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Le fabriquant de puces anglais ARM coupe à son tour les ponts avec Huawei
Laurine BenoitAprès la décision de Google de suspendre toute collaboration avec le fabriquant chinois Huawei, c’est au tour du fournisseur de puces pour smartphones anglais ARM de couper les ponts avec l’actuel numéro deux mondial. Une nouvelle qui sonne comme un coup de massue pour Huawei, dont l’activité liée au secteur de la téléphonie mobile au niveau international semble plus que jamais remise en question. « Tous les contrats, droits et accès supports doivent être immédiatement suspendus » a ainsi exigé ARM à ses employés par la biais d’une note interne.
Après Android, c’est au tour de l’anglais ARM de prendre ses distances avec Huawei
Cette décision fait suite à l’interdiction mise en place par l’administration des États-Unis de toute relation commerciale entre les entreprises américaines et le géant chinois. D’origine britannique, ARM craint néanmoins d’être concerné par cette décision, de par son appartenance au groupe japonais Softbank, mais surtout par le développement de ses puces de « technologie d’origine américaine », dont l’élaboration se fait sur le sol américain dans ses laboratoires texans d’Austin et californiens de San Jose. « La société ARM tient à se conformer aux nouvelles restrictions mises en place par le gouvernement des États-Unis et souhaite suivre les recommandations des agences gouvernementales américaines (…) néanmoins, nous espérons une rapide résolution de la situation, afin de conserver nos relations de longue date avec notre partenaire HiSilicon » a déclaré un des représentants de l’entreprise anglaise.
Les puces ARM équipent les processeurs Kirin de Huawei
Huawei, à l’image de nombreux autres fabricants de smartphones, s’appuie sur la technologie ARM, dont les puces équipent ses propres processeurs Kirin, développés par sa sa filiale de semi-conducteurs HiSilicon. L’arrêt des livraisons de puces ARM mettrait ainsi en péril la fabrication des processeurs qui équipent aujourd’hui les smartphones Huawei.
ARM appartient au groupe japonais Softbank et développe ses puces aux États-Unis
Désormais dans une situation très instable, Huawei voit ses principaux fournisseurs lui tourner le dos, conséquence des décisions protectionnistes américaines, sous-couvertes d’intérêts sécuritaires. « Nous apprécions les relations étroites que nous entretenons avec nos partenaires, mais reconnaissons et regrettons la pression exercée sur eux par certaines décisions d’ordre politique (…) Nous avons cependant la conviction que cette regrettable situation pourra rapidement être résolue et que nous continuerons à proposer les meilleurs produits et technologies à nos clients du monde entier » a pour sa part déclaré un porte-parole de la marque chinoise Huawei.