Chauffage de Terrasse : Le Duel Gaz vs. Électrique – Mon Guide pour Faire le Bon Choix

Ah, les soirées sur la terrasse… On aimerait tous qu’elles durent un peu plus longtemps, n’est-ce pas ? Le problème, c’est que dès que le soleil se couche, la fraîcheur s’installe. C’est là que le chauffage de terrasse entre en jeu. Mais attention, ce n’est pas un gadget. C’est un vrai investissement qui, mal choisi, peut vite devenir un attrape-poussière coûteux.

J’ai installé des centaines de ces appareils, chez des particuliers comme chez des restaurateurs. J’ai vu des sourires jusqu’aux oreilles et, franchement, pas mal de déceptions. La différence ? Presque toujours un mauvais conseil au départ. Alors, oublions le blabla marketing. Aujourd’hui, je vous donne les mêmes clés que je transmets à mes clients pour qu’ils fassent un choix éclairé, comme un pro le ferait pour sa propre maison.

Gaz ou électrique ? Le face-à-face pour y voir clair

C’est LA grande question. Pour vous aider à visualiser, voici un petit tableau récapitulatif sans chichis. C’est la version express pour ceux qui veulent aller droit au but.

Critère	Chauffage au Gaz (type « Champignon »)	Chauffage Électrique (Infrarouge)
Prix d’achat	150€ – 450€	80€ – 400€ (pour un mural)
Coût à l’heure (approx.)	~2,50€ – 3,50€	~0,40€ – 0,60€
Efficacité au vent	Faible (chauffe l’air qui s’envole)	Élevée (chauffe directement les corps)
Installation	Aucune, juste la bouteille à brancher	Fixation au mur, nécessite une prise sécurisée
Entretien	Régulier (tuyau, détendeur, brûleur)	Quasi nul (un coup de chiffon)

Maintenant, entrons un peu plus dans les détails…

Le chauffage au gaz : la puissance nomade

Le fameux « champignon » est le roi de la puissance brute. Sa grande force, c’est son autonomie : pas de fil à la patte, on le pose où on veut. Il fonctionne en brûlant du gaz, ce qui chauffe l’air ambiant et donne cette impression de chaleur enveloppante. Mais c’est aussi son talon d’Achille. S’il y a le moindre petit vent, l’air chaud s’enfuit, et l’efficacité tombe en flèche. Vous chauffez alors plus le jardin du voisin que vos invités !

Bon à savoir : Propane, et rien d’autre ! C’est l’erreur de débutant que je vois tout le temps. Le butane gèle en dessous de 0°C et devient inutilisable en extérieur l’hiver. Pour un chauffage de terrasse, il vous faut impérativement du propane, qui lui, tient jusqu’à -40°C. Ne vous faites pas avoir en pensant que la bouteille du barbecue fera l’affaire.

Côté budget, soyons clairs. Un appareil de 12 kW va vider une bouteille de propane de 13 kg en 14-15 heures à pleine puissance. Sachant qu’une recharge de bouteille coûte aujourd’hui entre 35€ et 45€, le calcul est vite fait. C’est efficace, mais ça a un coût non négligeable à l’usage.

Le chauffage électrique : la chaleur maligne et ciblée

L’électrique, c’est une autre philosophie. Il ne chauffe pas l’air, mais produit un rayonnement infrarouge qui réchauffe directement les personnes et les objets, un peu comme le soleil. La sensation est immédiate, et même avec une petite brise, vous restez au chaud. C’est beaucoup plus efficace pour les terrasses un peu exposées.

Il existe plusieurs technologies (Quartz, Carbone, Céramique), mais de mon expérience, les lampes à carbone sont souvent le meilleur compromis : la chaleur est douce et la lumière émise est bien plus agréable qu’avec les halogènes qui peuvent être un peu agressifs.

Une astuce pour la puissance : Pour l’électrique, une règle simple est de viser environ 150 à 200 Watts (W) par mètre carré que vous souhaitez chauffer efficacement. Un appareil de 2000 W est déjà très performant pour une table de 6-8 personnes.

Attention ! Qui dit électrique dit sécurité. Un appareil de 2000 W ou 3000 W ne se branche PAS sur la première rallonge qui traîne. C’est le meilleur moyen de faire disjoncter ou, pire, de provoquer un incendie. Il faut une ligne électrique dédiée et protégée. Pensez aussi à vérifier l’indice de protection (IP). Un IPX4 est le strict minimum (protégé contre les éclaboussures), mais pour un appareil qui reste dehors, un IP65 (étanche aux jets d’eau) est un gage de durabilité et de sécurité.

Ce qui sépare un bon chauffage d’un gadget inutile

Une fois le débat gaz/électrique tranché, c’est la qualité de fabrication qui fera toute la différence. Un chauffage vit dehors, il doit donc résister à la rouille.

• L’acier inoxydable (inox) : Le top du top. Franchement, pour quelques dizaines d’euros de plus, l’inox de bonne qualité (type 304) vous assure une tranquillité d’esprit pour des années.
• L’acier peint : L’option la plus courante. La qualité de la peinture est clé. Un mauvais thermolaquage s’écaillera vite et laissera la rouille s’installer.
• L’aluminium : Léger et résistant à la corrosion, c’est un très bon choix, souvent utilisé pour les modèles électriques.

Côté sécurité, c’est non négociable. Pour un appareil à gaz, vérifiez la présence du système anti-basculement (qui coupe le gaz si l’appareil tombe) et du thermocouple (qui coupe le gaz si la flamme s’éteint). J’ai vu un chien bousculer un chauffage chez un client ; l’anti-basculement a tout coupé net avant que la terrasse en bois ne prenne feu. Ça n’a pas de prix.

Du balcon à la grande terrasse : à chaque espace sa solution

La meilleure solution, c’est celle qui est adaptée à VOTRE espace.

Pour un petit balcon d’appartement : Le choix est vite fait, c’est électrique uniquement. Le gaz est à proscrire : trop dangereux dans un espace confiné. Un petit chauffage mural de 1500 W (comptez entre 80€ et 200€) fera parfaitement l’affaire sans encombrer le sol.

Pour une terrasse de maison classique : Les deux sont possibles. Vous pouvez opter pour un champignon à gaz pour son côté convivial et nomade, ou pour un ou deux chauffages électriques muraux pour une chaleur plus ciblée et économique à l’usage. Mon conseil perso ? Mixer les solutions ! Imaginez la scène : un électrique mural de 2000W juste au-dessus de la table pour manger confortablement au chaud, et un peu plus loin, un joli brasero sécurisé pour le crépitement du bois et l’ambiance… C’est le meilleur des deux mondes !

Un conseil d’ami : Méfiez-vous des offres trop alléchantes sur les places de marché en ligne. Pour un appareil qui combine chaleur et sécurité, privilégiez les grandes surfaces de bricolage (Castorama, Leroy Merlin…) ou des marques spécialisées qui ont un vrai service client.

L’entretien : les gestes qui sauvent votre appareil (et votre sécurité)

Un peu d’entretien une fois par an, c’est la garantie de garder votre appareil longtemps et en toute sécurité.

ACTION IMMÉDIATE : LE TEST EN 1 MINUTE
Allez voir votre chauffage à gaz. Sur le tuyau orange ou noir est imprimée une date de péremption. Si elle est dépassée, changez-le impérativement avant le prochain usage ! Un tuyau poreux est un risque de fuite majeur. C’est simple, rapide, et ça peut tout changer.

Avant chaque saison, pour le gaz, nettoyez le brûleur (les araignées adorent y faire leur nid) et faites un test d’étanchéité avec de l’eau savonneuse sur les raccords. Si des bulles apparaissent, il y a une fuite. À la fin de la saison, rentrez votre appareil à l’abri ou protégez-le avec une bonne housse. Et n’oubliez jamais : la bouteille de propane se stocke TOUJOURS à l’extérieur, debout, jamais dans une cave ou un garage.

La règle d’or : la sécurité n’est JAMAIS une option

Je termine toujours par ça, car c’est le plus important. Un chauffage est une source de chaleur intense.

• Le danger invisible (pour le gaz) : Le monoxyde de carbone. Un chauffage à gaz est conçu pour l’extérieur, où l’air circule. Ne l’utilisez JAMAIS dans une véranda fermée ou un garage.
• Les distances : Respectez les distances de sécurité indiquées dans la notice. En général, c’est 50 cm au-dessus et 1 mètre sur les côtés de tout matériau inflammable (parasol, mur en bois…).
• La stabilité : Posez-le sur une surface plane. Par grand vent, mieux vaut ne pas l’utiliser.

Voilà, vous avez toutes les cartes en main. Un bon chauffage de terrasse, c’est un vrai bonheur qui prolonge les belles soirées. Prenez le temps de choisir, n’ayez pas peur d’investir un peu plus dans la qualité et la sécurité. C’est un calcul qui est toujours, toujours gagnant sur le long terme.

Galerie d’inspiration

Le saviez-vous ? Un chauffage infrarouge convertit plus de 90% de l’électricité consommée en chaleur directe, sans perte pour chauffer l’air ambiant.

C’est ce qui explique cette sensation de chaleur instantanée, similaire à celle du soleil sur la peau, même par temps venteux. L’énergie n’est pas gaspillée à réchauffer l’air qui s’envole, elle vous cible directement, vous et vos convives.

Option murale : Idéale pour les espaces restreints comme les balcons ou les terrasses couvertes. Elle libère l’espace au sol. Les modèles comme le Favex Stockholm 823 mural sont discrets et efficaces.

Option sur pied : Parfaite pour les grandes terrasses et une flexibilité totale. Vous pouvez le déplacer selon le nombre d’invités. Le modèle

Quelle puissance choisir pour mon chauffage électrique ?

Une règle simple consiste à prévoir environ 150 à 250 watts par mètre carré à chauffer en extérieur abrité. Pour une petite zone de 8m², un appareil de 1500W est un bon début. Pour une zone plus exposée au vent ou plus grande (12m²), visez plutôt un modèle de 2000W ou 3000W. Pensez à vérifier que votre installation électrique peut supporter cette charge.

• Une chaleur douce et enveloppante.
• Aucune lumière rouge agressive.
• Une meilleure résistance aux chocs et aux intempéries.

Le secret ? La technologie carbone. Les tubes chauffants en fibre de carbone, que l’on retrouve sur des modèles premium comme ceux de la marque Bromic, offrent un confort supérieur aux technologies quartz ou halogène classiques, avec une chaleur plus homogène.

Pour les appareils au gaz, la sécurité est primordiale. Avant chaque saison :

• Vérifiez la date de validité du tuyau de gaz (elle est inscrite dessus) et l’état du détendeur.
• Nettoyez les brûleurs et la grille avec une brosse douce pour enlever toiles d’araignées et poussières.
• Appliquez de l’eau savonneuse sur les raccords : si des bulles apparaissent, vous avez une fuite.

« Le meilleur chauffage d’extérieur est celui qui se fait oublier. Il doit s’intégrer à l’architecture, pas s’imposer à elle. » – Propos attribué à un architecte paysagiste.

Le détail qui change tout : La couleur de la lumière. Certains chauffages infrarouges émettent une lumière orangée assez intense, typique des modèles halogènes. D’autres, équipés de lampes

Pensez à l’indice de protection (IP) de votre appareil électrique. C’est crucial pour la sécurité.

• IP24 : Protégé contre les projections d’eau (une pluie légère). C’est un minimum.
• IP65 : Totalement étanche à la poussière et protégé contre les jets d’eau. C’est l’idéal pour une installation fixe non abritée et une durabilité maximale.

L’alternative conviviale : le brasero. Moins efficace qu’un chauffage dédié pour réchauffer une grande tablée, le brasero (comme ceux des marques Ofyr ou Höfats) est imbattable pour l’ambiance. Il devient le point central de la soirée, un lieu de rassemblement où le crépitement des flammes ajoute une dimension magique. C’est un choix de cœur plus que de raison.

Peut-on utiliser un chauffage d’appoint intérieur sur la terrasse ?

Absolument pas. Un chauffage d’intérieur n’est pas conçu pour résister à l’humidité, aux éclaboussures ou aux variations de température extérieures. Il ne possède pas l’indice de protection (IP) nécessaire, ce qui représente un risque électrique majeur. Utilisez toujours un appareil spécifiquement conçu pour l’extérieur.

Une bouteille de gaz propane de 13 kg offre en moyenne 10 à 15 heures d’autonomie pour un parasol chauffant à pleine puissance.

Cela signifie qu’il faut prévoir un budget pour les recharges et la logistique pour les remplacer. C’est un facteur important à considérer par rapport au coût de l’électricité, qui est prélevé directement sur votre facture sans manipulation.

Point important : La hauteur d’installation d’un chauffage mural est clé. Fixé trop haut, sa chaleur se dissipera avant de vous atteindre. Trop bas, il peut être inconfortable ou dangereux. La hauteur idéale se situe généralement entre 2,20 m et 2,50 m du sol, avec une légère inclinaison vers la zone à chauffer.

Les modèles électriques modernes vont au-delà du simple bouton ON/OFF. Beaucoup, comme les chauffages de la gamme Tansun, sont livrés avec une télécommande permettant de régler l’intensité sur plusieurs niveaux. Certains peuvent même être intégrés à des systèmes domotiques (via des prises connectées compatibles) pour un contrôle depuis votre smartphone.

Tube Quartz : Le plus abordable. Chaleur intense et rapide, mais lumière souvent vive. Durée de vie plus courte.

Tube Halogène : Très répandu. Montée en température quasi instantanée et bonne efficacité. Souvent avec une lumière orangée. Existe en version

Ne négligez pas la housse de protection ! Que votre appareil soit au gaz ou électrique, une housse de qualité le protégera de la pluie, de la poussière et des UV lorsqu’il n’est pas utilisé. C’est un petit investissement qui prolonge considérablement la durée de vie et l’esthétique de votre chauffage.

En France, la réglementation interdit l’utilisation de chauffages en terrasse ouverte pour les professionnels (cafés, restaurants) depuis 2022. Une raison de plus pour les particuliers de choisir des solutions électriques plus efficientes et moins émissives en CO2.

Pour un petit balcon d’appartement, la question ne se pose presque pas. L’électrique mural est roi :

• Aucune emprise au sol.
• Pas de bouteille de gaz à stocker dans un espace réduit.
• Installation facile sur un mur ou même sous un auvent.

Un modèle compact de 1200W ou 1500W est souvent suffisant.

Erreur à éviter : Placer un parasol chauffant au gaz sous une pergola, un store banne ou un parasol classique. La chaleur intense dégagée vers le haut représente un risque d’incendie. Respectez toujours une distance de sécurité d’au moins 50 cm à 1 mètre au-dessus de l’appareil.

Quelle est la durée de vie d’une lampe infrarouge ?

Elle varie selon la technologie. Une lampe à quartz d’entrée de gamme peut durer environ 2000 heures. Les modèles halogènes et carbone de bonne qualité, comme ceux utilisés par Burda WTG, affichent des durées de vie bien supérieures, souvent entre 5000 et 7000 heures. De quoi voir venir de nombreuses soirées au frais !

La mobilité d’un chauffage au gaz est son grand atout, mais attention à la stabilité. Sur une terrasse en bois ou un sol inégal, assurez-vous que l’appareil est parfaitement stable. Certains modèles sont équipés d’un système de sécurité anti-basculement qui coupe automatiquement l’arrivée de gaz en cas de chute. C’est une caractéristique non négociable.

• Vérifiez la puissance disponible sur votre prise extérieure.
• Mesurez la distance entre la prise et l’emplacement souhaité.
• Identifiez le support de fixation (mur en brique, béton, bois ?).
• Évaluez la hauteur sous plafond si la terrasse est couverte.

Le secret d’un achat réussi ? Anticiper ces détails techniques avant même de regarder les modèles.

Point sur le budget : Si le chauffage au gaz semble moins cher à l’achat, son coût d’utilisation est 4 à 5 fois plus élevé que celui d’un modèle électrique. L’investissement de départ pour un électrique de qualité est donc souvent amorti en une ou deux saisons d’utilisation régulière. Pensez-y sur le long terme.

Les chauffages électriques suspendus sont une tendance design intéressante. Accrochés au centre d’une pergola ou d’un salon de jardin couvert, ils agissent comme un lustre chauffant. Ils diffusent une chaleur à 360 degrés et créent un point focal esthétique, comme le propose la marque Enders avec certains de ses modèles.

Un chauffage au gaz qui fonctionne par convection perd jusqu’à 50% de son efficacité avec une simple brise de 10 km/h.

La chaleur produite réchauffe l’air, qui est immédiatement emporté par le vent. C’est la principale faiblesse de cette technologie en espace ouvert, alors que l’infrarouge reste performant car il ne chauffe pas l’air.

Pour un maximum de discrétion, certains modèles électriques haut de gamme, comme les panneaux chauffants de la série ‘Tungsten Electric’ de Bromic, peuvent être encastrés dans un faux plafond de terrasse. Le résultat est une source de chaleur totalement invisible, intégrée à l’architecture, pour un rendu épuré et luxueux.