Netflix reprend les reines du cinéma Paris Theatre de New-York
Netflix s’insert un peu plus littéralement dans le milieu du cinéma, en devenant le nouveau locataire d’une des plus anciennes salle de cinéma indépendante de New-York. Annoncée lundi, la reprise du bail du Paris Theatre et de sa salle unique par le géant du streaming signe sa renaissance, après sa fermeture en août dernier.
Netflix s’offre le Paris Theatre, dernier cinéma indépendant de New-York
Alors qu’il n’a pas précisé les détails contractuels de sa nouvelle location, Netflix a tout de même déclaré vouloir exploiter la salle pour y organiser des événements spéciaux, comme des rétrospectives ou des soirées marathon autour de séries, ainsi que des projections de ses propres productions. Une décision qui fait suite à une première ouverture de courte durée organisée au profit du nouveau film de Noah Baumbach, Marriage Story. Aux portes de l’industrie du cinéma du fait d’une absence de ses programmes en salle, la plateforme compte ici bien prendre sa revanche en répondant aux exigences de ses détracteurs qui imposent qu’un film doit être disponible en salle au moins sept jours afin d’être éligible aux récompenses. C’est ainsi que Netflix a déjà choisi de diffuser The Irishman dans les salles pour une courte période, afin qu’il puisse être sélectionné dans la course aux prochains Oscars.
Le Paris Theatre, ticket d’entrée aux Oscars pour Netflix
La reprise du bail du Paris Theatre, voué à la fermeture du fait de la hausse continue des loyers de la 5e Avenue de Manhattan, n’est cependant pas une première pour Netflix. En effet, le géant américain s’est décidé à investir dans les cinémas traditionnels, alors qu’un accord sur la reprise du cinéma Egyptian Theatre de Los Angeles est en pourparlers. La société aurait également des vues sur la chaîne de salles Landmark Theatres. Une stratégie qui montre que l’entreprise souhaite gagner en crédibilité auprès du petit monde des professionnels du cinéma, afin notamment de pouvoir attirer de nouveaux réalisateurs, encore frileux à l’idée de travailler pour un média assimilé à la télévision plus qu’à Hollywood.