Créer un espace qui vous ressemble est essentiel. Je me souviens d'avoir réutilisé une vieille caisse en bois pour en faire une table de chevet. C'était incroyable de voir comment un simple objet peut donner une nouvelle vie à une pièce. Plongons ensemble dans des idées astucieuses pour concevoir la table de chevet originale de vos rêves !
On sous-estime souvent la table de chevet. Pourtant, c’est le premier meuble qu’on voit en ouvrant les yeux et le dernier qu’on touche avant de s’endormir. Il garde nos trésors du soir : le livre du moment, les lunettes, le verre d’eau… C’est un meuble ultra-personnel, franchement. Et c’est pour ça que les modèles de grande distribution, souvent sans âme et un peu fragiles, peuvent être décevants.
Et si je vous disais que fabriquer la vôtre, c’est non seulement possible, mais aussi incroyablement gratifiant ? Pas besoin d’être un expert avec des années d’expérience. Il faut juste un peu de méthode, les bons gestes, et l’envie de créer quelque chose de vos propres mains. Oubliez les modes d’emploi illisibles, ici on va parler simplement, de passionné à passionné.
Avant de toucher un outil : la réflexion, c’est la clé
En bricolage, il y a une règle d’or : « Mesurer deux fois, couper une fois ». J’ajouterais même : « Penser dix fois avant de mesurer ». Une bonne préparation, c’est déjà 50% du projet réussi. Alors, avant de foncer tête baissée, prenez un crayon et un carnet.
La première question, c’est la plus simple : à quoi va-t-il vous servir, ce chevet ? Juste pour une lampe et un réveil ? Ou pour accueillir une pile de bouquins, une tablette et de quoi vous hydrater ? La réponse va tout changer en termes de taille et de solidité. Un petit chevet flottant, c’est très chic et minimaliste, mais si vous avez besoin de rangement, un modèle avec une niche ou un tiroir sera bien plus pratique. Pensez aussi à la hauteur ! Idéalement, le plateau de votre chevet doit arriver au même niveau que le dessus de votre matelas. C’est un détail, mais ça change tout pour le confort.
Le choix du bois : une décision qui donne le ton
Le choix du matériau est crucial. Il va définir le look, la robustesse et bien sûr, le budget de votre création. On pourrait faire un tableau comparatif, mais honnêtement, c’est plus parlant d’en discuter directement.
D’un côté, on a le bois massif, la matière noble par excellence. C’est un choix pour la vie.
Le chêne : C’est le poids lourd de la catégorie. Superbe, dense, ultra résistant, avec un veinage magnifique. Par contre, il est plus cher (on est dans la catégorie de prix €€€) et peut être un peu difficile à travailler pour un débutant.
Le hêtre : Un excellent compromis. Très dur aussi, mais un peu moins cher que le chêne. Son grain est plus fin, sa couleur plus claire, et il se prête à toutes les finitions. Un très bon élève.
Le pin : C’est le meilleur ami du bricoleur ! Tendre, léger, facile à visser et économique (catégorie €). Son seul défaut, c’est sa tendresse : il marque facilement. Si vous optez pour le pin, un vernis très résistant est indispensable pour le protéger des aléas de la vie.
Le contreplaqué (surtout de bouleau) : Mon petit favori pour un style moderne. Il est composé de fines feuilles de bois collées, ce qui le rend très stable. Le contreplaqué de bouleau est clair, dense et ses chants (les tranches) sont très jolis. Niveau prix, on est sur un bon rapport qualité-prix (€€) et il est assez simple à manipuler.
Le MDF : C’est la solution parfaite si vous voulez peindre votre meuble. C’est un panneau de fibres de bois, donc sa surface est parfaitement lisse. Il est dense et très économique (€). Attention, il déteste l’eau et sa poussière de ponçage est très volatile. Un bon masque est absolument obligatoire.
Bon à savoir : Pour un meuble d’intérieur, le bois doit être bien sec. Achetez-le de préférence chez un fournisseur spécialisé ou une scierie locale. La qualité n’a rien à voir avec celle des grandes surfaces, et vous soutiendrez l’économie locale par la même occasion.
Le kit de survie du bricoleur débutant
Pas la peine de dévaliser le magasin ! Pour commencer, voici le strict nécessaire :
Une perceuse-visseuse sans fil (l’outil le plus polyvalent)
Un mètre ruban et une équerre de menuisier (pour des mesures et des angles parfaits)
Du papier de verre (plusieurs grains : 80, 120 et 180)
De la colle à bois de bonne qualité
Quelques serre-joints (très utiles, mais on verra une astuce si vous n’en avez pas)
Pour un kit de démarrage de bonne qualité qui vous servira pour de nombreux autres projets, comptez un budget global entre 100€ et 200€.
Projet 1 : Le chevet express avec des caisses à vin
C’est le projet idéal pour se lancer sans stress. On part d’un objet existant pour le transformer. C’est rapide, économique et le résultat peut être bluffant.
Votre liste de courses : Deux ou trois caisses à vin en bois (demandez gentiment à votre caviste, il vous les donnera peut-être !), du papier de verre, de la colle à bois et votre produit de finition. Au total, vous devriez vous en sortir pour moins de 20 €. Pour le temps, c’est un projet parfait pour une après-midi : comptez 2 à 3 heures, hors temps de séchage.
Préparation : La sécurité d’abord, mettez des gants ! Poncez toutes les surfaces des caisses, d’abord avec un grain 80 pour enlever les grosses échardes, puis 120 et enfin 180 pour un toucher tout doux.
Renforcement : Les caisses sont souvent juste agrafées. Appliquez un filet de colle à bois dans tous les angles intérieurs pour solidifier la structure.
Assemblage : Disposez vos caisses comme vous le souhaitez. Une fois satisfait, encollez les surfaces qui se touchent et serrez le tout avec des serre-joints. Laissez sécher au moins 12 heures.
Finition : Un coup de peinture, un vernis protecteur ou une huile pour un aspect naturel, et le tour est joué !
Astuce peu connue : Pas de serre-joints ? Pas de panique ! Utilisez des sangles à cliquet (celles pour les galeries de voiture) pour maintenir l’ensemble. Autre option : la bonne vieille méthode des gros livres bien lourds empilés sur votre montage pendant que la colle sèche.
Projet 2 : Le chevet cube en contreplaqué
Ici, on monte d’un cran. On part de planches pour créer un volume de A à Z. C’est un excellent exercice pour apprendre les bases.
Votre liste de courses : Le budget est un peu plus conséquent. Pour un panneau de contreplaqué de bouleau (18 mm d’épaisseur) découpé en 5 carrés de 40×40 cm en magasin, prévoyez entre 25€ et 40€. Ajoutez la colle (~5€), des vis à bois de 35mm (~5€) et la finition. Au total, votre chevet vous coûtera entre 45€ et 70€. Prévoyez un bon après-midi, soit environ 4 à 5 heures de travail.
L’assemblage se fait par vissage-collage. C’est simple et hyper solide. La colle assure la cohésion, et les vis maintiennent le tout pendant le séchage.
Vérifiez les découpes : Assurez-vous avec votre équerre que tous les angles sont bien à 90°. C’est le secret d’un cube qui ne sera pas bancal.
Le perçage : Prenez le panneau de base et un panneau latéral. Imaginez que vous posez le côté sur la tranche de la base. Vous allez percer trois avant-trous à travers le panneau latéral pour pouvoir visser dans la tranche de la base. Cela empêche le bois de fendre.
Le fraisage : Sur la face extérieure du panneau latéral, utilisez une fraise à noyer pour que la tête de vis s’enfonce légèrement dans le bois. Votre surface restera parfaitement plane.
L’assemblage : Appliquez un filet de colle sur la tranche du panneau de base, positionnez votre panneau latéral et vissez sans forcer. Essuyez tout de suite le surplus de colle avec une éponge humide. Répétez pour les autres côtés et terminez par le panneau du dessus. Laissez sécher 24h.
La touche finale : le secret d’un meuble qui dure
Une finition, ce n’est pas juste pour faire joli. C’est ce qui va protéger votre création de l’humidité, des taches et de l’usure. Ne bâclez pas cette étape !
L’huile : Pour un rendu naturel et chaleureux. Elle nourrit le bois. On sent encore la texture de la matière au toucher. Simple à appliquer, mais demande un petit entretien annuel.
Le vernis : C’est la protection maximale contre les chocs et les liquides. Les vernis à l’eau modernes sont quasi sans odeur et sèchent vite. Prenez une finition satinée ou mate, plus contemporaine.
La peinture : Pour laisser libre cours à votre créativité ! Pensez à appliquer une sous-couche, surtout sur le pin ou le MDF, pour un résultat impeccable.
Attention, c’est SUPER important : si vous utilisez une finition à l’huile (comme l’huile de lin), les chiffons imbibés peuvent s’enflammer spontanément en séchant. Il faut absolument les faire sécher complètement à plat à l’extérieur ou les plonger dans un bocal d’eau avant de les jeter. Une simple précaution qui peut éviter un drame.
Et après ? Quelques idées pour aller plus loin
Une fois les bases acquises, tout est possible. Que diriez-vous d’un chevet flottant ? C’est très élégant, mais la fixation au mur doit être parfaite. Dans un mur en placo, il faut impérativement utiliser des chevilles spécifiques. Vous trouverez ça dans n’importe quel grand magasin de bricolage comme Leroy Merlin ou Castorama. Demandez des chevilles « Molly » pour Placo, tout le monde connaît.
Ou peut-être un chevet en tronc d’arbre pour une touche de nature ? C’est très tendance, mais attention : le bois doit être parfaitement sec pour ne pas se fendre. Le plus simple est d’acheter une « rondelle » de bois déjà préparée chez un spécialiste.
La fierté du fait-main
Votre premier chevet ne sera peut-être pas parfait. Et alors ? Il aura des petits défauts qui raconteront l’histoire de votre apprentissage. Mais ce meuble, vous l’aurez pensé et construit. Il aura une valeur qu’aucun meuble acheté ne pourra jamais égaler.
Alors, prêt à relever le défi ? Lancez-vous, soyez patient, méthodique, et surtout, prenez du plaisir. C’est en voyant les créations des autres qu’on trouve l’inspiration, alors n’hésitez pas à partager votre fierté une fois votre projet terminé !
Galerie d’inspiration
La touche finale : Une fois votre chevet assemblé, le vernis est votre meilleur allié. Pour un rendu naturel qui protège le bois sans le dénaturer, optez pour un vernis mat incolore comme le V33 Rénovation Meuble. Il résistera aux rayures et au verre d’eau posé en catastrophe au milieu de la nuit.
Une ponceuse électrique (ou du papier de verre P80, P120, P180 et de l’huile de coude !)
Une scie (sauteuse pour les découpes, manuelle pour les tasseaux)
Une visseuse-dévisseuse
Un mètre ruban et une équerre de menuisier
C’est le kit de départ essentiel pour 90% des projets.
Saviez-vous que le terme
Comment obtenir ce look scandinave épuré ?
Le secret réside dans la simplicité et le contraste. Associez un caisson en bois clair (pin, bouleau) ou peint en blanc avec des pieds compas. Ces pieds obliques, typiques des années 50, apportent instantanément une touche rétro et aérienne. Des marques comme Ripaton en proposent des modèles prêts à visser, une astuce de pro pour un résultat impeccable sans effort.
Contreplaqué : Léger, stable et économique. Ses couches de bois visibles sur la tranche offrent un détail graphique très tendance. Parfait pour un style brut et moderne.
MDF (Medium) : Dense, lisse et homogène. C’est la base idéale si vous prévoyez de peindre votre meuble, car il ne boit pas la peinture et n’a pas de grain de bois apparent.
Pour un premier projet, le contreplaqué de peuplier est souvent plus facile à manipuler.
Pensez au-delà du bois ! Un simple parpaing en béton cellulaire, laissé brut ou peint, devient un chevet minimaliste et industriel. Facile à découper, léger et incroyablement abordable (moins de 5€ en magasin de bricolage), il offre un contraste surprenant avec la douceur d’une chambre.
Selon une étude de l’EPA (Agence de protection de l’environnement américaine), l’air intérieur peut être jusqu’à 5 fois plus pollué que l’air extérieur.
En choisissant des matériaux bruts (bois massif non traité) et des finitions à faible teneur en COV (Composés Organiques Volatils), comme les peintures ou huiles écologiques (marques comme Farrow & Ball ou Ressource), votre chevet contribue à un environnement de sommeil plus sain.
Une fois le meuble monté, l’étape du ponçage est cruciale pour une finition douce au toucher. La règle des trois grains est simple :
Grain 80 : Pour dégrossir, aplanir et effacer les grosses marques.
Grain 120 : Pour affiner le ponçage et préparer la surface.
Grain 180 ou 240 : Pour la touche finale, juste avant d’appliquer le vernis ou la peinture.
Erreur fréquente : Oublier la gestion des câbles. Rien ne gâche plus une jolie création qu’un amas de fils de chargeur et de lampe. Pensez à percer un trou discret (environ 3-4 cm de diamètre) à l’arrière de votre plateau ou de votre niche avec une scie cloche. Un détail qui change tout au quotidien.
Incroyablement textural.
Apporte une douceur inattendue.
Absorbe le son et crée une ambiance feutrée.
Le secret ? Le tissu bouclé ! Enveloppez un simple caisson en MDF avec de la ouate et agrafez un tissu bouclé (très tendance) pour un chevet doux, original et très
Une simple caisse à vin en bois peut devenir un chevet mural plein de charme. Il suffit de la fixer solidement au mur (avec des chevilles adaptées à votre cloison) pour créer une niche de rangement rustique et authentique. L’estampille du château d’origine ajoute une touche d’histoire.
Et si on n’a vraiment pas la place pour un meuble au sol ?
La solution est le chevet suspendu. Une simple tablette en chêne massif fixée au mur avec des équerres invisibles crée un effet flottant et libère l’espace au sol, facilitant le nettoyage et allégeant visuellement la pièce. C’est l’option minimaliste par excellence.
Le petit détail qui tue : La poignée de tiroir. Oubliez les modèles basiques et osez la personnalisation.
Une lanière de cuir pour un style masculin et chic.
Une corde nouée pour une ambiance bord de mer.
Des boutons de porte vintage en laiton ou en porcelaine, chinés en brocante.
Des poignées design comme celles de Plum pour une touche contemporaine.
Less is more. (Moins, c’est plus.)
Cette célèbre citation de l’architecte Ludwig Mies van der Rohe s’applique parfaitement au design de votre chevet. Plutôt que de multiplier les formes et les matériaux, concentrez-vous sur une belle matière, une ligne pure et une fonction essentielle. La simplicité est souvent la plus grande des élégances.
Pour un projet vraiment unique, osez les tasseaux de bois. En collant des demi-ronds ou des quarts-de-rond en pin sur la façade d’un tiroir ou autour d’un caisson cylindrique, vous créez un effet
Huile pour bois : Elle nourrit le bois en profondeur et lui donne un fini satiné très naturel qui met en valeur le veinage. Idéale pour les essences nobles comme le chêne ou le noyer. Inconvénient : elle protège moins des taches d’eau.
Vitrificateur : Plus résistant, il crée un film protecteur en surface, parfait pour le pin ou d’autres bois tendres. Le rendu est souvent plus brillant, mais des versions mates existent.
Pour un chevet, souvent sollicité, le vitrificateur est un choix de raison.
Le wabi-sabi, cet art de vivre japonais, célèbre la beauté des choses imparfaites. Ne cherchez pas la perfection absolue dans votre création. Une petite aspérité dans le bois, une légère irrégularité dans la peinture… Ce sont ces détails qui racontent l’histoire de votre meuble et lui donnent une âme que vous ne trouverez jamais dans un produit industriel.
Comment choisir la bonne hauteur ?
C’est simple : le plateau supérieur de votre table de chevet doit se situer à la même hauteur, ou légèrement au-dessus, que le sommet de votre matelas. Trop bas, et il sera difficile d’attraper votre réveil. Trop haut, et il devient visuellement encombrant et peu pratique depuis la position allongée.
Solidité à toute épreuve.
Ne demande aucune compétence en menuiserie.
Parfait pour une déco brute ou un loft.
La solution ? Une pile de magazines ! Choisissez des beaux livres ou des magazines à la tranche graphique, empilez-les de manière stable jusqu’à la bonne hauteur et posez une petite planche ou un carreau de marbre dessus. Un chevet éphémère, culturel et stylé.
Ne sous-estimez pas le pouvoir de la couleur. Un chevet est la pièce idéale pour oser une teinte forte sans prendre trop de risques. Un bleu profond (comme le Hague Blue de Farrow & Ball), un terracotta chaleureux ou un vert sauge apaisant peuvent réveiller une chambre neutre et créer un point focal audacieux et personnel.
L’upcycling d’un ancien tiroir est un projet express. Récupérez un tiroir robuste d’un vieux meuble, poncez-le, peignez l’intérieur dans une couleur vive et fixez-le directement au mur. Il devient une étagère-niche parfaite pour quelques livres et un téléphone.
L’astuce d’assemblage sans vis : Pour un look ultra-épuré, l’assemblage par tourillons en bois est une excellente alternative. Après avoir percé des trous précis dans les deux pièces à joindre, on y insère ces petites chevilles en bois avec un peu de colle. Le résultat est invisible et très solide. Un peu de pratique est nécessaire, mais le jeu en vaut la chandelle.
Pour un look organique et poétique, inspirez-vous de la nature. Une belle et large bûche de bois brut, simplement poncée sur le dessus, peut servir de table de chevet. Elle apporte une touche de chaleur et d’authenticité incomparable, comme un morceau de forêt ramené à l’intérieur.
Avant de peindre sur du bois brut, surtout le pin qui a des nœuds, l’application d’une sous-couche (ou primaire d’accrochage) est indispensable. Elle permet de :
Bloquer les tanins du bois qui pourraient remonter et tacher la peinture.
Assurer une meilleure adhérence de la couche de finition.
Uniformiser la surface pour un rendu final impeccable.
Architecte d'Intérieur & Passionnée de Rénovation Ce qui l'anime : Mobilier sur mesure, Projets cuisine & bain, Solutions gain de place
Marion a grandi entourée d'artisans – son père était ébéniste et sa mère décoratrice. Cette immersion précoce lui a donné un regard unique sur l'aménagement intérieur. Aujourd'hui, elle partage son temps entre la conception de projets pour ses clients et l'écriture. Sa spécialité ? Transformer les contraintes en opportunités créatives. Chaque petit espace cache selon elle un potentiel insoupçonné. Les week-ends, elle restaure des meubles anciens dans son atelier niçois, toujours accompagnée de son chat Picasso.
