum pour ne pas casser les motifs. Utilisez des croisillons pour la régularité.
Petit conseil d’ami : commandez toujours 10 à 15% de carreaux en plus ! Pour une pièce de 10 m², achetez-en au moins 11 m². Ça peut sembler beaucoup, mais entre les coupes et une éventuelle casse, cette marge vous sauvera la mise. J’ai vu des gens en panique parce qu’il leur manquait deux carreaux à la fin et que le bain n’était plus disponible…
Pour les coupes, le mieux est de louer une scie à eau électrique pour la journée. Ça vous coûtera entre 50€ et 70€ et vous garantira des coupes nettes sans ébrécher les motifs.

Le traitement hydrofuge : l’étape qui change TOUT
C’est ici que se joue l’avenir de votre salle de bain. Sans un bon traitement, vos carreaux seront ruinés en quelques mois. L’objectif est de les rendre imperméables à l’eau (hydrofuge) et aux graisses (oléofuge).
Astuce peu connue : le premier traitement se fait AVANT les joints. Une fois les carreaux collés et secs, passez une première couche de produit bouche-pores. Des produits comme le PRW200 de Fila ou les solutions de chez Lithofin sont parfaits pour ça. Cette étape empêche les pigments du mortier à joint de baver et de tacher vos carreaux de façon irréversible. Croyez-moi, c’est du vécu.
Ensuite, faites vos joints (avec une couleur neutre, c’est plus sûr) et nettoyez méticuleusement. Après plusieurs jours de séchage complet, on passe au traitement final. Il faut d’abord enlever le voile de ciment terne avec un produit adapté, puis rincer. Une fois le sol parfaitement propre et sec, appliquez le traitement hydrofuge final. Je préfère les produits non filmogènes qui pénètrent dans la matière, comme le Fila Fob Xtreme. Ils protègent sans donner un aspect plastique. Appliquez deux ou trois couches fines. Le test ultime ? Versez quelques gouttes d’eau. Si elles perlent en surface sans être absorbées, c’est gagné !

Le grand débat : vrai carreau de ciment ou imitation en grès cérame ?
Alors, la fameuse question : authentique ou imitation ? Franchement, il n’y a pas de mauvaise réponse, tout dépend de vos priorités et de votre budget.
Le grès cérame imitation carreau de ciment a de sacrés avantages. Côté budget, il est bien plus abordable, souvent entre 20€ et 60€ le mètre carré. Pour l’entretien, c’est le rêve : il n’est pas poreux, un coup d’éponge et c’est réglé. La pose est aussi plus simple et rapide.
Mais… car il y a un mais. Pour le look, on n’est pas tout à fait sur la même planète. Le motif du grès cérame est une impression numérique. Les couleurs sont moins profondes, le toucher est froid, et il n’aura jamais cette patine, cette âme qui se développe avec le temps sur un vrai carreau de ciment. C’est un choix : la praticité d’un côté, le charme de l’authentique de l’autre.

Côté budget et planning, soyons réalistes !
Le prix affiché des carreaux, souvent entre 70€ et plus de 150€ le m², n’est que la pointe de l’iceberg. Pour avoir une idée du coût réel du matériel par mètre carré, il faut tout additionner :
- Carreaux : 100€ (en moyenne)
- Colle souple : environ 6€
- Joint : environ 2€
- Produits de traitement (bouche-pores + hydrofuge) : environ 10€
On arrive vite à un budget matériel de 120-130€ par mètre carré. C’est un investissement, et c’est pour ça qu’il ne faut pas rater la pose.
Pour le timing, voici un planning réaliste pour une petite salle de bain de 5 m² :
- Jour 1 : Préparation du support et ragréage (si besoin). Séchage 24h.
- Jour 2 : Pose des carreaux.
- Jour 3 : Séchage de la colle (24h minimum). On ne marche pas dessus !
- Jour 4 : Application du bouche-pores, puis pose des joints.
- Jours 5 à 7 : Séchage complet des joints (TRÈS important).
- Jour 8 : Nettoyage du voile de ciment, puis application du traitement final.
Oui, ça prend plus d’une semaine ! La patience est la clé.

Pour finir : l’entretien et l’astuce qui sauve
Pour l’entretien quotidien, une seule règle d’or : JAMAIS de produits agressifs. Oubliez le vinaigre blanc, l’eau de Javel, l’anticalcaire… Ces produits vont littéralement ronger vos carreaux et leur protection. Le duo gagnant ? De l’eau chaude et du savon noir ou de Marseille. C’est tout.
Le traitement hydrofuge n’est pas éternel. Pensez à le renouveler tous les 3 à 5 ans (tous les 2 ans pour le sol d’une douche). Le test de la goutte d’eau reste votre meilleur indicateur.
Et voici mon dernier conseil, la petite astuce qui peut vous sauver la mise des années plus tard. Préparez une « boîte de secours« . Gardez 2 ou 3 carreaux restants, un petit pot avec le surplus de poudre à joint, et une note avec la référence exacte des produits de traitement que vous avez utilisés. Si un jour vous avez un éclat à réparer ou une tache tenace, vous vous remercierez d’avoir été si prévoyant !

Galerie d’inspiration



Le choix du joint : plus qu’un détail. La couleur du joint peut transformer radicalement l’apparence de vos carreaux. Un joint clair (gris perle, blanc cassé) mettra en valeur chaque carreau individuellement, créant un quadrillage visible. Un joint foncé (gris anthracite, noir) unifiera la surface, faisant ressortir le motif global comme un tapis continu. Pensez-y comme le cadre d’un tableau.


Le véritable carreau de ciment pèse en moyenne entre 30 et 35 kg par mètre carré.
Ce n’est pas un détail, surtout en rénovation d’appartement. Avant de vous lancer, assurez-vous que la structure de votre plancher, notamment s’il est ancien et en bois, peut supporter cette charge supplémentaire. En cas de doute, l’avis d’un ingénieur structure est une sécurité non négligeable.


Peut-on poser des carreaux de ciment sur un plancher chauffant ?
Oui, absolument ! Le ciment possède une excellente inertie thermique, ce qui le rend très agréable avec un chauffage au sol. La clé est d’utiliser une colle à carrelage flexible (de type C2S1, comme la Webercol Flex Éco) qui absorbera les légères dilatations dues aux variations de température. Il est aussi crucial de procéder à une mise en chauffe progressive du système avant la pose des joints.


L’inspiration Art Déco revient en force. Pour l’adopter, misez sur des motifs géométriques et symétriques : éventails, arcs de cercle, lignes franches. Les couleurs typiques sont le noir, le blanc, le vert émeraude, le bleu paon et les touches de doré ou de laiton dans la robinetterie pour parfaire le look des Années Folles.


- Une patine veloutée qui se bonifie avec le temps.
- Une douceur incomparable sous les pieds nus.
- Une meilleure dissimulation des traces de calcaire.
Le secret ? Un traitement de finition à la cire. Après l’application du bouche-pores et de l’hydrofuge-oléofuge, une fine couche de cire spécifique (comme la Cire Satinée de chez Les Manufactures d’Aix) nourrit le carreau et lui donne ce fini mat et profond si caractéristique.


Vrai carreau de ciment : Matière authentique, poreuse, au toucher velouté. Les couleurs sont teintées dans la masse (environ 4mm), permettant une rénovation par ponçage. Chaque carreau est unique.
Grès cérame imitation : Non poreux, très résistant aux taches et sans entretien. Le motif est une impression numérique. Parfait pour les zones à très fort passage ou si l’on craint l’entretien.
Le choix dépend de votre priorité : le charme de l’authentique ou la tranquillité d’esprit.



Pour éviter l’effet


« Le carreau de ciment n’a pas été inventé à Fès ou Marrakech, mais bien en France, en Ardèche, vers 1850, avant de conquérir les palais et les maisons bourgeoises de toute l’Europe. »


Erreur fréquente : Négliger le


Pour un entretien quotidien qui respecte la nature de vos carreaux, la simplicité est de mise. Oubliez les détergents agressifs, l’eau de javel ou le vinaigre blanc. Un savon noir liquide dilué dans de l’eau chaude est votre meilleur allié. Il nettoie, nourrit et préserve la patine de votre sol sans l’agresser. Pour les taches tenaces, le savon de Marseille est souvent miraculeux.


Comment associer les carreaux de ciment avec d’autres matériaux ?
Leur caractère fort s’équilibre parfaitement avec des textures plus neutres et naturelles. Le bois clair (chêne, bambou) apporte de la chaleur, le béton ciré crée un dialogue industriel chic, et des touches de laiton ou de cuivre dans la robinetterie (comme chez Horus ou Cristina Ondyna) réchauffent l’ensemble et ajoutent une note d’élégance intemporelle.


- Le bouche-pores : C’est la première étape après la pose et le séchage. Il sature le carreau pour le rendre moins
La question de l’épaisseur : Un vrai carreau de ciment mesure entre 12 et 18 mm d’épaisseur. C’est bien plus qu’un carrelage classique (8-10 mm). En rénovation, cela signifie qu’il faudra peut-être raboter le bas de la porte et gérer la différence de niveau avec les pièces adjacentes à l’aide d’une barre de seuil adaptée.
Selon une étude de l’Observatoire de la Franchise, 72% des Français estiment que la salle de bain est une pièce déterminante dans la décision d’achat d’un bien immobilier.
Investir dans un revêtement de caractère comme le carreau de ciment n’est pas qu’un choix esthétique. C’est une véritable plus-value perçue, qui ancre la maison dans une tendance à la fois authentique et durable, un argument de poids à la revente.
Pour les murs de la douche à l’italienne, la vigilance est maximale. Derrière vos carreaux de ciment, l’application d’un Système de Protection à l’Eau sous Carrelage (SPEC) ou d’une natte d’étanchéité (type Kerdi de Schlüter-Systems) est non négociable. C’est la garantie absolue contre les infiltrations dans la maçonnerie.
- Une résistance absolue aux taches et à l’humidité.
- Une couleur de joint qui ne changera jamais.
- Une hygiène parfaite, car non poreux et anti-moisissures.
Le secret ? Le joint époxy. Plus cher et plus technique à poser qu’un joint ciment classique, il est la solution ultime pour les zones les plus exposées comme le sol de la douche. Sa durabilité justifie l’investissement.
Le charme des carreaux de ciment vient aussi de leurs petites imperfections. De légères variations de teinte d’un carreau à l’autre ou un micro-défaut sur un bord ne sont pas des signes de mauvaise qualité, mais la preuve d’une fabrication artisanale. C’est ce qui donne à votre sol une âme et une histoire, loin des standards industriels uniformes.
Alternative petit budget : Le sol vinyle ou PVC imitation carreaux de ciment. Des marques comme Saint Maclou ou Gerflor proposent des imitations bluffantes, en rouleau ou en lames clipsables. C’est une solution rapide, économique, 100% étanche et facile à poser soi-même, idéale pour les locataires ou les budgets serrés.
Face à un motif floral ou arabesque très présent, optez pour une faïence murale sobre. Un simple carreau blanc rectangulaire, type
Une tache de fond de teint ou de dentifrice ?
Si votre sol a été correctement traité avec un produit oléofuge, la tache restera en surface. Agissez vite : absorbez avec un papier essuie-tout sans frotter, puis nettoyez avec une éponge et du savon noir. Pour les taches plus anciennes, un produit dégraissant alcalin comme le Fila PS87 peut faire des merveilles, mais testez-le d’abord sur une zone peu visible.
Point crucial : Le double encollage. Pour les carreaux de ciment, il est impératif d’appliquer la colle-mortier à la fois sur le support (sol ou mur) et au dos du carreau. Cette technique garantit une adhérence parfaite et évite la formation de bulles d’air, qui sont des points de fragilité, surtout dans une pièce humide.
Un carreau de ciment est écologique par nature : sa fabrication par pressage à froid, sans cuisson, consomme très peu d’énergie, contrairement à la céramique qui requiert des fours à plus de 1000°C.
Le style scandinave revisite le carreau de ciment avec des motifs géométriques épurés, souvent en noir et blanc ou dans des teintes pastel (bleu poudré, vert sauge). Associé à un mobilier en bois blond, des murs blancs et des textiles douillets, il apporte un contraste graphique qui dynamise la douceur nordique.
Ne sous-estimez pas le temps de séchage. Après la pose, il faut attendre au moins 24 à 48h avant de marcher dessus, et idéalement 1 à 2 semaines avant d’appliquer le traitement bouche-pores et hydrofuge. Cette attente permet à toute l’humidité résiduelle de la colle et du support de s’évaporer complètement, évitant de l’emprisonner sous le traitement.
Pensez à la bordure ! Finir un sol en carreaux de ciment avec une frise ou un carreau de couleur unie crée une finition très qualitative, à la manière des maisons de maître. Des marques comme Carocim ou Bahya proposent des collections complètes avec motifs, unis et frises assortis pour composer un véritable tableau au sol.