Chaque été, je cherche des lieux où la nature s'épanouit, loin du tumulte. Les piscines naturelles sont ces trésors cachés, invitant à la sérénité. Imaginez plonger dans des eaux limpides, bercées par le murmure des feuilles et le chant des oiseaux. Ces endroits, souvent méconnus, offrent une évasion authentique, loin des complexes surpeuplés.
Vous rêvez d’une piscine, mais l’odeur du chlore et l’idée d’un bassin stérile vous rebutent ? Alors, bienvenue dans le monde fascinant des piscines naturelles. Oubliez tout ce que vous savez sur l’entretien chimique, on va parler de plantes, d’équilibre et du plaisir de nager dans une eau vivante.
Honnêtement, la première baignade dans une eau pareille, c’est une expérience qui marque. L’eau est douce, fraîche, sans aucune agression pour la peau ou les yeux. On a l’impression de retrouver une sensation de lac de montagne, mais dans son propre jardin. C’est un projet qui demande un peu de réflexion, mais le résultat en vaut tellement la peine. Dans ce guide, je vous partage tout ce que j’ai appris sur le terrain, sans blabla. L’idée, c’est de vous donner les clés pour comprendre comment ça marche et, surtout, pour réussir votre projet.
Le principe de base : comment l’eau reste propre sans une goutte de chlore ?
Une piscine traditionnelle, c’est un combat permanent contre la nature. On y verse des produits pour tuer toute forme de vie. La piscine naturelle, elle, fait exactement l’inverse : elle invite la nature à faire le travail à sa place. C’est un écosystème en circuit fermé, un peu comme un petit étang que l’on aurait perfectionné.
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Pour que la magie opère, on divise l’espace en deux zones interconnectées :
La zone de baignade : C’est votre piscine, l’endroit où vous nagez. Ses parois sont nettes, sans terre ni plantes.
La zone de lagunage (ou de régénération) : C’est le poumon et le rein de votre bassin. C’est une zone moins profonde, remplie de roches volcaniques et de plantes spécifiques qui vont nettoyer l’eau.
Imaginez un circuit tout simple : une pompe, très économe en énergie, aspire doucement l’eau de la zone de baignade. Elle l’envoie dans la zone de lagunage, où l’eau va être filtrée et purifiée par les plantes et les micro-organismes. Une fois propre, elle retourne tranquillement dans le bassin de nage. Ce cycle tourne en continu, 24h/24, tout en douceur.
La filtration, un travail d’équipe en 3 étapes
1. Filtration mécanique : Un skimmer attrape les plus gros débris (feuilles, insectes), comme dans une piscine classique. Ensuite, les différentes couches de graviers et de roches volcaniques (la pouzzolane) dans le lagunage piègent les particules plus fines.
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2. Filtration biologique : C’est le cœur du réacteur ! La pouzzolane, avec sa structure hyper poreuse, est un véritable palace 5 étoiles pour des milliards de bonnes bactéries. Ces petites travailleuses transforment les déchets organiques (sueur, peaux mortes, débris végétaux) en nutriments.
3. Phytoépuration : Et qui va manger ces nutriments ? Les plantes ! En absorbant l’azote et le phosphore, elles affament littéralement les algues indésirables. Pas de nourriture, pas d’algues, eau claire. C’est aussi simple que ça. Leurs racines aident aussi à oxygéner le tout.
Bien préparer son projet : les questions à se poser avant le premier coup de pelle
Franchement, 80% des problèmes futurs peuvent être évités à cette étape. Prenez le temps de la réflexion, ça vous évitera bien des maux de tête.
L’emplacement, c’est la clé Visez une zone avec au moins 5 à 6 heures de soleil par jour, c’est vital pour les plantes. Attention tout de même : dans les régions très chaudes, un soleil de plomb toute la journée peut chauffer l’eau excessivement et favoriser certaines algues. Un peu d’ombre aux heures les plus chaudes est donc un vrai plus.
L’ennemi public numéro un ? Les arbres à feuilles caduques juste à côté. Chaque feuille qui tombe est un surplus de nutriments à gérer pour votre écosystème. Si vous n’avez pas le choix, un bon skimmer et un filet de protection à l’automne seront vos meilleurs amis.
La bonne taille et les bonnes proportions La règle d’or est simple : la surface de la zone de lagunage doit être généreuse. Un ratio de 50% pour la baignade et 50% pour le lagunage, c’est le minimum syndical. Pour être tranquille et avoir une eau impeccable, je conseille souvent de viser un ratio 40/60, voire 30/70 en faveur du lagunage. Plus votre station d’épuration naturelle est grande, plus votre système sera stable.
Les démarches administratives (la partie moins drôle) Ne zappez pas cette étape ! En général, pour un bassin entre 10 et 100 m², une simple déclaration de travaux en mairie suffit. Au-delà, un permis de construire est souvent nécessaire. Un petit coup de fil au service urbanisme de votre commune vous évitera des surprises. J’ai déjà vu des chantiers stoppés net pour un simple oubli… une perte de temps et d’argent monumentale.
Parlons budget : combien ça coûte, pour de vrai ?
Soyons clairs : une piscine naturelle n’est pas une option « low-cost ». Son coût de construction est souvent 15 à 30% plus élevé qu’une piscine au chlore de même taille, car le terrassement est plus complexe et les matériaux plus spécifiques. Pour une installation par un pro, comptez entre 350€ et 600€ du mètre carré.
Petit exemple pour un projet de 50 m² (25m² de nage, 25m² de lagunage) :
Terrassement et maçonnerie : 4 000€ – 7 000€ (très variable selon l’accès et le sol)
Pompe, plomberie, local technique : 1 000€ – 1 500€
Substrats (pouzzolane, graviers) : 800€ – 1 200€
Plantes aquatiques : 700€ – 1 500€
On arrive vite à un budget de 8 500€ à 14 200€, sans compter les finitions (terrasse en bois, éclairage…). La bonne nouvelle ? Le coût de fonctionnement est ridicule : pas de galets de chlore à 200€ par an et une pompe qui consomme très peu. L’investissement de départ est donc lissé sur la durée.
Les étapes de la construction : là où le savoir-faire fait la différence
C’est parti pour le concret ! Chaque étape doit être impeccable, car une erreur de construction peut être un vrai cauchemar à corriger une fois le bassin en eau.
1. Le terrassement et la maçonnerie On creuse les deux zones en respectant les profondeurs (typiquement 1,40m à 2m pour la nage, 40cm à 80cm pour le lagunage avec des paliers). Le muret de séparation entre les deux zones est crucial : c’est lui qui permet à l’eau purifiée de revenir dans le bassin, souvent via une petite cascade.
2. L’étanchéité : le point critique C’est l’étape qui ne pardonne pas. Le top du top, c’est la membrane EPDM, un caoutchouc synthétique ultra-résistant, élastique, et qui a une durée de vie de plus de 40 ans. On oublie les bâches PVC premier prix qui cuisent au soleil. Avant de poser la bâche, on tapisse tout le trou avec un feutre géotextile épais pour la protéger des cailloux. C’est un peu la sous-couche de votre piscine.
Bon à savoir : La bâche EPDM se trouve chez les fournisseurs spécialisés pour bassins et jardins aquatiques (cherchez en ligne « bâche EPDM bassin »). Pour la pouzzolane, direction les grandes surfaces de matériaux ou les carrières locales, c’est souvent bien moins cher.
3. L’hydraulique et la pompe Le circuit est simple : une bonde de fond et un skimmer aspirent l’eau, l’envoient à la pompe, qui la renvoie dans le lagunage. Pour la pompe, ne vous trompez pas. On ne cherche pas la puissance ! Pour un volume de 50 m³ (50 000 litres), une pompe qui débite environ 8 000 L/h est parfaite. L’important, c’est sa consommation : visez un modèle sous les 100W. Pour vous donner une idée, c’est moins qu’une vieille ampoule à incandescence !
4. La plantation : le bouquet final C’est le moment le plus sympa ! On choisit les plantes selon leur rôle.
Top 5 des plantes pour bien démarrer : 1. Iris des marais (Iris pseudacorus) : Une super-héroïne de l’épuration. Très décorative sur les berges. 2. Roseau commun (Phragmites australis) : Un travailleur acharné, excellent pour filtrer et oxygéner. 3. Menthe aquatique (Mentha aquatica) : Pousse vite, sent bon et boit les nitrates comme personne. 4. Myriophylle aquatique (Myriophyllum aquaticum) : Une plante oxygénante qui vit sous l’eau et concurrence directement les algues. 5. Nénuphar (Nymphaea) : Pour la beauté, mais aussi pour l’ombre que ses feuilles procurent, ce qui limite la prolifération des algues.
Un conseil de pro : plantez dense dès le début ! Ne laissez pas de place, sinon ce sont les algues qui s’en chargeront.
L’entretien au fil des saisons : un jardinage aquatique
Une piscine naturelle demande moins d’interventions qu’une piscine chimique, mais elle n’est pas « sans entretien ». C’est plutôt un accompagnement bienveillant.
La première année : l’école de la patience Attendez-vous à voir des algues filamenteuses apparaître. C’est NORMAL et même bon signe ! L’écosystème cherche son équilibre. La seule chose à faire : les enlever à la main avec une épuisette et attendre. Le chantier peut prendre 2 à 3 semaines, mais l’équilibre biologique, lui, prend plusieurs mois. Ne paniquez pas si l’eau n’est pas cristalline au bout d’un mois.
Au printemps : On taille les plantes mortes de l’hiver, on nettoie le pré-filtre de la pompe et on peut passer un coup d’aspirateur à main au fond de la zone de nage.
En été : On vide le panier du skimmer, on surveille le niveau de l’eau (et on complète avec de l’eau de pluie si possible) et surtout… on observe.
En automne : La période critique ! Tendez un filet à mailles fines au-dessus de tout le bassin pour intercepter les feuilles mortes. C’est un peu contraignant, mais ça vous sauvera d’une invasion d’algues au printemps.
En hiver : On laisse le système se reposer. On hiverne juste la pompe pour la protéger du gel, et c’est tout.
Au fait, pour le mythe des moustiques : c’est faux. L’eau étant en léger mouvement permanent, les moustiques ne peuvent pas y pondre. De plus, votre écosystème va vite attirer des prédateurs (larves de libellules, etc.) qui se régaleront des éventuelles larves.
Piscine Naturelle vs. Chlore : Le Match
Pour y voir plus clair, voici un petit face-à-face rapide :
| Critère | Piscine Naturelle | Piscine au Chlore | |—|—|—| | Coût Initial | Élevé (terrassement + matériaux spécifiques) | Moyen (structure plus simple) | | Coût d’Entretien | Très faible (électricité pompe + un peu de jardinage) | Élevé (chlore, pH, anti-algues, etc.) | | Sensation | Eau douce, vivante, sans odeur | Eau agressive, odeur de chlore | | Impact Écologique | Positif (création d’un biotope) | Négatif (produits chimiques, vidanges) | | Esthétique | Intégration parfaite au jardin, vivant | Aspect artificiel, bleu « chimique » |
Les 3 erreurs de débutant qui coûtent cher
Bâcler l’étanchéité. Une fuite sur une bâche mal posée ou mal soudée est une catastrophe. C’est le poste sur lequel il ne faut JAMAIS économiser. Si vous faites le projet vous-même, faites au moins poser la bâche par un pro.
Sous-dimensionner la zone de lagunage. C’est tentant de vouloir maximiser la zone de baignade, mais c’est une erreur. Un lagunage trop petit n’arrivera jamais à épurer l’eau correctement. Respectez au minimum le ratio 50/50.
Paniquer et utiliser des produits chimiques. Voir des algues la première année et céder à la panique en versant un anti-algues est la pire chose à faire. Vous anéantiriez toutes les bonnes bactéries et repartiriez de zéro. Patience !
Sécurité : un point non négociable
Une piscine, qu’elle soit naturelle ou non, doit être sécurisée. La loi impose au moins un des quatre dispositifs normalisés : une barrière de protection, une alarme d’immersion, une couverture de sécurité ou un abri. Même si l’esthétique en prend un coup, la sécurité, surtout avec des enfants, passe avant tout.
Attention aussi à l’installation électrique ! La pompe et les éventuels éclairages doivent être installés par un électricien qualifié, dans le respect des normes en vigueur. Avec l’eau et l’électricité, on ne prend aucun risque.
une invitation à l’observation
Avoir une piscine naturelle, c’est plus qu’un simple luxe. C’est faire le choix d’inviter un morceau de nature chez soi, d’apprendre à l’observer et à l’accompagner. Le bruit de l’eau qui s’écoule, le ballet des libellules, le plaisir de plonger dans une eau saine… C’est un projet qui transforme non seulement votre jardin, mais aussi votre rapport à la nature. Alors, prêt à sauter le pas ?
Galerie d’inspiration
Selon la FFP (Fédération des Professionnels de la Piscine), une piscine naturelle bien conçue consomme jusqu’à 10 fois moins d’eau qu’un bassin chloré, car elle ne nécessite ni vidange annuelle ni contre-lavage du filtre.
Ce chiffre marquant ne prend même pas en compte l’absence totale de produits chimiques, allégeant à la fois votre budget et votre impact environnemental. C’est un investissement dans un écosystème durable, qui se valorise avec le temps.
Le secret de l’étanchéité : La membrane EPDM est souvent la star des bassins naturels. Contrairement aux liners PVC classiques, ce caoutchouc synthétique d’une grande élasticité (plus de 300%) résiste aux UV, au gel et aux perforations par les racines. Sa durée de vie dépasse fréquemment les 50 ans, un choix de tranquillité pour le cœur de votre installation.
Quelles plantes choisir pour le lagunage ? L’équilibre est la clé.
Oxygénantes immergées : L’Élodée du Canada ou le Myriophylle aquatique fournissent l’oxygène vital aux micro-organismes.
Épuratrices de surface : L’Iris des marais (Iris pseudacorus) et la Pontédérie à feuilles en cœur sont très efficaces pour absorber nitrates et phosphates.
Esthétiques de berge : La Salicaire commune et la Menthe aquatique apportent une touche de couleur et de parfum, tout en stabilisant les rives.
N’ayez pas peur de la vie ! Les premiers mois, vous verrez votre bassin se peupler. Libellules gracieuses, gerris patinant à la surface, et peut-être quelques grenouilles… C’est le signe que votre écosystème fonctionne. Cette faune auxiliaire est votre meilleure alliée, notamment pour réguler la présence d’éventuelles larves de moustiques.
Faut-il craindre les algues ?
Une poussée d’algues filamenteuses au printemps est tout à fait normale, surtout les deux premières années. C’est le signe que l’écosystème cherche son équilibre. Pas de panique : retirez-les manuellement avec une épuisette ou une simple brosse. C’est un phénomène temporaire qui s’estompe une fois que les plantes de lagunage ont atteint leur pleine maturité et consomment tous les nutriments disponibles.
Une eau douce qui ne pique pas les yeux et ne dessèche pas la peau.
Un spectacle naturel changeant au fil des saisons.
Le son apaisant de l’eau qui circule.
Le secret ? Un écosystème vivant. La sensation est incomparable : on ne nage pas dans une eau stérile, mais dans un milieu naturel apprivoisé, en totale harmonie avec son jardin.
Pompe basse consommation : Le moteur de votre piscine tourne 24h/24, le choix de la pompe est donc crucial. Les modèles comme la série Oase AquaMax Eco Premium sont conçus pour un fonctionnement continu avec une consommation électrique minimale. Visez un débit permettant de recycler la totalité du volume d’eau en 4 à 6 heures.
Pompe à air (facultatif) : Pour les climats très chauds ou les bassins très fréquentés, un aérateur peut enrichir l’eau en oxygène la nuit, aidant les bactéries épuratrices à mieux travailler.
Ce que l’on appelle le
Pour une intégration parfaite, pensez aux abords. Un platelage (deck) en bois non traité thermiquement, comme le frêne ou le pin rétifié, offre une belle transition chaleureuse. Pour un look plus minéral, des dalles de pierre naturelle (gneiss, ardoise) créent une continuité avec la zone de lagunage et emmagasinent la chaleur du soleil.
Erreur à éviter : Sous-dimensionner la zone de régénération. La règle d’or est que la surface du lagunage doit représenter au minimum 30% de la surface de baignade, et idéalement 50%. C’est la garantie d’une eau limpide et saine, même en plein été. Tenter d’économiser sur cet aspect se paie plus tard par des déséquilibres difficiles à corriger.
Peut-on chauffer une piscine naturelle ?
Oui, mais avec modération. Une température supérieure à 26-28°C peut perturber l’équilibre biologique et favoriser les algues. Des solutions douces existent : une bâche à bulles noire pour capter la chaleur solaire ou un serpentin d’eau en amont du lagunage. Oubliez les pompes à chaleur puissantes des bassins traditionnels.
Pour un entretien simple, trois outils suffisent :
Une épuisette à mailles fines pour les débris de surface.
Un aspirateur de bassin (type Pondovac de Oase) pour nettoyer le fond de la zone de nage une ou deux fois par an.
Un sécateur pour tailler les plantes du lagunage à la fin de l’automne.
L’éclairage d’une piscine naturelle doit rester subtil pour ne pas perturber la faune. Optez pour des spots LED basse tension (12V) immergés, orientés pour mettre en valeur les reliefs, un mur de pierre ou le mouvement de l’eau, plutôt que d’illuminer tout le bassin. L’ambiance n’en sera que plus magique.
Le concept nous vient d’Autriche et d’Allemagne dans les années 80, avec des pionniers comme la société Biotop. Leur idée était simple : imiter le pouvoir filtrant des lacs de montagne pour créer des
Option Kit : Des entreprises comme Bionova ou des systèmes préfabriqués proposent des solutions clés en main. Idéal si vous êtes bricoleur mais que vous voulez une garantie sur le dimensionnement technique.
Option Sur-Mesure : Faire appel à un paysagiste spécialisé permet une intégration parfaite à votre terrain et un design unique. Le coût est plus élevé mais le résultat est souvent spectaculaire.
La première année est une phase de rodage. L’eau peut se troubler, les plantes doivent s’installer. Soyez patient ! C’est le temps nécessaire pour que la colonisation bactérienne se fasse et que le cycle de l’azote trouve son équilibre. N’intervenez qu’avec parcimonie, la nature fait son travail.
Le point sur la sécurité : Une piscine naturelle reste un point d’eau. La loi impose les mêmes dispositifs de sécurité qu’une piscine classique : barrière, alarme d’immersion ou couverture. Une plage immergée en pente douce (de 0 à 40 cm de profondeur) est une excellente option pour les jeunes enfants, créant une zone de pataugeage sécurisée.
Les parois de la zone de baignade peuvent être en béton projeté, en bois ou avec des murs maçonnés, recouverts ensuite par la membrane EPDM.
Le fond de la zone de lagunage est rempli d’environ 60-80 cm de substrats de granulométries différentes.
On commence par des graviers grossiers, puis on affine avec de la pouzzolane, une roche volcanique poreuse idéale pour la fixation des bactéries.
La structure est aussi importante que la biologie.
Et les moustiques ? C’est une crainte fréquente et légitime. Rassurez-vous : l’eau d’une piscine naturelle est en mouvement constant, ce que les moustiques détestent pour pondre. De plus, la faune qu’elle attire (larves de libellules, notonectes, batraciens) se régale des éventuelles larves. Un bassin équilibré régule lui-même sa population d’insectes.
L’hivernage est d’une simplicité désarmante. Il suffit de tailler les plantes aquatiques fanées et de retirer les feuilles mortes pour éviter qu’elles ne se décomposent dans l’eau. La pompe peut continuer à tourner au ralenti pour maintenir une légère circulation sous la glace, ou être arrêtée et mise hors-gel selon votre climat. C’est tout.
Focus Matériau : La pouzzolane. Cette roche volcanique rouge ou noire est la pierre angulaire de la filtration. Sa structure alvéolaire offre une surface de colonisation immense pour les bactéries épuratrices. Elle est légère, poreuse et ne se colmate pas. Un must-have pour votre zone de lagunage.
« Le plus grand luxe est de pouvoir se baigner dans une eau vivante, dont la pureté n’est assurée que par des plantes. C’est une reconnexion à l’essentiel. » – Un paysagiste de renom.
Quelle profondeur pour la zone de baignade ?
Tout dépend de votre usage. Pour un véritable confort de nage, une profondeur de 1,80 m à 2,20 m est idéale. Si vous préférez un simple bassin de rafraîchissement, 1,40 m peut suffire. Pensez à intégrer une ou deux marches larges pour une entrée en douceur dans l’eau.
Le budget à long terme : Si l’investissement initial peut être 15 à 20% plus élevé qu’une piscine classique, les coûts de fonctionnement sont drastiquement réduits. Pas de chlore, de pH+, d’anti-algues… Juste le coût de la pompe (quelques centaines d’euros par an) et un peu de votre temps. L’investissement est souvent amorti en moins de 10 ans.
Le bruit de l’eau est une composante essentielle de l’ambiance. Une petite cascade entre la zone de lagunage et la zone de baignade n’est pas seulement esthétique : elle oxygène l’eau et crée une sonorité naturelle et relaxante qui masquera les bruits environnants. Un plaisir pour les oreilles, de jour comme de nuit.
Décoratrice Contemporaine & Chasseuse de Tendances Ses spécialités : Design moderne, Éclairage d'ambiance, Mobilier design
Chloé a l'œil pour repérer les tendances avant qu'elles n'arrivent dans les magazines. Après plusieurs années dans le merchandising visuel pour de grandes enseignes, elle s'est lancée dans le conseil déco. Son appartement lyonnais est un véritable showroom où elle teste toutes ses idées avant de les partager. Fascinée par l'impact de la lumière sur nos émotions, elle collectionne les luminaires vintage qu'elle mélange avec des pièces ultra-modernes. Son secret ? Ne jamais suivre les règles à la lettre.