Un comité d’enquête britannique qualifie Facebook de « gangsters numériques »
Le torchon continue de brûler entre les administrations publiques et Facebook, les dirigeants de ce dernier étant désormais accusés d’agir comme des « gangsters numériques » par des membres du parlement britannique, après la publication d’un rapport issu d’une enquête de 18 mois, effectuée par un comité officiel anglais sur le géant américain. Le document en question, long de 180 pages, fait état d’une violation répétée des lois sur la protection des données et de la concurrence de la part de Facebook, tout en pointant du doigt le fait que Mark Zuckerberg ait refusé à deux reprises l’invitation à témoigner émise par le comité du numérique en charge des fake news, faisant état d’un « Mépris évidant de celui-ci envers les institutions britanniques ». Une nouvelle affaire impliquant le réseau social et son traitement de la vie privée, quelques semaines après celle de l’espionnage pseudo-rémunéré de Facebook Research.
Le comité britannique de la DCMS accuse les dirigeants de Facebook d’être des « gangsters numériques »
De ce fait, l’enquête appelle à la création d’un code d’éthique destiné aux médias sociaux, ainsi qu’à une surveillance accrue des acteurs du numérique par un organisme de régulation indépendant, en charge de poursuivre les hypothétiques contrevenants. Des soupçons de fraude anti-concurrentielle ainsi qu’une ingérence potentielle dans des élections récentes, pour laquelle les autorités britanniques ont été appelées à enquêter, font que Facebook est particulièrement mis en avant par le développement d’une telle mesure. Un des rapporteurs du comité rappelle que la plateforme a été ou est régulièrement utilisée par des agences internationales dans le but de propager des fausses informations, ayant des conséquences directes sur la vie politique de nombreuses démocraties. « Le temps de l’autorégulation inadéquate doit prendre fin » (et) « une modification radicale du rapport de forces entre ces plateformes et le public doit avoir lieu », a ainsi déclaré Damian Collins, Président de la commission DCMS en question.
Le comité britannique pointe du doigt de nouveaux abus de Facebook en terme de traitement de données
Après l’affaire Cambridge Analytica, Facebook encore une fois pointé du doigt au Royaume-Uni
L’intérêt des autorités britanniques pour les activités de Facebook n’en est pas à ses débuts, le Royaume-Uni ayant déjà condamné l’entreprise de Zuckerberg dans l’affaire Cambridge Analytica, pour une négligence manifeste dans le cadre de la protection de données des utilisateurs. Dans un communiqué signé par un cadre de Facebook en Angleterre, l’entreprise se dit prête à collaborer pour une régulation de tous les médias sociaux, ainsi qu’à : « Soutenir une législation efficace aux normes élevées, pour la protection de la vie privée, l’utilisation des données et la totale transparence pour les utilisateurs ». Soulignant également le fait que Facebook ait « Déjà modifié sa politique en matière d’annonce politique et ce plus qu’aucune autre plateforme. Nous avons triplé à hauteur de 30 000 personnes nos effectifs dédiés à la détection et la régulation de contenus préjudiciables, tout en développant l’aide apportée par l’intelligence artificielle dans ce domaine ».