Meuble Double Vasque : Le Guide Complet pour une Installation Sans Galère
Transformez votre salle de bain avec un meuble à double vasque : une touche d’élégance moderne et fonctionnelle qui ne manquera pas de vous séduire.

L'importance d'un meuble de salle de bain à double vasque ne réside pas seulement dans son esthétique, mais aussi dans son impact sur notre quotidien. En tant qu'amoureuse du design, j'ai toujours cru que chaque pièce de la maison doit évoquer une émotion. En choisissant judicieusement, votre salle de bain peut devenir un havre de paix, alliant fonctionnalité et beauté intemporelle.
On l’a tous fait. On flashe sur un superbe meuble double vasque dans un magazine ou sur Pinterest. On s’imagine déjà, matin tranquille, chacun son espace, plus de bousculade… Et puis on oublie le détail qui tue : le mur qui va devoir supporter tout ça.
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Parce qu’un meuble, ce n’est pas juste du style. C’est du poids. Lourd. Un modèle de 140 cm en bois massif avec un plan en quartz, c’est facile 80 kg à vide. Ajoutez les vasques, remplissez-les, et hop, on dépasse les 120 kg. Si quelqu’un s’appuie dessus, la pression sur les fixations devient énorme. Franchement, le vrai projet, ce n’est pas de choisir le meuble. C’est de s’assurer que le mur ne va pas s’effondrer avec.
J’ai vu des situations catastrophiques pour une simple erreur de fixation. Une cloison arrachée, une plomberie explosée, le dégât des eaux qui va avec… La réparation coûte souvent plus cher que le meuble lui-même. Alors, pour vous éviter ça, voici la méthode complète, de A à Z, avec les astuces de pro et les budgets à prévoir.

Étape 1 : La Préparation – La phase la plus importante !
Avant même de sortir la carte bleue, on respire et on analyse. Cette étape va déterminer 90 % de la réussite de votre projet.
Votre mur : ami ou ennemi ?
Le type de mur conditionne tout. C’est non négociable. Prenez une perceuse avec une petite mèche et faites un trou discret là où le meuble sera fixé pour voir ce qui se cache derrière le décor.
- La plaque de plâtre (Placo) : Le plus courant, mais aussi le plus piégeux. Fixer un meuble de 120 kg dans une simple plaque BA13, même avec des chevilles Molly, c’est jouer à la roulette russe. La solution PRO, si vous êtes en pleine rénovation, est d’ouvrir la cloison et de visser une traverse en bois solide (un bastaing, du contreplaqué marine de 18 mm) entre les montants métalliques, pile à la hauteur des fixations du meuble. Ça demande un peu de travail (découpe, vissage, rebouchage à l’enduit), mais c’est la garantie d’une paix royale.
- La brique creuse ou le parpaing : C’est du solide, mais c’est creux. La seule méthode vraiment fiable ici, c’est le scellement chimique. On perce, on nettoie le trou à fond (très important !), on met un tamis, on injecte la résine et on glisse la tige filetée. Laissez sécher quelques heures et c’est plus solide que le mur lui-même. Un kit complet coûte entre 20€ et 35€ chez Leroy Merlin ou Castorama. C’est le meilleur investissement de votre projet.
- Le béton ou la pierre pleine : Le scénario de rêve ! Des chevilles métalliques à expansion ou des goujons d’ancrage feront parfaitement l’affaire. Visez la qualité : pour un meuble lourd, ne prenez rien en dessous d’un diamètre de 10 mm et d’une longueur de 80 mm pour être bien ancré dans le dur.

Le budget : combien ça coûte, pour de vrai ?
Soyons clairs, il y en a pour tous les prix. Mais pour vous donner une idée :
- Le meuble seul (structure en 140 cm) : Comptez entre 300€ pour du MDF hydrofuge correct et plus de 1500€ pour du chêne massif de qualité.
- Le plan de toilette + vasques : Un plan en céramique intégré, c’est le plus abordable (200-500€). Une résine de synthèse (Solid Surface) grimpe à 400-900€. Le quartz, ultra résistant, commence autour de 600€ et peut dépasser les 1200€. La pierre naturelle est souvent dans la même fourchette, avec l’entretien en plus.
- L’installation par un pro : Si vous ne le sentez pas, un artisan plombier vous facturera entre 400€ et 800€ pour la pose et le raccordement, selon la complexité du chantier.
Au final, un projet complet peut aller de 700€ en mode débrouille à plus de 4000€ pour du haut de gamme posé par un pro.

La boîte à outils et la liste de courses
Rien de pire que de devoir courir au magasin en plein milieu du chantier. Voici l’essentiel :
- Outils : Mètre, niveau à bulle (un grand !), perceuse-visseuse à percussion, détecteur de montants, pistolet à cartouche (pour le silicone et le scellement), clés plates et clé à molette, scie à métaux ou coupe-tube PVC, pistolet extrudeur pour le scellement chimique.
- Matériel : Le meuble et son plan, la robinetterie, les flexibles d’alimentation (souvent fournis), les bondes, les siphons (astuce : prenez des siphons « gain de place » pour ne pas condamner vos tiroirs !), les chevilles adaptées à votre mur, du tube PVC D40, de la colle PVC, et une cartouche de silicone pour salle de bain.
Étape 2 : L’Installation – On se lance !
Ok, tout est prêt. On passe à l’action. Comptez un bon week-end pour tout faire tranquillement, surtout si c’est votre première fois.

Le bon positionnement : une question de confort
Des cotes mal pensées et votre salle de bain de rêve devient un enfer au quotidien.
- Hauteur du plan : La norme est entre 85 et 92 cm du sol fini. Le standard à 87 cm convient à la plupart des gens. Mais si vous êtes grand, n’hésitez pas à monter à 90-92 cm pour sauver votre dos. Simulez le geste de vous laver les mains pour trouver VOTRE hauteur idéale.
- Espace de circulation : Laissez au moins 70 cm libres devant le meuble. C’est le minimum pour ouvrir les tiroirs et se croiser sans s’insulter.
- Distance entre les vasques : Pour ne pas jouer des coudes, visez un minimum de 60 cm entre les centres des deux vasques. L’idéal, c’est 70-90 cm. Un meuble de 120 cm de large, c’est donc le strict minimum. Si vous avez la place, 140 ou 160 cm, c’est le grand luxe.

La plomberie : le double défi
Deux vasques = deux alimentations, deux évacuations. L’anticipation est votre meilleure amie.
Bon à savoir : pour les évacuations, utilisez impérativement du tuyau de 40 mm de diamètre (D40). Le 32 mm est trop petit et se bouchera à coup sûr. La pente est aussi cruciale : visez 1 à 2 cm par mètre. Pas assez, l’eau stagne. Trop, l’eau part trop vite et laisse les saletés derrière.
Si vous n’avez qu’une seule évacuation dans le mur, pas de panique. On peut relier les deux siphons avec un raccord en Y. Mais la meilleure solution reste deux évacuations séparées si vous en avez la possibilité.
LE conseil qui sauve : faites un montage à blanc ! Avant de coller ou de sertir quoi que ce soit, assemblez toute la plomberie. Vérifiez que les tiroirs ferment bien sans taper dans les siphons. Cette heure de préparation vous évitera des jours de galère.

Étape 3 : SOS Galères et Points de Vigilance
Même avec la meilleure préparation, des imprévus peuvent survenir. Voici les plus courants et leurs solutions.
- « Mes arrivées d’eau ne sont pas en face ! » C’est pour ça que les flexibles d’alimentation existent ! Ils offrent de la souplesse pour rattraper quelques centimètres de décalage.
- « Le mur s’effrite quand je perce… » Arrêtez tout. Votre mur est probablement en brique creuse ou en matériau friable. C’est le signal pour passer au scellement chimique, qui va consolider la zone autour du trou.
- « Mon tiroir du haut ne ferme pas à cause du siphon ! » La tuile classique. C’est que vous avez un siphon standard. La solution : un siphon plat ou « gain de place », conçu exactement pour ce problème.
Et n’oubliez pas la sécurité. Pour l’électricité (miroir éclairant, prise), respectez les volumes de sécurité de la norme NF C 15-100. En cas de doute, la sécurité de votre famille n’a pas de prix : appelez un électricien. Pensez aussi à une bonne VMC, car deux vasques, c’est deux fois plus de vapeur d’eau.

Voilà ! Installer un meuble double vasque, c’est un projet ambitieux mais totalement réalisable. Prenez votre temps, ne faites aucun compromis sur la solidité des fixations, et vous profiterez d’un résultat digne d’un pro pendant des années. Et si à un moment vous ne le sentez pas… appeler un artisan n’est pas un échec, c’est un choix intelligent.
Galerie d’inspiration


Quelle hauteur pour mon meuble double vasque ?
La norme se situe entre 85 et 87 cm (plan de travail inclus). Mais la vraie bonne réponse dépend de vous ! Si vous êtes particulièrement grands, n’hésitez pas à viser 90 cm. L’astuce : simulez le geste de vous laver les mains et le visage pour trouver la hauteur qui vous évite de trop vous courber. Le confort au quotidien n’a pas de prix.

Selon une étude sur les habitudes domestiques, un couple peut gagner en moyenne 10 à 15 minutes chaque matin en passant d’une simple à une double vasque.
Ce gain de temps n’est pas seulement un luxe, il transforme la routine matinale. Moins de stress, moins de négociations pour l’accès au lavabo… C’est un investissement direct dans la sérénité du foyer, bien au-delà de la simple esthétique.

Robinetterie murale : Élégante et épurée, elle libère totalement le plan de travail, facilitant le nettoyage. Inconvénient : l’installation est plus complexe et doit être anticipée car toute la plomberie est encastrée dans le mur.
Robinetterie sur plan : Plus classique et facile à installer ou à remplacer. Le choix de modèles, comme les gammes Essence de Grohe ou Talis de Hansgrohe, est immense. Point de vigilance : attention aux éclaboussures à la base du robinet.

Pensez à l’éclairage ! Deux appliques murales de chaque côté du miroir (ou des miroirs) sont souvent plus flatteuses qu’un seul point lumineux au-dessus. Elles créent un éclairage croisé qui élimine les ombres sur le visage. Pour une ambiance spa, ajoutez un variateur d’intensité.

- Vérifiez la hauteur des arrivées d’eau et des évacuations.
- Assurez-vous d’avoir assez d’espace pour un siphon double ou deux siphons plats.
- Prévoyez le passage des flexibles d’alimentation.
- Confirmez le diamètre des bondes de vos vasques (souvent standard, mais une vérification évite un aller-retour au magasin).

Un grand miroir unique ou deux miroirs distincts ? La question est cruciale pour le style final.
- Un grand miroir : Il agrandit visuellement l’espace et unifie l’ensemble. Parfait pour les salles de bain plus étroites, il apporte une touche d’hôtel de luxe.
- Deux miroirs : Ils délimitent clairement les espaces de chacun et permettent plus de créativité (formes rondes, organiques, etc.). C’est un choix fort qui personnalise la pièce.

L’erreur de débutant : choisir un robinet trop court. Le bec doit arriver au-dessus du centre de la bonde de la vasque pour éviter de devoir coller ses mains au rebord pour les laver. Pour les vasques à poser, très hautes, optez impérativement pour un robinet surélevé ou une robinetterie murale bien positionnée.

Le marbre est une roche métamorphique calcaire, ce qui le rend naturellement poreux et sensible aux acides.
Concrètement, cela signifie qu’un plan de vasque en marbre de Carrare ou de Calacatta, bien que sublime, détestera le citron, le vinaigre ou les nettoyants agressifs. Imperméabilisez-le une à deux fois par an avec un produit spécifique (ex: Fila MP90 ECO XTREME) et utilisez un savon doux comme le savon de Marseille pour l’entretien courant.

- Une chaleur et une authenticité incomparables.
- Une protection efficace contre l’humidité et les taches.
- Une finition satinée qui met en valeur le veinage du bois.
Le secret ? Un vernis polyuréthane spécial pièces humides. Appliqué en 3 couches sur un meuble en chêne ou en teck, il crée une barrière invisible mais redoutable, bien plus durable qu’une simple huile.

Le budget explose ? La solution la plus populaire est le meuble GODMORGON d’Ikea, combiné à un plan de travail sur mesure (en bois chez Leroy Merlin, ou en stratifié imitation pierre). Vous obtenez un look personnalisé pour une fraction du prix d’un ensemble de marque, tout en bénéficiant de tiroirs fonctionnels et éprouvés.

Le bois massif est-il une bonne idée dans une salle de bain ?
Oui, à condition de choisir la bonne essence ! Le teck, naturellement imputrescible car riche en oléorésine, est le choix royal. Le chêne et le bambou sont aussi d’excellentes options, à condition d’être protégés par un vernis marin ou une huile dure de qualité. Évitez les bois tendres comme le pin, qui gonfleront à la moindre infiltration.

La tendance est au bois cannelé (ou

Plan en Quartz : Composé à plus de 90% de quartz naturel et de résine, il est non poreux, donc très résistant aux taches et facile d’entretien. Des marques comme Silestone offrent une palette de couleurs immense.
Plan en Corian® (Solid Surface) : Matériau de synthèse doux au toucher, il peut être thermoformé, réparé et permet d’intégrer des vasques sans aucun joint apparent. Le summum du minimalisme.
Le quartz est souvent plus résistant aux rayures, le Corian® offre plus de liberté de design.

Attention au siphon ! L’installation de deux vasques signifie deux évacuations. Pour ne pas sacrifier tout le premier tiroir, optez pour des siphons plats ou

Une vasque à poser en céramique pèse en moyenne entre 8 et 15 kg. Une vasque en pierre naturelle ou en béton peut facilement atteindre 20 à 30 kg… chacune.
Ce poids s’ajoute à celui du meuble et du plan. Il est un facteur critique dans le calcul de la charge totale que votre mur devra supporter. Ne le négligez jamais lors du choix des fixations !

Transformer une vieille commode ou un buffet en meuble double vasque est un projet DIY gratifiant. Les étapes clés :
- Renforcer la structure interne et le plateau supérieur.
- Découper le plateau à la scie sauteuse pour intégrer les vasques.
- Traiter l’ensemble du meuble avec un vernis ultra-protecteur pour l’humidité.
- Adapter les tiroirs du haut pour laisser passer la plomberie.

Ne négligez pas la quincaillerie. Des poignées bien choisies peuvent métamorphoser un meuble basique. Pour un style industriel, optez pour du métal noir mat. Pour une touche glamour, le laiton brossé est incontournable. Des marques comme Buster + Punch ou Plum proposent des modèles originaux qui deviennent de vrais bijoux pour votre meuble.

La crédence n’est pas qu’un élément de cuisine. Derrière une double vasque, elle protège le mur des inévitables éclaboussures. Un simple retour de 10-15 cm dans le même matériau que le plan de travail est à la fois chic et pratique. Pour plus d’audace, un zellige ou un carrelage métro posé à la verticale dynamisera l’ensemble.

- Une vasque qui se nettoie d’un seul coup d’éponge.
- Aucun joint où la saleté pourrait s’incruster.
- Un design fluide et minimaliste.
Le choix parfait ? La vasque intégrée. Moulée directement dans le plan de travail (en Corian, résine ou céramique), elle offre une hygiène et une esthétique impeccables, justifiant souvent son coût légèrement supérieur.
Associer un meuble en bois foncé, comme le noyer, avec une robinetterie dorée ou cuivrée et des miroirs aux formes géométriques (arches, octogones) vous plongera directement dans l’ambiance des années 20. Complétez avec une touche de couleur audacieuse sur le mur, comme un vert émeraude (par exemple, le