Il y a quelque chose de magique à se balancer doucement dans une chaise hamac, un sentiment de liberté et de confort inégalé. Ayant moi-même passé des heures à lire et à rêver suspendue dans l'air, je peux vous assurer que cet accessoire n'est pas qu'un simple meuble. C'est une invitation à la détente, un refuge au cœur de votre maison, qu'il soit en bois chaleureux ou en macramé tendance.
Ça fait plus de vingt ans que je passe mes journées dans le bois et l’agencement. J’ai monté des cuisines, des bibliothèques sur-mesure, et un paquet d’éléments suspendus. Des luminaires qui pèsent un âne mort, des étagères chargées à bloc et, bien sûr, des fauteuils suspendus. Au début, les clients me demandaient ça comme s’il s’agissait de planter un clou pour un cadre. J’ai vite compris que mon boulot, c’était d’abord de parler sécurité.
Car oui, accrocher un fauteuil au plafond, c’est une responsabilité avant d’être une affaire de déco. Ce n’est pas un meuble comme les autres. Il encaisse des forces énormes, surtout quand on se balance dedans. Une mauvaise installation, et on ne parle plus de déco, mais de dégâts, voire de blessures. Franchement, ça ne vaut pas le coup de prendre des risques.
Dans ce guide, je vais vous partager tout ce que j’ai appris sur le terrain. Pas de jargon technique imbuvable, juste les bases, les bonnes techniques et les erreurs à ne surtout pas commettre. Le but ? Que vous puissiez choisir le bon fauteuil et l’installer pour qu’il dure, en toute sécurité.
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La petite leçon de physique (promis, c’est rapide et utile)
Avant même de sortir la perceuse, il faut comprendre ce qui se passe juste au-dessus de votre tête. On ne suspend pas 100 kilos comme on suspend un lustre de 5 kilos. La différence, c’est la charge dynamique.
Quand vous vous asseyez tranquillement, le crochet supporte votre poids. C’est la charge statique. Simple. Mais qui reste parfaitement immobile dans un fauteuil suspendu ? Personne. On se balance, on se laisse tomber un peu brusquement, les enfants adorent y sauter… Et là, on passe en charge dynamique.
Ce mouvement de balancier peut facilement doubler, voire tripler la force exercée sur la fixation. C’est pour ça qu’un crochet donné pour 100 kg peut lâcher avec une personne de 70 kg qui s’amuse un peu. C’est mathématique.
Ma règle d’or, non négociable : j’applique toujours un coefficient de sécurité de 3, au minimum. Si le fauteuil est fait pour une personne de 100 kg, je m’assure que le point de fixation peut supporter au moins 300 kg à l’arrachement. C’est la base de la tranquillité d’esprit.
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L’étape cruciale : identifier votre plafond
L’emplacement parfait pour votre fauteuil n’est pas dicté par le magazine de déco, mais par la structure de votre maison. On ne peut rien faire sans savoir dans quoi on va percer. Allez, on joue les détectives.
La dalle de béton : Le Graal de la fixation. On la trouve dans la plupart des immeubles et des maisons modernes. Pour la reconnaître, tapez dessus : le son est plein, mat, ça ne sonne pas creux. En perçant un petit trou test, la poussière est fine et grise. C’est le scénario le plus simple et le plus sûr.
Le plancher bois (avec solives) : Très courant dans les maisons plus anciennes ou aux étages. Le plafond est en réalité le plancher du dessus, composé de poutres (les solives) cachées par du plâtre ou du Placo. Pour les trouver, la meilleure solution est un détecteur de montant (ça coûte une vingtaine d’euros et ça vous resservira toujours). Sinon, en tapant, on entend une différence de son : creux entre les poutres, plus plein juste en dessous.
Le faux plafond en Placo sur rails : Le standard aujourd’hui. Le son est creux partout. C’est le cas le plus délicat. ATTENTION : il est formellement interdit de se fixer directement dans la plaque de plâtre ! Elle n’est pas faite pour ça et s’arrachera à coup sûr. L’objectif sera de traverser le vide pour atteindre la vraie structure au-dessus (dalle béton ou solive).
La bonne fixation pour le bon plafond : le kit du pro
Une fois le plafond identifié, on passe au matériel. Oubliez les petites vis fournies avec les fauteuils bas de gamme. Une fixation de qualité, achetée dans un magasin de bricolage sérieux (type Leroy Merlin, Castorama, ou un fournisseur pro), c’est la clé.
Pour un plafond en béton
C’est du solide, on utilise du solide. Deux options reines :
Le goujon d’ancrage : Une cheville en métal ultra-robuste. On perce un trou du même diamètre, on l’enfonce, on serre l’écrou, et ça ne bouge plus jamais. Pour un fauteuil, visez un diamètre M10 ou M12. Coût : moins de 5€ l’unité.
Le scellement chimique : La solution ultime, indestructible. On injecte une résine spéciale dans le trou de perçage, puis on y glisse une tige filetée avec un piton à œil. La résine fusionne la tige au béton. C’est plus cher (environ 20-25€ la cartouche) et un peu plus technique, mais c’est ce que les pros utilisent pour les charges lourdes.
Le conseil qui change tout : que ce soit pour un goujon ou un scellement, le trou DOIT être parfaitement propre. Un coup de soufflette ou d’aspirateur pour enlever toute la poussière est obligatoire. Une fixation dans un trou poussiéreux perd 50% de son efficacité !
Pour une solive en bois
Ma méthode préférée, simple et fiable. L’outil magique s’appelle le tirefond, une grosse vis à bois à tête hexagonale.
Trouvez le centre de la solive (avec votre détecteur !).
Percez un avant-trou, un peu plus fin que le diamètre du tirefond (ex: trou de 6mm pour un tirefond de 10mm). C’est essentiel pour ne pas fendre le bois.
Vissez le tirefond (auquel vous avez ajouté un piton à œil solide) avec une clé à cliquet, pas une visseuse. Il doit pénétrer d’au moins 7-8 cm dans le bois. Vous devez sentir que ça force un peu, c’est bon signe.
Pour ce montage, comptez environ 5-10€ pour un tirefond de qualité et son piton.
Le cas complexe du faux plafond
Si vous êtes face à un faux plafond, pas de panique, mais de la prudence. Si l’espace vide est de quelques centimètres, une très longue vis peut atteindre la structure au-dessus. Si le vide est important (+ de 10 cm), la seule solution VRAIMENT sûre est de découper le Placo, fixer un renfort en bois entre les rails ou solives, puis de refermer. C’est un petit chantier. Si vous ne le sentez pas, c’est le moment d’appeler un artisan. Le coût (entre 150€ et 300€ selon la complexité) est bien inférieur au prix d’un plafond à refaire.
L’accessoire indispensable : le kit de suspension
Entre votre fixation au plafond et votre fauteuil, il y a un maillon essentiel : le kit de suspension. Ne le négligez pas ! Un bon kit (entre 20€ et 40€) doit contenir :
Un mousqueton de sécurité : Pas un gadget de porte-clés ! Un vrai mousqueton qui se visse pour éviter toute ouverture accidentelle.
Un ressort amortisseur : C’est LE secret du confort. Il absorbe les chocs quand on s’assoit et rend le balancement plus doux. En plus, il protège votre fixation des à-coups.
Un émerillon : Cette petite pièce qui tourne sur elle-même permet au fauteuil de pivoter à 360° sans tordre les cordes ou la chaîne. Un must !
Quel fauteuil choisir ? Petit tour d’horizon
Le look, c’est une chose, la qualité des matériaux, c’en est une autre. Un fauteuil suspendu, ça doit être solide.
Rotin ou Osier : Le charme naturel, intemporel. Idéal pour l’intérieur. Un bon tressage est serré et régulier. Budget : de 80€ pour l’entrée de gamme à plus de 400€ pour un modèle artisanal.
Macramé : Le style bohème par excellence. Pour l’extérieur, préférez les cordes synthétiques (polyester) qui résistent mieux aux UV et à la pluie que le coton. Vérifiez que la boucle d’attache est bien renforcée.
Résine tressée : L’imitation du rotin, parfaite pour le jardin car elle ne craint pas la pluie. Méfiez-vous des premiers prix, dont le plastique devient cassant au soleil après une saison.
Bon à savoir : la hauteur idéale pour l’assise de votre fauteuil, une fois que vous êtes dedans, se situe entre 40 et 50 cm du sol.
Pas de trous ? Pas de problème ! Les alternatives
Si vous êtes locataire ou que l’idée de percer vous angoisse, il existe des solutions.
Le support sur pied : C’est la solution de facilité. Un grand support en métal, stable et efficace. Le seul hic, c’est l’encombrement au sol. Comptez entre 100€ et 250€ pour un modèle qui ne basculera pas au premier coup de vent.
La poutre apparente : Si vous avez cette chance, foncez ! On peut y visser un tirefond directement ou, encore mieux, utiliser une sangle de suspension solide (type sangle d’escalade) enroulée autour. C’est robuste et ça n’abîme pas le bois.
La branche d’arbre : Pour le jardin, c’est magique. Choisissez une branche saine, vivante, d’au moins 20 cm de diamètre. Utilisez une sangle large pour ne pas blesser l’écorce. Et surtout, vérifiez son état chaque année.
Le mot de la fin : sécurité et bon sens
J’insiste, mais la prudence n’est jamais de trop. Mon expérience me l’a prouvé maintes fois.
Mon astuce perso : le test de charge
Une fois la fixation posée, avant même d’y mettre le fauteuil, je fais un test. Je me suspends au crochet de tout mon poids. Je fais quelques petites tractions douces. Si rien ne bouge, ne grince, ne craque, alors c’est bon. Si vous êtes plus léger, demandez à un ami costaud de le faire, ou suspendez-y des charges lourdes (sacs de ciment, packs d’eau…). C’est le seul moyen d’être sûr à 100%.
Les erreurs que je vois tout le temps sur les chantiers
La fameuse cheville à Placo. Je le redis : JAMAIS. J’ai été appelé une fois pour un plafond entièrement arraché. Le client a eu de la chance que ça arrive la nuit…
Fixer le tirefond sur le bord d’une solive. Ça fend le bois et ça ne tient plus rien.
Utiliser du matériel de pacotille. Un mousqueton de supermarché n’est pas fait pour supporter un poids humain. Mettez quelques euros de plus dans de la quincaillerie certifiée.
Au final, un fauteuil suspendu, c’est un pur bonheur, un petit cocon de détente. En prenant le temps de bien faire les choses, surtout pour la fixation, vous vous assurez des années de tranquillité. Après tout, le confort commence par se sentir en sécurité.
Galerie d’inspiration
Le point d’ancrage idéal ? En plein dans une solive en bois. Pour la repérer sans transformer votre plafond en gruyère, utilisez un détecteur de montant. C’est un petit investissement qui vous évitera bien des maux de tête et garantira une solidité à toute épreuve.
Plus de 70% des accidents domestiques liés à du mobilier sont dus à une mauvaise installation plutôt qu’à un défaut du produit lui-même.
C’est pourquoi suivre les recommandations de charge et de fixation n’est pas une option. Votre tranquillité d’esprit, et celle de vos proches, en dépendent directement. Ne négligez jamais le kit de fixation fourni ou recommandé par le fabricant.
Peut-on installer un fauteuil suspendu sur un support autoportant ?
Oui, et c’est une excellente alternative si vous êtes locataire ou si la nature de votre plafond est incertaine. Des marques comme La Siesta ou Jobek proposent des pieds en métal ou en bois robustes et esthétiques. Assurez-vous que la base est large et lourde pour une stabilité parfaite, surtout si des enfants l’utilisent.
Le rotin : Chaleureux, bohème et léger, il apporte une touche naturelle indéniable. Demande un peu d’entretien pour ne pas se dessécher.
L’acrylique : Moderne, épuré et presque invisible, comme le fameux
Un mouvement de balancier plus doux.
Moins de grincements désagréables.
Une usure réduite du point de fixation.
Le secret ? L’ajout d’un ressort de suspension entre le crochet et la chaîne. C’est un petit accessoire peu coûteux qui absorbe les chocs et augmente considérablement le confort et la longévité de l’installation.
Pensez à l’environnement sonore. Un fauteuil suspendu invite au calme. Pour créer une véritable bulle de déconnexion, associez-le à un casque à réduction de bruit ou à une petite enceinte diffusant des sons de la nature. La sensation d’apesanteur, combinée à l’isolation phonique, décuple les effets relaxants.
Eero Aarnio, créateur de l’iconique Bubble Chair en 1968 :
L’éclairage joue un rôle crucial. Ne placez pas votre fauteuil directement sous un spot agressif. Préférez un éclairage indirect à proximité, comme un lampadaire déporté ou une liseuse sur pied. La lumière doit envelopper le fauteuil sans éblouir, renforçant son statut de cocon protecteur.
Un fauteuil pour l’extérieur ? Privilégiez les matériaux conçus pour résister aux intempéries.
La polyrésine (ou rotin synthétique) : imite l’aspect du naturel mais résiste parfaitement aux UV et à l’humidité.
L’aluminium thermolaqué : pour les structures, il est léger et ne rouille pas.
Les tissus Sunbrella ou Olefin : pour les coussins, ils sont déperlants, anti-moisissures et leurs couleurs ne se délavent pas au soleil.
Erreur fréquente : Fixer le fauteuil trop près d’un mur ou d’une fenêtre. Prévoyez un dégagement minimum de 80 cm, idéalement 1 mètre, tout autour pour permettre un balancement naturel sans risque de collision. Mesurez votre espace avant de craquer pour un modèle XXL !
Quelle hauteur idéale par rapport au sol ?
L’assise de votre fauteuil doit se situer à environ 40-50 cm du sol, une fois que vous y êtes assis. À vide, il sera donc légèrement plus haut. L’objectif est de pouvoir poser les pieds à plat au sol pour stopper le balancement et se lever facilement, sans avoir à
Une cheville à bascule (type Molly XXL) pour le Placo BA13.
Une cheville en nylon pour les matériaux creux comme la brique.
Un scellement chimique pour le béton ou la pierre, la solution la plus sûre.
Chaque plafond a sa solution. En cas de doute, une cartouche de scellement chimique (type Fischer ou Spit) avec un tamis et une tige filetée reste la garantie ultime pour les plafonds en dur.
Le choix du coussin n’est pas qu’esthétique. Un bon coussin doit épouser la forme du fauteuil et soutenir les lombaires. Pour un fauteuil type
Un crochet pivotant à 360° est un must-have.
Il empêche la corde ou la chaîne de se tordre sur elle-même lors des rotations, ce qui pourrait à la longue l’endommager ou la fragiliser. C’est un détail technique qui assure une liberté de mouvement totale et une sécurité accrue.
Chaîne en métal : Offre un look industriel et une solidité maximale. Permet un réglage facile de la hauteur maillon par maillon. Peut être un peu bruyante.
Corde en chanvre ou synthétique : Apporte une touche plus douce, bohème ou marine. Silencieuse, mais peut s’étirer légèrement avec le temps. Vérifiez sa résistance à la charge et aux UV si elle est près d’une fenêtre.
Personnalisez votre fauteuil ! Un modèle simple en rotin peut être transformé avec une bombe de peinture (noire pour un style chic, blanche pour un look scandinave). Ajoutez une peau de mouton synthétique pour la chaleur, un plaid en grosses mailles et quelques coussins dépareillés pour créer un style unique qui vous ressemble.
Vérifiez le serrage des vis et du crochet tous les 6 mois.
Dépoussiérez le rotin ou le bois avec une brosse douce pour éviter l’encrassement.
Inspectez la corde ou la chaîne pour déceler toute trace d’usure anormale.
Un entretien régulier est le garant de la sécurité sur le long terme. C’est un rituel simple qui prend cinq minutes et assure des années d’utilisation sereine.
Le saviez-vous ? Le fauteuil suspendu est un allié des petits espaces. En libérant la surface au sol, il donne une impression de volume et de légèreté à la pièce. C’est une alternative astucieuse au fauteuil classique dans un studio ou une chambre de taille modeste.
Puis-je l’accrocher à une poutre apparente ?
Absolument, c’est même la situation idéale ! Une poutre en bois massif est l’un des supports les plus fiables. Utilisez un piton à visser robuste ou une sangle spécialement conçue pour les poutres. Assurez-vous simplement que la poutre est saine (non fissurée, non attaquée par des insectes) et structurelle.
Selon une étude de l’Université de Genève, un mouvement de balancement lent et régulier peut aider à synchroniser l’activité cérébrale, favorisant un endormissement plus rapide et un sommeil plus profond.
Votre fauteuil suspendu n’est pas qu’un objet de décoration, c’est aussi un véritable outil de bien-être, parfait pour une micro-sieste réparatrice.
Pour une chambre d’enfant, la sécurité est décuplée. Fixez le fauteuil plus bas pour minimiser les risques de chute et entourez la zone d’un tapis épais ou de poufs. Expliquez clairement qu’il ne s’agit pas d’une balançoire de cour de récré. La surveillance reste la meilleure des préventions.
Option budget : Le style macramé. Souvent plus abordables que les modèles en rotin ou design, les fauteuils en corde tressée apportent une touche bohème très tendance. On en trouve d’excellente qualité sur des sites comme Etsy, directement auprès des créateurs, ou dans des enseignes comme Maisons du Monde.
Pensez au sol sous le fauteuil. Les frottements répétés des pieds ou des chaussures peuvent, à la longue, marquer un parquet ou user un tapis. Placer un petit tapis rond sous le fauteuil est non seulement esthétique, délimitant l’espace, mais aussi très pratique pour protéger votre revêtement de sol.
Une sensation d’apesanteur unique.
Un cocon intime et sécurisant.
Un léger bercement apaisant.
L’expérience d’un fauteuil suspendu va au-delà du simple confort. Il sollicite le système vestibulaire, notre organe de l’équilibre, procurant une détente corporelle et mentale que peu d’autres meubles peuvent offrir.
Déclaration au propriétaire : Si vous êtes locataire, l’installation d’un fauteuil suspendu est considérée comme une transformation des lieux. Vous devez obtenir l’autorisation écrite de votre propriétaire avant de percer le plafond. Cela vous évitera des conflits et des frais de remise en état lors de votre départ.
Architecte d'Intérieur & Passionnée de Rénovation Ce qui l'anime : Mobilier sur mesure, Projets cuisine & bain, Solutions gain de place
Marion a grandi entourée d'artisans – son père était ébéniste et sa mère décoratrice. Cette immersion précoce lui a donné un regard unique sur l'aménagement intérieur. Aujourd'hui, elle partage son temps entre la conception de projets pour ses clients et l'écriture. Sa spécialité ? Transformer les contraintes en opportunités créatives. Chaque petit espace cache selon elle un potentiel insoupçonné. Les week-ends, elle restaure des meubles anciens dans son atelier niçois, toujours accompagnée de son chat Picasso.