Repeindre sa Salle de Bain Sans Se Planter : Le Guide Complet (et Honnête)
On va se parler franchement. Repeindre sa salle de bain, c’est souvent le projet qui fait un peu peur. Et pour cause ! Ce n’est pas juste une question de choisir une jolie couleur sur un nuancier. C’est avant tout une bataille technique contre un ennemi redoutable et invisible : l’humidité.
Contenu de la page
- Avant de toucher un pinceau : le plan de match
- Le Top 3 des erreurs qui ruinent tout (à lire absolument !)
- La préparation : 80% de la réussite (non, je n’exagère pas)
- Le choix crucial : quelle peinture pour quel rendu ?
- À vos rouleaux ! La technique pour un fini impeccable
- Le cas particulier : peindre sur de l’ancien carrelage
- Le mot de la fin
- Galerie d’inspiration
J’ai vu tellement de salles de bain magnifiques sur le papier se transformer en cauchemar – peinture qui cloque, moisissures qui pointent le bout de leur nez en moins d’un an… L’erreur classique ? Penser qu’un simple coup de pinceau suffit. Alors, oublions les photos parfaites des magazines et concentrons-nous sur ce qui compte vraiment : un résultat qui dure, qui reste sain et dont vous serez fier pendant des années.
Avant de toucher un pinceau : le plan de match
Un bon projet, c’est un projet bien organisé. Ça évite de se retrouver avec un chantier qui s’éternise. Voici un plan réaliste, pensé pour un week-end prolongé.

Votre plan d’attaque sur 3 jours :
- Jour 1 (le moins fun, mais le plus important) : Protection et préparation. On vide la pièce, on protège tout, on coupe le courant. Ensuite, on passe au grand nettoyage des murs (le fameux lessivage) et aux petites réparations.
- Jour 2 : La base. On applique la sous-couche, l’étape non négociable. On la laisse bien sécher. En fin de journée, si tout est sec, on peut attaquer la première couche de peinture de finition.
- Jour 3 : La touche finale. On applique la deuxième couche de peinture, on retire les rubans de masquage au bon moment et on admire le travail !
Et la question qui fâche : le budget ? Inutile de se ruiner, mais il faut être malin. Investir quelques euros de plus dans de bons produits vous évitera de devoir tout refaire dans deux ans. C’est un calcul vite fait.

La liste de courses (avec une idée des prix) :
- Sous-couche spéciale pièces humides (2.5L) : entre 30€ et 50€. C’est votre assurance anti-problèmes.
- Peinture finition satinée de qualité pro (2.5L) : entre 40€ et 70€. Ça couvre environ 25m², soit assez pour une salle de bain standard en deux couches.
- Un bon rouleau microfibre (10-12mm) + un petit « patte de lapin » : environ 15-20€.
- Un pinceau à réchampir (pour les angles) : 8-12€.
- Ruban de masquage de qualité (le rose ou le bleu) : 5-8€. Ne prenez PAS le premier prix, vous le regretterez.
- Le reste (bâche, bac, enduit, papier de verre…) : comptez environ 20-30€.
Au total, pour une salle de bain de taille moyenne, on est sur un budget matériel entre 120€ et 200€ pour un résultat qui tiendra la route. Franchement, c’est un bon investissement.
Le Top 3 des erreurs qui ruinent tout (à lire absolument !)
Avant d’aller plus loin, un petit encadré d’utilité publique. Voici les trois erreurs que je vois TOUT le temps et qui garantissent un échec.

1. Peindre sur les joints en silicone. La peinture n’adhérera JAMAIS sur du silicone. Jamais. Elle pèlera au premier contact avec l’eau. Il faut absolument retirer les anciens joints avec un cutter et un produit spécifique, peindre, puis refaire des joints neufs à la fin. C’est obligatoire.
2. Zapper le lessivage. Vos murs, même s’ils ont l’air propres, sont couverts d’une fine pellicule de gras (savon, cosmétiques…). Peindre là-dessus, c’est comme essayer de coller du scotch sur une poêle huileuse. Ça ne tiendra pas. La peinture va cloquer, c’est une certitude.
3. Être trop pressé entre les couches. Le pot indique « recouvrable après 12h » ? C’est 12h, pas 6. Si vous appliquez la deuxième couche trop tôt, vous allez détremper la première. Résultat : des traces, une mauvaise adhérence et une résistance finale médiocre.
La préparation : 80% de la réussite (non, je n’exagère pas)
C’est l’étape la plus longue et la moins glamour, mais c’est elle qui fait toute la différence. Un pro passe bien plus de temps à préparer qu’à peindre.

Étape 1 : Lessiver et traiter. On en a déjà parlé, mais c’est crucial. Utilisez une lessive à base de soude (type St Marc, ça se trouve partout), diluée dans de l’eau chaude. Frottez les murs et le plafond de bas en haut pour éviter les coulures sales, puis rincez abondamment à l’eau claire. Si vous avez des points de moisissure, traitez-les après le lessivage avec de l’eau de Javel diluée (1 volume pour 4 volumes d’eau), laissez agir 20 minutes et rincez. Et surtout, aérez !
Étape 2 : Réparer les imperfections. Une fois les murs secs, inspectez-les avec une lumière rasante (la lumière de votre téléphone fait très bien l’affaire). Vous verrez tous les petits défauts. Rebouchez les trous avec un enduit de rebouchage. Pour les petites rayures, un enduit de lissage fera des merveilles. Laissez sécher puis poncez très légèrement avec un papier de verre fin (grain 120 ou 150) pour obtenir une surface parfaitement lisse. N’oubliez pas de dépoussiérer après !

Étape 3 : Appliquer la sous-couche. Vos murs sont propres, sains et lisses. C’est le moment d’appliquer LA sous-couche spéciale pièces humides. Elle va bloquer le support, garantir une adhérence parfaite de la peinture et éviter les différences de rendu. C’est l’apéritif indispensable avant le plat de résistance.
Le choix crucial : quelle peinture pour quel rendu ?
Pour la salle de bain, on se dirige quasi systématiquement vers une peinture acrylique (à l’eau) de bonne qualité. Elles sont performantes, sans odeur forte et bien plus saines que les anciennes peintures à l’huile (glycéro).
Le plus important, c’est la finition. Voici un petit tableau pour y voir clair :
Finition | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
Mat | Très esthétique, cache les défauts. | À BANNIR ! Poreux, non lavable, une éponge à humidité. |
Velours | Look moderne, entre le mat et le satin. | Moins résistant que le satin, à réserver aux murs les moins exposés. |
Satiné | Le choix des pros. Résistant, lessivable, réfléchit la lumière. | Peut révéler les gros défauts du mur si la préparation est mal faite. |
Brillant | Ultra résistant et facile à nettoyer. | Ne pardonne AUCUN défaut, effet miroir garanti sur les imperfections. |
Bon à savoir : pour savoir de combien de peinture vous avez besoin, la règle est simple. Comptez environ 1L pour 10m² par couche. Mesurez la surface totale de vos murs (pensez au plafond !), soustrayez les portes et fenêtres, et multipliez par deux pour les deux couches obligatoires.

À vos rouleaux ! La technique pour un fini impeccable
La préparation est finie, c’est le moment le plus gratifiant. On commence toujours par le plafond pour éviter les projections sur les murs.
- Dégagez les angles avec le pinceau à réchampir sur une largeur de 5-10 cm.
- Chargez votre rouleau dans le bac, puis essorez-le sur la grille pour qu’il soit imbibé uniformément, sans couler.
- Travaillez par zones d’environ 1m². Appliquez la peinture en passes verticales.
- Croisez les passes en passant le rouleau à l’horizontale, sans le recharger.
- Lissez en passant une dernière fois le rouleau de haut en bas, très légèrement, pour unifier le rendu.
Passez à la zone suivante en chevauchant un peu la précédente. C’est cette méthode « croisée » qui évite les traces disgracieuses. Et souvenez-vous : DEUX couches, c’est la norme pour la couleur et la résistance.
Astuce de pro (et de feignant) : Pas envie de laver votre rouleau et votre pinceau entre les deux couches ? Enveloppez-les très serré dans un sac plastique ou du film alimentaire. Ils resteront frais et prêts à l’emploi pour le lendemain !

Le cas particulier : peindre sur de l’ancien carrelage
C’est une option de rénovation très populaire et économique, mais attention, c’est exigeant. Le défi est de faire adhérer la peinture sur une surface lisse et non poreuse.
Pour que ça tienne, il faut : un dégraissage extrême des carreaux et des joints (l’acétone est redoutable pour ça, avec gants et masque bien sûr), un léger ponçage pour rayer la surface brillante, une sous-couche spéciale pour supports fermés (carrelage, verre…), et enfin, une peinture ou une résine « rénovation carrelage ».
Soyons honnêtes : c’est une super solution pour une crédence ou les murs hors de la douche. Mais peindre le carrelage à l’intérieur même de la douche… c’est risqué. L’exposition constante à l’eau mettra le système à rude épreuve et la durabilité sera limitée.
Le mot de la fin
Voilà, vous avez toutes les cartes en main. En suivant cette méthode, vous n’allez pas seulement changer la couleur de votre salle de bain. Vous allez la protéger, la rendre plus saine et lui donner une vraie plus-value. Prenez votre temps, ne sautez pas d’étapes, et surtout, soyez fier du travail accompli. C’est votre tranquillité pour les dix prochaines années qui est en jeu !

Galerie d’inspiration




Toutes les peintures ne se valent pas face à l’humidité. Pour la salle de bain, oubliez la peinture acrylique standard. Cherchez impérativement la mention



- Finition Satinée : C’est le choix le plus courant et le plus sûr pour une salle de bain. Elle est lessivable et résiste bien à la condensation, tout en réfléchissant subtilement la lumière.
- Finition Brillante : Très résistante et ultra-lessivable, mais elle fait ressortir le moindre défaut du mur. À réserver pour les boiseries ou des murs parfaitement lisses.
- Finition Mate : Très tendance pour son aspect poudré et chic, mais à choisir avec précaution. Optez pour un mat lavable ou un velours, comme le
Selon l’OMS, une humidité relative supérieure à 60% favorise la prolifération des moisissures en seulement 48 heures.
Voilà pourquoi la ventilation est votre meilleure alliée. Pendant les travaux et les jours qui suivent, aérez au maximum. Après chaque douche, ouvrez la fenêtre 10 minutes ou laissez la VMC tourner. C’est le geste simple qui prolonge la vie de votre peinture.
Le piège absolu : Peindre directement sur les joints en silicone. La peinture n’adhérera jamais et s’écaillera au premier contact avec l’eau. La seule solution est de retirer l’ancien joint avec un cutter et un produit dissolvant, de peindre, puis de refaire un joint propre avec un silicone spécial salle de bain une fois la peinture parfaitement sèche.
Peut-on peindre directement sur l’ancien carrelage mural ?
Oui, c’est une excellente option pour moderniser sans tout casser ! Mais pas n’importe comment. Il faut d’abord dégraisser les carreaux à l’acétone, puis appliquer une sous-couche spéciale carrelage (type Julien Sous-couche Carrelage) pour garantir une adhérence parfaite. Ensuite, vous pourrez appliquer votre peinture de finition pour pièces humides.
Le beige, loin d’être ennuyeux, est une base formidable pour créer une atmosphère de spa. Il évoque le sable chaud, le lin naturel et la pierre. Pour le dynamiser :
- Associez-le à du bois brut (chêne, teck) pour un meuble vasque.
- Ajoutez des touches de noir mat sur la robinetterie ou les luminaires pour un contraste graphique.
- Intégrez des plantes vertes luxuriantes qui adorent l’humidité, comme le calathea ou la fougère de Boston.
Rouleau : Idéal pour les grandes surfaces (murs et plafond). Choisissez un rouleau laqueur à poils courts (5-8 mm) pour une finition lisse et tendue, parfaite avec une peinture satinée.
Pinceau : Indispensable pour les détails. Utilisez une brosse à réchampir (ronde et pointue) pour dégager les angles et le tour des prises sans déborder.
Le bon duo assure une application rapide et des finitions impeccables.
- Une finition nette, sans bavure.
- Des lignes droites parfaites entre deux couleurs ou entre le mur et le plafond.
Le secret ? Un ruban de masquage de qualité (comme le Tesa Precision) et la bonne technique : retirez-le délicatement quand la peinture est encore légèrement humide, en tirant à 45 degrés.
Le jaune éclatant ou un orange vitaminé, comme vu dans la galerie, transforment la routine matinale. Ces couleurs chaudes et énergisantes captent la lumière et donnent immédiatement une sensation de bonne humeur. Elles sont parfaites pour réveiller une petite salle de bain sans fenêtre, créant un effet
Les peintures étiquetées A+ émettent très peu de Composés Organiques Volatils (COV).
Ces composés peuvent affecter la qualité de l’air intérieur, surtout dans une petite pièce comme la salle de bain. Opter pour une peinture à faible émission de COV, comme celles des gammes écologiques (Little Greene, Algo), c’est un choix plus sain pour vous et votre famille.
Combien de temps attendre avant de prendre une douche ?
La patience est la clé ! Même si la peinture est sèche au toucher en quelques heures, elle n’est pas
- Où investir : La sous-couche et la peinture de finition. Un bon produit comme le primaire Zinsser Bulls Eye 1-2-3 et une peinture de marque reconnue vous éviteront de tout refaire.
- Où économiser : Les bâches de protection en plastique, le bac à peinture, et certains manchons de rouleau peuvent être choisis en marque de distributeur sans impacter la qualité finale.
Le mur derrière la vasque ou celui du fond de la pièce est l’endroit parfait pour une touche d’audace. Au lieu de peindre toute la pièce, créez un mur d’accent avec une couleur forte : un bleu nuit, un vert forêt ou un terracotta. Cela donne de la profondeur et du caractère à l’espace sans l’assombrir complètement. Un petit pot de peinture suffit pour un impact maximal.
Erreur courante : Négliger le lessivage. Un mur de salle de bain est couvert de résidus invisibles (savon, laque, calcaire…). Peindre dessus, c’est la garantie d’une mauvaise adhérence. La solution : une éponge et un nettoyant à base de soude (type St Marc). Frottez, rincez abondamment à l’eau claire et laissez sécher 24h. C’est l’étape la moins glamour mais la plus cruciale.
Tendance Sombre & Intimiste : Un bleu canard, un vert sapin ou un gris anthracite. Idéal pour une ambiance boudoir, à associer avec de la robinetterie en laiton brossé.
Tendance Claire & Naturelle : Un blanc cassé, un grège ou un vert d’eau. Parfait pour une atmosphère lumineuse et scandinave, à marier avec du bois clair et des céramiques.
Le choix dépend de l’ambiance recherchée : un cocon enveloppant ou un havre de paix épuré.
- Un escabeau stable
- Des bâches de protection épaisses
- Du ruban de masquage de qualité
- Un bac à peinture avec grille d’essorage
- Une brosse à réchampir
- Un rouleau à poils courts et son manchon
- Un mélangeur à peinture
- Un grattoir et de l’enduit de rebouchage
- Une impression de hauteur.
- Une pièce qui semble plus grande et aérée.
Le secret ? Peignez le plafond dans une teinte légèrement plus claire que les murs, ou simplement en blanc. L’œil est attiré vers le haut, ce qui repousse visuellement les limites de la pièce.
Astuce de pro : Pour calculer la juste quantité de peinture, utilisez la formule : (Surface des murs + Surface du plafond) / Rendement de la peinture (en m²/L) x Nombre de couches. Prévoyez toujours 10% de plus pour les retouches. Des calculateurs en ligne existent sur les sites de grandes marques comme Dulux Valentine ou Castorama.
La tendance est aux teintes telluriennes, qui apportent chaleur et sérénité. Pensez au terracotta, à l’ocre, au rose poudré ou au vert sauge. Ces couleurs, inspirées par la nature, créent une atmosphère enveloppante et authentique. Elles se marient à merveille avec des matériaux bruts comme la pierre, le béton ciré ou des accessoires en laiton.
Un litre de peinture pèse entre 1 kg et 1,5 kg. Une peinture plus lourde est souvent signe d’une plus grande concentration en pigments et en résine, donc de meilleure qualité et d’un pouvoir couvrant supérieur.
Que faire si je découvre des taches de moisissure en préparant mes murs ?
Pas de panique, mais ne peignez surtout pas dessus ! Traitez la zone avec un produit anti-moisissures ou simplement de l’eau de Javel diluée (1 volume de Javel pour 4 volumes d’eau). Laissez agir, frottez, rincez abondamment et attendez que le mur soit parfaitement sec avant d’appliquer votre sous-couche. C’est essentiel pour assainir le support.
Le bon éclairage : La couleur que vous aimez en magasin peut paraître totalement différente dans votre salle de bain. Testez toujours un échantillon sur votre mur. Observez-le à différents moments de la journée : à la lumière naturelle du matin et sous la lumière artificielle de vos ampoules le soir. Les LED
Donnez une seconde vie à un vieux meuble vasque ou à une étagère avec une peinture adaptée ! Utilisez une peinture