Voyage en Thaïlande : Le guide honnête pour éviter les galères et vivre une expérience inoubliable
Découvrez pourquoi la Thaïlande, avec ses temples majestueux et ses paysages époustouflants, devrait être votre prochaine destination de rêve.

Un voyage en Thaïlande est bien plus qu'une simple escapade. Chaque temple, chaque statue de Bouddha raconte une histoire, une tradition qui vibre encore dans le cœur des habitants. Souvenez-vous de ma première visite, où le parfum des fleurs de lotus s'entremêlait aux chants des moines. La magie de ce pays réside dans son mélange envoûtant de modernité et de spiritualité.
Ça fait un paquet d’années que je vis en Thaïlande. Quand j’ai débarqué, j’avais les mêmes clichés en tête que tout le monde : plages idylliques, temples dorés, food exotique à tous les coins de rue… Et oui, tout ça est vrai. Mais ce n’est que la vitrine.
Contenu de la page
- Les bases pour ne pas passer pour un touriste (dans le mauvais sens du terme)
- L’organisation : les infos pratiques qui changent tout
- Se déplacer : options, prix et astuces
- Quelques idées de budget quotidien (par personne)
- Explorer les régions : au-delà de Bangkok et des plages
- Le quotidien : astuces pratiques et prix
- Sécurité : la conversation honnête
- Galerie d’inspiration
La Thaïlande, c’est bien plus complexe et profond qu’une simple carte postale. Comprendre sa culture, ça prend du temps. Mon boulot, ça a toujours été de guider les voyageurs au-delà de cette image parfaite. Alors, non, je ne suis pas là pour vous vendre un rêve, mais plutôt pour vous filer les clés de la voiture. Des conseils nés de l’expérience, des erreurs (les miennes et celles des autres !) et des belles découvertes. L’objectif est simple : vous aider à préparer un voyage qui a du sens, à esquiver les frustrations et à repartir avec une vision plus juste de ce pays fascinant.

Les bases pour ne pas passer pour un touriste (dans le mauvais sens du terme)
Avant même de zieuter les billets d’avion, il y a quelques trucs à piger sur la culture locale. Ça explique énormément de choses sur le comportement des gens et, franchement, ça peut vous éviter de commettre des impairs sans même vous en rendre compte.
Le bouddhisme, bien plus qu’une religion
Ici, le bouddhisme Theravada n’est pas juste une affaire de religion, c’est un véritable mode de vie qui infuse tout. Vous verrez des moines en robe safran se faire offrir de la nourriture tôt le matin. C’est le tam boun, l’acte de « faire le mérite ». L’idée, c’est que faire le bien améliore son karma. C’est en partie de là que vient cette gentillesse et ce calme qui surprennent souvent les visiteurs.
Bon à savoir : un temple n’est pas un musée. C’est un lieu de vie spirituelle, actif et sacré. Entrez-y avec respect.

La monarchie : un sujet à ne JAMAIS aborder
C’est un pilier de la société thaïe et le roi est profondément vénéré. Son portrait est partout, des échoppes aux bâtiments officiels. En tant que visiteur, la règle est simple : on ne critique jamais, même en blaguant, la famille royale. La loi de lèse-majesté est l’une des plus sévères au monde et les peines sont très lourdes. Un conseil de sécurité vital : soyez aussi respectueux avec les billets de banque, car ils portent l’effigie du roi. Ne marchez jamais dessus, même par accident.
La philosophie du « Sanuk » et du « Sabai »
Retenez ces deux mots : sanuk (plaisir, fun) et sabai (bien-être, confort). La vie doit avoir une part de sanuk, même au travail. Ça explique cette légèreté ambiante. Le sabai, c’est le confort physique et mental. On cherche constamment l’harmonie et on évite les conflits ouverts. S’énerver en public, c’est faire « perdre la face » à tout le monde. Un sourire et une approche calme résoudront 99 % de vos problèmes, bien mieux qu’une plainte agressive. Croyez-en mon expérience.

L’organisation : les infos pratiques qui changent tout
Une bonne préparation, c’est la différence entre un voyage de rêve et une succession de galères. La Thaïlande est immense, alors faire des choix intelligents en amont, c’est essentiel.
Les indispensables : visa, SIM et assurance
On oublie souvent ces détails, et pourtant…
- Visa : Pour les séjours touristiques, la plupart des passeports (dont les français) bénéficient d’une exemption de visa de 30 jours à l’arrivée. Si vous voulez rester plus longtemps, il est possible de faire une extension de 30 jours supplémentaires dans un bureau de l’immigration sur place (comptez environ 1900 THB).
- Carte SIM : Oubliez le roaming de votre opérateur, ça va vous coûter un bras. En arrivant à l’aéroport (BKK ou DMK), vous trouverez des comptoirs AIS, TrueMove ou DTAC. Pour environ 300-500 THB (8-13€), vous aurez un forfait touriste avec internet illimité pour 15 ou 30 jours. C’est réglé en 5 minutes et ça vous sauvera la vie pour utiliser Google Maps ou Grab.
- Assurance voyage : Je ne le répéterai jamais assez, C’EST OBLIGATOIRE. Le système de santé est bon, mais très cher pour les étrangers. Et comme on le verra plus bas, le risque numéro 1, c’est l’accident de la route. Une assurance qui couvre bien les frais médicaux et le rapatriement n’est pas une option.

Quand partir ? Le vrai du faux sur les saisons
Oubliez l’idée que la « saison des pluies » est une catastrophe à éviter à tout prix.
- La saison « fraîche » (novembre à février) : C’est la haute saison. Temps sec, températures idéales, surtout dans le Nord. Parfait pour Bangkok et Chiang Mai. Inconvénients : plus de monde et des prix qui grimpent.
- La saison chaude (mars à mai) : Les températures peuvent être écrasantes (plus de 40°C). C’est la période de Songkran en avril (le Nouvel An thaï), une gigantesque bataille d’eau. Amusant, mais il faut le savoir !
- La saison « verte » (juin à octobre) : Honnêtement, c’est une de mes saisons préférées. Il ne pleut pas toute la journée ! Ce sont souvent des averses intenses mais courtes, en fin d’après-midi. La nature est luxuriante, il y a moins de touristes et les prix sont au plus bas. Attention cependant, la côte d’Andaman (Phuket, Krabi) est plus touchée que la côte du Golfe (Samui, Phangan).

Combien de temps rester ? (Soyez réaliste)
La question à un million !
- 10 jours : C’est très, très court. Concentrez-vous sur deux spots max. Par exemple, 3 jours à Bangkok et une semaine sur une île. Tenter de faire plus, c’est passer son temps dans les transports.
- 2 à 3 semaines : La durée parfaite pour un premier voyage. Ça permet de faire le classique Bangkok (3-4 jours)> Nord (Chiang Mai, 5-6 jours)> Sud (une semaine sur les îles).
- 1 mois et plus : Le rêve. Là, vous pouvez vraiment sortir des sentiers battus, explorer l’Isan, faire une boucle en scooter dans le Nord… C’est le temps qu’il faut pour commencer à « sentir » le rythme du pays.
Se déplacer : options, prix et astuces
Le réseau de transport est excellent, mais il faut savoir quoi choisir et à quel prix.
- Avion : Pour les longues distances (ex: Bangkok-Chiang Mai), c’est le plus simple. Des compagnies low-cost comme AirAsia ou Thai Lion Air proposent des vols pour pas cher (souvent entre 30€ et 80€ si on s’y prend à l’avance). Attention, le poids des bagages en soute est souvent une option payante.
- Train : Une super expérience, surtout le train de nuit Bangkok-Chiang Mai. Réservez une couchette en 2e classe climatisée (environ 800-1000 THB). C’est confortable et vous économisez une nuit d’hôtel. Réservez sur le site officiel de la State Railway of Thailand ou en gare, plusieurs jours (voire semaines) à l’avance en haute saison.
- Bus : L’option la plus économique. Pour les longs trajets, privilégiez les bus VIP des compagnies privées, ils sont étonnamment confortables. Petit conseil : méfiez-vous des offres de bus au rabais vendues par des agences un peu louches sur Khao San Road à Bangkok.

Quelques idées de budget quotidien (par personne)
Pour vous donner une idée plus concrète :
- Budget routard (1000-1500 THB / 25-40€) : Dortoir ou guesthouse simple, nourriture de rue (délicieuse !), transports locaux.
- Budget confort (2000-3000 THB / 50-80€) : Hôtel de milieu de gamme avec clim, repas mixant street food et restaurants, quelques taxis et une ou deux activités payantes.
- Budget large (+ de 4000 THB / + de 100€) : Beaux hôtels, restaurants plus chics, vols intérieurs, excursions privées…
Explorer les régions : au-delà de Bangkok et des plages
Chaque coin de la Thaïlande a son âme. S’aventurer un peu change complètement le voyage.
Le Nord : le charme de l’ancien royaume Lanna
Le Nord, c’est la montagne, les traditions, un rythme plus lent. Chiang Mai est la porte d’entrée. Une ville superbe, mais le vrai trésor est dans la campagne environnante. Louez un scooter (si, et seulement si, vous êtes un pilote expérimenté) ou une voiture avec chauffeur. Ne manquez pas le surprenant Temple Blanc et le Temple Bleu près de Chiang Rai. Côté food, goûtez absolument le Khao Soi, une soupe de nouilles au curry de coco à tomber par terre.

L’Isan : le cœur authentique et méconnu
C’est le Nord-Est, la région la moins visitée par les étrangers. Et pourtant, c’est le grenier à riz et le cœur culturel du pays. On y trouve des ruines khmères qui rappellent Angkor, la nourriture y est réputée comme la plus épicée (le fameux Som Tam, la salade de papaye verte, vient de là), et l’accueil des gens est incroyable. C’est une expérience qui demande un peu d’effort, mais la récompense est immense.
Le Sud : bien choisir sa côte, c’est crucial
Toutes les îles ne se ressemblent pas ! Choisir au hasard sur une photo est l’erreur numéro un.
La côte d’Andaman (Ouest : Phuket, Krabi, Phi Phi, Lanta)
- Ambiance : Paysages spectaculaires avec des pitons rocheux sortant de l’eau. Très développée (Phuket) à plus familiale et relax (Koh Lanta).
- Idéal pour : Les paysages de carte postale, l’escalade, le island-hopping.
- Meilleure saison : De décembre à avril. À éviter pendant la mousson d’été (juin-octobre).

La côte du Golfe (Est : Samui, Phangan, Tao)
- Ambiance : Plus de collines et de jungle, plages de sable fin. De l’aéroport international et des resorts (Samui) à la Mecque de la plongée (Tao) et à l’île festive (mais pas que !) de Phangan.
- Idéal pour : La plongée (Koh Tao a les meilleurs prix au monde), la fête (Full Moon Party à Phangan), les familles.
- Meilleure saison : Globalement praticable toute l’année, mais la saison des pluies y est décalée, plus forte en octobre-novembre.
Le quotidien : astuces pratiques et prix
Une fois sur place, ces quelques trucs vous simplifieront la vie.
Argent, nourriture et transports
Le liquide est roi ! Même si les cartes sont acceptées dans les grands hôtels, vous aurez besoin de cash pour les marchés, la street food et les tuk-tuks. Les distributeurs (ATM) sont partout mais appliquent des frais fixes d’environ 220 THB par retrait. Mieux vaut donc retirer de plus grosses sommes. Les meilleurs taux de change sont dans les bureaux SuperRich (surtout à Bangkok).

Côté nourriture, un Pad Thai ou un plat de riz sauté dans la rue coûte entre 40 et 60 THB (1-1.5€). N’ayez pas peur : choisissez un stand avec beaucoup de clients locaux, c’est un gage de fraîcheur. Apprenez juste un mot magique : mai phet (pas épicé).
Pour les transports locaux :
- Tuk-tuk : Négociez TOUJOURS le prix avant de monter. C’est souvent plus cher qu’un taxi.
- Taxi : À Bangkok, exigez le compteur (« meter »). S’il refuse, changez de taxi. C’est la loi.
- Songthaew : Ces pick-ups rouges à Chiang Mai (ou d’autres couleurs ailleurs) sont des taxis collectifs. On les hèle, on dit où on va, et on monte à l’arrière. Pour descendre, on appuie sur la sonnette et on paie le chauffeur à la fin (trajet en ville : 30 THB).
- Grab : C’est l’équivalent d’Uber. L’app est super pratique, les prix sont fixés à l’avance, pas de prise de tête.

Que mettre dans sa valise ? Le kit de survie
En plus de vos affaires habituelles, ne partez pas sans :
- Un sarong ou un foulard : Indispensable et léger pour vous couvrir les épaules et les genoux pour les visites de temples.
- Un anti-moustiques efficace : Cherchez une formule avec du DEET. La dengue est présente et les moustiques piquent en journée.
- Une gourde filtrante : Écologique et économique, pour éviter d’acheter des dizaines de bouteilles en plastique.
- Une tenue légère mais couvrante pour les soirées (contre les moustiques).
- Un adaptateur universel, même si beaucoup de prises sont compatibles.
Sécurité : la conversation honnête
La Thaïlande est un pays très sûr. Le vrai danger n’est pas celui qu’on croit.
Les arnaques classiques (et comment ne pas tomber dedans)
- « Le temple est fermé » : L’arnaque n°1 à Bangkok. Un type sympa vous aborde, vous dit que le site est fermé et vous propose un tour en tuk-tuk qui finira dans un magasin de bijoux ou de costumes. Règle d’or : allez toujours vérifier par vous-même à l’entrée officielle.
- L’arnaque au jet-ski/scooter : Au retour, le loueur vous accuse d’avoir fait des dégâts qui étaient déjà là. La solution : avant de louer, prenez des photos ET des vidéos détaillées du véhicule sous tous les angles, avec le loueur à côté. Et surtout, NE LAISSEZ JAMAIS VOTRE PASSEPORT ORIGINAL en caution. Une photocopie et un dépôt en cash, rien de plus.

Le vrai danger : la route
Franchement, c’est LE point noir. Les routes thaïlandaises sont parmi les plus dangereuses au monde. Louer un scooter, c’est tentant et pas cher, mais les accidents de touristes sont quotidiens. Si vous n’êtes pas un motard très expérimenté, ne le faites pas. Ça peut gâcher vos vacances, voire pire. Dépensez un peu plus en taxis ou en Grab, votre sécurité n’a pas de prix.
Voyager ici est une expérience incroyable. Avec un peu de préparation, de la curiosité et du respect, votre voyage sera bien plus qu’une simple accumulation de photos. Ce sera une vraie rencontre. J’espère que ces conseils vous aideront à préparer la vôtre.
Galerie d’inspiration


Une astuce toute simple : glissez un paréo ou un sarong dans votre sac de jour. Léger et polyvalent, il vous servira à vous couvrir les épaules ou les genoux pour une visite de temple improvisée, mais aussi de serviette de plage, de nappe de pique-nique ou même de protection contre une climatisation trop agressive dans le bus. C’est le couteau suisse du voyageur en Asie du Sud-Est.

- Ne touchez jamais la tête de quelqu’un, même d’un enfant. C’est la partie la plus sacrée du corps.
- Ne pointez pas vos pieds vers une personne ou une image de Bouddha. Les pieds sont considérés comme la partie la plus basse et la moins propre.
- Utilisez votre main droite pour donner ou recevoir quelque chose. La main gauche est traditionnellement réservée à l’hygiène personnelle.

Comment gérer les moustiques, vraiment ?
Oubliez les répulsifs « zones tropicales » achetés en Europe. Le plus efficace est souvent celui que vous trouverez sur place. Cherchez dans n’importe quel 7-Eleven ou pharmacie les sprays de la marque locale Soffell ou Sketolene, contenant du DEET. Ils sont formulés pour les moustiques locaux et sont bien plus performants. Appliquez-en généreusement, surtout à l’aube et au crépuscule, moments de prédilection du moustique Aedes, vecteur de la dengue.

La Thaïlande compte plus de 13 000 magasins 7-Eleven, soit la deuxième plus forte concentration au monde après le Japon.
Loin d’être une simple supérette, c’est une véritable institution. Vous y trouverez des cartes SIM, des repas chauds (demandez-leur de réchauffer votre plat), des produits d’hygiène de voyage, et le fameux toastie jambon-fromage, le sauveur des petites faims à toute heure du jour et de la nuit. C’est aussi un repère fiable pour trouver de l’eau en bouteille et de l’air conditionné.


Le marchandage est un art, pas une bataille. Il se pratique avec le sourire sur les marchés, mais jamais dans les restaurants, les supérettes ou les grands magasins où les prix sont fixes.
- Commencez par proposer environ la moitié du prix annoncé.
- Gardez toujours le sourire et une attitude légère.
- Si le vendeur ne baisse pas assez, partez gentiment. Il vous rappellera souvent avec une meilleure offre.
Le but n’est pas d’écraser le vendeur, mais de trouver un prix juste pour tout le monde.

Point important : Retirer de l’argent aux distributeurs (ATM) entraîne des frais fixes élevés, généralement 220 bahts (environ 6€) par transaction, imposés par la banque thaïe, en plus des frais de votre propre banque. Pour minimiser l’impact, retirez de plus grosses sommes moins souvent, plutôt que de multiplier les petits retraits.

Connexion mobile : Dès votre arrivée à l’aéroport (BKK ou DMK), dirigez-vous vers les comptoirs des opérateurs.
AIS : Souvent considéré comme ayant la meilleure couverture nationale, idéal si vous partez dans des zones plus reculées.
TrueMove H : Très performant à Bangkok et dans les grandes villes, avec souvent des offres touristiques très compétitives.
Les forfaits touristiques d’une semaine ou deux avec data illimitée sont très abordables et bien plus simples que le roaming.

- Trajets rapides en ville, imbattables dans les embouteillages.
- Coût très faible pour les courtes distances.
- Disponibles absolument partout, il suffit de lever la main.
Le secret ? Ce sont les moto-taxis (les « motosai »). Repérez les chauffeurs aux gilets orange, négociez toujours le prix avant de monter, et accrochez-vous. C’est une expérience 100% locale.


« Mai Pen Rai » (prononcez « maille penne laille »)
Vous entendrez cette expression partout. Traduite littéralement par « ce n’est rien » ou « pas de problème », elle incarne une philosophie de vie. Un bus en retard ? Mai Pen Rai. Vous avez fait une petite gaffe ? Mai Pen Rai. C’est une invitation à la patience, à la tolérance et à ne pas s’inquiéter pour des choses sans importance. Comprendre cette notion, c’est faire un grand pas dans la compréhension de la culture thaïe.

Ne tombez pas dans le panneau du « temple is closed ». C’est l’une des plus vieilles arnaques de Bangkok. Un chauffeur de tuk-tuk ou un passant sympathique vous abordera près d’une attraction majeure en affirmant qu’elle est fermée pour une cérémonie. Il vous proposera alors un tour alternatif très bon marché pour visiter d’autres temples, qui se terminera inévitablement dans une boutique de bijoux ou de costumes sur mesure où il touchera une commission. Ignorez et continuez votre chemin.

Une question d’éthique : quel sanctuaire d’éléphants choisir ?
Évitez à tout prix les lieux qui proposent des balades à dos d’éléphant, des spectacles ou des bains où les touristes les savonnent en masse. Ces pratiques sont le résultat d’un dressage cruel. Privilégiez les sanctuaires qui se concentrent sur l’observation et le nourrissage. Des structures comme l’Elephant Nature Park près de Chiang Mai sont des références en matière de sauvetage et de bien-être animal. Faites vos recherches, le bien-être des éléphants en dépend.

La street food est le cœur battant de la Thaïlande. Pour une première approche sans risque, suivez une règle simple : choisissez les stands avec beaucoup de clients, surtout des locaux. C’est le meilleur gage de fraîcheur et de qualité. N’hésitez pas à pointer du doigt ce qui vous fait envie si la barrière de la langue est un problème.


- Pad Thai : Le classique des nouilles sautées, bien meilleur dans la rue que dans un restaurant chic.
- Som Tam : La salade de papaye verte, un feu d’artifice de saveurs (sucré, salé, acide, piquant). Attention, demandez « mai phet » si vous êtes sensible au piment !
- Moo Ping : Des brochettes de porc mariné et grillé, servies avec du riz gluant. Un délice simple et addictif.

Attention au soleil : La plupart des crèmes solaires vendues localement, même celles de marques internationales comme Nivea, contiennent des agents blanchissants. Si vous ne souhaitez pas de cet effet, il est plus sûr d’apporter votre propre crème solaire depuis la France. Pensez à une formule « ocean friendly » pour préserver les coraux si vous prévoyez de faire du snorkeling.

Quelques mots qui changent tout :
Au-delà de « Sawasdee » (bonjour) et « Khop Khun » (merci), maîtriser quelques expressions simples vous ouvrira des portes et des sourires. Ajoutez « krap » (si vous êtes un homme) ou « ka » (si vous êtes une femme) à la fin de vos phrases pour marquer la politesse. « Aroy » (délicieux), « Phet » (pimenté), et surtout « Check bin » (l’addition) vous seront très utiles au quotidien.

Selon l’Autorité du Tourisme de Thaïlande, le festival des lanternes de Yi Peng à Chiang Mai attire chaque année des dizaines de milliers de visiteurs pour son lâcher de lanternes simultané.
Si la vision est magique, sachez que l’événement principal, très photogénique, est souvent payant et destiné aux touristes. Pour une expérience plus locale, baladez-vous simplement en ville durant le festival de Loy Krathong (qui a lieu en même temps), où les habitants déposent de petits radeaux fleuris (les krathongs) sur les cours d’eau et lâchent aussi des lanternes de manière plus spontanée.


Faire la différence : Isaan vs Centre
Cuisine du Centre (Bangkok) : Souvent plus douce, avec une influence chinoise. Pensez aux currys verts et rouges à base de lait de coco, comme le Gaeng Keow Wan.
Cuisine d’Isaan (Nord-Est) : Plus rustique, plus pimentée et acide. Les plats emblématiques sont le Larb (salade de viande hachée) et le Som Tam, souvent accompagnés de riz gluant (khao niao).
Explorer la cuisine d’Isaan, c’est découvrir une facette plus authentique et audacieuse de la gastronomie thaïe.

Les trains de nuit sont une excellente option pour relier de longues distances, comme Bangkok-Chiang Mai ou Bangkok-Surat Thani (pour les îles du sud). C’est économique, écologique et une expérience en soi. Réservez une couchette en 2ème classe avec climatisation pour le meilleur rapport confort/prix. Les lits sont faits pour vous par le personnel et vous vous réveillerez à destination. Pensez à réserver plusieurs jours, voire semaines, à l’avance, surtout en haute saison, via le site officiel de la State Railway of Thailand (D-Ticket) ou des plateformes comme 12Go Asia.

- Grab : L’équivalent d’Uber en Asie du Sud-Est. Indispensable pour commander une voiture ou un taxi à un prix fixe et éviter les négociations.
- Google Maps : Essentiel pour se repérer, mais aussi pour les horaires de transports en commun à Bangkok (BTS, MRT).
- Google Translate : Utilisez la fonction de traduction par photo pour les menus et les panneaux. Un vrai sauveur de vie.

Faut-il absolument rester dans un hôtel de luxe ?
Les hôtels de luxe avec piscine sur le toit sont superbes pour les photos, mais la Thaïlande excelle aussi dans les hébergements de charme plus modestes. Un bungalow sur une plage tranquille, une guesthouse familiale à Chiang Mai ou un petit hôtel-boutique dans le vieux Bangkok offrent souvent une expérience plus authentique et des contacts humains plus riches, pour une fraction du prix. Variez les plaisirs pour un voyage plus complet.


Pour aller au-delà de la carte postale, explorez les marchés locaux qui ne sont pas destinés aux touristes. Le marché de Khlong Toei à Bangkok est un labyrinthe fascinant de produits frais, d’odeurs puissantes et de scènes de vie. Le dimanche matin, le marché de JJ Green 2 est une immense brocante où les habitants chinent. C’est dans ces lieux que vous sentirez le véritable pouls de la ville, loin des circuits balisés.

Un détail culturel crucial : les femmes ne doivent jamais toucher un moine bouddhiste, ni lui donner ou recevoir quelque chose directement. Si vous souhaitez faire une offrande, déposez-la sur un tissu que le moine tendra ou sur le sol devant lui. De même, dans les transports en commun, cédez votre place et assurez-vous de ne pas vous asseoir juste à côté d’un moine.

- Koh Phangan : Célèbre pour sa Full Moon Party, mais ses côtes nord et ouest cachent des plages tranquilles et des centres de yoga réputés.
- Koh Tao : Le paradis des plongeurs. C’est l’un des endroits les moins chers au monde pour passer sa certification PADI ou SSI.
- Koh Lanta : Ambiance familiale et décontractée, avec de longues plages de sable et un parc national à explorer.
Chaque île a sa propre personnalité. Choisissez celle qui correspond à vos envies du moment.

Pensez à votre hydratation. La chaleur et l’humidité peuvent être épuisantes. Buvez beaucoup d’eau en bouteille, mais pensez aussi aux boissons locales. L’eau de coco fraîche, bue directement dans le fruit, est un excellent réhydratant naturel. Dans les 7-Eleven, vous trouverez des sachets de poudre d’électrolytes (comme Royal-D) à mélanger à votre eau pour compenser la perte de sels minéraux due à la transpiration. C’est un remède miracle contre les coups de fatigue.
Jim Thompson, l’architecte américain qui a relancé l’industrie de la soie thaïlandaise dans les années 50 et 60, a mystérieusement disparu en 1967 dans les Cameron Highlands en Malaisie.
Aujourd’hui, sa magnifique maison traditionnelle à Bangkok est un musée incontournable. C’est plus qu’une simple visite, c’est une plongée dans l’histoire d’un homme qui a su marier l’esthétique thaïe et le sens des affaires occidental, laissant un héritage visible dans les plus belles boutiques de soie du pays.