Blond Vénitien : Le Guide Ultime Pour Une Couleur Parfaite (et Éviter la Catastrophe)
Le blond vénitien, bien plus qu’une simple couleur
Franchement, le blond vénitien, c’est une de mes couleurs préférées à réaliser. Mais c’est aussi l’une des plus techniques. Oubliez l’idée de pointer une photo sur un nuancier et de repartir avec la même chose. C’est un véritable travail d’équilibriste, une danse subtile entre le doré et le cuivré qui demande un vrai savoir-faire.
Contenu de la page
- Le blond vénitien, bien plus qu’une simple couleur
- La petite science derrière les reflets parfaits
- La consultation : l’étape qu’il ne faut JAMAIS zapper
- En salon : les techniques pour un résultat sur-mesure
- Gérer les cas complexes (et les ratages maison)
- L’entretien à la maison : protégez votre investissement !
- SOS Couleur : que faire si ça dérape ?
- La sécurité avant tout : la règle d’or
- Galerie d’inspiration
Cette couleur a quelque chose de fascinant, un côté intemporel et chic. Elle n’est ni vraiment blonde, ni complètement rousse. C’est justement cet entre-deux qui la rend si spéciale et qui capte la lumière comme aucune autre. Pour réussir ce petit bijou, il faut comprendre ce qui se passe dans le cheveu. Il ne s’agit pas de plaquer une couleur, mais de révéler et de maîtriser des pigments avec une précision d’horloger.
La petite science derrière les reflets parfaits
Pour un coloriste, comprendre la base, c’est la différence entre un résultat passable et une couleur qui vous fait dire « WAOUH ». Pour faire simple, la couleur naturelle de nos cheveux vient de deux pigments : un pour les teintes foncées (châtain, brun) et l’autre pour les teintes claires (roux, jaune).

Obtenir un blond vénitien, c’est jouer avec ce deuxième pigment, le clair. Sur une base déjà claire, le but est de le sublimer. Sur une base foncée, c’est une autre histoire. Il faut d’abord éclaircir pour enlever les pigments foncés et révéler le « fond d’éclaircissement » du cheveu. C’est un peu notre toile de peintre. On s’arrête au bon moment, souvent sur une base jaune-orangé, pour ensuite appliquer la nuance vénitienne. Timing is everything, comme on dit !
L’oxydant, ce n’est pas juste pour faire joli
L’oxydant, c’est le moteur. Son volume (10, 20, 30…) détermine sa puissance. Un 20 volumes, le plus courant, éclaircit d’un à deux tons. Le choisir au pif, c’est la garantie d’une couleur trop foncée ou, pire, trop claire et délavée. La coloration ouvre les écailles du cheveu pour que les pigments pénètrent. C’est pourquoi un bon soin post-couleur avec un pH acide est VITAL. Il referme les écailles, scelle la couleur et apporte de la brillance. Un cheveu poreux, c’est une passoire à pigments : la couleur dégorge à la vitesse de l’éclair.

La consultation : l’étape qu’il ne faut JAMAIS zapper
Aucune couleur réussie ne commence sans une discussion approfondie. C’est le moment où l’on évite 90% des drames capillaires. Et ça passe par quelques questions clés.
Quel est ton passif capillaire ?
C’est LA première question. Soyez honnête ! Une vieille coloration châtain, même faite il y a un an, est toujours là dans vos longueurs. Et non, on ne peut pas éclaircir une couleur artificielle avec une autre couleur. Il faudra passer par un nettoyage ou une décoloration douce. Mentir à son coiffeur sur ce point, c’est comme mentir à son médecin : une très mauvaise idée.
Trouver LE bon coloriste (et le bon budget)
Avant de vous lancer, demandez une consultation ! Un bon pro prendra le temps de discuter avec vous sans engagement. Petit conseil : jetez un œil à son compte Instagram. Est-ce qu’il a déjà réalisé des blonds vénitiens ? Est-ce que son style vous plaît ? C’est le meilleur moyen de trouver la perle rare.

Et parlons argent, car c’est un point important. Un blond vénitien est un investissement. Pour une première prestation complète (surtout s’il faut nettoyer une ancienne couleur), comptez entre 150€ et plus de 350€ selon le salon, la ville et la complexité du travail. Pour l’entretien des racines et une patine toutes les 6-8 semaines, prévoyez un budget d’environ 80€ à 150€.
En salon : les techniques pour un résultat sur-mesure
En salon, on ne prend pas une boîte sur une étagère. On joue les alchimistes. Chaque mélange est unique, adapté à votre cheveu, votre base et vos envies.
Le jargon du coiffeur, décrypté
On travaille avec des numéros. Le premier chiffre, c’est la hauteur de ton (la clarté, de 1 à 10). Les chiffres après le point sont les reflets (.3 pour doré, .4 pour cuivré). Un 8.34 est un blond clair doré-cuivré. Mais souvent, on mélange plusieurs tubes pour obtenir LA nuance parfaite. C’est un art, pas une science exacte !

Couleur globale, balayage… Quelle technique choisir ?
- La couleur globale : Intense et uniforme, mais attention à l’effet racine bien marqué. Parfait si vous voulez un résultat franc. Comptez environ 2h à 2h30.
- Le balayage : Ma technique chouchou pour un rendu naturel et fondu, effet « retour de vacances ». L’entretien est plus simple car la repousse est moins visible. Idéal pour une première approche. Prévoyez 3 à 4 heures.
- La double-technique : On combine une couleur en racine avec un balayage sur les longueurs. C’est plus long, plus cher, mais le résultat est souvent spectaculaire de relief et de profondeur.
Gérer les cas complexes (et les ratages maison)
Tout le monde ne part pas d’une base de rêve. C’est là que le savoir-faire fait toute la différence.
Du brun au blond vénitien : mission possible !
Oui, c’est faisable, mais ça demande du temps et un travail en plusieurs étapes. Il faudra passer par une décoloration contrôlée pour créer la toile de fond claire, puis appliquer une patine pour apporter le reflet vénitien. C’est un service long (souvent 4 à 5 heures) qui DOIT être fait par un professionnel. Je me souviens d’une cliente arrivée en larmes après une décoloration maison : ses cheveux étaient orange fluo, cassants et élastiques. On a passé des mois à les réparer… La correction lui a coûté trois fois le prix d’une prestation réussie du premier coup.

L’entretien à la maison : protégez votre investissement !
Une belle couleur qui sort du salon, c’est super. La garder belle, c’est un travail d’équipe. Les pigments cuivrés sont fragiles, il faut les chouchouter.
Votre liste de courses pour un blond vénitien éclatant :
- Shampoing sans sulfates : Indispensable pour ne pas décaper votre couleur. Marques de référence : Kérastase (gamme Chroma Absolu), Redken (Color Extend Magnetics) ou des options plus accessibles comme L’Oréal Professionnel. Budget : entre 15€ et 30€.
- Soin repigmentant : Un masque avec des pigments cuivrés ou dorés à utiliser une fois par semaine pour raviver l’éclat. Attention, n’en abusez pas ! Les soins Evo Fabuloso ou Moroccanoil Color Depositing Mask sont excellents. Budget : entre 20€ et 40€.
- Protecteur de chaleur : NON NÉGOCIABLE si vous utilisez sèche-cheveux ou lisseur. La chaleur est l’ennemie jurée des pigments. Budget : à partir de 15€.
Astuce peu connue : Vous habitez dans une région où l’eau est très calcaire ou riche en métaux ? Investissez dans un filtre pour pomme de douche (on en trouve facilement en ligne ou en magasin de bricolage). Ça peut littéralement sauver votre couleur et éviter les reflets verdâtres ou ternes. Une vraie révolution !

SOS Couleur : que faire si ça dérape ?
Panique à bord, votre couleur a viré ? Pas de panique, il y a des solutions.
Le problème : « Mes reflets sont devenus trop orange ou jaune poussin. »
La solution rapide : Calmez le jeu avec un shampoing ou un soin neutralisant. Pour un reflet trop jaune, cherchez un soin avec des pigments violets. Pour un reflet trop orange, il vous faudra une touche de bleu. Attention ! Utilisez-le une fois par semaine MAXIMUM et ne laissez pas poser trop longtemps au début, au risque de vous retrouver avec des reflets verts ou gris. C’est une solution de dépannage en attendant votre prochain rendez-vous.
La sécurité avant tout : la règle d’or
La beauté, oui, mais pas à n’importe quel prix. Un bon coloriste sait aussi dire non et a des règles non négociables.
La touche d’essai 48h avant une couleur n’est pas une option, c’est une OBLIGATION. Une allergie peut se déclarer à tout moment, même si vous faites des couleurs depuis dix ans. J’ai vu une réaction grave une fois dans ma carrière, et croyez-moi, ça vous marque. Je suis intransigeant là-dessus.

Au final, choisir un blond vénitien, c’est adopter une couleur de caractère qui illumine le visage. Elle demande de l’attention, c’est vrai, mais le résultat en vaut tellement la peine quand c’est bien fait. C’est le fruit d’une belle collaboration : un dialogue ouvert avec votre coloriste, une technique maîtrisée et un bon entretien à la maison. Et là, vous aurez cette nuance chaude et précieuse qui ne se démode jamais.
Galerie d’inspiration



Pour un résultat sur-mesure, la communication avec votre coloriste est essentielle. Apportez des photos de blonds vénitiens qui vous plaisent, mais aussi de ceux que vous n’aimez pas. Précisez si vous préférez des reflets plus dorés, pêches ou cuivrés. Un bon dialogue est la première étape pour éviter les déceptions et obtenir la nuance unique qui vous correspond.



- Brillance intense : Votre couleur ne vire pas et garde son éclat des premiers jours.
- Hydratation profonde : La fibre est nourrie, évitant l’effet
Le blond vénitien est-il compatible avec les peaux mates ou olivâtres ?
Absolument, à condition d’adapter la nuance ! Alors que les peaux claires sont sublimées par des tons pêche ou rosés, les teints plus chauds ou dorés peuvent oser un vénitien aux reflets plus cuivrés, voire ambrés. L’astuce est de créer un contraste harmonieux et non de heurter la carnation. Votre coloriste saura ajuster la formule pour qu’elle illumine votre visage plutôt que de le ternir.
Saviez-vous que le nom
Entretenir un blond vénitien, c’est avant tout lutter contre l’affadissement. Pour espacer les rendez-vous chez le coiffeur, adoptez un soin repigmentant une fois par semaine.
- Il dépose un voile de couleur pour compenser la perte de pigments.
- Il nourrit la fibre capillaire souvent sensibilisée par la coloration.
- Il ravive instantanément la brillance et les reflets cuivrés-dorés.
Le Soin Cuivré de Christophe Robin ou le Masque Chromafiller de Kérastase sont d’excellentes options.
Erreur à éviter : Zapper la protection thermique. La chaleur excessive des lisseurs et boucleurs est l’ennemi numéro un de votre couleur. Elle oxyde les pigments cuivrés et peut ternir l’éclat doré. Un bon spray thermoprotecteur, comme le Nectar Thermique de Kérastase, crée une barrière indispensable avant tout coiffage à chaud.
Blond Vénitien : Une base blonde subtilement rehaussée de reflets cuivrés et dorés. L’équilibre est délicat, la couleur est profonde et multi-facettes.
Blond Fraise (Strawberry Blonde) : Une base blonde plus claire avec une dominante de reflets rosés ou pastels, plus légère et moins intense que le vénitien.
Le premier est un tableau de Titien, le second une gourmandise estivale.
Seuls 1 à 2% de la population mondiale sont naturellement roux. Le blond vénitien, à la frontière du blond et du roux, est l’une des nuances les plus rares et recherchées.
Cette rareté explique en partie sa fascination. Obtenir cette couleur en salon, c’est donc recréer artificiellement un petit miracle de la nature, ce qui demande une expertise technique pour un résultat crédible et vibrant.
Le choix de votre maquillage peut totalement transformer la perception de votre couleur. Avec un blond vénitien, misez sur des fards à paupières aux tons chauds : bronze, cuivre, or ou même un prune profond pour faire ressortir les yeux verts. Sur les lèvres, un rouge à lèvres bois de rose ou un vrai rouge coquelicot créent une harmonie parfaite.
- Évitez de laver vos cheveux pendant au moins 48 à 72 heures.
- Utilisez de l’eau tiède, jamais brûlante, pour refermer les écailles.
- Appliquez un masque post-coloration à pH acide pour sceller les pigments.
- Séchez délicatement avec une serviette en microfibres pour limiter la friction.
Le défi du chlore : La piscine peut transformer votre sublime cuivré en un reflet verdâtre peu flatteur. Le cuivre présent dans l’eau s’oxyde et se fixe sur les cheveux poreux. Avant de plonger, saturez vos cheveux d’eau claire et appliquez une huile protectrice (comme l’Huile Originale Elixir Ultime de Kérastase) pour créer un film barrière.
À quelle fréquence dois-je refaire mes racines ?
Tout dépend de votre base naturelle et de la vitesse de pousse de vos cheveux. En général, pour un blond vénitien uniforme, une retouche des racines est nécessaire toutes les 4 à 6 semaines. Si vous avez opté pour un balayage, vous pouvez espacer les visites et ne prévoir qu’une patine pour raviver les longueurs toutes les 8 à 10 semaines.
- Une couleur qui reste vibrante plus longtemps.
- Moins de frisottis au réveil.
- Des cheveux moins cassants.
Le secret ? Une taie d’oreiller en soie. Contrairement au coton qui absorbe l’humidité et crée des frictions, la soie préserve l’hydratation de la fibre capillaire et maintient les écailles du cheveu lissées, protégeant ainsi votre précieuse couleur.
L’eau calcaire est l’ennemi invisible des cheveux colorés. Ses dépôts minéraux ternissent la couleur, la rendent rêche et peuvent altérer les reflets cuivrés.
La solution ? Un rinçage final avec une cuillère de vinaigre de cidre diluée dans un litre d’eau froide. Cela neutralise le calcaire, resserre les écailles et booste la brillance de façon spectaculaire.
Votre garde-robe est le meilleur allié de votre nouvelle couleur. Le blond vénitien est magnifié par les tons de vert (émeraude, kaki, sapin), le bleu marine, le camel et toutes les nuances de crème et d’ivoire. Ces couleurs feront ressortir la chaleur et la richesse de vos reflets par contraste.
Option A – Coloration complète : Un résultat uniforme et intense, de la racine aux pointes. Idéal pour un changement radical et une couvrance parfaite des cheveux blancs.
Option B – Balayage Vénitien : Des mèches aux tons cuivrés et dorés sont peintes sur votre base naturelle. L’effet est plus subtil, la repousse moins marquée et l’entretien plus facile.
Le choix dépend de l’audace recherchée et de votre engagement en termes d’entretien.
Un cheveu sensibilisé par la coloration devient poreux, c’est-à-dire que ses écailles restent ouvertes. Il absorbe l’eau mais la relâche aussitôt, emportant avec elle les précieux pigments de votre blond vénitien. C’est pourquoi un masque nourrissant et réparateur est non-négociable.
- Recherchez des ingrédients comme les céramides ou la kératine.
- Optez pour des gammes dédiées comme Absolut Repair de L’Oréal ou la ligne Olaplex.
Point crucial : Le fond d’éclaircissement. Un blond vénitien réussi ne s’applique jamais sur une base blanche ou jaune très pâle. Il a besoin d’un fond de décoloration jaune-orangé (le fameux
- Ne pas faire de shampoing clarifiant une semaine avant.
- Éviter les masques ou huiles le jour J pour ne pas gêner la prise de la couleur.
- Venir les cheveux démêlés pour faciliter le travail du coloriste.
- Porter un haut qui ne craint pas les taches et facile à enlever.
Les peintres de la Renaissance, comme Titien, étaient fascinés par cette couleur de cheveux qu’ils représentaient abondamment dans leurs portraits de beautés vénitiennes, la rendant iconique et synonyme de séduction et de lumière.
Peut-on obtenir un blond vénitien sur une base châtain foncé ou brune ?
Oui, mais cela demande un travail technique important. Il faudra passer par une étape de décoloration contrôlée pour atteindre le bon fond d’éclaircissement orangé-jaune. C’est une transformation qui sensibilise le cheveu et nécessite un budget plus conséquent ainsi qu’un entretien rigoureux avec des soins réparateurs comme le protocole Olaplex ou le concentré Acidic Bonding de Redken pour maintenir la santé de la fibre.
Soin repigmentant professionnel (en salon ou à la maison) : Formulé avec des pigments directs purs (comme les gammes Color Fresh de Wella ou Chroma ID de Schwarzkopf), il offre une correction précise et une tenue de plusieurs shampoings.
Shampoing ou masque de grande surface : Souvent moins concentré en pigments, il offre un entretien léger mais peut manquer d’intensité pour raviver un vénitien très spécifique.
Pour un résultat optimal, demandez à votre coiffeur de vous préparer un soin sur-mesure.
Le soleil estival peut être un faux-ami. S’il peut joliment éclaircir un blond naturel, il oxyde et délave une coloration comme le blond vénitien, faisant virer les reflets cuivrés vers un jaune-orangé indésirable.
- Portez un chapeau ou un foulard lors des expositions prolongées.
- Utilisez un spray protecteur UV pour cheveux, comme ceux de la gamme Soleil de Kérastase.
- Après une journée à la plage, rincez vos cheveux à l’eau claire pour éliminer sel et sable.
Attention aux kits maison ! Réussir un blond vénitien est un art d’équilibriste. Les kits de supermarché proposent une formule unique qui ne peut s’adapter ni à votre base naturelle, ni au fond d’éclaircissement obtenu. Le risque d’obtenir une couleur carotte, trop orange ou une teinte indéfinie et terne est extrêmement élevé. Cette couleur exige le diagnostic et le mélange sur-mesure d’un professionnel.
- Des reflets cuivrés qui restent lumineux.
- Une base dorée qui ne jaunit pas.
- Une douceur incomparable au toucher.
La clé ? Un shampoing sans sulfates. Les sulfates sont des agents lavants puissants qui décapent la fibre et accélèrent le dégorgement de la couleur. Privilégiez des formules douces comme celles de Davines (gamme MINU) ou Pureology.