Alors que Libra, la cryptomonnaie de Facebook est toujours en phase d’examen et tarde à faire son apparition, peut-être en 2020, c’est au tour de Telegram, géant de la messagerie cryptée de se pencher sur le marché prometteur des monnaies virtuelles. Annoncée depuis quelques années par Pavel Durov, le co-créateur russe du concurrent de WhatsApp, celle qui devrait porter le nom de Gram pourrait voir le jour d’ici la fin du mois d’octobre prochain.
Basée sur un système d’échange équivalent à celui de Bitcoin, la plateforme blockchain de Telegram devrait agir comme un portefeuille numérique mis à disposition des 200 millions d’utilisateurs de l’application dans le monde.
Gram, la cryptomonnaie de Telegram devrait voir le jour avant la fin de l’année
L’annonce du lancement s’est récemment accélérée depuis la levée de fond en 2018 d’une valeur d’1,7 milliard de dollars effectuée dans le cadre de son projet Initial Coin Offering. Les investisseurs, qui doivent récupérer leur mise sous forme de jetons / Grams, se sont vus promettre le remboursement des sommes collectées si le programme venait à ne pas être lancé avant le 31 octobre. Le compte à rebours est donc lancé pour Telegram.
Gram a vu le jour grâce à une levée de fond de 1,7 milliards de dollars
Dotée d’un succès en croissance constante, la messagerie aux origines nomades (la société refuse d’être identifiée comme russe) ne cesse de séduire de nouveaux utilisateurs face aux problèmes récurrents rencontrés par ses concurrents, WhatsApp en tête, qui subit de plein fouet les bugs intempestifs de son propriétaire Facebook. Mettant en avant son système d’échanges cryptés cependant pas infaillible, Telegram s’est imposé comme l’application de messagerie préférée des dirigeants et dissidents, mais également d’un grand public désormais plus enclin à maîtriser théoriquement le traitement et transfert de ses données personnelles.
Gram devrait être basé sur un système décentralisé à l’instar de Bitcoin
La complexité du système Telegram pourrait cependant être le principal obstacle à un lancement rapide de Gram, même si le choix d’une architecture décentralisée pourrait lui éviter, dans un premier temps, de tomber dans un imbroglio administratif lié aux différentes réglementations en vigueur, comme c’est le cas pour Facebook et Libra.
Face aux pressions exercées par certains état, notamment la Russie qui a désigné le Saint-Pétersbourgeois de naissance Pavel Durov comme un de ses principaux ennemis et qui l’a poussé à l’exil en 2014, Telegram assure ses arrières en changeant régulièrement l’emplacement de ses serveurs, actuellement basés à Dubaï.