Éclairage de salle de bain : Le guide du pro pour un résultat parfait (sans se ruiner)
Transformez votre salle de bain en un espace lumineux et élégant avec nos conseils de choix de luminaires.

Choisir le bon éclairage pour votre salle de bain peut sembler un défi. Je me souviens d'avoir passé des heures à chercher le luminaire parfait, réalisant que la lumière pouvait changer toute l'ambiance. Optez pour des miroirs lumineux ou des plafonniers bien pensés pour révéler la beauté de votre espace.
Laissez-moi vous dire un truc, après des années passées les mains dans les câbles et les pieds sur les chantiers : la salle de bain, c’est la pièce qui ne pardonne aucune erreur. C’est le seul endroit de la maison où l’eau et l’électricité se côtoient d’aussi près. Un luminaire mal choisi ou une installation un peu « bricolée » peut vite tourner au cauchemar.
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Franchement, j’en ai vu des vertes et des pas mûres. Des installations faites à la va-vite qui sont de véritables dangers publics. Des clients dépités par une lumière blafarde qui leur donne mauvaise mine tous les matins. Ou encore, le grand classique : des luminaires qui rouillent et tombent en panne en quelques mois à cause de l’humidité. C’est pour ça que j’ai eu envie de partager mon expérience de terrain.
Ici, pas de catalogue interminable. On va parler pratique. Je vais vous donner les règles à connaître, les techniques qui marchent à tous les coups, et surtout, les pièges dans lesquels tout le monde tombe. Mon but ? Que vous ayez enfin un éclairage de salle de bain qui soit à la fois sûr, pratique et agréable à vivre.

La sécurité d’abord : le charabia des normes décrypté pour vous
Avant même de flasher sur une jolie applique, on doit parler sécurité. Il existe une réglementation électrique très stricte pour les pièces d’eau, et croyez-moi, elle n’est pas là pour faire joli. Elle est là pour protéger votre famille et vous-même des risques d’électrocution. C’est la base de tout.
Pour faire simple, la réglementation divise la salle de bain en plusieurs « volumes » de sécurité. Imaginez des bulles de protection invisibles autour de votre douche et de votre baignoire. Plus on est proche de l’eau, plus les règles sont sévères. Prenez un papier et un crayon, un petit croquis vous aidera à visualiser !
Les fameux volumes de sécurité, en clair :
- Volume 0 : C’est carrément DANS la baignoire ou le receveur de douche. C’est la zone rouge. Ici, seuls les éclairages très basse tension (12V) et totalement étanches (indice IPx7 minimum) sont autorisés.
- Volume 1 : C’est la zone juste au-dessus de la baignoire ou de la douche, jusqu’à 2,25 mètres de haut. C’est la zone des éclaboussures. Il faut du matériel protégé contre les jets d’eau (IPx5 minimum). Les appareils en 230V sont possibles, mais uniquement s’ils sont protégés par un disjoncteur différentiel 30mA (c’est un standard obligatoire dans toute installation récente).
- Volume 2 : C’est une bande de 60 cm autour du volume 1. C’est là qu’on trouve souvent le lavabo et le miroir. On est dans la zone des projections d’eau, donc il faut un indice IPx4 minimum.
- Le « Hors-Volume » : C’est tout le reste de la pièce. Aucune exigence stricte, mais honnêtement, je ne descends jamais en dessous de l’IPx1. L’humidité ambiante finit toujours par s’infiltrer. Un petit conseil : pour être tranquille, visez de l’IP44 partout où c’est possible.

L’Indice de Protection (IP) : le passeport de votre luminaire
Ce fameux code « IP » suivi de deux chiffres, c’est la carte d’identité sécurité de votre luminaire. Le second chiffre est le plus important pour nous : il indique la protection contre l’eau.
- IP44 : Le plus courant. Protège des projections d’eau. C’est parfait pour un plafonnier ou des appliques en volume 2 et hors-volume.
- IP65 : Protège contre les jets d’eau directs. Indispensable si vous mettez des spots au-dessus de la douche (en volume 1).
- IP67 : Protège contre l’immersion. Obligatoire pour le volume 0.
Attention ! Ne faites JAMAIS l’impasse sur l’IP pour économiser quelques euros. Un spot IP20 classique coûte peut-être 10€, mais le modèle IP65 adapté à la douche en coûtera 30€. Cette différence de prix, c’est le coût de votre sécurité. J’ai vu des luminaires de cuisine installés dans des douches… en six mois, ils étaient rouillés, les fils à nu. Un risque d’incendie énorme.

La lumière parfaite : les 3 chiffres magiques à connaître
Une fois la sécurité assurée, on peut enfin parler de la qualité de la lumière. C’est un peu comme une recette : il faut les bons ingrédients. En éclairage, ce sont les lumens, les kelvins et l’IRC.
Les Lumens (lm) : la quantité de lumière
Oubliez les Watts, qui mesurent la consommation. Les lumens (lm), c’est la puissance lumineuse réelle. Pour vous donner une idée, 1500 lumens, c’est à peu près ce que produisait une vieille ampoule à incandescence de 100W, sauf qu’une LED actuelle ne consommera que 15W pour le même résultat !
- Pour l’éclairage général : Visez environ 300 lux (1 lux = 1 lumen par m²). Pour une salle de bain standard de 6m², il vous faudra donc un total de 1800 lumens. Avec 4 spots bien répartis, vous y êtes.
- Pour la zone du miroir : C’est votre zone de travail ! Pour se maquiller ou se raser sans plisser les yeux, il faut du lourd : entre 500 et 600 lux.

Les Kelvins (K) : la couleur de la lumière
C’est ce qui définit l’ambiance. Chaude et cosy, ou froide et dynamique ?
- Blanc chaud (2700K – 3000K) : Idéal pour l’ambiance, pour un bain relaxant. Par contre, ça peut légèrement fausser les couleurs.
- Blanc neutre (autour de 4000K) : C’est LE choix des pros. Une lumière claire, proche de celle du jour, qui ne fatigue pas et ne déforme pas les couleurs de la peau ou du maquillage. Parfait pour le miroir.
- Blanc froid (+ de 5000K) : Très blanc, presque bleuté. Ça donne vite un côté « hôpital ». À éviter, sauf si c’est un effet de style très assumé.
L’Indice de Rendu des Couleurs (IRC) : le plus important (et le plus oublié)
L’IRC, sur une échelle de 0 à 100, c’est la capacité d’une ampoule à restituer fidèlement les couleurs. C’est crucial ! Pour le plafonnier, un IRC de 80 suffit. Mais devant le miroir, je n’installe JAMAIS rien en dessous d’un IRC de 90.

Une anecdote ? Une cliente était persuadée d’avoir acheté le mauvais fond de teint. En réalité, son éclairage de miroir avec un IRC de 70 donnait une teinte verdâtre à sa peau. On a juste changé les ampoules pour des modèles IRC 95, et le problème était réglé.
Le conseil que vous pouvez appliquer dès aujourd’hui : Allez voir l’emballage de l’ampoule de votre miroir. Si l’IRC n’est pas indiqué ou s’il est inférieur à 90, foncez en acheter une nouvelle (ça coûte moins de 15€ en grande surface de bricolage). Vous verrez la différence sur votre visage dès demain matin. C’est une petite victoire immédiate !
Le plan d’attaque : penser son éclairage en 3 étapes
Un bon éclairage ne dépend jamais d’une seule source. Les pros pensent en « couches ». C’est la méthode infaillible pour un résultat à la fois pratique et esthétique.
1. L’éclairage général (la base)
C’est la lumière principale, celle que vous allumez en entrant. Un bon plafonnier IP44 au centre fait très bien l’affaire. Pour un look plus moderne, les spots encastrés sont parfaits. Comptez un spot tous les 1,20m à 1,50m pour éviter les zones d’ombre. Attention, la pose de spots demande de passer les gaines avant de fermer le plafond !

2. L’éclairage fonctionnel (le plus important)
C’est la lumière du miroir. L’erreur de débutant, c’est le spot unique juste au-dessus, qui crée des ombres disgracieuses sur le visage. La solution pro, c’est l’éclairage croisé : deux appliques verticales de chaque côté du miroir, à hauteur des yeux (environ 1,60m du sol). Ça éclaire le visage uniformément, comme dans une loge d’artiste ! Si vous manquez de place, une longue applique horizontale au-dessus du miroir (aussi large que lui) est une bonne alternative.
3. L’éclairage d’ambiance (la touche finale)
C’est le petit plus qui transforme votre salle de bain en spa. Des bandeaux LED étanches (un kit de 5m coûte entre 30€ et 50€) sous un meuble suspendu ou derrière le miroir créent une lumière douce et indirecte, parfaite pour un bain relaxant ou pour se lever la nuit sans s’éblouir.
Conseils de terrain : budget, astuces et où acheter
On peut faire de très belles choses sans se ruiner. Il faut juste savoir où mettre son argent.

- Là où il ne faut JAMAIS économiser : La sécurité (matériel aux normes), la protection différentielle 30mA sur votre tableau, et la qualité de l’éclairage du miroir (IRC 90+). C’est ce qui vous servira tous les jours.
- Là où on peut être malin : Pour l’éclairage général, un bon plafonnier d’une marque fiable sera souvent plus économique qu’une armée de spots. Et l’éclairage d’ambiance peut toujours être ajouté plus tard.
Où acheter son matériel ?
– Les grandes surfaces de bricolage : Très accessibles, pratiques pour les besoins standards (ampoules, plafonniers IP44). Le choix pro est plus limité.
– Les sites spécialisés en ligne : Beaucoup plus de choix, mais vérifiez bien que les produits respectent les normes européennes et françaises.
– Les distributeurs pour professionnels : C’est la meilleure qualité, le meilleur conseil, mais ils ne sont pas toujours ouverts aux particuliers. Ça vaut le coup de demander.
Méfiez-vous des produits sans marque à prix cassé sur internet. J’interviens sans arrêt pour remplacer des transformateurs de LED bas de gamme qui grésillent ou lâchent au bout de quelques mois. Mieux vaut investir 50€ dans un bon luminaire qui durera 10 ans que 20€ dans un produit à changer tous les ans.

Le verdict : quand faut-il VRAIMENT appeler un pro ?
Là, je vais être très direct. Si vous devez faire plus que simplement changer une ampoule, vous DEVEZ faire appel à un électricien qualifié. Toucher à l’installation électrique d’une salle de bain sans connaître la réglementation sur le bout des doigts, c’est jouer avec le feu.
L’intervention d’un pro est indispensable pour :
- Créer un nouveau point lumineux (spot, applique…).
- Déplacer un interrupteur ou une prise.
- Modifier le tableau électrique.
- Toute installation dans les fameux volumes 0, 1 et 2.
Faire appel à un professionnel certifié n’est pas une dépense, c’est une assurance. Pour la création d’un point lumineux, comptez une intervention facturée entre 150€ et 300€ selon la complexité. C’est le prix de la tranquillité, d’un travail aux normes et couvert par une garantie. En cas de pépin, votre assurance habitation ne vous couvrira pas si l’installation a été bricolée. Pensez-y !

Galerie d’inspiration


Quelle température de couleur choisir ?
C’est le secret d’une bonne mine ! Pour un rendu naturel et chaleureux, idéal le matin, optez pour une lumière entre 2700K (blanc chaud, ambiance cosy) et 3000K (blanc neutre chaud). Évitez le 4000K (lumière du jour froide) autour du miroir, qui peut être dur et blafard. Réservez-le éventuellement pour un éclairage général très fonctionnel.


- Éclairage fonctionnel : Appliques de part et d’autre du miroir.
- Éclairage général : Un plafonnier central ou des spots encastrés.
- Éclairage d’ambiance : Un ruban LED sous le meuble vasque ou dans une niche.
Le secret ? L’association des trois. C’est la technique des architectes d’intérieur pour une salle de bain à la fois pratique et relaxante.


Selon une étude sur le bien-être, 82% des personnes estiment qu’un bon éclairage dans la salle de bain influence positivement leur humeur au réveil.
Ce n’est pas qu’une question de voir clair pour se raser. La qualité de la lumière matinale, sa douceur et sa fidélité, donne le ton pour le reste de la journée. Un investissement pour votre moral !


Point crucial : L’Indice de Rendu des Couleurs (IRC). Pour un maquillage réussi et un teint fidèle, ne descendez jamais sous un IRC de 90. Un indice inférieur altère la perception des couleurs et peut vous jouer des tours une fois sorti à la lumière du jour. L’information est souvent indiquée sur l’emballage des ampoules ou luminaires de qualité.


Option A : Appliques latérales. Placées de chaque côté du miroir à hauteur des yeux, elles créent un éclairage croisé qui élimine les ombres sur le visage. C’est la solution idéale pour le maquillage ou le rasage.
Option B : Bandeau LED supérieur. Positionné au-dessus du miroir, il offre une bonne lumière mais peut créer une ombre sous le nez et le menton. Un bon choix pour les salles de bain étroites ou un look minimaliste.


Pensez aux luminaires connectés ! Une solution comme Philips Hue permet de programmer des scénarios : une lumière vive et bleutée à 3500K pour vous dynamiser le matin, et une lumière tamisée et chaude à 2200K le soir pour préparer au sommeil. Le tout contrôlable depuis votre smartphone ou une petite télécommande.


Le saviez-vous ? Un luminaire classé IP44 est protégé contre les projections d’eau venant de toutes les directions. C’est le standard minimum requis pour toute zone située à plus de 60 cm d’un point d’eau.


L’erreur la plus commune ? Un unique spot encastré juste au-dessus de la vasque. C’est la garantie d’un effet


Pour une touche d’originalité, osez la suspension décentrée. Si vous avez une zone


- Une ambiance spa instantanée.
- Un repère visuel la nuit sans être ébloui.
- L’impression que votre meuble vasque flotte.
Le truc ? Un simple ruban LED étanche (IP65) collé sous le meuble ou derrière un grand miroir. Un petit détail pour un effet maximal.


Un variateur (dimmer) est-il vraiment utile ?
Absolument. C’est l’outil le plus simple pour transformer l’atmosphère de votre salle de bain. Pleine puissance pour la préparation du matin, et lumière tamisée à 20% pour un bain relaxant le soir. Assurez-vous que vos ampoules LED soient bien compatibles (


Focus Matériaux : Pour éviter la rouille et les traces de calcaire, privilégiez l’inox 304, l’aluminium anodisé, le laiton traité ou le verre. Les luminaires en plastique (polycarbonate) sont aussi une excellente option, résistante et facile à nettoyer, notamment pour des modèles comme ceux de la marque Paulmann.


Ne négligez pas la puissance. Pour la zone miroir, visez un total d’environ 500 à 800 lumens pour un éclairage confortable et efficace. Pour l’éclairage général d’une pièce de 5m², prévoyez environ 1500 lumens au total (soit l’équivalent de 3 spots LED de 500 lumens).


Les miroirs avec éclairage LED intégré ont vu leurs ventes bondir de 40% ces trois dernières années.
Leur succès s’explique par le gain de place et l’esthétique épurée. Des marques comme Lapeyre ou Roca proposent des modèles avec des options anti-buée et des températures de couleur variables, combinant design et haute technologie.


- Vérifier l’indice IP en fonction de la zone d’installation.
- Choisir une température de couleur autour de 3000K pour le miroir.
- Contrôler que l’IRC (Indice de Rendu des Couleurs) est supérieur à 90.
- Mesurer l’espace disponible pour éviter les mauvaises surprises.


Astuce budget : Investissez dans un éclairage de qualité autour du miroir, car c’est là que la précision est essentielle. Pour l’éclairage général au plafond, un simple plafonnier IP44 de grande surface (modèles Lexman chez Leroy Merlin, par exemple) fera parfaitement l’affaire à moindre coût.


Et si on n’a pas la place pour des appliques sur les côtés ?
Pas de panique. Optez pour une applique fine et longue au-dessus du miroir, comme le modèle


Le conseil du pro : Séparez les circuits ! Prévoyez un interrupteur pour l’éclairage du miroir et un autre pour l’éclairage général/d’ambiance. Ce petit surplus d’installation vous offrira une flexibilité totale au quotidien, tout en réalisant des économies d’énergie.


Tendance Chrome Noir vs Laiton : Le chrome noir mat apporte une touche industrielle et très contemporaine. Il se marie bien avec le béton ciré ou les carreaux type métro. Le laiton brossé, lui, réchauffe l’atmosphère pour un style Art Déco ou Mid-Century. Dans les deux cas, assurez-vous que la finition est traitée pour résister à l’humidité.


Pensez à l’éblouissement. Un globe en verre opale ou un diffuseur en polycarbonate dépoli adoucit la lumière et la répartit de manière homogène. C’est beaucoup plus confortable qu’une ampoule nue, surtout quand on a le visage encore endormi le matin.


Une ampoule LED de qualité a une durée de vie d’environ 20 000 heures. Allumée 1h par jour, elle peut fonctionner pendant plus de 50 ans !
Au-delà de l’économie, c’est la fin de la corvée de changer une ampoule difficile d’accès au-dessus de la douche ou dans un plafonnier étanche.


Pour éclairer l’intérieur de la douche ou le dessus de la baignoire, les spots encastrés fixes classés IP65 sont la norme de sécurité et d’esthétique. Ils sont discrets, totalement protégés des jets d’eau et offrent un faisceau dirigé parfait pour cette zone.


- Une lumière qui ne flatte pas.
- Des ombres gênantes sur le visage.
- Une atmosphère froide et impersonnelle.
La cause ? Souvent, un seul point lumineux au plafond. La solution est de multiplier et varier les sources lumineuses à différentes hauteurs.


Nettoyage facile : Dans une salle de bain, la poussière se mêle à l’humidité et au calcaire. Privilégiez des luminaires aux formes simples et aux surfaces lisses. Les modèles avec de multiples pampilles ou des recoins complexes deviendront vite un cauchemar à entretenir.

Peut-on installer des appliques murales en tissu ?
C’est fortement déconseillé. Le tissu absorbe l’humidité, peut moisir, se tacher et représente un risque s’il est trop proche d’une ampoule qui chauffe. Restez sur des matériaux conçus pour les pièces d’eau : verre, métal traité, plastique de qualité.