La chaleur de l'été appelle à l'élégance légère, et quoi de mieux que les sandales montantes pour se sentir à la fois sexy et audacieuse ? En tant qu'amoureuse de la mode, j'ai toujours été fascinée par la manière dont ces chaussures, avec leurs lacets délicats, peuvent transformer une tenue simple en une déclaration de style. Que vous optiez pour un modèle chic ou un look boho, ces spartiates sont l'allié parfait pour libérer votre créativité.
Ah, les spartiates montantes… On les voit partout dès que le soleil pointe le bout de son nez. Avouons-le, elles ont une allure folle, un côté à la fois bohème et puissant qui donne tout de suite du caractère à une tenue. On se sent un peu l’âme d’une guerrière des temps modernes.
Mais en coulisses, la réalité est parfois moins glamour. En tant qu’amoureux des belles chaussures, j’en ai vu, des pieds meurtris par des lanières mal pensées ou une semelle en carton-pâte. Car une spartiate mal choisie, ce n’est pas juste inconfortable, ça peut vite devenir un cauchemar pour vos pieds et votre circulation.
Mon but ici, ce n’est pas de vous vendre du rêve, mais de vous donner les clés d’un pro, sans le jargon. On va parler concret : les matériaux qui font la différence, comment les essayer comme un expert, et surtout, comment les porter sans finir avec les mollets en mode « saucisson ».
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C’est parti !
La base de tout : parlons cuir (le vrai !)
Tout commence et tout finit avec la qualité de la matière. Une spartiate, c’est 90% de lanières en contact direct avec votre peau. Un mauvais cuir, c’est la garantie d’irritations, d’ampoules et de lanières qui lâchent en pleine rue (oui, ça arrive). Un bon cuir, lui, va littéralement se mouler à vous.
Le top du top : le cuir pleine fleur. C’est la partie la plus noble de la peau, la plus dense et la plus respirante. Ses fibres solides assurent que les fines lanières ne vont pas se détendre à l’infini ou craquer. En été, c’est crucial, car il gère la transpiration et évite que la peau ne macère.
Bon à savoir : le tannage (le processus qui transforme la peau en cuir) est super important. L’idéal, c’est le tannage végétal. C’est une méthode traditionnelle, plus lente, qui utilise des extraits de plantes. Le cuir est hypoallergénique, sent bon le bois et vieillit divinement bien. Le tannage au chrome, plus courant et moins cher, donne un cuir souple mais moins respirant, qui peut parfois causer des allergies avec la sueur.
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Comment le reconnaître en magasin ? Fiez-vous à votre nez ! Le cuir végétal a une odeur naturelle, un peu terreuse. Sa couleur est souvent moins uniforme, plus nuancée. Si ça sent le produit chimique, passez votre chemin.
Et les autres matières, alors ?
Le veau velours (suède) ou le nubuck : C’est très joli, très doux… mais hyper fragile. Ça craint l’eau, les taches, et les lanières ont tendance à s’étirer. À réserver pour une soirée, pas pour une balade en ville.
Le synthétique (simili-cuir, plastique) : Honnêtement ? Fuyez. C’est la recette parfaite pour les ampoules. Ça ne respire pas, ça chauffe, et les lanières en plastique rigide vont cisailler votre peau sans pitié.
Question budget : à quoi s’attendre ?
Soyons clairs, la qualité a un prix. Mais on peut faire des choix malins.
En dessous de 80€ : Vous tomberez quasi-exclusivement sur du cuir tanné au chrome ou du synthétique. Si votre budget est vraiment serré (disons 40-50€), le « moins pire » des choix serait peut-être une spartiate avec des lanières en tissu ou en corde tressée plutôt qu’en plastique rigide. C’est souvent plus souple et moins agressif pour la peau, même si la durabilité ne sera pas folle.
Entre 80€ et 150€ : C’est la fourchette où l’on commence à trouver du bon cuir pleine fleur, souvent tanné au chrome. Les finitions sont meilleures, la semelle plus confortable. C’est un bon investissement pour une paire qui tiendra plusieurs étés.
Au-delà de 150€ : Là, vous êtes en droit d’exiger l’excellence : cuir pleine fleur à tannage végétal, montage cousu, finitions impeccables. Ce sont des chaussures que vous pourrez garder des années si vous en prenez soin.
En magasin : la checklist pour ne pas se faire avoir
Le moment de vérité, c’est l’essayage. Allez-y toujours en fin de journée, quand vos pieds ont un peu gonflé. Voici ma checklist perso, à garder en tête :
Le test de la semelle : Prenez la sandale et pliez-la. Elle doit se plier naturellement au niveau des orteils, là où votre pied se plie. Si elle est raide comme une planche ou se plie en plein milieu, c’est mauvais signe pour le confort de marche.
Le pincement de la lanière : Pincez une lanière entre le pouce et l’index. Est-ce qu’elle semble pleine, dense ? Ou est-ce qu’elle s’écrase et semble creuse, un peu « plastoc » ? Fiez-vous à cette sensation.
L’inspection des finitions : Regardez les bords des lanières. Sont-ils lisses et colorés, ou bruts et effilochés ? Des bords bien finis évitent les frottements. Si il y a une fermeture éclair, manipulez-la. Elle doit glisser toute seule, sans forcer.
Le test du doigt : Une fois la sandale lacée (pas trop serrée !), vous DEVEZ pouvoir passer un doigt entre la lanière et votre peau, à n’importe quel niveau de la jambe. C’est non négociable pour votre circulation.
La marche test : Marchez dans le magasin pendant au moins 3 minutes, pas 30 secondes. C’est le minimum pour sentir les éventuels points de pression. Si quelque chose vous gêne, n’écoutez pas le vendeur qui vous dit « ça va se faire ». Un bon cuir s’assouplit, mais il ne s’agrandit pas. L’inconfort immédiat se transformera en torture plus tard.
Petit conseil : si vous hésitez entre deux tailles, prenez celle qui vous va bien en fin de journée. Si une seule lanière vous serre un peu trop, sachez qu’un bon cordonnier peut souvent la détendre très légèrement. C’est une opération qui coûte entre 5 et 10€ et qui peut sauver une paire de chaussures !
Le secret du laçage qui ne glisse pas (et de l’entretien)
Avoir la bonne paire, c’est bien. Savoir la lacer, c’est mieux ! Le problème n°1, ce sont les lanières qui tombent sur les chevilles au bout de 10 minutes de marche. Agaçant, non ?
Astuce anti-glisse : le nœud qui change tout ! C’est tout bête, mais ça marche.
Lacez votre spartiate comme d’habitude en remontant sur le mollet.
Juste avant de faire le nœud final, au dernier croisement derrière votre jambe, ne vous contentez pas de croiser.
Prenez une des lanières et enroulez-la deux fois autour de l’autre avant de serrer.
Faites ensuite votre nœud ou votre boucle normalement.
Ce double tour crée un point de friction qui bloque le glissement. C’est magique !
Et pour l’entretien, c’est comme pour votre peau : on nettoie et on hydrate. Après les avoir portées, un coup de chiffon humide pour la poussière. Une fois par mois, massez les lanières avec une noisette de crème nourrissante pour cuir (celle à base de cire d’abeille est top, on en trouve chez tous les cordonniers pour une dizaine d’euros). Laissez sécher, un petit coup de brosse, et elles sont comme neuves.
Attention ! Quand la spartiate n’est pas une bonne idée
Soyons honnêtes, la spartiate montante n’est pas pour tout le monde ni pour toutes les situations.
Si vous avez des problèmes de circulation importants (insuffisance veineuse, varices) ou un diabète qui affecte la sensibilité des pieds, ce n’est vraiment pas recommandé. Le risque de compression est bien réel. Dans le doute, un petit mot à votre médecin ou podologue, c’est toujours une bonne idée.
Et puis, c’est une question de bon sens : on ne part pas en randonnée avec, et pour conduire, on s’assure que le laçage est bas et ne risque pas de se coincer dans les pédales.
Pour conclure…
Choisir une paire de spartiates montantes, c’est un peu plus qu’un simple achat mode. C’est une chaussure exigeante qui demande un peu d’attention. Mais si vous prenez le temps de vérifier la matière, de l’essayer correctement et d’apprendre à la lacer pour votre confort, alors vous ne la quitterez plus de l’été.
Vous n’aurez pas juste acheté une tendance, mais un véritable compagnon de route qui, je l’espère, vous suivra pendant de nombreuses saisons !
Galerie d’inspiration
Le zip arrière : votre meilleur allié. Au lieu de passer dix minutes à lacer et défaire vos spartiates, cherchez les modèles équipés d’une fermeture éclair discrète au talon. C’est un gain de temps inestimable qui préserve aussi les lanières en cuir. Une fois le laçage initial ajusté à votre mollet, vous n’y touchez plus !
Étirez chaque lanière délicatement avant le premier port.
Marchez avec sur un sol souple (tapis, moquette) pendant une heure.
Appliquez un assouplissant pour cuir aux points de friction potentiels.
Le secret ? C’est en préparant le cuir que vous préparez vos pieds à un été sans ampoules.
Le saviez-vous ? Les spartiates tirent leur nom des guerriers de Sparte, mais ce sont les Romains qui ont popularisé la
Comment éviter l’effet
Cuir Nappa : Incroyablement souple et doux, il s’adapte vite et limite les frottements. Idéal pour les peaux sensibles.
Cuir Façon Serpent : Très tendance, mais souvent plus rigide. Assurez-vous qu’il soit doublé de cuir lisse à l’intérieur pour le confort.
Notre conseil : le Nappa est un investissement confort, le texturé un pari stylistique.
Pour que vos spartiates durent des années, l’entretien est clé. Une fois par mois, nourrissez le cuir avec un lait nettoyant doux, comme celui de chez Saphir. Si elles prennent la pluie, ne les séchez jamais près d’un radiateur ; bourrez-les de papier journal et laissez-les sécher à l’air libre pour éviter que le cuir ne craquelle.
Robe courte ou au genou
Short en jean ou en lin
Jupe fendue
Combishort fluide
Point crucial : la semelle intérieure. Une semelle en matière synthétique favorise la transpiration et les mauvaises odeurs. Privilégiez absolument une première de propreté en cuir véritable. Elle absorbera l’humidité, laissera votre pied respirer et préviendra les glissements désagréables par temps chaud.
Plus de 60% des femmes admettent avoir déjà acheté des chaussures en sachant qu’elles seraient inconfortables, juste pour le style.
Avec les spartiates, ce pari est risqué. Contrairement à un escarpin porté quelques heures, elles sont conçues pour de longues journées estivales. Un mauvais choix n’est pas qu’une question de douleur, mais de santé pour vos pieds et votre posture.
Les spartiates ne sont pas réservées aux tenues bohèmes. Une paire noire, aux lanières fines et à la quincaillerie dorée ou argentée, comme les modèles d’Ancient Greek Sandals, peut apporter une touche rock et graphique à une petite robe noire sobre ou même à un tailleur-short pour un look de bureau estival et audacieux.
Une alternative au cuir ?
Le cuir végan de qualité, souvent à base de raisin ou de pomme, a fait d’énormes progrès. Cependant, sa respirabilité reste inférieure à celle d’un cuir pleine fleur. Si vous optez pour une version végane, privilégiez les modèles avec des lanières très fines et aérées pour laisser la peau respirer au maximum.
L’équilibre est tout. Les spartiates montantes sont une pièce forte qui attire le regard vers le bas de la silhouette. Pour une harmonie parfaite, associez-les à des vêtements aux coupes simples et aux ourlets courts : une robe-chemise blanche, un short taille haute, une jupe trapèze. Évitez de les
Ne s’emmêlent pas au rangement.
Conservent la forme du laçage initial.
Évitent que les lanières ne trainent par terre.
Le secret ? Rangez-les à plat ou suspendues par le talon, jamais en boule dans une boîte.
L’astuce de pro : avant de partir pour la journée, saupoudrez un peu de talc sur vos pieds et chevilles. Il absorbera l’excès d’humidité et créera une barrière invisible limitant les frottements des lanières. Une alternative moderne est le stick anti-ampoules de Compeed, à appliquer directement sur les zones sensibles.
Investissement : Les spartiates tropéziennes de K. Jacques, fabriquées à la main à Saint-Tropez, sont un mythe. Leur cuir vieillit superbement et elles sont ressemelables. Un achat pour la vie.
Accessible : Des marques comme Jonak ou Les Tropéziennes par M. Belarbi proposent d’excellents modèles en cuir véritable à des prix plus doux, parfaits pour tester le style.
Pensez à la couleur de vos bijoux. Des spartiates avec des boucles ou des clous dorés seront sublimées si vous portez des bijoux en or. De même pour l’argenté. Cette petite coordination crée un look cohérent et chic sans effort.
Ne sous-estimez pas la semelle d’usure, celle en contact avec le sol. Une semelle en cuir est élégante mais glissante et fragile. Pour un usage quotidien, une semelle en élastomère ou, mieux encore, une fine semelle Vibram, offrira une adhérence et une durabilité bien supérieures sans sacrifier la finesse.
Un look sur mesure ?
Rien ne vous oblige à garder les lacets d’origine. Osez les remplacer par des rubans de soie colorés, des foulards fins (type twilly) ou même des lacets en cuir d’une autre couleur pour personnaliser vos sandales et les assortir parfaitement à votre tenue du jour. C’est simple et ça change tout.
Tendance forte : la spartiate déstructurée. On voit émerger des modèles aux lanières asymétriques, qui s’enroulent de manière faussement aléatoire autour de la cheville et du mollet. C’est une vision plus moderne et artistique de la sandale gladiateur, parfaite pour celles qui veulent se démarquer.
Éviter le total look
Les pieds peuvent enfler jusqu’à 8% au cours d’une journée chaude.
Voilà pourquoi il est impératif d’essayer des spartiates en fin d’après-midi. C’est à ce moment que votre pied est le plus large, vous garantissant de choisir une pointure qui restera confortable même après une longue marche au soleil.
La spartiate plate est un classique, mais un micro-talon compensé de 1 à 2 cm peut faire toute la différence. Il offre un meilleur soutien de la voûte plantaire, améliore légèrement la posture et donne un confort de marche supérieur sur de longues distances, sans sacrifier l’allure décontractée.
Point important : La largeur de la lanière doit être proportionnelle à votre morphologie. Des lanières ultra-fines peuvent
N’oubliez pas l’ambiance olfactive. Le parfum d’une paire de spartiates en cuir au tannage végétal est une expérience en soi. C’est une odeur chaude, boisée et naturelle qui évoque instantanément l’artisanat, les ateliers italiens et les vacances en Méditerranée. Un plaisir simple qui distingue un produit de qualité.
Architecte d'Intérieur & Passionnée de Rénovation Ce qui l'anime : Mobilier sur mesure, Projets cuisine & bain, Solutions gain de place
Marion a grandi entourée d'artisans – son père était ébéniste et sa mère décoratrice. Cette immersion précoce lui a donné un regard unique sur l'aménagement intérieur. Aujourd'hui, elle partage son temps entre la conception de projets pour ses clients et l'écriture. Sa spécialité ? Transformer les contraintes en opportunités créatives. Chaque petit espace cache selon elle un potentiel insoupçonné. Les week-ends, elle restaure des meubles anciens dans son atelier niçois, toujours accompagnée de son chat Picasso.