Éclairage de Jardin : Solaire ou Électrique ? Le Guide pour ne Plus Hésiter.
Éclairez votre jardin avec style ! Découvrez les secrets des lampes solaires et électriques pour transformer votre espace extérieur.

J'ai toujours été fascinée par la magie d'un jardin illuminé. Les lampes, qu'elles soient solaires ou électriques, jouent un rôle essentiel dans la création d'une atmosphère unique. En choisissant judicieusement, non seulement vous embellissez votre espace, mais vous créez aussi des ambiances inoubliables.
Ah, l’éclairage de jardin… La grande question qui revient sur la table à chaque projet d’aménagement extérieur. On voit des pubs partout, le solaire a l’air si simple et écolo, tandis que l’électrique fait un peu peur avec ses câbles et ses normes. Franchement ? La réalité est, comme toujours sur un chantier, bien plus nuancée.
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Mon but ici n’est pas de vous dire qu’il y a un gagnant absolu. C’est de vous partager mon expérience du terrain, sans blabla marketing. J’ai vu des installations solaires superbes et des circuits électriques faits n’importe comment (et vice-versa !). Le bon choix, c’est celui qui correspond à VOTRE jardin, à vos envies et, bien sûr, à votre budget. Alors, on met les brochures de côté et on parle concret ?
D’abord, la vraie question : pourquoi voulez-vous de la lumière ?
L’erreur classique est de se dire « je veux éclairer ». La bonne approche, c’est de se demander : « pourquoi ai-je besoin de lumière à cet endroit précis ? ». Dans le métier, on distingue quatre grands besoins, et chacun oriente naturellement vers une solution.

1. Pour baliser et sécuriser
C’est le besoin numéro un, non négociable. On parle ici d’éclairer une allée, quelques marches d’escalier, le chemin vers le garage… Bref, tous les lieux de passage. Ici, la fiabilité est reine. La lumière DOIT s’allumer, qu’il ait fait un grand soleil ou qu’on sorte de trois jours de crachin breton en plein novembre.
Laissez-moi vous raconter une petite histoire vécue. Un client avait installé de jolis petits spots solaires le long de son escalier extérieur. C’était charmant. Sauf qu’après deux jours de pluie, plus rien. Sa femme a failli dévaler les marches dans le noir complet. Croyez-moi, ça calme. Pour la sécurité, mon réflexe va quasi systématiquement à une installation électrique en 12 volts. On ne plaisante pas avec ça.
2. Pour mettre en valeur (le fameux « effet waouh »)
Vous avez un arbre magnifique, un mur en vieilles pierres, une jolie façade ? L’idée est de les sculpter avec la lumière pour en profiter la nuit. Cela demande de la précision : le bon angle, la bonne puissance (lumens) et la bonne chaleur de lumière. Pour ça, un spot électrique qui vous garantit 500 lumens constants est irremplaçable. Un spot solaire, même un bon, dépendra de sa charge : il sera peut-être vif en début de soirée, mais faiblard à 23h, juste au moment où vos invités admirent le jardin. Pour un rendu maîtrisé et durable, l’électrique l’emporte haut la main.

3. Pour l’ambiance et la déco
Là, on change de registre ! Une guirlande esprit guinguette dans un arbre, quelques lucioles dans un massif, une petite lanterne sur la table… La puissance importe peu, c’est l’effet magique qui compte. Et là, le solaire de bonne qualité est roi !
L’absence totale de fils est un avantage génial. On peut tester, déplacer, changer d’avis au gré des saisons sans le moindre effort. Ce n’est pas grave si la guirlande est un peu moins intense certains soirs. C’est le domaine de prédilection du solaire.
Au fait, si vous êtes locataire, c’est clairement votre meilleur allié. Oubliez les tranchées, misez sur du solaire de qualité ou des systèmes 12V « plug and play » que vous pouvez simplement poser et emporter en partant.
4. Pour un usage fonctionnel
Éclairer la terrasse pour pouvoir y dîner, ou le coin barbecue pour ne pas carboniser les merguez. C’est simple : c’est comme éclairer une pièce de la maison. Il faut une lumière suffisante, stable et confortable. Personne n’a envie de manger à la lueur d’une bougie défaillante. Ici, pas de débat, l’installation électrique est la seule option sérieuse, souvent avec des appliques ou des spots reliés à un interrupteur, voire un variateur.

Le solaire : comment acheter malin
Le solaire a fait des progrès de géant, mais il y a solaire et… solaire. Une borne à 5€ n’a rien à voir avec un modèle à 80€. Pour faire la différence, il faut regarder sous le capot.
- Le panneau solaire : Plus il est grand, mieux c’est. C’est lui le moteur. Les modèles avec un panneau déporté sont une super idée : vous mettez le panneau en plein soleil et la lampe, elle, peut être à l’ombre.
- La batterie : C’est le réservoir. Oubliez les vieilles batteries Ni-MH. Cherchez du Lithium-ion (Li-ion). Regardez sa capacité en milliampères-heures (mAh). En dessous de 1500 mAh, l’autonomie sera faible en hiver. Visez 2000 mAh ou plus pour être tranquille.
- La LED : Sa puissance est en lumens. Une balise décorative fait 10-20 lumens, c’est juste pour faire joli. Un spot correct pour éclairer un petit arbuste peut atteindre 100-200 lumens.
- L’étanchéité (Indice IP) : C’est crucial. IP44 est le strict minimum (protégé contre les éclaboussures). Pour un spot posé au sol qui va subir la pluie et l’arrosage, visez IP65 ou, encore mieux, IP67.
Attention, la durée de vie n’est pas infinie. Attendez-vous à devoir changer la batterie tous les 2 à 4 ans. Assurez-vous qu’elle soit remplaçable, sinon c’est la lampe entière qui part à la poubelle. Un comble pour un produit dit « écologique »…

L’électrique 12V : la solution pro devenue accessible
Oubliez l’image du gros chantier électrique en 230V. Aujourd’hui, la quasi-totalité des installations se fait en Très Basse Tension (12V). Le principe est simple : un transformateur branché sur une prise classique convertit le courant en 12V. À partir de là, tout le circuit dans le jardin est sans danger. Vous pourriez couper un câble 12V avec une bêche (même s’il faut l’éviter !), vous ne risquez absolument rien. Ça change tout !
Votre premier circuit 12V en 5 étapes (la partie que VOUS pouvez faire)
La seule partie qui exige impérativement un électricien, c’est l’installation de la prise 230V extérieure si vous n’en avez pas une, protégée par un disjoncteur différentiel 30mA. C’est une question de norme et d’assurance. Une fois que cette prise est là, à vous de jouer !
- Planifiez et testez : C’est mon conseil en or ! Avant de creuser, posez vos câbles et vos lampes au sol. Attendez la nuit, allumez et jugez du résultat. C’est seulement quand vous êtes satisfait que vous passez à la suite.
- Creusez la tranchée : La règle, c’est 60 cm de profondeur. N’oubliez pas de poser un grillage avertisseur rouge 20 cm au-dessus de votre gaine. Ça évitera un accident dans 10 ans. Pour un jardin de 100-150 m², prévoyez un bon week-end si vous êtes seul et motivé.
- Passez les câbles : Utilisez une gaine TPC rouge pour protéger votre câble basse tension.
- Connectez (le point CRUCIAL) : L’humidité est l’ennemi public n°1. Bannissez le ruban adhésif d’électricien, il ne tient pas dehors. Investissez dans des connecteurs étanches IP68, souvent remplis d’un gel ou avec un système à visser. C’est ce petit détail qui fait qu’une installation dure 2 ans ou 20 ans.
- Branchez au transfo : Et voilà !
Bon à savoir : la liste de courses et le budget.
Pour vous donner une idée, voici une fourchette de prix pour du matériel de qualité qu’on trouve chez les distributeurs spécialisés ou sur de bons sites en ligne :

- Un transformateur 12V étanche de 100W : entre 80€ et 120€.
- Du câble basse tension (bobine de 25m) : comptez 40€ à 60€.
- Un spot LED de qualité (IP67) en alu ou en inox : ça varie de 40€ à 80€ l’unité.
- Les fameux connecteurs étanches (IP68) : environ 5€ à 10€ pièce. C’est un coût, mais c’est l’assurance tranquillité.
Oui, le ticket d’entrée est plus élevé que pour le solaire, mais le coût de fonctionnement est dérisoire (souvent moins de 20€ d’électricité par an pour tout le jardin) et la durée de vie incomparable.
Récap’ des pièges à éviter
- Le solaire pour un passage critique : La fausse bonne idée par excellence.
- Le ruban adhésif (chatterton) pour les connexions extérieures : C’est la garantie d’une panne par infiltration d’eau.
- Enterrer un câble 12V nu : Toujours dans une gaine TPC !
- Un transformateur trop juste : Prévoyez toujours une marge de 20% de puissance par rapport au total de vos lampes.
- Choisir une lumière trop froide : Pour le jardin, restez sous les 3000 Kelvins (blanc chaud) pour un rendu cosy et naturel.

Alors, on fait quoi ? Mon conseil final : mariez-les !
Après toutes ces années, la meilleure solution est souvent une approche hybride. C’est le meilleur des deux mondes.
Bâtissez la colonne vertébrale de votre éclairage en électrique 12V. Utilisez-le pour tout ce qui est important : la sécurité des allées, la mise en valeur de vos plus beaux sujets et l’éclairage de la terrasse. C’est un investissement de base qui garantit performance et sérénité.
Ensuite, saupoudrez des touches de solaire pour le reste. Utilisez-le pour le fun, le décoratif, l’éphémère. La petite guirlande au fond du jardin, les quelques piques dans un massif de fleurs saisonnier… Le solaire vous offre cette liberté sans contraintes.
Un jardin bien éclairé, c’est une pièce en plus. Il prolonge les soirées d’été et offre un spectacle apaisant toute l’année. Alors, prenez le temps de bien penser votre projet. La lumière, ça se travaille, et un projet bien conçu, c’est un plaisir qui dure des années.

Galerie d’inspiration



Attention à l’indice de protection (IP) : Ne vous laissez pas avoir ! Un indice IP44 protège contre les projections d’eau (une pluie fine), mais pour un spot au ras du sol susceptible d’être dans une flaque, visez un IP65 (étanche à la poussière et aux jets d’eau) ou même un IP67 (immersion temporaire).


Pour maximiser la charge de vos lampes solaires, suivez ces trois règles d’or :
- Orientation Sud/Sud-Ouest : C’est là que l’ensoleillement est le plus long et intense.
- Pas d’ombre portée : Évitez de les placer sous un arbre, un auvent ou même à l’ombre d’un muret.
- Propreté du panneau : Un simple coup de chiffon humide une fois par mois change tout.


Une ampoule LED de qualité utilisée dans un système électrique a une durée de vie moyenne de 25 000 à 50 000 heures. C’est plus de 15 ans à raison de 5 heures d’éclairage par nuit !


Puis-je mélanger solaire et électrique dans mon jardin ?
Absolument ! C’est même souvent la meilleure solution. Utilisez un circuit électrique fiable pour les zones de sécurité (escaliers, entrée) et les points d’accentuation majeurs. Réservez les bornes ou guirlandes solaires pour les zones purement décoratives et moins critiques, comme le fond d’un massif ou un coin de terrasse d’été.


- Une lumière qui dure vraiment jusqu’au petit matin.
- Une puissance suffisante pour éclairer plus qu’un simple caillou.
Le secret ? Oubliez les spots solaires monoblocs. Les modèles les plus performants, comme ceux de la marque Les Jardins Solar Lighting, ont un panneau photovoltaïque déporté, bien plus grand, que vous pouvez placer en plein soleil même si la lampe est à l’ombre.


L’esprit ‘guinguette’ a le vent en poupe. Pour le recréer, rien de tel qu’une guirlande lumineuse. Les modèles électriques offrent une lumière constante et plus vive, parfaits pour une longue soirée. Les versions solaires sont idéales pour une ambiance plus tamisée et une installation sans contrainte, mais assurez-vous de choisir un modèle avec un panneau de bonne taille pour tenir la distance.


Électrique 230V : Nécessite l’intervention d’un professionnel, avec des câbles enterrés à 60 cm dans une gaine normalisée. Puissance illimitée, mais installation rigide et coûteuse.
Électrique 12V : Systèmes


Le maillon faible du solaire : la batterie. Sur les modèles d’entrée de gamme, c’est une simple pile rechargeable Ni-MH qui s’épuise en une ou deux saisons. Les luminaires de qualité utilisent des batteries Lithium-ion (Li-ion), plus durables et souvent remplaçables. C’est un détail qui justifie la différence de prix.


On estime que 83% de la population mondiale vit sous un ciel pollué par la lumière artificielle.
Dans votre jardin, cela se traduit par un éclairage qui dérange les voisins et perturbe la faune nocturne. La solution ? Orienter les spots vers le bas, utiliser des luminaires avec des casquettes ou des déflecteurs, et ne pas sur-éclairer. La lumière doit révéler, pas éblouir.


Un éclairage réussi n’est jamais uniforme. Pensez en couches, comme un paysagiste compose un massif. On distingue trois niveaux de lumière à combiner :
- L’éclairage général : pour une ambiance globale douce.
- L’éclairage fonctionnel : pour sécuriser les passages et les zones techniques.
- L’éclairage d’accentuation : pour souligner un bel arbre, une statue ou une texture de mur.


« Le meilleur éclairage de jardin est celui dont on ne voit pas la source. La lumière doit sembler émaner de la plante ou de l’objet lui-même. » – Un principe clé du paysagisme nocturne.


Le matériau de votre luminaire participe au style. L’inox brossé ou l’aluminium anthracite signent un jardin contemporain. La fonte d’aluminium noire évoque un style plus classique. La tendance forte ? L’acier Corten, avec sa patine rouille chaleureuse et naturelle, qui se fond à merveille dans un décor végétal.



Lumens, Watts, je suis perdu ! C’est quoi la différence ?
C’est simple ! Les Watts (W) mesurent l’énergie consommée. Les Lumens (lm) mesurent la quantité de lumière produite. Avec les LED, on ne compare plus les Watts, mais bien les Lumens. Pour baliser une allée, 100-200 lm suffisent. Pour mettre en valeur un grand arbre, visez 400-800 lm.


Trois erreurs qui peuvent gâcher votre projet d’éclairage :
- L’effet
Uplighting (contre-plongée) : Un spot placé au pied d’un arbre et dirigé vers le haut. Crée un effet dramatique et monumental.
Downlighting (plongée) : Une lumière fixée en hauteur (branche, mur) et dirigée vers le bas. Simule un effet de clair de lune naturel et doux.
L’éclairage électrique entre dans l’ère du ‘smart’. Des systèmes comme Philips Hue Outdoor vous permettent un contrôle total depuis votre smartphone. C’est bien plus qu’un gadget :
- Programmation horaire : Allumage au crépuscule, extinction à 1h du matin, automatiquement.
- Changement de couleurs : Une ambiance bleutée pour une soirée piscine, orangée pour Noël…
- Contrôle à distance : Simulez une présence pendant vos vacances.
- Vous l’installez vous-même en moins d’une heure.
- Vous pouvez déplacer les spots au gré des saisons et de la pousse des plantes.
Le secret ? Les systèmes électriques 12V
Au-delà de la puissance, la température de couleur (exprimée en Kelvins) définit l’ambiance. Un blanc chaud (entre 2200K et 3000K) crée une atmosphère cosy et accueillante. Un blanc plus froid (au-dessus de 4000K) est souvent perçu comme plus fonctionnel. Pour le jardin, restez sous la barre des 3000K pour éviter l’effet ‘parking de supermarché’.
Un circuit de 5 spots LED de 3W en 12V, allumé 4 heures par nuit, consomme moins de 2€ d’électricité… par an.
L’argument de la facture d’électricité en faveur du solaire est devenu quasi-obsolète avec l’efficacité des LED basse tension. Le choix se fait sur la fiabilité et la facilité d’installation.
Spot solaire fixe : Conçu pour rester en place. Il s’allume et s’éteint automatiquement. Idéal pour un éclairage permanent de balisage ou d’ambiance.
Lampe nomade rechargeable (type Fermob Balad) : Vous la chargez sur secteur (USB) et la déplacez où vous voulez. Elle offre une flexibilité totale mais demande une action manuelle.
Les deux sont complémentaires pour un jardin vivant.
Un entretien minimal pour une performance maximale :
- Panneaux solaires : Un chiffon doux et humide pour enlever poussière et pollen. Pas de détergent.
- Spots et bornes : Vérifiez le joint d’étanchéité une fois par an.
- Diffuseurs en plastique : Ils peuvent jaunir. Un peu de bicarbonate de soude sur une éponge humide peut leur redonner de la clarté.
Mes spots solaires s’éteignent au bout de 2 heures, pourquoi ?
La raison la plus fréquente est un ensoleillement insuffisant durant la journée (ombre, mauvais temps). Vérifiez aussi la propreté du panneau. Si le problème persiste, la batterie est probablement en fin de vie. Sur beaucoup de modèles, elle se change facilement, c’est une simple pile rechargeable AA ou AAA.
L’astuce pour les zones d’ombre : le panneau solaire déporté. Le spot ou la guirlande se place à l’endroit désiré (sous un arbre, le long d’un mur nord) tandis que son panneau, relié par un câble, est installé là où le soleil tape vraiment. C’est le meilleur des deux mondes.
Sur 5 ans, un système solaire de qualité et un système électrique 12V d’entrée de gamme ont un coût total souvent similaire.
Le solaire n’a pas de coût de fonctionnement, mais l’investissement initial pour des produits fiables est élevé, et les batteries devront être changées. L’électrique a un coût de consommation faible et une durée de vie bien supérieure.
N’oubliez pas l’impact des saisons. En été, avec 14h de soleil, une bonne lampe solaire tiendra sans problème toute la nuit. En hiver, avec des journées courtes, grises et un soleil bas, la même lampe peinera à s’allumer plus de deux ou trois heures. Si vous avez besoin de lumière en décembre, l’électrique reste la seule garantie de fiabilité.