Switch, la console portable de Nintendo, serait désormais susceptible de supporter Android, ainsi que ses applications populaires telles que Netflix, Youtube ou Spotify et certains émulateurs de jeux. Une innovation que l’on doit à une équipe de hackers de Switchroot, qui a mis à disposition LineageOS, un patch basé sur Android 8.1 Oreo et exploitant de ce fait une faille présente sur le SoC Tegra X1 de NVidia et que l’on retrouve sur les modèles de la console Nintendo commercialisés avant juillet 2018. Un hacking qui permet au passage de rendre les jeux issus de la console Shield, comme Portal, Half-Life 2 et le cloud GeForce Now, compatibles avec la Switch. Une façon de rendre hommage à la puissante console NVidia, destinée à concurrencer la petite nippone grâce à son système tournant sous Android.
Des développeurs ont réussi à faire tourner la Nintendo Switch sous Android
Malgré la révolution que pourrait offrir une compatibilité de la Switch avec l’OS de Google, permettant au passage de la rendre compatible avec un casque Bluetooth, il semble que le chemin soit cependant semé d’embûches techniques. En effet, une série de bugs relatifs au crackage Hekate en question a été mise en lumière. D’après les développeurs à l’origine de ce hacking, il semblerait que les joysticks de la machine ne soient pas détectés par certaines applications phares telles que Dolphin Emulator ou encore l’app de jeux en streaming Steam Link.
Installer Android sur la Switch est possible grâce à une faille du SoC Tegra X1
D’autres limitations semblent rendre la nouvelle un peu moins excitante pour le moment, comme le manque de DRM vidéo qui empêcherait, le cas échéant, la visualisation de contenu Netflix en HD. L’absence d’appareil photo, de GPS ou de microphone pourrait également freiner l’utilisation de nombreuses applications sous Android, tandis que la stabilité de la réception Wifi semble elle aussi hasardeuse.
L’utilisation d’Android sur la Switch revêt quelques limites
Cette compatibilité forcée tient donc plus du challenge que de la véritable bonne nouvelle. En plus des limites pointées du doigt qu’offre une telle installation, la fiabilité de la Switch pourrait être grandement affectée, à cause de nombreux bugs à répétition. Un bricolage bien entendu non approuvé par Nintendo, qui pourrait mettre ainsi au rang tous les utilisateurs d’un tel procédé, en leur interdisant certains services connectés.
La Nintendo Switch sous Android demande encore quelques ajustements
