Suspension Vertigo : Le Guide Honnête pour l’Installer Sans Stresser
Laissez-vous envoûter par la magie de la suspension Vertigo, un éclairage qui transforme chaque espace en une œuvre d’art.

Il y a quelque chose de fascinant dans une lampe qui semble danser au gré du vent. La suspension Vertigo, avec sa légèreté et son élégance, évoque cette sensation. En l'installant chez moi, j'ai découvert comment un simple luminaire peut métamorphoser l'ambiance d'une pièce. Cette pièce unique, conçue par Constance Guisset, est bien plus qu'un éclairage. C'est une déclaration de style, un souffle de modernité qui embellit chaque intérieur.
En tant qu’électricien, j’ai passé plus de quinze ans à jouer avec la lumière pour des architectes et des particuliers. J’en ai posé, des luminaires, dans tous les contextes imaginables. Et franchement, s’il y en a un qui sort du lot et demande un vrai savoir-faire, c’est bien cette fameuse suspension « cage d’oiseau ».
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Je me souviens encore de ma toute première fois, dans un salon immense avec une belle hauteur sous plafond. En la sortant de sa boîte, j’ai tout de suite compris que ce n’était pas une simple lampe. Sa légèreté est presque déconcertante. Depuis, j’en ai installé des dizaines, et chaque chantier m’a appris une astuce, révélé un piège à éviter.
Alors, oubliez la notice. Ce guide, c’est un concentré de mon expérience de terrain. On va parler budget, choix de la taille, installation en toute sécurité et entretien. Mon but ? Que votre suspension soit une pure merveille, pas une source d’ennuis.

1. Avant tout : comprendre l’objet
Avant même de penser à sortir la perceuse, il faut saisir la nature de cette suspension. Son design très aérien n’est pas qu’une question d’esthétique ; il repose sur des principes physiques qui dictent tout le reste.
Une légèreté qui a son caractère
Cette suspension est un poids plume. Le grand modèle pèse à peine 500 grammes, moins qu’une petite bouteille d’eau ! C’est le résultat d’une structure en fibre de verre et de rubans en polyuréthane. C’est ce qui lui permet de flotter et d’onduler au moindre courant d’air, ce qui fait toute sa magie.
Mais attention, c’est aussi sa contrainte principale. Ne la placez JAMAIS dans un couloir étroit où l’on risque de la frôler. Les frottements répétés finiraient par abîmer les rubans. Pensez aussi aux sources de chaleur comme un radiateur ou une cheminée ; l’air chaud ascendant la ferait bouger constamment et pourrait, à la longue, déformer sa structure.

Petit conseil de pro : Méfiez-vous des bouches de VMC ! J’ai vu une suspension installée trop près d’une VMC de cuisine. Le résultat était une agitation nerveuse, pas du tout la danse poétique attendue. L’emplacement, c’est la clé.
Lumière d’ambiance, pas un projecteur de stade
C’est LE point que je répète à tous mes clients. Cette suspension est une créatrice d’ambiance. Elle projette de superbes motifs d’ombres sur les murs et le plafond, donnant une impression d’espace. C’est magnifique.
Mais ne comptez pas sur elle seule pour éclairer tout votre salon. Au-dessus d’une table à manger, elle va créer une bulle intime et chaleureuse, c’est parfait. Pour le reste de la pièce, il faudra prévoir des sources de lumière complémentaires : des spots, une liseuse près du canapé, une lampe à poser… C’est l’ensemble qui créera un éclairage équilibré et fonctionnel.
Le choix de l’ampoule : plus important qu’il n’y paraît
Le culot est un E27 standard, facile à trouver. Mais le choix de l’ampoule est capital pour la sécurité et l’esthétique.
La sécurité avant tout : LED obligatoire ! Je suis intransigeant sur ce point. N’utilisez jamais d’ampoule halogène ou à incandescence. Elles chauffent beaucoup trop. J’ai été appelé une fois pour des rubans jaunis et rigidifiés par la chaleur d’une ampoule halogène. Le risque d’incendie est faible, mais il existe. Une bonne ampoule LED de 8 à 15W éclairera tout aussi bien, sans chauffer et en consommant beaucoup moins.

La bonne ambiance : Pour un effet chaleureux, visez une ampoule « blanc chaud », soit environ 2700 Kelvins (K). C’est la couleur des anciennes ampoules, très cosy. À 3000K, c’est un peu plus blanc, plus neutre. Au-delà, on tombe dans une lumière froide, presque clinique, qui dénaturerait totalement l’effet.
L’esthétique de l’ampoule : On la voit à travers la structure, alors ne la négligez pas ! Oubliez l’ampoule LED basique en plastique blanc. Préférez une ampoule « globe » (G95 ou G125) ou une version à filament LED, avec un verre ambré ou transparent. La forme ronde dialogue parfaitement avec les courbes de la suspension.
L’option confort : le variateur. Pour moduler l’intensité lumineuse, un variateur est idéal. Attention, vérifiez que votre ampoule LED est bien « dimmable » (c’est écrit sur la boîte) et que votre variateur mural est compatible LED pour éviter les grésillements.
Bon à savoir : Et les ampoules connectées (type Philips Hue) ? C’est tout à fait possible ! Leur poids est à peine supérieur à une LED classique, donc aucun souci pour la structure. C’est même une super option pour faire varier l’intensité et la couleur depuis votre smartphone, sans changer l’installation murale.

2. Choisir la bonne taille : le secret des proportions
C’est souvent le plus grand dilemme. Trop grande, elle écrase la pièce. Trop petite, elle a l’air perdue. Pour vous aider à y voir clair, voici un petit récapitulatif.
Modèle | Prix indicatif | Hauteur plafond idéale | Pièce recommandée |
---|---|---|---|
Petit modèle (140 cm) | Entre 700€ et 900€ | 2,50 m à 3,00 m | Salon, chambre, au-dessus d’une table |
Grand modèle (200 cm) | Entre 900€ et 1100€ | 3,00 m | Pièces à très haut plafond, vides sur séjour |
Au-dessus d’une table à manger, une règle simple : le diamètre de la suspension ne doit pas dépasser la largeur de la table. Laissez environ 75 à 90 cm entre le bas de la lampe et le plateau pour ne pas gêner la vue.

Mon astuce pour ne pas se tromper : Avant d’acheter, faites un test tout bête. Prenez du ruban de masquage et dessinez au sol un cercle du diamètre de la suspension que vous visez, pile à l’endroit où elle serait. Vivez avec ce marquage un jour ou deux. C’est radical pour se rendre compte de l’encombrement réel !
3. L’installation : pas de place pour l’improvisation
Sa légèreté est trompeuse. La fixation et le raccordement électrique doivent être parfaits. Si l’électricité n’est pas votre truc, soyez honnête avec vous-même et faites appel à un pro. Comptez entre 100€ et 150€ pour l’intervention, c’est le prix de la tranquillité.
Si vous vous lancez, estimez qu’il vous faudra environ 2 à 3 heures en prenant votre temps. Un pro pliera ça en moins d’une heure.
La liste de courses pour une pose réussie :
- Un Vérificateur d’Absence de Tension (VAT) : Le seul outil qui garantit votre sécurité. N’utilisez pas un simple tournevis testeur. (Comptez 25-50€ chez Castorama ou Leroy Merlin).
- Des chevilles adaptées : Pour du Placo, il faut des chevilles métalliques à expansion (type Molly). Indispensable !
- Une pince à expansion : L’outil qui va avec pour poser les chevilles Molly correctement. (Un kit pince + chevilles coûte environ 20-30€).
- Des connecteurs rapides (type Wago) : Bien plus sûrs et pratiques que les vieux dominos à vis.

Le cas classique : la sortie électrique n’est pas au bon endroit
C’est le problème de 90% des appartements ! Votre table est au milieu de la pièce, mais la sortie électrique est dans un coin… Pas de panique. La solution la plus simple est d’utiliser un petit crochet à visser au plafond, à l’endroit désiré. Vous fixez votre suspension sur ce crochet et vous faites courir le fil électrique depuis la sortie d’origine jusqu’au crochet. Ça se fait beaucoup et ça marche très bien.
Les étapes clés de la pose
- SÉCURITÉ D’ABORD : Coupez le courant au disjoncteur général de la pièce. Collez un bout de scotch dessus pour que personne ne le réactive. Puis, vérifiez l’absence de tension avec votre VAT sur les fils qui sortent du plafond. C’est l’étape la plus importante.
- LA FIXATION : Dans du Placo, utilisez une cheville Molly. C’est non négociable. Une simple cheville plastique finira par s’arracher. Dans du béton, une cheville nylon classique suffit. Dans les plafonds anciens (plâtre sur bois), essayez de trouver une solive en bois pour visser dedans, c’est le top. Sinon, des chevilles à bascule peuvent faire l’affaire, mais c’est plus technique.
- L’ASSEMBLAGE : Déballez la suspension sur une surface douce (un lit, un tapis…). Réglez la hauteur du câble, bloquez-le dans le cache-fils, puis coupez l’excédent. Dénudez les fils et raccordez-les (bleu avec bleu, vert/jaune avec la terre, et le dernier avec le dernier) à l’aide des connecteurs Wago.
Une fois que tout est bien fixé et rangé dans le cache-fils, vous pouvez remettre le courant et admirer !

4. L’entretien au quotidien : la garder impeccable
Sa structure complexe est un peu un attrape-poussière. Mais pas de panique, c’est facile à nettoyer.
Le plus simple, c’est un dépoussiérage régulier (tous les mois) avec un plumeau électrostatique. Il attire la poussière sans frotter.
Mon astuce anti-poussière : Une ou deux fois par an, pour un nettoyage en profondeur, utilisez un sèche-cheveux en position « air froid » et à faible vitesse. Soufflez la poussière de haut en bas, elle se délogera des recoins sans que vous ayez à toucher la lampe. Brillant, non ?
Et surtout, n’utilisez jamais de chiffon humide ou de produit nettoyant. Vous risqueriez de tacher ou de déformer les rubans.
En bref : un investissement qui se réfléchit
Voilà, vous savez tout. Cette suspension n’est pas un luminaire ordinaire. C’est une pièce vivante, une véritable sculpture lumineuse qui demande un peu de réflexion en amont et de rigueur à l’installation. Mais le jeu en vaut la chandelle, croyez-moi !

J’espère que ces conseils de terrain vous aideront à faire les bons choix. Et souvenez-vous de la règle d’or : en électricité, au moindre doute, on appelle un pro. Votre sécurité n’a pas de prix.
Galerie d’inspiration


Le bon ton : La couleur de votre Vertigo n’est pas un détail, c’est une intention. Le noir est graphique et souligne l’architecture. Le cuivre ou le bronze réchauffe instantanément l’atmosphère. Le vert, le cobalt ou le scarabée sont des partis pris audacieux qui signent un décor. Le blanc, lui, se fond avec le plafond pour un effet de nuage poétique.

« Je voulais développer une suspension graphique et aérienne, une sorte de cabane qui viendrait envelopper l’espace et adoucir la lumière. » – Constance Guisset, designer de la Vertigo.
Cette vision explique tout : la Vertigo n’est pas qu’un luminaire, c’est une micro-architecture. Elle ne se contente pas d’éclairer une pièce, elle en redéfinit une zone, créant un cocon intime et protecteur sous sa structure légère.

Quelle ampoule pour un éclairage parfait ?
Oubliez les lumières froides et agressives. La Vertigo a été conçue pour une ambiance douce. Optez pour une ampoule LED E27 à filament visible, avec une température de couleur chaude (environ 2700K). Côté puissance, 600 à 800 lumens (équivalent 60W) suffisent amplement, surtout si vous installez un variateur. L’idée est de sublimer ses ombres, pas de les effacer.

- Dépoussiérez-la délicatement une fois par mois avec un plumeau électrostatique.
- Pour les taches, un chiffon microfibre à peine humide suffit. N’utilisez jamais de détergent.
- Si elle est très poussiéreuse (après des travaux, par exemple), sortez-la et utilisez un sèche-cheveux en mode air froid pour souffler la poussière des rubans.

Originale Petite Friture : Structure en fibre de verre, rubans en polyuréthane souple, fabrication française. Un objet design, équilibré, qui respecte les normes de sécurité électrique européennes.
Contrefaçon : Souvent en métal lourd et mal fini, rubans en tissu rigide qui ne vibrent pas, proportions approximatives. Au-delà de l’éthique, le risque électrique est réel et la magie n’opère pas.
Choisir l’original, c’est investir dans un savoir-faire et une sécurité garantis.

L’un des spectacles les plus fascinants de la Vertigo se produit à la tombée de la nuit. Une fois allumée, elle ne se contente pas d’éclairer : elle projette sur le plafond et les murs un motif rayé, vibrant et changeant. Ce ballet d’ombres et de lumière donne vie aux surfaces et agrandit visuellement l’espace, transformant un simple mur blanc en une toile cinétique.

Plus qu’un objet, un investissement dans l’atmosphère de votre maison.

L’erreur la plus commune est de mal estimer la hauteur de pose. Voici quelques repères pour ne pas se tromper :
- Au-dessus d’une table de salle à manger : Laissez environ 75-90 cm entre le bas de la suspension et le plateau de la table. Assez haut pour ne pas gêner la vue, assez bas pour créer une bulle conviviale.
- Dans un salon : La base doit être au minimum à 215 cm du sol pour permettre de circuler librement en dessous.

- Elle définit un espace sans le cloisonner.
- Elle crée un point focal spectaculaire.
- Elle donne une impression de hauteur sous plafond.
Le secret du grand modèle (Ø 200 cm) ? Sa transparence. Même immense, sa structure aérienne ne bloque jamais la vue ni la lumière, ce qui lui permet de s’intégrer dans des volumes plus modestes qu’on ne l’imagine.

L’astuce du pro : Ne faites pas l’impasse sur le variateur de lumière. C’est l’accessoire qui décuple le potentiel de la Vertigo. Dîner intimiste, soirée entre amis ou lumière d’appoint pour la lecture… Un bon variateur, comme les modèles Céliane de Legrand ou Odace de Schneider Electric, vous permettra de sculpter l’ambiance lumineuse avec une précision absolue.

Pensez la Vertigo au-delà du salon ! Son effet est saisissant dans des lieux inattendus :
- Au-dessus d’un lit, elle devient une tête de lit onirique.
- Dans une cage d’escalier à double hauteur, elle accompagne la montée de son mouvement lent.
- Dans un bureau, elle apporte une touche de poésie et de créativité.

Deux Vertigo, bonne ou mauvaise idée ?
C’est une excellente idée, à condition de bien orchestrer leur dialogue. Dans une très grande pièce avec une belle hauteur, vous pouvez jouer sur l’asymétrie : un grand et un petit modèle installés à des hauteurs différentes créent une composition dynamique et sculpturale. Évitez l’alignement parfait, qui peut vite paraître trop rigide et casser la fluidité du design.

Créée en 2010, la suspension Vertigo est entrée dans les collections permanentes du M.A.D. (Musée des Arts Décoratifs) à Paris, la consacrant comme une icône du design français contemporain.
Le mouvement perpétuel de la Vertigo n’est pas magique, il est physique. Sa structure ultra-légère en fibre de verre, tendue par des rubans en polyuréthane placés à la main, capte le moindre courant d’air. C’est cette sensibilité extrême qui la fait onduler et qui donne l’impression qu’elle respire avec la maison. Une véritable prouesse d’ingénierie au service de la poésie.