Alors que certaines affichent la couleur et permettent légitimement et en toute connaissance de cause de connaitre la géolocalisation de ses proches, d’autres applications plus sournoises destinées à pister conjoints et enfants à leurs indus viennent d’être identifiées et retirées du Play Store par Google.
Google supprime sept applications russes du Play Store, destinées à espionner les déplacements et communications de ses proches
Mis en lumière par la société éditrice d’antivirus Avast et aussitôt reportées auprès de Google, ces programmes appelés « stalkerwares » viennent d’être finalement supprimés du Play Store, sur conseil des chercheurs. « Ces applications vont à l’encontre de l’éthique et posent certains problèmes en matière de respect de la vie privée des utilisateurs. Celles-ci ne devraient pas se retrouver sur le Google Play Store, car elles incitent à un comportement criminel et peuvent être aisément détournées de leur fonction première par des harceleurs, des employeurs ou des partenaires possessifs qui veulent espionner leurs victimes. Ce sont des stalkerwares » a ainsi commenté un responsable de chez Avast, alors que le nombre de téléchargements total de ces applications s’élève à 130 000, dont plus d’un tier pour les seuls « Spy Tracker et « SMS Tracker ».
Les « Stalkerwares » ont été découverts par les équipes d’Avast, avant que Google ne les supprime de son Play Store
De conception russe, ces applications s’avèrent être de véritables outils d’espionnage. Après avoir mis la main sur le téléphone à tracer, le pisteur se contente de télécharger une des applications en question sur le Google Play Store d’Android. Celui-ci redirige l’espion vers un lien externe permettant l’installation du fameux stalkerware. Il ne reste plus qu’à supprimer l’application de départ, pour que le propriétaire du téléphone à suivre ne se rende compte de rien. Le pisteur peut désormais connaître l’intégralité des déplacements de sa victime, mais également sa liste de contacts, l’historique de ses appels et même consulter ses SMS.
« Ces applications peuvent être aisément détournées de leur fonction première par des harceleurs »Avast
Google, qui a aussitôt retiré les programmes en question de son Play Store, ne cesse pourtant de rassurer quant aux efforts mis en oeuvre dans la lutte contre les logiciels malveillants susceptibles de se retrouver sur Android. Le chef de produit du Store Google, Andrew Ahn, avait d’ailleurs déclaré que la société « n’avait de cesse d’améliorer ses outils de détection et s’apprêtait également à augmenter ses effectifs en la matière ». Une tâche titanesque, quand on sait que la maison mère d’Android avait supprimé du Play Store pas moins de 700 000 applications malveillantes en 2017 et placé 10 000 développeurs sur liste noire.
« Celles-ci ne devraient pas se retrouver sur le Google Play Store » Avast