Organiser Son Voyage en Grèce : Le Guide Sincère Pour Éviter les Galères

Je me souviens très bien de mon premier voyage en Grèce. J’avais en tête l’image parfaite de la carte postale : maisons blanches, mer turquoise, ruines antiques… Et je l’ai eue, cette image. Mais franchement, j’ai aussi coché toutes les cases des erreurs de débutant.

J’ai raté un ferry, payé une chambre une fortune pour ce que c’était, et mangé dans des restos attrape-touristes. Il m’a fallu plusieurs voyages et de longues discussions avec des amis grecs, qu’ils soient pêcheurs ou hôteliers, pour vraiment piger le truc. Aujourd’hui, ce sont les conseils que je donne à mes amis qui découvrent ce pays. Mon but, ce n’est pas de vous vendre un rêve, mais de vous donner les clés pour organiser un séjour qui vous ressemble, sans les mauvaises surprises.

La première décision : Quand partir en Grèce ?

C’est LA question qui va tout déterminer : votre budget, le monde sur place, et même les couleurs des paysages. Chaque saison a son charme et ses inconvénients, et mieux vaut les connaître.

Le printemps (avril à début juin) : Mon moment préféré
Honnêtement, c’est pour moi la saison parfaite. La nature est incroyable, surtout dans les Cyclades qui se couvrent de fleurs sauvages. Les températures sont douces, entre 18°C et 25°C, idéales pour randonner ou visiter des sites antiques sans fondre au soleil. Bon à savoir : la mer est encore fraîche (autour de 17-19°C en mai), mais tout à fait baignable pour les courageux. Et le top du top ? Il y a très peu de monde. Vous pouvez avoir une plage célèbre presque pour vous tout seul. Les prix des vols et des hôtels sont aussi bien plus doux qu’en été.

L’été (fin juin à fin août) : À aborder avec prudence
C’est la Grèce des magazines. Chaleur intense (souvent plus de 35°C), ciel bleu garanti et mer délicieusement chaude (24-27°C). Mais c’est aussi la période des foules. Les plages, les ruelles de Santorin ou Mykonos sont bondées. Vous voyez le tableau ? Les prix explosent. Il faut TOUT réserver des mois à l’avance : vols, ferries, voitures, hôtels. Un autre facteur souvent sous-estimé : le Meltem. C’est un vent puissant qui souffle sur la mer Égée, surtout en juillet-août. Il peut rendre la mer agitée, provoquer des annulations de ferries (surtout les plus rapides) et transformer votre journée plage en séance de sablage. Si vous n’avez pas le choix, visez les îles Ioniennes, moins touchées par ce vent.

L’automne (septembre à octobre) : Le meilleur des deux mondes
Septembre, c’est souvent le mois en or. La chaleur est moins écrasante, les foules sont reparties, mais tout est encore ouvert et la mer a gardé sa chaleur estivale. C’est un vrai bonheur. Les prix commencent à baisser. Octobre est aussi très agréable, surtout dans le sud (Crète, Dodécanèse). Le risque de pluie augmente un peu, mais on a souvent de superbes journées.

L’hiver (novembre à mars) : Pour une autre Grèce
Là, c’est une expérience complètement différente. La plupart des îles touristiques hibernent, beaucoup d’établissements sont fermés. C’est une période géniale pour visiter Athènes sans la foule, ou pour découvrir les montagnes du nord et leurs villages de pierre, parfois sous la neige.

Comprendre les régions : Choisir, c’est renoncer (un peu)

Penser « la Grèce » comme un tout est une erreur. C’est un pays aux mille visages. Choisir une région, c’est choisir une ambiance.

Les Cyclades : La carte postale, oui, mais laquelle ?
C’est le décor que tout le monde connaît : maisons blanches, volets bleus, paysages arides d’une beauté minérale. Santorin est spectaculaire, mais c’est devenu un parc d’attractions. Un conseil : logez dans un village plus calme comme Pyrgos et levez-vous à l’aube pour voir Oia avant l’arrivée des hordes de touristes. Mykonos, c’est l’île de la fête, du luxe et des prix qui vont avec. Si ce n’est pas votre truc, passez votre chemin. Pour un bon équilibre, je recommande souvent Naxos (plages immenses, intérieur montagneux et villages authentiques) et Paros (joli port de Naoussa, ambiance chic mais accessible). Pour les marcheurs et les amoureux de calme, Amorgos ou Folegandros sont des pépites brutes et sauvages.

Astuce itinéraire pour un premier voyage : Un duo qui marche à tous les coups pour 10 jours, c’est de combiner Paros et Naxos. Par exemple, 4 jours à Paros pour l’ambiance des villages et les petites criques, puis 6 jours à Naxos pour les grandes plages, la rando et la gastronomie. Les ferries entre les deux sont courts et fréquents.

Les îles Ioniennes : La Grèce verte et aux airs d’Italie
À l’ouest, changement de décor ! Végétation luxuriante, cyprès, oliviers et une architecture d’influence vénitienne. Corfou, Kefalonia et Zakynthos sont magnifiques mais très prisées par le tourisme de masse. Pour plus de tranquillité, je préfère de loin le duo Paxos et Antipaxos, des joyaux aux eaux cristallines. Lefkada, reliée au continent, est un spot réputé pour les sports de vent.

La Crète : Un continent à elle seule
N’imaginez même pas visiter la Crète en quelques jours. C’est immense ! Une voiture de location est indispensable. L’ouest (autour de La Canée) est sublime avec ses ports vénitiens et ses plages de rêve (Balos, Elafonissi). Le sud est plus sauvage. Le centre, montagneux, est le paradis des randonneurs (les fameuses gorges de Samaria… prévoyez de bonnes chaussures !). La cuisine crétoise, d’ailleurs, est réputée comme l’une des plus saines et savoureuses du pays.

Le continent : Le cœur sauvage et historique
Trop souvent oublié, le continent offre des expériences incroyables. Le Péloponnèse est un musée à ciel ouvert (Olympie, Mycènes, Épidaure…). Au nord, l’Épire est une révélation avec les villages de pierre de Zagori et le vertigineux canyon de Vikos. C’est une Grèce secrète, pour les amoureux de nature.

Se déplacer : Le nerf de la guerre logistique

C’est souvent là que ça se complique. Mais avec un peu d’organisation, ça roule.

Le premier défi : Rejoindre le port du Pirée depuis l’aéroport d’Athènes
C’est la première étape pour beaucoup. Voici les options, sans chichis :
– Le Bus (X96) : Le moins cher (environ 6€). Le trajet dure 90 minutes, parfois plus avec le trafic. Il vous dépose juste devant les terminaux des ferries. C’est l’option économique. – Le Métro (Ligne 3 bleue) : Le bon compromis. Il faut changer à Monastiraki pour la ligne 1 verte jusqu’au Pirée. C’est plus rapide (environ 60 min) et coûte dans les 10€. – Le Taxi : Le plus simple et le plus cher. Comptez un forfait d’environ 50-60€ pour le trajet. Pratique si vous êtes chargés ou fatigués.

Les ferries : L’âme du voyage
Prendre le ferry fait partie de l’expérience. Il y a les ferries classiques (lents, stables, pas chers) où l’on peut se balader sur le pont, et les catamarans rapides (chers, fermés, et un vrai cauchemar par mer agitée).
Pour vous donner une idée : un trajet Athènes-Naxos avec un ferry classique (type Blue Star) dure environ 5h30 et vous coûtera dans les 40-50€. Le même trajet avec un catamaran rapide (Seajets) prendra 3h, mais le billet grimpera facilement à 70-80€. Mon conseil ? Si le vent souffle fort, privilégiez TOUJOURS le gros ferry lent.

La location de véhicule : Liberté… et prudence
Sur la plupart des îles, louer une petite voiture est idéal. Les routes sont souvent étroites ! Ne prenez pas un gros SUV. Comptez entre 25€ (basse saison) et 50€ (plein été) par jour pour une Fiat Panda. Pour les scooters, soyez extrêmement prudents, les accidents sont fréquents. Casque obligatoire, même pour 100 mètres. Les quads, je les déconseille : ils sont instables sur l’asphalte.

Se loger et se nourrir : L’art de vivre grec

Hébergement : Des options pour tous les budgets
Pour une expérience authentique, cherchez les domatia (chambres chez l’habitant). En arrivant au port, vous verrez souvent des propriétaires avec des pancartes. Pas de panique, c’est une pratique tout à fait normale et sûre. N’hésitez pas à demander à voir la chambre avant de dire oui ! Sinon, les petits hôtels familiaux sont une valeur sûre. Petit détail qui n’en est pas un : la clim est indispensable de juin à septembre.

La cuisine : Manger comme un Grec
Fuyez les restos avec rabatteurs et menus-photos. La meilleure taverne est souvent un peu cachée, avec un menu simple. Regardez où mangent les locaux !
Pour vous donner un ordre d’idée dans une taverne correcte : une salade grecque coûte autour de 8-10€, un plat principal cuisiné (moussaka, etc.) entre 12€ et 15€, et un demi-litre de vin maison très agréable environ 5-6€. Ça vous donne une base pour ne pas vous faire avoir. Partagez plusieurs entrées (mezedes), c’est plus convivial et ça permet de tout goûter !

Derniers Conseils en Vrac : Ma Petite Trousse de Survie

Quelques détails qui changent tout :

• Le piège des distributeurs : ATTENTION ! Évitez à tout prix les distributeurs bleus et jaunes (type Euronet) qui appliquent des frais exorbitants. Privilégiez TOUJOURS les distributeurs des vraies banques grecques (Piraeus Bank, National Bank of Greece, Alpha Bank…).
• Dans la valise : Glissez des chaussons en plastique pour vous baigner sur les plages de rochers (les oursins ne pardonnent pas) et prévoyez toujours un peu de cash. Dans les petits villages ou les tavernes isolées, la carte n’est pas toujours acceptée.
• Quelques mots magiques :Kalimera (Bonjour), Efcharistó (Merci), Parakaló (S’il vous plaît / De rien), et To logariasmó, parakaló (L’addition, s’il vous plaît). Ça fait toujours plaisir.

Un dernier avertissement honnête : ne surchargez pas votre itinéraire ! Essayer de faire Athènes et trois îles en une semaine est la recette d’un voyage stressant. Le transport prend du temps. La Grèce se savoure lentement, siga-siga. Il vaut mieux explorer une seule île en profondeur que d’en survoler quatre.

Ce pays m’a appris la patience et l’importance de prendre le temps. Si vous partez avec un esprit ouvert, en acceptant les imprévus, vous découvrirez bien plus que des paysages. Vous découvrirez une hospitalité (la fameuse philoxenia) et peut-être une autre façon de voir la vie. Et ça, c’est le plus beau des voyages.

Galerie d’inspiration

Ferry lent (Blue Star Ferries) : Le choix économique et fiable. Moins sujet aux annulations dues au vent, il offre une vraie expérience de croisière avec ses ponts extérieurs. Parfait si vous n’êtes pas pressé.

Ferry rapide (Seajets) : Pour gagner du temps entre les îles. Souvent 2x plus cher et plus sensible à une mer agitée. C’est un siège assigné à l’intérieur, sans la vue. Idéal pour optimiser un court séjour, si la météo le permet.

Le réflexe à avoir : Toujours garder du liquide sur soi. Si les hôtels et grands restaurants des zones touristiques acceptent la carte, de nombreuses tavernes familiales, taxis, boutiques locales et vendeurs sur les plages ne fonctionnent qu’en espèces. Visez au moins 50-100€ en cash pour éviter les déconvenues.

Faut-il un permis de conduire international en Grèce ?

Officiellement, oui. Pour louer une voiture ou un scooter, la loi grecque exige que les conducteurs non-européens présentent un Permis de Conduire International (PCI) en plus de leur permis national. Même si certains loueurs peu scrupuleux ne le demandent pas, vous ne seriez pas couvert par l’assurance en cas d’accident. La démarche est simple et peu coûteuse en France, anticipez-la !

• Une batterie externe (Power Bank) : Indispensable, surtout lors des longues traversées en ferry.
• Des chaussures aquatiques : Les plages de galets sont fréquentes et magnifiques, mais redoutables pour les pieds nus.
• Un adaptateur pour prise type F (la même qu’en France, mais une multiprise est toujours utile).
• Une copie de vos papiers sur votre téléphone et sur un cloud.

Lassé de la foule de Mykonos ? Pensez à Folegandros ou Amorgos. Ces pépites des Cyclades offrent l’authenticité brute : villages perchés, sentiers de randonnée muletiers et criques secrètes. L’ambiance y est plus douce, plus lente. C’est la Grèce d’il y a 20 ans, idéale pour se déconnecter et vivre au rythme du soleil et des pêcheurs.

Commander un café en Grèce est un art. Oubliez votre

En 2023, la Grèce a accueilli plus de 32 millions de touristes, un record absolu.

Ce chiffre illustre l’attractivité immense du pays, mais aussi la pression sur les infrastructures en haute saison. Voyager en mai, juin ou septembre permet non seulement de faire des économies, mais aussi de contribuer à un tourisme plus étalé et durable, tout en profitant d’une expérience bien plus authentique.

• Des tomates qui ont le goût de soleil.
• Un concombre croquant, jamais amer.
• Un bloc de Feta AOP entier, pas des miettes.
• Une huile d’olive vierge extra, généreuse et parfumée.

Le secret d’une

Peut-on boire l’eau du robinet en Grèce ?

À Athènes et dans les grandes villes continentales, l’eau est généralement potable. Cependant, sur la majorité des îles, l’eau du robinet est souvent saumâtre ou non traitée pour la consommation. Elle sert à se doucher et se brosser les dents, mais pour boire, tout le monde, y compris les locaux, achète de l’eau en bouteille. C’est un réflexe à adopter dès votre arrivée.

Une expérience magique à ne pas manquer lors d’une soirée d’été : le cinéma en plein air, ou

Scooter 50cc : Idéal pour les courtes distances et les îles plates. Le permis B suffit souvent. Parfait pour se faufiler et se garer facilement.

Quad (ATV) : Le meilleur choix pour explorer les routes non goudronnées. Plus stable qu’un scooter sur les chemins de terre.

Voiture : Indispensable pour les grandes îles comme la Crète ou si vous voyagez en famille. La climatisation sera votre meilleure amie en plein été.

Le rythme grec : Ne vous étonnez pas si le service vous semble lent. En Grèce, on prend le temps. Le concept de

Pour visiter les monastères (Météores, Patmos…) dans le respect des lieux :

• Couvrir ses épaules et ses genoux est non-négociable.
• Les femmes doivent porter une jupe longue ou un pantalon ample.
• Les hommes doivent porter un pantalon long.
• La plupart des sites prêtent des paréos ou châles à l’entrée si besoin.

La Grèce est le 3ème producteur mondial d’huile d’olive, mais le 1er pour la consommation par habitant, avec près de 12 litres par an !

L’huile d’olive (

Pour rester connecté sans vous ruiner, achetez une carte SIM locale prépayée. C’est simple et économique.

• Où l’acheter ? Dans les boutiques des opérateurs (Cosmote, Vodafone) ou plus simplement dans un
  

  
  

  
  

  
  

  
  

  • Un Spanikopita (feuilleté aux épinards) pour le petit-déjeuner.
  • Un Koulouri (anneau de pain au sésame) comme en-cas.
  • Un Gyros pita à emporter pour le déjeuner.

  Le secret pour manger bien et pas cher en Grèce ? Les boulangeries (

  
  

  
  

  
  

  
  

  Le pourboire en Grèce n’est pas obligatoire, mais très apprécié. Dans les tavernes et restaurants, si le service était bon, il est coutume d’arrondir l’addition ou de laisser 5 à 10% du montant. Pour un café ou un taxi, arrondir à l’euro supérieur est un geste simple qui fait toujours plaisir.

  
  

  
  

  
  

  
  

  Ouzo : L’apéritif anisé emblématique. Se boit allongé d’eau fraîche (il devient laiteux) avec des glaçons, en accompagnement de

  
  

  
  

  
  

  
  

  • Kaliméra / Kalispéra : Bonjour (le matin) / Bonsoir.
  • Parakaló : S’il vous plaît / De rien.
  • Efharistó : Merci.
  • Yia mas! : Santé ! (quand on trinque).
  • Ton logariasmó, parakaló : L’addition, s’il vous plaît.

  
  

  
  

  
  

  
  

  Le conseil d’initié pour les ferries : Utilisez une application comme Ferryhopper pour comparer les horaires et les prix, mais si possible, réservez directement sur le site de la compagnie (Blue Star Ferries, Seajets…). En cas de problème, d’annulation ou de grève, il sera beaucoup plus simple de traiter directement avec eux qu’avec un intermédiaire.

  
  

  
  

  
  

  
  

  Le mot grec

  
  

  
  

  
  

  
  

  Les transats sur les plages sont-ils toujours payants ?

  Souvent, oui. Sur les plages organisées, comptez entre 10€ et 50€ (à Mykonos !) pour deux transats et un parasol. L’astuce : beaucoup de bars de plage les offrent si vous consommez chez eux. Renseignez-vous avant de vous installer. Et n’oubliez pas qu’il y a toujours une partie de plage

  
  

  
  

  
  

  Enfin, le meilleur conseil : ne sur-planifiez pas tout. La Grèce est un pays qui se découvre au gré du vent. Laissez de la place à l’imprévu. Acceptez cette invitation, arrêtez-vous dans ce village qui n’était pas sur votre itinéraire, prenez ce petit ferry pour une île inconnue. Les plus beaux souvenirs sont souvent ceux que l’on n’avait pas prévus.