Après les critiques et protestions des habitants et élus de la ville, Amazon a finalement décidé d’abandonner son projet de siège New yorkais, comme l’a annoncé le porte-parole du groupe : « Après délibération, nous avons décidé de ne pas concrétiser notre projet de siège Amazon prévu dans le Queen’s »… »Cette décision découle du fait que certains hommes politiques et responsables locaux ont fait entendre leur opposition à notre installation, ainsi que leur réticence à travailler avec nous et développer les relations nécessaires à la bonne réalisation du projet ». Amazon avait préalablement choisi New York et la Virginie afin de scinder son deuxième siège en deux entités distinctes, dans lesquelles était prévue la création de 25000 emplois.
Les habitants de Long Island City contre le projet de siège Amazon à New York
Ce choix avait pourtant été stimulé par les hautes sphères politiques new yorkaises, mettant en avant une grande avancée sur le terrain de l’emploi, dont bénéficierait ainsi NYC et sa région, faisant de la Grande Pomme une Silicon Valley de la côte Est. Les critiques ont ensuite rapidement réagi face au milliard et demi de dollars d’incitations fiscales promis par NYC en échange de l’implantation locale du groupe, faisant craindre aux habitants une gentrification de la zone, avec une flambée de l’immobilier inéluctable, face à l’arrivée de hauts voire très hauts salaires proposés à ses cadres par Amazon. Dès lors, le débat n’a cessé de diviser les camps favorables et défavorables à ce projet dit « QG2 » d’Amazon.
Les protestations locales ont eu raison du nouveau siège d’Amazon
Alors que les politiciens favorables au groupe de Jeff Bezos ainsi que le secteur de l’immobilier de New York affichent leur déception depuis l’annonce du retrait, certains états voisins voient la situation comme une potentielle aubaine. C’est ainsi que le gouverneur du proche New Jersey s’est rapidement positionné en tant que candidat à l’implantation du nouveau siège « QG2 » de l’entreprise, profitant de ce fait de la défection new yorkaise : « Plus que jamais, Newark s’avère être le meilleur choix pour une venue des bureaux Amazon, à qui nous offrons l’opportunité de rejoindre Newark, une ville en plein essor ». Un enthousiasme laissé pour l’instant lettre morte, puisqu’Amazon ne semble pas pressé de se lancer à nouveau dans une étude et une recherche de point de chute, préférant se concentrer sur la Virginie, grande gagnante de ce bras de fer et deuxième moitié de son projet initial. Si le nombre d’emplois prévus ne semble pas pour l’instant être revu à la hausse, le secteur économique de Richmond reste satisfait de son sort, comme l’a déclaré un responsable économique local : « Nous sommes ravis de cette perspective de développement qui s’offre aujourd’hui à l’échelle de l’état de Virginie ».
Carte de l’emplacement initialement prévu pour l’implantation d’Amazon à NYC
Bill De Blasio, maire de New York, qui a soutenu et cru en l’implantation de ce second siège Amazon, met en garde sur une baisse possible d’attractivité économique de la ville, conséquente à la gronde populaire qui a finalement fait flancher le géant de l’e-commerce. Cependant, si le cas Amazon n’a pu arriver à son terme à NYC, l’implantation prochaine d’un campus Google dans cette même ville devrait raviver les espoirs de certains ponts de l’économie locale.